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Lingua Occitana. Catalaunensis : Chaalons, Châlons.

Lingua Occitana. Catalaunensis : Chaalons, Châlons.

Des Benefices que nous avons dict vacquer en Regale soubs la troisiesme lignee de nos Roys. 

CHAPITRE XXXI

Combien que tous les Archevesques & Evesques doibuent le serment de fidelité au Roy avant qu’ ils entrent en leurs charges, & qu’ à faute de le faire, le Procureur general du Roy de la Chambre des Comptes puisse faire saisir leur temporel, si est-ce que tous les Archeveschez & Eveschez de la France ne sont estimez tomber en Regale, vacation d’ iceux advenant: Ores que quelques uns estiment le contraire. Opinion de prime face plausible, pour favoriser les droicts du Roy, mais erronée, bien qu’ elle ne soit destituee de bons parrains: Car maistre Jean le Bouteiller en sa Somme Rurale, l’ estima ainsi, & de nostre temps Monsieur de Pibrac Advocat du Roy au Parlement, la voulut faire passer par Edict, mais il en fust desdict. Il ne faut riens oster à l’ Eglise, pour le donner par une nouveauté à noz Roys, ny leur oster, pour le donner à l’ Eglise. La plus seure guide de noz actions, est la longue ancienneté. Or que toutes Eglises Cathedrales ne tombent en Regale, nous avons plusieurs Ordonnances qui le nous enseignent. Celle de Philippes le Bel, de l’ an mil trois cens deux, portant entre autres articles, cestuy: 

Item, quantùm ad Regalias, quas nos & prædecessores nostri consuevimus percipere & habere in aliquibus Ecclesiis Regni nostri, quando eas vacare contingit: Et là il enjoint aux Receveurs, qui manient le temporel pendant l’ ouverture de la Regale, d’ user de la couppe des Bois, & pesche des Estangs, comme bons peres de famille. Et Philippe de Valois par autre ordonnance de l’ an mil trois cens trente quatre, declare qu’ és Eveschez, esquelles il avoit droict de Regale, il pouvoit conferer les Benefices à simple tonsure vacquans de faict ou de droict. Charles septiesme par une autre, que je transcriray cy-apres parle des Eveschez où il avoit droict de Regale. Et Louys douziesme par Edict de l’ an mil quatre cens quatre vingt dix-neuf. Nous defendons à tous noz officiers (dit-il) qu’ és Archeveschez, Eveschez, Abbaïes, & autres benefices de nostre Royaume, esquels n’ avons droict de Regale, ils ne se mettent dedans ny és fortes places, sinon és Benefices & fortes places qui seroient assizes és païs limitrophes de nostre Royaume. Brief qui soustient l’ opinion contraire, est plustost un flateur de Cour, que Jurisconsulte François. Aussi en vain disputeroit-on les Regales au Parlement, si sans exception, tous les Archeveschez & Eveschez vacquoient en Regale. La difference qu’ il y a entre l’ Evesché qui tombe en Regale, & celuy qui n’ y tombe point, est, qu’ au premier cas, soudain que l’ Evesque est decedé, le temporel du Benefice estant saisi à la requeste du Procureur general en la Chambre des Comptes, les fruicts appartiennent au Roy, & peut conferer les Benefices à simple tonsure, vacquants, jusques à ce, que la Regale soit close: Mais en l’ Evesché non tombant en Regale, quelque saisie que l’ on face du temporel, c’ est pour conserver les fruicts au futur successeur, lesquels ne commencent de tomber en pure perte, sinon apres que l’ Evesque estant entré en possession ne rend le serment de fidelité au Roy: Et au surplus, le Roy ne peut en ce cas conferer aucuns Benefices. 

Le plus ancien passage où je trouve être faicte mention de telle espece de Regales, soubz la troisiesme lignée de noz Rois, est la dispense que donna le Roy Louys le Gros à l’ Archevesque de Bourdeaux & ses Evesques suffragants, & tout d’ une suitte le Roy Louys le Jeune son fils. in nomine sanctae & individuæ Trinitatis: Amen. Ludovicus Dei gratia Francorum Rex tibi dilecte in Domino, Gaufride Burdegalensis Archiepiscope, cum suffraganeis Episcopis, Ramundo Agennensi, Lamberto Angolismensi, Guillelmo Xantonensi, Guillelmo Pictaviensi, Guillelmo Petragoricensi, necnon cum Abbatibus Burdegalensis Provinciae, vestrisque successoribus in perpetuum. Regiae maiestatis est, Ecclesiarum quieti, pia solicitudine providere, & ex officio suscepta à Domino potestatis, earum libertates tueri, & ab hostium seu malignantium incursibus defensare. Sic nimirum Regalis apicem dignitatis, nobis à Domino, à quo omnis potestas est, consecutos esse constabit si iuxta Evangelicam institutionem, & Apostolicae doctrinae traditionem, in sanctae Dei Ecclesiae ministerium accincti, pro eiusdem contuenda libertate, qua Christus eam liberavit, & pacis quieti operam demus. Ea propter petitionibus vestris, communicato priùs Episcoporum, Abbatum & Procerum nostrorum consilio assentiente Ludovico filio nostro, iam in Regem sublimato, duximus annuendum, & in sede Burdegalensi, & in praedictis Episcopalibus sedibus, & Abbatiis eiusdem Provinciæ, quae defuncto illustri Aquitanorum duce, Comite Pictaviensi Guillermo, per filiam ipsius Alienoram, iamdudum filio nostro Ludovico, sorte matrimonij cedit, in Episcoporum & Abbatum suorum Electionibus, canonicam omnino concedimus libertatem, absque hominij, iuramenti, seu fidei per manum datae obligatione. Porrò decedentis Archiepiscopi, & suffraganeorum ipsius Episcoporum, sive Abbatum decedentium res universas successorum usibus, Regia authoritate servari volumus, & concedendo præcipimus, illaesas. Hoc quoque adijcientes, ut omnes Ecclesiae infra denominatam Provinciam constitutae, praedia, possessiones & universa ad ipsas, iure pertinentia, secundum privilegia, iustitias & bonas consuetudines suas, habeant & possideant illibata. Quinimò Ecclesiis ipsis universis & earum ministris, cum possessionibus suis, Canonicam in omnibus concedimus libertatem. Quod ut perpetuæ stabilitatis obtineat munimentum, scripto commendari, & sigilli nostri autoritate, & nominis nostri charactere corroborari præcipimus. Actum Parisiis in Palatio nostro publicè, anno incarnationis Verbi M. CXXXVII. Regni nostri XXVII. Ludovico filio nostro in Regem sublimato, anno IIII. In praesentia Gaufridi venerabilis Carnotensis Episcopi, & Apostolicae sedis Legati, Stephani Parisiensis Episcopi, Augerij Abbatis Beati Dionysij, Girardi Abbatis Iosephati, Algrini à secretis nostris. Astantibus in Palatio nostro, quorum nomina subtitulata sunt & signa. Signum Radulphi Viromanduorum Comitis, & dapiferi nostri, Signum Guillermi Buticularij, S. Hugonis Camerarij, S. Hugonis Constabularij. Data per manum Stephani Cancellarij. 

Remise qui feut confirmee, voire transcripte mot pour mot par le Roy Louys le Jeune, dont le commencement estoit tel.

In nomine sanctae & individuæ Trinitatis: Amen. Ego Ludovicus Iunior, Magni Ludovici filius, Dei gratia Rex Francorum & Dux Aquitanorum, Tibi dilecte in Domino Gaufride &c. Et la fin de ce tiltre. Actum Burdegali, in Palatio nostro publicè, anno incarnati Verbi M.C.XXXVII. Regni nostri IIII. In praesentia Gaufridi Burdegalensis Archiepiscopi, Heliae Aurelianensis Episcopi, Raimundi Agennensis Episcopi, Lamberti Angolismensis, & Guillermi Xantonensis Episcoporum: Augerij Abbatis sancti Dionysij, adstantibus in Palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt & signa. 

S. Radulphi Viromanduorum Comitis & dapiferi nostri, Signum Guillermi Buticularij, S. Hugonis Constabularij. Data per manum Stephani Cancellarij.

Octrois que je penserois avoir esté faicts en un mesme jour par le pere & le fils, n’ estoit que je voy l’ un fait dans Paris, & l’ autre dans la ville de Bourdeaux, Siege, comme il est vray semblable, de Louys le Jeune, qui avoit espousé l’ heritiere de la maison d’ Aquitaine. Joinct qu’ il y a plus d’ Evesques presents au dernier qu’ au premier. Et combien que ce soient les deux tiltres les plus anciens, si recueille-je d’ eux une plus longue ancienneté: car je me persuade que les Ducs d’ Aquitaine pendant leur souveraineté, iouïssoient des droicts de Regales en & au dedans leurs destroicts, & que ce Duché estant de nouveau reuny à la Couronne par le mariage de Louys le Jeune: ces deux Roys, pour rendre leurs Evesques plus enclins & devots à leur obeyssance, exercerent envers eux ceste nouvelle liberalité. Ce n’ est pas ce pays seul où les Ducs feirent le semblable: car par le traicté qui feut faict entre le Roy S. Louys, & Pierre Mauclerc Duc de Bretaigne, les collations des Benefices en Regale feurent reservees à ce Duc dedans son Duché. Et passeray encores plus outre pour la Normandie: Car quand je voy que tout ce pays-là est subject à la Regale sans exception & reserve d’ aucun Evesché, il me semble voir les Ducs en iouïr, & que par la reünion du Duché à nostre Couronne, noz Roys continuerent ceste mesme possession.

J’ adjousterois volontiers que non seulement quelques Eveschez, mais aussi quelques Abbaïes estoient tenuës en Regale. Parce que le mesme privilege que ces Princes donnent aux Evesques, est pareillement estendu dessus les Abbez. Et depuis Pilippes (Philippes) Auguste fils de Louys le Jeune voulant sortir de la France pour s’ acheminer au voyage d’ outremer, baillant toute charge & intendance à la Royne sa femme & à l’ Archevesque de Rheims son oncle, entre autres prerogatives, leur donna ceste-cy par expres: Si verò contigerit sedem Episcopalem vel Abbatiam in Regalia vacare, &c. Toutesfois la memoire, pour le regard des Abbaïes, s’ en est effacee avec le temps.

Entre les tresors des anciennetez de la France, je n’ en trouve point de plus riche que les memoriaux de nostre Chambre des Comptes, & specialement pour la matiere des Regales. C’ est pourquoy outre les deux passages precedents, je vous veux encores estaler ce que j’ en ay peu recueillir, & tenir d’ eux en foy & hommage la plus grande partie de ce chapitre. Quel est l’ usage de la Regale, comme elle s’ ouvre & se ferme, de quelle façon il y faut proceder, vous le trouverez au Memorial cotté C, en ces mots Latins grossement couchez, & toutesfois je les vous representeray tels qu’ ils sont: Je desire qu’ il y ait moins de mignardise en ce que j’ escris au present chapitre, & plus de respect pour vous representer au naïf, en subject de si haute estoffe, la venerable ancieneté. Dum Episcopus alicuius Episcopatus ubi Dominus Rex habet Regaliam, ab humanis decedit, immediatè per obitum ipsius, est Regalia in dicto Episcopatu aperta, & succedit Rex loco boni & legitimi administratoris, in omni temporalitate dicti Episcopatus, confertque beneficia non curata, & hoc durante tempore ipsius Regaliae. Quæ quidem Regalia debet vigere & habere locum in dicto Episcopatu donec & quousque futurus successor Episcopus legitimè intrans, suum debitum fidelitatis iuramentum, dicto Domino nostro Regi, prout tenetur, fecerit, Quodque literae Regiae attestantes dictum iuramentum sic fuisse factum, præsentatae, registratae, & expeditae fuerint in Camera Compotorum (: Computorum: Comptes: -p: Comtes). Et quod Receptor seu Commissus ad ipsius Regaliae receptum receperit mandatum à dicta Camera emanatum, per quod ei mandatur, ut levet manum Regis, & permittat dictum Episcopum, uti & gaudere, ponendo ipsam temporalitatem ad plenam deliberatiam: nec ante receptionem huiusmodi mandati à dicto Receptore seu Commisso reputatur dicta Regalia clausa: Sed usque ad diem ipsius receptionis tenetur reddere compotum & rationem de fructibus huiusmodi temporalitatis, & confert Rex beneficia non curata tanquam in Regalia vacantia. Et hoc de iure & consuetudine Regis & suae Coronae. 

Il parle seulement de l’ Eglise vacante par mort, comme estant la plus signalee vacation. Non que pour cela il entende forclorre les autres qui adviennent par resignations, forfaictures, promotions d’ un Evesché à autre, dont nous voyons diverses instructions dans les mesmes Registres. Au demourant, par les instructions portees par l’ article cy-dessus recité, nous sommes enseignez que le Roy iouyst du temporel, & confere les benefices qui n’ ont charges d’ ames: & que ceste Regale dure jusques à ce que le futur successeur ait fait le serment de fidelité au Roy. Collation de benefices qui semble être aucunement contraire à nostre droict Canon, & neantmoins tant favorisee en ceste France, que si le Roy faict ceste grace à un Prelat de le recevoir à foy & hommage par Procureur, il entend par ceste reception luy donner pleine mainlevee de son temporel, mais non de la collation des (be-fices) benefices, ainsi que nous apprenons de l’ Ordonnance de Charles VII.

Charles par la grace de Dieu Roy de France. A noz amez & feaux Conseillers les gens tenants & qui tiendront nostre Parlement à Paris, les Maistres des Requestes de nostre Hostel, aux Prevost de Paris, Baillis de Vermandois & d’ Amiens, & à tous noz autres Officiers & Justiciers, salut & dilection. Il est venu à nostre cognoissance qu’ à l’ occasion de ce que nous octroyames à feu le Cardinal Evesque de Teroüenne, qu’ il nous peut faire le serment de feauté du dict Evesché de Teroüenne par Procureur. Ce qu’ il feit, & parce moyen luy deliurasmes les fruicts & revenu de la temporalité d’ iceluy Evesché que paravant tenions en nostre main à cause & par le moyen de nostre droict de Regale, le dit feu Cardinal ou ses Vicaires souz couleur & au moyen de la dicte deliurance par nous à luy faicte des dicts fruicts (combien qu’ il ne nous eust faict le serment en presence) eust donné & conferé plusieurs prebendes & autres benefices vacants à la collation du dict Evesque depuis la reception du dict serment de feauté par Procureur & la deliurance des dicts fruicts: Et pareillement les avons donnez & conferez à autres par le moyen de nostre dict droict de Regale. Sur quoy se sont meuz & assiz plusieurs procés pardevant vous avec ceux qui ont eu collation du dit Cardinal & de ses Vicaires: Et à ceste occasion sont plusieurs des dictes prebendes & autres benefices contentieux en grande involution de procés, au grand prejudice & detriment de la dicte Eglise & du service divin. Et pource que voulons & desirons pourvoir à la confusion & detriment des dicts benefices, & multiplication des dicts procés, & aussi pourvoir à l’ entretenement du dict service divin, & à la conservation de nos dicts droits de Regale, & qu’ avons esté advertis & acertenez des droicts de nostre Couronne, & l’ usage ancien avoir esté & être, qu’ és Eveschez où avous droict de Regale, mesmement quant à la collation des Benefices, la dicte Regale demeure tousjours ouverte, jusques à ce que les nouveaux Evesques nous ayent faict en personnes les serments de feaulté, quelque serment qui nous en soit faict par Procureur, & quelque deliurance que facions des fruicts de la temporalité. Avons declaré & declarons que par la reception du serment de feauté du dict Cardinal par Procureur, & par la deliurance à luy faicte des fruicts du temporel du dict Evesché, nous n’ avons entendu ne n’ entendons nous être departis ne desistez de la collation des benefices du dit Evesché, comme vacants en Regale, ne la transferer au dict Cardinal: Ainçois estoit & est nostre intention de donner & conferer les dicts benefices conmme vacants en Regale, jusques à ce que le dict Cardinal nous eust faict en personne le serment de feaulté, ainsi qu’ il est accoustumé de faire en tel cas. Si vous mandons & expressément enjoignons que nostre presente declaration vous entreteniez & gardiez & faictes entretenir & garder selon sa forme & teneur, sans aucunement venir au contraire: Car ainsi nous plaist-il être faict, nonobstant quelconques lettres subreptices impetrees ou à impetrer à ce contraires. Donné au Montil lez Tours le quatorziesme Fevrier mil quatre cens cinquante & un, & de nostre regne le trentiesme.

Ordonnance qu’ il m’ a semblé devoir icy être tout au long inseree pour être unique en son espece, que j’ ay tirez du Memorial cotté L, En la marge duquel, Budé garde des Chartes du Roy, meit ces mots, Habui originale pro ponendo in thesauro Chartarum Regis. Ainsi signé, Budé. Chose que j’ ay voulu remarquer pour vous monstrer combien ceste Ordonnance feut recommandee. Je vous diray maintenant en gros, quels sont les Archeveschez & Eveschez qui tombent entre nous en Regale. Dans le livre Croix, sont ces mots. Dominus Rex, prout constat per antiqua scriptae Camerae, consuevit capere Regalia cùm vacabunt in Provincijs & Diocesibus quæ sequuntur. In tota Provincia Senonensi & eius suffraganeis, excepta Diocesi Altissiodorensi in qua Decanus & Capitulum dicuntur fecisse permutationem cum Rege. In tota Provincia Rhemensi, excepta Diocesi Cameracensi. In tota Provincia Bituricensi, excepta Lemovicensi, Carnutensi, Rutenensi, Albiensi, Mimatensi.

In tota Provincia Turonensi, excepta MacloviensiTrecorensiCorisopisensi, Burcensi, Venetensi, Rhedonensi, Dolensi. 

In Provincia Burdigalensi solùm. Verùm de Pictaviensi computatum fuit anno 1306. sed Rex per literas totum istud præcepit restitui Episcopo. 

In tota Normania habet Regale.

In Provincia Auxitana & Arelatensi, & per consequens in tota lingua Occitana nihil habet. 

Ecclesiae cadentes in Regaliam.

Senonensis

Parisiensis

Carnotensis

Aurelianensis

Aeldensis

Trecensis

Rhemensis

Morinensis

Catalaunensis. (ChaalonsChâlons)

Tornacensis

Suessionensis

Belluacensis (Bellvacensis).

Laudunensis

Ambianensis.

Noniomensis

Silvanectensis

Bituricensis

Claramontensis

Turonensis.  

Cenomanensis

Eduensis (Edvensis).

Cabilonensis.

Rhotomagensis.

Abricensis

Constantiensis

Lexoviensis

Bajocensis

Saginensis.

Ebroïcensis.

In Provincia Auxitana & Arelatensi, & per consequens in tota lingua Occitana nihil habet.



La preface de ce present placard monstre qu’ il avoit esté extraict de quelques autres vieux registres de la Chambre, & à tant, qu’ on y doibt adjouster plus de foy.

Par le quatriesme Article il est porté que le Roy a droict de Regale, In tota Provincia Turonensi, excepté Maclovensi, Trecorensi, Corisopitensi, Burcensi, Venetensi, Rhedonensi, Dolensi. Qui sont sept Eveschez assises au pays de Bretaigne, dependants de l’ Archevesché de Tours: Et ne faut trouver estrange cela, parce que lors que cest article feut fait, noz Rois n’ estoient Ducs de Bretaigne. Et neantmoins la verité est que par le traicté & accord qui feut fait entre nostre Roy S. Louys, & Pierre Maulclerc Duc de Bretagne, le droict de Regale feut par expres reservé au Duc sur les Eveschez qui estoient en & au dedans sa Province. C’ est pourquoy ce Duché estant aujourd’huy uny & incorporé à la Couronne de France, ceux qui soustiennent que toutes ces Eveschez peuvent vacquer en Regale, ne sont pas destituez de raison. Tant y a que depuis quelques annees les Thresoriers & Chantres de la saincte Chappelle de Paris (selon le privilege à eux octroyé (dont je parleray en son lieu) ayants faict saisir souz le nom & authorité du Procureur general de la Chambre des Comptes de Paris, le temporel de l’ Evesché de Nantes, comme estant l’ Evesché tombé en Regale, Messire Louys du Bec Evesque, avroit obtenu mainlevee des gens des Comptes de Bretaigne: dont le Procureur general du Roy du Parlement de Paris avroit appellé, la cause plaidee, & appointee au Conseil, depuis par Arrest du 23. Decembre 1598. donné au rapport de Monsieur le Voix Conseiller, il fut dit qu’ en faisant droict sur l’ appel, il avoit esté mal, nullement, & incompetemment procedé & ordonné, bien appellé par le Procureur general, la saisie faicte de l’ Ordonnance de la Chambre des Comptes de Paris, le 18. Decembre 1594. declaree bonne & valable: Ordonné que les fruicts & revenu temporel de l’ Evesché de Nantes saisis seroient baillez & deliurez aux Thresorier & Chanoines de la saincte Chapelle, depuis l’ ouverture de la Regale jusques à la closture deuëment faicte, ou la juste valeur & estimation d’ iceux.

Cecy soit par moy remarqué en passant, mais pour reprendre les brisees de ce vieux Memorial que je vous ay voulu icy patronner, je ne veux pas dire que ce soit une leçon en tout & par tout asseuree: Car depuis la Cour de Parlement par ses Arrests y a adjousté ou diminué, selon les occurrences des procés dont elle a peu informer sa Religion. Si puis-je dire que ce memoire est comme un fanal qui apporte grande lumiere à l’ obscurité qui se trouve en noz Regales. Et de faict Monsieur le President le Maistre en a faict banniere en son traicté des Regales. Or en tous les precedents Articles je n’ y trouve difficulté qu’ en celuy où il parle de la Province de Bourdeaux, auquel il semble n’ y avoir point de sens parfaict, pour l’ obscurité qui resulte de ce mot (Solùm.) Celuy qui nous redigea ce placard par escrit, voulut dire que toute la Province de Bourdeaux estoit franche de la Regale, toutesfois que l’ on avoit compté pour l’ Evesché de Poictiers, mais que puis apres le Roy fit rendre les deniers. Qui estoit en bon language declarer que tant l’ Archevesque de Bourdeaux que ses suffragants en estoient exempts.

Et parce que au premier Article il dict que toute l’ Archevesché de Sens y estoit subjecte fors & excepté l’ Evesché d’ Auxerre, & que le Roy en avoit faict un eschange avec le Chapitre, il s’ abuse. Le Roy Philippe Auguste luy remit la Regale de sa pleine liberalité comme nous apprenons du mesme livre Croix, par moy cy-dessus allegué.

In nomine sanctae & individuae Trinitatis, Amen. Philippus Dei gratia Francorum Rex: Noverint universi præsentes, pariter & futuri, quod nos intuitu pietatis & ob remedium animæ nostræ & parentum nostrorum, damus & concedimus in perpetuum Ecclesiae Altissiodorensi quicquid iuris habebamus in Regalibus Altissioderensibus, vacante sede. Itaque Decanus & Capitulum, eidem Ecclesiae custodient Regalia, sede vacante, & omnes proventus qui ex inde procedent, & Præbendas, si quas interim vacare contigerit, ad opus futuri Episcopi. Salvo Servitio nostro Equitationis exercitus & subventionis, sicut Episcopi Alissiodorenses nobis fecerunt. Quod ut perpetuum robur obtineat, sigilli nostri auctoritate, & Regij nominis Charactere inferius annotato, præsentem paginam confirmamus. Actum Parisiis, Anno Domini M.CC.VI. Regni verò nostri anno XXVII. adstantibus in Palatio quorum nomina subscripta sunt & signa, Dapifero nullo, signum Guidonis Buticularij, Signum Matthaei Camerarij, Signum Droconis Constabularij, Data vacante Cancellaria. 

Et au dessoubz est la signature du Roy Philippe par une abbreviation de son nom, telle que noz Roys souloient faire diversement, à Arras. Le mesme Roy exerça pareille liberalité envers l’ Eglise de Nevers, ainsi qu’ il apparoist par la Chartre portee au Memorial, cotté D.

In nomine sanctae & individuæ Trinitatis, Amen. Philippus Dei gratia Francorum Rex. Noverint universi, præsentes pariter & futuri, quod nos dilecto & fideli nostro Guillermo Niuernensi (Nivernensi) Episcopo, totum ius illud quod habebamus in Regalibus Niverrsensibus concedimus & quittamus in perpetuum ipsi & successoribus suis, & donationes etiam Praebendarum. Ita quod vacante sede nihil de mobilibus vel immobilibus per nos vel per alium capiemus in domibus Episcopi, nec in castellis & villis eiusdem, neque in hominibus Regalium, nec in rebus eorundem, neque in prædictis Regalibus aliquid prorsus retinemus, præter exercitus & procurationes, sicut nos & prædecessores nostri ea solent & debent habere. Concedimus etiam ut vacante sede eadem Regalia sint in manu Decani & Capituli Nivernensis, ut tam ea quam Praebendae & dignitates, si qua interim vaacuerint, ad opus futuri Episcopi, salvae & integrae reserventur. Quod ut perpetuae stabilitatis robur obtineat, sigilli nostri auctoritate, & Regij nostri characteris inferius annotati praesentem paginam confirmamus, Actum apud Fontem Belliaudi, Anno incarnationis Dominicae, M.CC.VIII. Adstantibus in Palatio quorum nomina supposita sunt & signa. Signum Guidonis Buticularij, Signum Matthaei Camerarij, Signum Droconis Constabularij. Data regni nostri anno XXX. vacante Cancellaria, per manus fratris Guarini. Et au dessouz est un pareil seing qu’ à l’ autre.

Pour le regard du second Article portant que toute l’ Archevesché de Rheims estoit subjecte à la Regale fors & excepté l’ Evesché de Cambray, il s’ abuse. Car encores trouvons nous la remise qu’ en feit le mesme Roy Philippe aux Evesques d’ Arras dont la teneur estoit telle.

In nomine sanctae & individuæ Trinitatis, Amen. Philippus Dei gratia Francorum Rex. Noverint universi præsentes pariter & futuri, quod vacante quocumque modo sede Atrebatensi, medio tempore, Capitulum Atrebatense reservabit penes se ad opus Episcopi qui substituetur ibidem, omnia Regalia & omnes reditus & proventus Regalienses, & quicquid ad Episcopatum noscetur pertinere: Ita quod nec in homines Episcopi, nec in eorum res, pro aliquo quod pertineat ad Regalia, manum mittemus. Et si medio tempore aliquam Praebendam vel plures Praebendas vacare contigerit, similiter reservabuntur substituendo Episcopo conferenda postmodum cum ad electionem fuerit perventum, & Canonici praedictae Ecclesiae libere poterunt eligere non requisita à nobis, vel à successoribus nostris, licentia eligendi: sed electum suum confirmatum nobis praesentabunt, ut nobis fidelitatem faciat, sicut alij Episcopi nostri nobis facere consueverunt. Quia verò Radulphus ipsius Ecclesiae Electus, & Canonici Atrebatenses, nos humiliter rogaverunt, ut intuitu Dei expeditionem & exercitum nostrum ipsi Electo & suis successoribus quitaremus: Nos amore Dei, & ob remedium animae nostrae, ipsi Electo & suis successoribus, illud in perpetuum quitavimus & quitamus. Has autem prædictas libertates Episcopo & Ecclesiae Atrebatensi: Retenta tamen nobis procuratione nostra, quam Episcopus Atrebatensis nobis debet singulis annis, si ad illum accesserimus. Quod ut perpetuum robur obtineat, sigilli nostri munimine, Regij nominis charactere inferius annotato, praesentem paginam praecepimus roborari. Actum Parisiis, anno incarnati Verbi, millesimo ducentesimo tertio, Regni vero nostri vigesimo quinto. Adstantibus in Palatio nostro, quorum nomina supposita sunt & signa. Dapifero nullo, Signum Guidonis Buticularij, Signum Matthaei Camerarij, S. Droconis Constabularij nostri. Data vacante Cancellaria.

De vous particulariser icy tous les Arrests qui ont esté donnez en matiere de Regale, je ne me le suis proposé non plus que toutes les regles que l’ on y observe. Je vous renvoye pour cest effect aux traictez de Maistre Arnoul Ruzé ja dis Conseiller en la Cour de Parlement de Paris, Philippe Probus Docteur Regent en l’ Université de Bourges, Messire Gilles le Maistre, premier President, & Maistre René Chopin Advocat au mesme Parlement en son livre, De sacrâ Politiâ, & encores Maistre Loys Charondas en ses Pandectes Françoises. Je me contenteray seulement de vous inserer icy tout au long l’ ordonnance de Philippes de Valois, (fondement de la maxime generale que l’ on pratique en ceste matiere,) tiree du Memorial de la Chambre des Comtes, quoté B.

Philippe par la grace de Dieu, Roy de France, Sçavoir faisons à tous presens & à venir, que comme il ait esté mis en doute par aucuns, se nous avons droict, & à nous apartenit de donner les Provendes, dignitez & benefices quand ils avoient esté ou estoient trouvez non occupez, vacants, & unis de fait tant seulement ou temps de nostre Regale, és Eglises de nostre Royaume, esquelles nous avons droict de Regale, & ce ceux à qui noz predecesseurs ou nous les avons donnez, en devoient iouyr. Nous nous tenons & sommes suffisamment & deuëment informez que noz devanciers Rois de France pour cause de la Regale & de la noblesse de la Couronne de France, ont usé & accoustumé, & ont esté en possession & saisine de donner les Provendes, dignitez & benefices, quand ils ont esté trouvez en temps de Regale, vacquans de droict & de fait, ou de droit tant seulement, ou trouvez non occupez, unis & vaquants tant seulement & que nous aussi en avons usé, usons & entendons à user, comme de nostre droit Royal, toutesfois que aucun cas semblable ou quelconque cas dessusdict escherra: & donnons toute audience de plaict à tous ceux, qui à nosdits usages accoustumez par nos devanciers Rois de France, & par nous continuez, & aux droicts Royaux, qui en tel cas nous appartiennent pour cause de nostre Couronne, & aux collations par nous, noz devanciers ou successeurs faictes ou à faire és cas dessusdits ou aucuns d’ iceux. Et se voudroient opposer, & que plaict au procez sur aucun des cas dessusdits quelconques soient pendants au Parlement ou devant quelconques nos Comissaires, nous les appellons & mettons du tout au nient, & defendons à nos amez & feaux les gens qui tiendront d’ ores en avant noz Parlemens à Paris & aux dessusdits Commissaires, que ils de ces cas ne semblables ne teignent Cour, ne cognoissance ores ne autresfois. Et voulons & ordonnons que d’ ores en avant nul pourveus des cas dessusdits, se ce n’ est par vertu de provision & collation Royale qu’ il ait de nos devanciers ou de nous, ou de nos successeurs Rois de France, ne soit receus à plaict, on ouys en opposition, contre ceux qui és cas dessusdits ou en aucun d’ iceux sont pourveus par nos devanciers ou par nous, ou seront pourveus au temps à venir par nous ou nos successeurs Roys de France, pour quelconques lettres ou octroy, qu’ il ait ou empetre de nous, se expresse mention n’ est faite de mot à mot de ces presentes. Et voulons que d’ ores en avant tous ceux qui en semblable cas, dessusdits & chacun d’ iceux ont collation de nos devanciers ou de nous ou de nos successeurs Rois de France, soient tenus & gardez en possession & saisie, paisible des benefices à eux donnez nonobstant opposition d’ autre, qui par vertu d’ autre collation s’ y sont opposez ou opposent à present, ou vueillent opposer au temps à venir, & ce avons nous ordonné & ordonnons de certaine science enformez de nos droicts & usage dessusdits, & mandons par la teneur de ces presentes à nos amez & feaux les gens qui tiendront nostre prochain Parlement, & les Gens de nos Comptes, que à perpetuelle memoire facent ces presentes enregistrer en nos Chambres de Parlement & des Comptes, & mettre & garder pour original au thresor de nos Chartes & de nos lettres. Et à ce que ce soit ferme & stable à tousjoursmais, nous avons fait mettre nostre seel en ces presentes lettres. Donné à Vincennes, au mois d’ Octobre l’ an de grace, mil trois cens trente quatre.

En suitte de (laqulle) laquelle ordonnance, le Roy Philippe donna son Arrest au bois de Vincennes le septiesme Octobre 1334. entre Maistre Loys de Melun Regaliste, le Procureur du Roy joinct avec luy, & Maistre Philippes Nicolas, pourveu par le Pape, de la Chantrie de Chartres, par lequel le benefice est adjugé au Regaliste, & veut le Roy, que son Arrest soit enregistré au Parlement, Chambre des Comptes & Thresor de ses Chartes, pour servir de guidon à la posterité. Pour conclusion de ce Chapitre, s’ il vous plaist considerer tout ce qui a esté par moy cy dessus deduict, vous trouverez que trois de nos Roys du nom de Philippe, donnerent grande vogue & avancement à la Regale, Philippes second, quatriesme & sixiesme.

Les Recherches de la France, Étienne Pasquier

Les Recherches de la France, Étienne Pasquier

LES

RECHERCHES

DE LA FRANCE

D’ ESTIENNE PASQUIER (Étienne)

(Editeur: Ramón Guimerá Lorente. V: u, exemple, Pasqvier: Pasquier; suiuant: suivant. I: j: Iean: Jean, Iurisdiction: Jurisdiction)

Augmentees par l’ Autheur en ceste derniere Edition, de plusieurs beaux placards & passages, & de dix Chapitres entiers: dont le contenu se void au fueillet suivant.

A PARIS

Chez LAURENT SONNIUS rue S. Jacques, 

au Coq & Compas d’ Or.

M. DC. XI. (1611) (Meslange avec 1621) (1643)

Avec Privilege du Roy.

 

LE LIBRAIRE

AUX LECTEURS.

MESSIEURS, 

Ayant recouvré de l’ Autheur de ces presentes Recherches, plusieurs belles & riches augmentations, tant de placards & passages divers, que de Chapitres entiers, j’ ay creu que je serois tort & à la reputation d’ un si grand personnage, & si bien merité de la France, & à toute la France en general, si je n’ en enrichissois cette derniere edition, & n’ en gravois quelque recognoissance au frontispice d’ icelle. Ce sont Recherches, qui ne seront pas, je m’ asseure, estimees indignes d’ accompagner les autres, qu’ il vous a ja fait voir par cet œuvre. Car outre les rares pieces qu’ il y a glacées en divers Chapitres, selon les occurrences, comme en ceux des Jesuites, de l’ Admiral Chabot, de Jeanne la Pucelle, des degrez de parentele, & autres: encore puis-je vous affermer qu’ il y a rangé dix Chapitres entiers, dont la valeur, à mon advis, n’ est moindre que de tous les autres, si peutêtre elle ne les passe de beaucoup. A ceste occasion donc vous en ay-je voulu representer le contenu par la page suyvante. Quoy que c’ en soit, si vous les lisez, je ne doute point que vous ne les opposiez à tout le reste, & que vous ne luy en s ensçachiez particulierement quelque gré. 

ADIEU.

CHAPITRES ADJOUSTEZ

EN CETTE DERNIERE EDITION

des Recherches de la France, 

par l’ Autheur.

(N. E. Los números de página no coinciden con el pdf original)

I. De la Communauté des biens meubles, & conquests immeubles, qui esten nostre France, entre les mary & la femme.

II. Qu’ il est quelquesfois dangereux de mesler les affaires d’ Estat, & du Palais ensemble: exemple icy representé par le grand procés qui fut au Parlement de Paris entre Madame la Regente Louyse de Savoye, mere du Roy François I. & Charles Prince du sang, aisné de la maison de Bourbon, Connestable de France. 577

III. Histoire Tragique de Charles, aisné de la maison de Bourbon, Connestable de France. 585

IIII (IV). Deux exemples memorables de Clemence, l’ un du Roy François I. en la punition du fait du Connestable de Bourbon: l’ autre de nostre grand Roy Henry IIII (IV). en celle du Mareschal de Biron. 599

V. De la famille d’ Anjou, qui dés & depuis le temps de Charles frere de S. Luoys (Louis) commanda au Royaume de Naples, & des traverses qu’ elle y receut. 639

VI. Des pretensions de la seconde famille d’ Anjou sur le Royaume de Naples, & des ruineux voyages qu’ elle y fist. 653

VII. Fin de la seconde famille d’ Anjou, avec un sommaire discours tant sur le Comté de Provence escheu à nos Roys, que des voyages de Naples par eux entrepris. 662

VIII. d’ une grossesse prodigieuse advenue de nostre temps la ville de Sens. 700

IX. De quelques jeux Poetics qu’ empruntasmes du Latin, qu’ avons payés en monnoye de plus fort alloy, qu’ ils ne nous furent prestez. 792

X. Fievre de sainct Vallier, & deux autres exemples de mesme subject. 880

TABLE DES CHAPITRES CONTENUS ES SEPT LIVRES DES RECHERCHES DE LA FRANCE. (9 Livres)

Du premier Livre.

Du tort que les anciens Gaulois, Et (&) ceux qui leur succederent se feirent, pour être peu soucieux de recommander par escrits leur vertu à la posterité, chapitre I. pag. 3.

Que Jules Caesar n’ eut les Gaulois en opinion de Barbares, & que l’ occasion de ce, vint de leur ancienne police, ensemble de ce que quelques Autheurs Italiens nous veulent blazonner de ce titre, chap. II. pag. 7. 

Combien le nom Gaulois s’ amplisia anciennement: & contre les calomnies de quelques autheurs, qui sous leur faux donné à entendre, voulurent obscurir nos victoires, chap. III. pag. 14. 

De ce que l’ ancien Romain appelloit les Gaulois legerschap. IV. Pag. 18.

Quels furent les defaux des Gaulois, au moyen desquels les Romains s’ emparerent principalement des Gaules, chap. V. pag. 20.

Des François extraicts de la Germanie, & de leur ancienne demeurechap. VI. pag. 22.

Des courses que firent les François és Gaules, & comment & en quel temps ils s’ en impatroniserentchapitre VII. pag. 26.

De l’ entree, progrés, & fin de la Monarchie des Gotschap. VIII. pag. 35. 

Du progrés des Bourguignons en la Gaule, & pourquoy ils furent ainsi appellez, chap. IX. pag. 38.

Que les Romains presagissoient la ruine de leur Empire devoir venir de la Germanie, & de quelque fatalité qu’ il y a eu en ce pays-là pour le declin de l’ Empire, chap. X. pag. 39.

Des Bretons Gaulois, que quelques-uns estirement avoir emprunté leur nom de ceux de la grande Bretagnechap. XI. pag. 41. 

Des Normans, nouveau peuple de la Germanie, qui occuperent quelque partie de nostre Gaule, chapitre XII. Pag. 44.

Du pays de Gascongne, & du Languedocchapitre XIII. Pag. 48.

De ce que nos Autheurs rapportent l’ origine des François aux Troyenschap. XIV. pag. 50.

Des Rois & Ducs que l’ on tient avoir regné sur les François auparavant l’ avenement de Pharamond à la Couronne, chap. XV. pag. 52.

Du second livre.

Lequel des deux, de la Fortune, ou du Conseil, a plus ouvré à la manution de ce Royaume de France, chap. I. pag. 54.

Du Parlement Ambulatoire, & premiere introduction d’ iceluy, chap. II. pag. 57.

Du Parlement estably dans Paris, & des autres de ce Royaume, chap. III. pag. 62. 

De plusieurs particularitez qui concernent le Parlament ch. IV. pag. 77.

De l’ ancienneté, & progrés de la Chambre des Comptes, ch. V. pag. 89.

De l’ establiment du grand Conseil, & promotion d’ iceluy. chap. VI. pag. 103.

De l’ assemblee des trois Estats de la FranceCour des Aydes, sur le fait de la Justice, Tailles, Aydes, & Subsides, ch. VII. pag. 108.

Des Tresoriers Generaux de France, chapitre VIII. Page 118.

De l’ Ordre des douze Pairs de France, & s’ ils furent instituez par Charlemagne, comme la commune de nos Annalistes estime, chap. IX. pag. 121. 

Comment, & vers quel temps l’ Ordre des douze Pairs de France fut institué, pour lesquels on appelle le Parlement, Cour des Pairs, & dont vient qu’ on requiert leur presence aux sacres & couronnemens de nos Rois. Chapitre X. pag. 127.

Des Maires du PalaisConnestablesChanceliers, & autres Estats de telle marque, estans joignant la personne de nostre Prince, chap. XI. pag. 135. 

Des Ducs, & origine d’ iceux, chap. XII. pag. 141.

Des ComtesBaillisPrevostsVicomtes, & Viguiers, chap. XIII. pag. 147.

De l’ ancienneté des terres tenues tant en Fief, qu’ en AlleudEscuyersGentils-hommes: Du Ban & Arriereban, chap. XIIII. pag. 152. 

Des NoblesGens-d’armesRoturiersVilainsChevaliersArmoiries de France: & plusieurs autres choses de mesme sujet concernans la Noblesse de France chapitre XV. pag. 162.

Du droict d’ AineesseApanagesLoy SaliqueSucceßions (: successions) aux anciennes Duchez, & Comtez de la France, chap. XVI. pag. 173. 

Gouvernemens des Rois mineurs par les Roynes leur meres, Regences & majoritez de noz Rois, chap. XVII. pag. 181. 

Du troisiesme Livre.

De la preseance du sainct Siege de Rome, sur l’ Eglise Catholique, chap. I. pag. 187.

Comment, & vers quel temps le titre d’ Evesque universel se planta dedans l’ Eglise, & en quelle façon les choses se passerent pour cest esgard, chap. II. pag. 196. 

D’ où vient que par succession de temps nous avons appellé l’ Evesque de Rome Pape, & que parlans à luy nous usons de ces mots, vostre Saincteté, chap. III. pag. 200.

Comme, & avec quel progrés les Papes s’ impatroniserent de Rome, & d’ une partie d’ Italie, chapitre IV. page 202.

De la dignité de Cardinal introduite en l’ Eglise Romaine, chap. V. pag. 214.

Des libertez de l’ Eglise Gallicane devant, & sous la premiere lignée de noz Rois, chap. VI, pag. 219.

Du Pallium que le Pape Gregoire premier envoya à quelques Prelats de la France, & que l’ ambition d’ un costé, & l’ affliction des Prelats d’ un autre, cuiderent intervertir sous la premiere lignée de nos Rois, la liberté de nostre Eglise Gallicane, chap. VII. pag. 227.

Des libertez de l’ Eglise Gallicane sous la seconde famille de nos Rois, chap. VIII. pag. 233.

Du dechet & debauche de nos privileges, sous la seconde lignée de nos Rois, chap. IX, pag. 239.

De l’ authorité que les Papes se donnerent depuis la venue de Huge Capet, sur les Empereurs & Rois, interdiction des Royaumes, & autres discours de mesme subject, chap. X. pag. 249.

Des remedes dont les Princes estrangers userent contre les censures Apostoliques, & interdiction de leurs Royaumes, ensemble de ceux que nous y avons apporté sous la troisiesme lignée de nos Rois, chap. XI. pag. 256.

Que nos Rois sont francs, & exempts des censures de la Cour de Rome, chap. XII. pag. 262.

Que depuis la venue de Huge Capet, jusques au Regne de Sainct Louys, les Papes s’ authoriserent plus en grandeur sur les Evesques & Ordinaires, qu’ ils n’ avoyent fait auparavant, & dont en proceda la cause, chap. XIII. pag. 267. 

Des EveschezAbbayes, & autres charges Ecclesiastiques, que nous appellons Benefices, & de la nouvelle forme de Republique, qui se planta dans nostre Eglise, depuis que ce mot de Benefice fut mis en usage, chapitre XIV. pag. 271.

Des entreprises de la Cour de Rome sur les libertez de nostre Eglise Gallicane, depuis la venue de Hugues Capet, jusques au regne de sainct Louys, & comment le Clergé de France ne s’ en pouvoit taire, chapitre XV. pag. 274.

De l’ ordre que Sainct Louys apporta pour la manutention des Libertez de nostre Eglise Gallicane, chap. XVI. pag. 280.

Des GracesExpectativesMandatsIndults ApostolicsExactions faites en Avignon, & du remede que nostre Eglise Gallicane y aporta, chap. XVII. pag. 283. 

De quelle vertu l’ Eglise Gallicane proceda pour exterminer le grand schisme qui advint pendant le siege d’ Avignon, & des vertueuses procedures faites contre Pierre de la Lune, dit Benoist tresiesmechap. XVIII. pag. 287.

Continuation des Calamitez que produisit le siege tenu dans Avignon, & du grand Schisme qui en provint, chap. XIX. pag. 292.

De l’ heresie de Jean Hus qui se planta dans le Schisme, & avecq’ quelle dignité le Concil de Constance proceda à l’ extirpation tant du Schisme, que de l’ heresie, par l’ entremise de nostre Eglise Gallicane, chap. XX. pag. 295. 

Du Concil tenu en la ville de Basle (BaselBasilea), quelques ans apres le Concil de Constance, dont fut extraite une bonne partie de la Pragmatique Sanction faite à Bourges du temps du Roy Charles VII. chap. XXI. Pag. 304.

De la nomination que les Graduez des Universitez ont sur les Ordinaires, & dont procede ceste ancienneté, chapit. XXII. Pag. 307.

De l’ Université de Paris, chap. XXIII. Pag. 309.

De la puissance que nos Rois ont sur la discipline & meurs de leur Clergé, & comme s’ ils veulent regner heureusement, il est requis qu’ ils n’ en mes-usent, chap. XXIV. Pag. 321.

Des coustumes que le Clergé appelle louables, pour quelquefois couvrir la pudeur de son avarice, chap. XXV. Pag. 324.

Des entreprises anciennes que faisoient les Ecclesiastiques sur la Jurisdiction seculiere, chap. XXVI. Pag. 326.

Des appellations comme d’ abus, remede introduit tant contre les entreprises des Ecclesiastics, que reformation de leurs mœurs, chap. XXVII. Pag. 328.

Du Concil de Trente, & que l’ Appel comme d’ abus est un moyen par lequel on se peut pourveoir contre toutes les entreprises qui se sont au prejudice des libertez de nostre Eglise Gallicane, chap. XXVIII. Pag. 335.

De l’ ancienneté des Regales en matiere des Archeveschez & Eveschezchap. XXIX. Pag. 339.

De l’ ordre des Regales sous la troisiesme lignée de nos Rois, serment de fidelité, que les Archevesques & Evesques leur doivent avant que d’ entrer en leurs charges, & des investitures que les Empereurs d’ Allemaigne faisoyent des Archeveschez, & Eveschez, chap. XXX. 345.

Des Benefices que nous avons dit vacquer en Regale sous la troisiesme lignee de noz Roischap. XXXI. Pag. 349.

De l’ institution des Chanoines & Prebendes, & dont vient que pendant l’ ouverture de la Regale, nos Rois les peuvent conferer. chap. XXXII. 358.

Du profit & emolument des Regales, qui appartient aujourd’huy aux Thresorier & Chanoines de la Saincte Chappelle de Parischap. XXXIII. Pag. 362.

Des Oblats appellez Religieux Lais, chap. XXXIV. Pag. 364.

Des Dixmes Infeodees, chap. XXXV. Pag. 368.

De la secte des Jesuites, chap. XXXVI. Pag. 372.

Plaidoyé pour l’ Université de Paris encontre les Jesuites, ch. XXVII. Pag. 377.

Quelle compatibilité il y a entre la profession des Jesuites, & les regles, tant de nostre Eglise Gallicane que de nostre Estat. chap. XXXVIII. Pag. 409.

Du quatriesme Livre.


Du gage de Bataille dont userent anciennement les François, pour la verification de leurs faicts, & par especial és matieres Criminelles.

De l’ atouchement du fer chaud, autre maniere de preuve que lon observoit quelquefois és causes Criminelles.

De l’ authorité du Serment, & d’ une maniere de preuve qui se faisoit quelquefois par iceluy.

De quelques sorts que pratiquoyent nos anciens François pour s’ informer des choses qui leur estoyent à venir.

De l’ Estat & condition des personnes de nostre France, avecques un sommaire discours des servitudes tres-foncieres qui se trouvent en quelques unes de nos Provinces, & de leurs manumissions.

Bourgeoisies du Roydroits de Juree en Champagne, & que nous avons en France quelques images des anciennes libertez de Rome.

Des droits de Juree, & Bourgeoisie du Roy

Des Ordonnances de Charlemaigne pour obvier aux fraudes que l’ on pratiquoit en France sous le pretexte des Clericatures.

Des Bonnets qu’ on prend aux licences, & maistrises des EscoliersEstreinesBanquets, que l’ on fait à la feste des Rois.

Pourquoy en matiere de 
cession de biens, l’ on fait abandonnement de sa ceinture devant la face du Juge.

Sçavoir si la proposition, que l’ on tient aujourd’huy au Palais, que le Roy ne plaide jamais dessaisy, a esté tousjours observée en cest France. 

D’ une coustume ancienne que l’ on observoit en France, en matiere de prisonniers de guerre

Qu’ il y eut certain siecle en la France, pendant lequel la signature estoit incognuë.

D’ où vient que l’ on a estimé les Greffes, & Tabellionnez être du Domaine du Roy, ensemble sommaire discours sur les Notaires, & Clercs des Greffes. 

Jeux de PaulmesBonnets ronds.

D’ une coustume ancienne qui estoit en France, de crier Noüel pour signification de joye publique.

De la distribution des Offices, & Confirmations d’ iceux à l’ advenement de Rois, Prevostez en garde, ou en ferme, & autres choses de mesme sujet.

Du Couvre-feu, autrement appellé Carfou, introduit en plusieurs villes de la France.

Vers quel temps un tas de gens vagabons, que les aucuns nomment Aegyptiens, les autres Bohemiens, commencerent de roder en ceste France.

Dont vient qu’ anciennement en la France representation n’ avoit lieu tant en ligne directe, que collaterale.

De la Communauté des biens meubles, & immeubles, qui est en nostre France entre le mary & la femme.

Sommaire deduction des nombres François. Et pourquoy par V. nous signifions cinq. & par X. dix, & par L. cinquante, & par D. cinq cens.

Des Epithetes que nos ancestres donnerent à quelques uns de nos Rois par honneur, aux autres par attache. Depuis quel temps apres leurs decés leurs Epithetes se sont tournees en ceremonie, ensemble sommaire discours sur les surnoms.

Invention de l’ Imprimerie, & Artillerie.

Contre l’ opinion de ceux qui estiment que l’ invention du Quadrant des Mariniers, est moderne.

De la fatalité qui se trouve quelques fois és noms.

D’ une maniere assez familiere aux anciens François, & mesmement aux Advocats au commencement de leurs Plaidoyez d’ importance, & des harangues qui se font par les gens du Roy, en la ville de Paris, à l’ ouverture des Parlemens.

De quelques maladies dont les aucunes furent autrefois incogneuës, & les autres ont eu seulement une fois cours par la disposition de l’ air.

De quelques secrets de nature, dont il est malaisé de rendre la raison.

Que les Sergents faisans leurs exploicts portoient anciennement des manteaux Bigarrez.

Du jeu des Eschecs.

De l’ an, & jour que l’ on desire és matieres de Retraicts lignagers, & de Complainte

Du droict de Chambellage porté par quelques Coustumes, & dont il procede.

Du cinquiesme Livre.

Des admirables exploits de guerre du grand Roy Clovis, forlignement de sa posterité, & comment la Couronne de France fut transportee de sa famille, en celle de Charles Martel.

Que la mort de Bernard Roy d’ Italie, petit fils de l’ Empereur Charlemagne fut une mort d’ Estat, contre l’ opinion commune de nos Historiographes.

Guerres civiles, entre l’ Empereur Louys le Debonnaire & ses enfans.

(Cheute de la famille de l’ Empereur Charlemagne, & de sa posterité.)

Que le Roy Charles le Chauve fut l’ un des principaux instrumens de la ruine des Martels, & changement de leur Estat en ceste France.


Livre sixiesme.


De la fatalité qu’ il y eut en la lignee de Hugue Capet, au prejudice de celle de Charlemagne, & contre la sotte opinion de Dante Poete Italien, qui estima que Capet estoit yssu d’ un Boucher.

Qu’ il n’ y a riens tant à craindre en une Republique, que la minorité d’ un Roy.

Des furieux Troubles qui advindrent en France, sous le regne de Charles VI

Du restablissement de l’ Estat sous Charles VII. Et comme en cecy il y eut du miracle tres-expres de Dieu

Sommaire du Procés de Jeanne la Pucelle.

De deux traicts de liberalitez remarquables. 

De quelques tromperies de Princes par mots à double entente.

Du Royal Apophthegme du Roy François premier de ce nom, & aussi d’ une rencontre que luy fit on Moine de Marcoucy.

Du procés extraordinaire fait premierement à Messire Philippe Chabot Admiral de France, puis à Messire Guillaume Poyet Chancelier.

Qu’ il est tres-dangereux au suject, quel qu’ il soit, de se faire craindre par son Roy, exemple memorable en la personne du Connestable de sainct Paul

Qu’ il est quelquefois dangereux de mesler les affaires d’ Estat & du Palais ensemble: exemple icy representé, par le grand procés qui fut au Parlement de Paris, entre Madame la Regente Louyse de Savoye, mere du Roy François premier, & Charles Prince du sang, aisné de la maison de Bourbon, Connestable de France.

Histoire tragique de Charles, aisné de la maison de BourbonConnestable de France.

Procedures tenuës en la foy & hommage, que feit Philippes Archiduc d’ Austriche, à nostre Roy Louys douziesme.

Deux exemples memorables de Clemence, l’ un du Roy François premier en la punition du fait du Connestable de Bourbon, l’ autre de nostre grand Roy Henry quatriesme en celle du Mareschal de Biron.

De la mort de Marie Sthuart Royne d’ Escosse, veufve en premieres nopces de François II. de ce nom Roy de France.

Des mots dorez & belles sentences de Maistre Alain Chartier

Sommaire discours sur la vie de Pierre Abelard, & des Amours d’ Heloïse.

Traict memorable de Chevaleriecourtoisie, & liberalité du Chevalier Bayard.

De l’ honneste amour du Capitaine Bayard envers une Dame, de la sage retraicte de luy en l’ execution d’ un amour vitieux.

Traits de liberalité du Capitaine Bayard.

De quelle ruze le grand Capitaine Bayard sauva la ville de Maisiere contre les forces de l’ Empereur Charles cinquiesme.

Quelles courtoisies receut le Capitaine Bayard non seulement des François, mais aussi de ses ennemys, avecques un sommaire discours de sa mort.

De la juste vengeance de Dieu pour une impieté commise de fils à pere, & au contraire repremiation pour pieté.

Combien les maledictions des peres, & meres contre les enfans, sont à craindre.

Du Royaume de Hierusalem, & pourquoy les Rois de Naples & Sicile se pretendent Rois de Hierusalem.

Quel fruict nous rapportames des voyages d’ outremer, que nos Ancestres appelloient Croisades.

De la famille d’ Anjou qui dés & depuis le temps de Charles frere de saint Louys commanda au Royaume de Naples, & des traverses qu’ elle y receut.

Des pretensions de la seconde famille d’ Anjou sur le Royaume de Naples, & des ruineux voyages qu’ elle y fist.

Fin de la seconde famille d’ Anjou, avec un Sommaire discours, tant sur le Comté de Provence escheu à nos Roys, que des voyages de Naples par eux entrepris.

Qu’ il n’ est pas expedient pour un Prince, de mettre ses commandemens faicts par colere en prompte execution.

Que les Royaumes ont esté quelquefois conservez pour avoir esté les jeunes Princes mis sous la protection & tutelle de leurs ennemis.

Du traictement que receut Jean de Bourgongne, Comte de Nevers par Basayath (Basaith) Roy des Turcs, & de celuy que receut depuis le mesme Basaith par Tamberlan

D’ un amour prodigieux de Charlemagne envers une femme.

Du gouvernement des Provinces qui tombe és femmes, & de la magnanimité ancienne de quelques Princesses.

De l’ honneste & vertueuse liberté dont usa quelquefois tant la Cour de Parlement de Paris, que Chambre des Comptes, pour la conservation de la Justice.

De quelques traits miraculeux, tant pour garentir l’ innocence de la calomnie, que pour averer en Justice un delict, qui ne se pouvoit presque descouvrir. Exemple dernier advenu de nostre temps en la personne d’ un nommé Martin Guerre.

Preuve miraculeuse advenuë tant au Parlement de Rouen, que de Paris, pour deux crimes dont la preuve estoit incogneuë aux Juges.

Qu’ il est quelquefois expedient pour le bien de la chose publique passer pardessus les formalitez de Justice.

Que ce n’ est pas un petit secret à un homme d’ Estat, d’ avoir des Predicateurs à poste.

Histoire memorable d’ un jeune homme de prodigieux esprit.

D’ une grossesse prodigieuse advenue de nostre temps en la ville de Sens.

De Seigneurs de Seissomme & d’ Origny freres jumeaux conformes de face, & façons en toutes choses.

Du malhereux succés d’ Anguerrand de Marigny, & de quelques autres exemples de mesme Tragedie.

Des Songes

De quelques memorables Bastards, qui ont esté en ceste France, & autres discours de mesme sujet.

De la charité de six notables Bourgeois de la ville de Calais envers leurs Citoyens.

Excellente response d’ une femme à un frere Prescheur, pour induire les hommes à bien faire, seulement pour l’ honneur de Dieu.

De deux accidens casuellement advenus au Parlement de Paris, portans presages des malheurs qui depuis advindrent en la France. 


Du septiesme Livre.


De l’ Origine de nostre Poësie Françoise, chap. I. pag. 712.

Des vers Latins Rimez que nos ancestres appelloient Leonins, & pourquoy ils furent ainsi appellez, ch. II. Pag. 715.

De l’ ancienneté & progrés de nostre Poësie Françoise, chap. III. Pag. 718.

De la Poësie Provençale, chap. IV. Pag. 727.

Des Chants RoyauxBallades Rondeaux, chap. V. pag. 731.

(Chapitre VI?)

De la grande flotte de Poetes que produisit le regne du Roy Henry deuxiesme, & de la nouvelle forme de Poesie par eux introduite, chap. VII. pag. 738.

Quelques observations sur la Poesie Françoise, chapit. VIII. Pag. 748.

Si la Poesie Italienne a quelque advantage sur la Françoise, chap. IX. Pag. 755.

Que nostre langue Françoise n’ est moins capable que la Latine de beaux traicts Poetics, chap. X. pag. 760.

Que nos Poetes François imitans les Latins les ont souvent esgalez, & quelquefois surmontez, chap. XI. Pag. 763.

Que nostre langue est capable des vers mesurez tels que les Grecs & Romains, chap. XII. Pag. 778.

De quelques jeux Poetics, Latins & François, ch. XIII. p. 784.

De quelques autres jeux Poetics, qu’ empruntames du Latin, qu’ avons payez en monnoye de plus fort alloy qu’ ils ne nous furent prestez, chap. XIV. Pag. 792.
(
Des vers Latins retournez, & comme les François de nostre temps ont emporté en cecy le devant des anciens.)

Vers François tant rapportez que retournez.

Du huictiesme Livre.

De l’ origine de nostre vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l’ Orthographe, & du parler, chap. I. pag. 799.

De combien d’ Idiomes nostre langue Françoise est composee, & si la Gregeoise y a telle part comme l’ on pretend, ensemble de quelques anciens mots Gaulois, & François, et autres qui sont purs Latins en nostre langue, chap. II. gap (pag) 805.

De la diversité de l’ ancienne langue Françoise avecques celle du jourd’huy, chap. III. Pag. 810.

Dont vient qu’ en nostre langue Françoise parlans à gens de plus grande qualité que nous, on use du mot de vous, pour tu, & au menu peuple du mot de tu, pour vous, chap. IV. Pag. 816.

De ces mots de DomDamVidameDameDamoiselleDamoiseauSireSeigneurSieur, chap. V. pag. 819.

Des mots qui par leur prononciation representent le son de la chose signifiee, que les Grecs appellent Onomatopeies, & signamment des mots Ahan, & Ahanner, chap. VI. pag. 826.

De ce que nous appellons Sales à faire Festes, les Sales ordonnees pour faire dances & banquets, & de ces mots, Festins, & festoyer, chap. VII. pag. 828.

Apprendre, ou dire quelque chose par cœur, ch. VIII. Pag. 831.

Du Proverbe, Je veux qu’ on me tonde, dont userent anciennement nos Peres & ayeuls, pour signifier une peine, chap. IX. Pag. 833.

Du Proverbe, Faire la barbe à quelqu’un, chapitre X. page 836.

Du Proverbe, Bonne renommee vaut mieux que ceinture doree, chap. XI. Pag. 837.

Laisser le Monstier où il est, chap. XII. Pag. 838.

Des mots de Clerc, & Secretaire, & du Proverbe, Parler Latin devant les Clercs, chap. XIII. Pag. 840.

Plus resolu que Bartole, ou bien resolu comme un Bartole. (Chapitre XIV)

Sur ce que le peuple compare la femme qui s’ addresse au pire, à la Louve, & de quelques autres Proverbes empruntez de la nature du Loup.

Entre Chien & Loup.

Faire des Chasteaux en Espagne.

Des Proverbes qui sont tirez en nostre langue de ce mot, Chapperon.

De ces mots, MaistreSouverainSuzerainSergent.

De ces mots, AssassinAssassinatApanage, mots empruntez des Voyages d’ Outre-mer.

Dont vient ce cry public, Saint Denis Mont-joye, que l’ on dit avoir esté autrefois usurpé par nos Rois en champ de bataille.

De ce que par maniere de gausserie on appelle Puceaux ceux qui au soufle de leur haleine r’allument une chandelle esteinte.

De quelques Proverbes François tirez des Monnoyes.

De ces mots, CompagnonCompagnieCompain.

De quelques manieres de parler tirees de la nature des Fiefs

De ces mots de Fy entre les François, & de Physicien, usurpé pour Medecin par nos Ancestres.

De ce que nous appellons nos creanciers Anglois.

Nul n’ est Prophete en son pays.

C’ est la Coustume de Lorry, où le batu paye l’ amende.

D’ où vient le mot de Bessons, & quelques autres mots François, tirez de mesme etymologie.

Gehir, & Gesne.

De la derivaison de ce que l’ on dit Guet apens.

Passer plusieurs choses par un Fidelium, & autres Adages de mesme subject.

De ces mots, Veilles des FestesVespresEncensReliques, & Collations que l’ on fait quand on jeusne.

Courir l’ Esguillette

Du mot, Abandonner, & de son origine.

FertéParagePiédefief, & autres dictions racourcies en nostre langue.

Avoir laissé les houzeaux, pour denoter un homme qui est mort.

Fievre de S. Vallier, & deux autres exemples de mesme sujet.

Plus malhereux que le bois dont on fait le Gibet.

Qui a à pendre n’ a pas à noyer.

TruTruageTruantMaletoultePautonnierCoquinCagnardierGueux de l’ ostiere.

De ces mots, Voleurs, & Brigands.

RibauxRibaudesRoy des Ribaux.

Capet & Hutin.

MestayerMoytoienMien Tien.

De ce que le peuple dit un homme estre bon, riche, ou vertueux par dessus l’ espaule, lors qu’ il se mocque.

Sans Feu & Leu.

Entendre le Numero.

Beau pere, & autres mots concernans tant la Parenté, qu’ Affinité, ensemble de quelques autres mots, dont l’ usage ne seroit peut estre hors propos.

Du mot de Bande, dont les François usent pour Assemblee.

De ce mot, Tintamarre.

De ceste diction, Riens.

MarquisMarchalMareschalMaire.

Du mot, Huguenot.

Vespres Siciliennes, Proverbe sur lequel est par occasion discouru de l’ Estat ancien de la Sicile, & des traictemens que recevrent ceux qui la possederent.

De ces mots, Traistre (Trahistre), TrahirTrahison.

Rompre la Paille, ou le Festu avec quelqu’un.

PatelinPatelinerPatelinage, & de quelques Adages & mots que nos ancestres tirerent de la Farce de Patelin.

VillonVillonerVillonnerie.

Pleger celuy qui boit à nous d’ autantCouquuAvoir veu le LoupLoup-garouAbry, Toutes manieres de dire dont on use à contre-sens.

De quelques particuliers Proverbes, & mots dont le peuple use par corruption de langage.

De quelques lettres doubles qui sont dans nostre Alphabet, K. Q. X. ET. 9. 

Fin.

Livre neufiesme.

Que la Gaule depuis appellée la France, de toute ancienneté a esté studieuse des bonnes lettres.

Ville de Paris.

Opinion commune que Charlemagne a esté fondateur de l’ Université de Paris.

Que l’ opinion est erronée, par laquelle on attribuë l’ institution de l’ Université de Paris à l’ Empereur Charlemagne.

Premiere institution & progrez de l’ Université de Paris, & de son ancienne situation.

Suite de la fondation de l’ Université de Paris.

Vers quel temps les estudes de Paris prindrent le nom & le titre d’ Université.

Que ce n’ est pas un petit honneur à la ville de Paris, d’ avoir esté premierement nommee Université sous le regne de Philippes Auguste.

Que du commencement il n’ y avoit que deux Facultez és escholes de Paris, qui print le nom d’ Université.

Faculté de Theologie.

Faculté de Decret.

Faculté de Medecine.

En quels lieux de la ville se faisoient les leçons aux escoliers avant l’ introduction des Colleges, où elles sont depuis abouties.

Conclusion de tous les discours precedens concernans l’ Université de Paris. (Université de Naples)

Introduction des Colleges, & signamment de celuy de la Sorbonne.

College de Navarre.

Autre plant des escoles de l’ Université de Paris.

Introduction des Professeurs du Roy, autre plant des escoles de l’ Université de Paris.

De trois chaires publiques fondees en l’ Université de Paris, sur le modele des Royalles, par trois de privee condition.

Premier abus qui s’ est trouvé en la promotion des professeurs du Roy, qui en produit plusieurs autres au prejudice de l’ Université.

Chancelier de l’ Université.

Recteur de l’ Université.

Jurisdiction contentieuse du Recteur.

Escoles de France, Picardie, Normandie, d’ Angleterreceste-cy aujourd’huy nommee d’ Allemagne, & depuis quel temps, & pourquoy.

Reformations de l’ Université de Paris.

Que nos Roys ont eu sur tous autres, bonne part en la creation & directions des universitez de France, & que de toute ancienneté ils ont qualifié l’ Université de Paris leur fille.

Privileges octroyez par nos Roys à l’ Université de Paris.

Sçavoir si la science des Loix reduite en Digestes sous l’ authorité de Justinian, a esté autresfois enseignee en l’ Université de Paris.

Invention de l’ Imprimerie, & comme & vers quel temps la langue Latine commença d’ estre diversement cultivee en l’ Europe.

College & Confrairie des Chirurgiens en la ville, Prevosté & Vicomté de Paris.

Du different ancien, qui a esté & est entre la faculté de Medecine de Paris, & le College des Chirurgiens.

Des differens d’ entre les Chirurgiens & Barbiers.

Que le Droict Civil des Romains, compilé par l’ ordonnance de l’ Emp. Justinian, fut longuement perdu, & quelque centaine d’ ans apres retrouvé.

Restablissement du Droict Civil des Romains, & premier aage de ceux qui le commenterent.

Second aage de ceux qui commenterent le Droict.

Des deffenses faites par le Pape Honoré III. d’ enseigner le Droit des Romains en l’ Université de Paris.

Universitez de Loix, & quand, & comment le Droict Civil des Romains se vint loger en nostre France.

Du nouvel ordre de Pratique judiciaire, que nos ancestres enterent sur le Droit Civil des Romains.

Troisiesme aage de ceux qui ont mis leurs plumes sur l’ explication du Droict Romain.

Pays coustumier, & de Droict escrit en la France.

Par quelles personnes estoit anciennement la Justice renduë en France, & de quelques ineptes chicaneries, que nous avons depuis tirees du Droict des Romains.

Fiertre de S. Romain de Rouen, & de son ancien privilege.

LIVRE DIXIESME.

Admirables secrets de la toute-puissance de Dieu, qui se trouvent en la premiere famille de nos Roys.

Deportemens extraordinaires tant bons, que mauvais, de la Royne Fredegonde, selon la commune leçon de nos Historiographes.

Quel aage pouvoit avoir le jeune Clotaire, lors que Fredegonde sa mere en fit pavois contre ses ennemis.

Deportemens dereiglez de la Royne Brunehaud, suivant la commune leçon de nos Histoires.

Sommaire recueil des vices qu’ on impute à Brunehaud.

Comparaison des deportemens de Fredegonde & Brunehaud Roines, selon l’ ancienne leçon.

Folles amours de la Roine Fredegonde avec Landry Maire du Palais. Meurtre du Roy Chilperic par eux procuré. Histoires fabuleuses.

Diverses leçons en l’ histoire de la Roine Brunehaud, avec un sommaire discours de ce qu’ on trouve à son advantage, tant dedans Gregoire de Tours, que S. Gregoire Pape.

Qui sont les Autheurs qui ne condescendent à la farouche opinion des vices & cruautez qu’ on impute à Brunehaud.

Premier traict de cruauté tres-damnablefaussement imputé à Brunehaud.

Seconde cruauté signaleefaussement improperee à Brunehaud.

Troisiesme cruauté, dont faussement on accuse Brunehaud.

Sur ce que l’ on impute à Brunehaud, que pour se vanger, elle fit entendre à Theodoric, que Theodebert estoit fils d’ un Jardinier; Qui fut le seminaire des divisions des deux freres.

Autres, tant cruautez qu’ amourettes, imputees à Brunehaud sur sa vieillesse.

Vie du bon Pere Colombain, & banissement indigne contre luy procuré par la Royne Brunehaud.

Que du precedant Chapitre on peut recueillir qu’ on attribue faussement plusieurs cruautez à Brunehaud, & autres mal-façons de sa vie.

Que sans calomnie on ne peut remarquer en Brunehaud, qu’ elle fut cause de la ruine des Roys Theodebert & Theodoric ses petits enfans: ainsi que la commune de nos Historiographes soustient.

Quel jugement nous pouvons faire de la vie de Brunehaud, par le livre de l’ Abbé Jonas, qui escrivit la vie de sainct Colombain, observation non à rejetter.

Procedures extraordinaires inexcusables, & faits calomnieux, sur lesquels la Royne Brunehaud fut exposee à un impiteux supplice.

Dont procederent les calomnieuses accusations contre la Royne Brunehaud, & qui fut la vraye cause de la cruauté exercee contre elle.

Qu’ entre tous les Roys de France, Clotaire second semble avoit esté le plus heureux, & neantmoint qu’ en luy commença la ruine de la premiere famille de nos Roys.

Qui furent Fredegaire & Aimoin les mesdisans.

Quelle creance on doit avoir en Aimoin parlant du temps de Fredegonde, & de Brunehaud.

Qu’ Aimoin faisant mention de Brunehaud, en parle avec passion contre l’ honneur d’ elle.

Cheute de la seconde famille de nos Roys.

Pour-parler du Prince.

Pour-parler de la Loy.

Pour-parler d’ Alexandre.


Extraict du Privilege du Roy.

FIN.

(Texte grec. + Image. Étienne Pasquier. Thomas * de Lev * F *. 

– Anno aetatis 87 – Steph. Paschasius Regiarum Rationum Patronus – Nulla hic (î: hinc) Paschasio manus est, lex Cincia quippe Caussidicos nullas sanxit habere manus. – L. Gaultier incidit. 1617.)

Étienne Pasquier. Thomas de Lev – Leu

Ne frustra in tabula manum requiras, 

En vultum aspicito, manum videbis.

N. Audebertus in supremo Armoricum senatu Consiliarius.

La maña de la mañica. Sainete de costumbres aragonesas. Chapurriau, retacía, mosto, arrope

La maña de la mañica. Sainete de costumbres aragonesas. Chapurriau, retacía, mosto, arrope

ARNICHES, ABATI Y G.a MARÍN


La maña de la mañica

SAINETE
de costumbres aragonesas, 
en un acto, original y en prosa.

COPYRIGHT, BY C. ARNICHES Y J. ABATI, 1921
(N. E. Carlos Arniches Barrera, 1866 – 16-04-1943. 
El 16-04-2023 se cumplen 80 años de su muerte.

La maña de la mañica  SAINETE de costumbres aragonesas,  en un acto, original y en prosa.


Carlos Arniches Barrera, 1866 - 16-04-1943



Joaquín Abati Díaz, 1865 – 30/7/1936

Joaquín Abati Díaz, 1865 - 30/7/1936


)

SOCIEDAD DE AUTORES ESPAÑOLES 
Calle del Prado, núm. 24. 
1921

JUNTA DELEGADA DEL TESORO ARTÍSTICO 
Libros depositados en la Biblioteca Nacional 
Procedencia
N.° de la procedencia 

LA MAÑA DE LA MAÑICA 

Esta obra es propiedad de sus autores, y nadie podrá, sin su permiso, reimprimirla ni representarla en España ni en los países con los cuales se hayan celebrado, o se celebren en adelante, tratados internacionales de propiedad literaria.
Los autores se reservan el derecho de traducción.
Los comisionados y representantes de la Sociedad de Autores Españoles son los encargados exclusivamente de conceder o negar el permiso de representación y del cobro de los derechos de propiedad. 
__

Droits de representation, de traduction et de reproduction réservés pour tous les pays, y compris la Suede, la Norvège et la Hollande.

Queda hecho el depósito que marca la ley.


La maña de la mañica 

SAINETE
DE COSTUMBRES ARAGONESAS 
EN UN ACTO Y EN PROSA
ORIGINAL DE
Arniches, Abati y G.a Marín 
__

Estrenado en el teatro Reina Victoria Eugenia de San Sebastián el día 11 de Septiembre de 1920. 
Reestrenado en el teatro Eslava de Madrid el día 10 de Febrero de 1921.
 
MADRID
IMPRENTA DE LA CORRESPONDENCIA MILITAR
Pasaje de la Alhambra, 1
TELÉFONO 18-40
1921 


REPARTO
_
EN MADRID

PERSONAJES ACTORES

VALENTINA.  Catalina Bárcena.
MARÍA. Ana. M. Quijada.
PILARA. Rafaela Satorres.
ANTÓN. Manuel Collado.
EL TÍO CAVILA. Luis Pérez de León.
SERAFÍN. Manuel París.
GALÁN. Florián Rey.
MOSEN JACINTO.   Juan Martínez Baena.

EN SAN SEBASTIÁN

VALENTINA.  Catalina Bárcena.
MARÍA. Ana. M. Quijada.
PILARA. Rafaela Satorres.
ANTÓN. Manuel Collado.
EL TÍO CAVILA. Luis Pérez de León.
SERAFÍN. Manuel París.
GALÁN. Luis Peña.
MOSEN JACINTO.   Juan Martínez Baena.


Lugar de la acción, un pueblo de la provincia de Zaragoza. Época actual. 

Derecha e izquierda, del actor.
ACTO ÚNICO
__

Decoración. Habitación en casa de labradores, con hogar bajo de pueblo. Muebles adecuados. Al foro, una reja y puerta de entrada. Ambas dan a la calle. A la derecha, puerta que conduce al corral. A la izquierda y a los lados del hogar, dos puertas de habitaciones. Es de día. 

Escena primera 


VALENTINA y MARÍA. La primera atiza y avienta con un soplillo la lumbre del hogar. 
(N. E: Se sustituye Valent. por Valentina)
Valentina. (Impaciente.) ¡Pos hija… esta leñica!… ¡Bendito, qué leña! Por supuesto, que ella podrá no arder, pero lo que es quemar la sangre… 
Si así hubiá sido la de San Lorenzo, aún estaría el probe en las parrillas. (Sopla y zarandea en enfadada.) ¡Vaya una fogata!

María. A la leña verde le pasa lo que a vusotras las mozas, que en tomando una terquedá hay que atizaros mucho pa que deis chispas.

Valentina. (Dándole trastazos a la lumbre.) ¡Ya me carga a mí esto hasta el cogote!

María. ¡Amos, no seas así! ¡Sacas el mesmo genio que tu padre!

Valentina. ¿Pos qué genio quié usté que saque…? Y luego, que el que a los suyos parece… (Avienta la lumbre con furia.)

María. A más, que con esas ventoleras no se alanta na… En este mundo endiablao, pa lograr cualquier cosa tié que ser a pizcas… soplico a soplico… 

Valentina. Algo ha dicho usté ahora, madre… ¡Es verdad!… Por eso dicen aquello de «poco a poco hilaba la vieja el copo»… ¡Soplico a soplico!… 
María. Se pué armar un incendio. ¿Pos no lo ves, tonta? Al echale el soplo s’  agacha la llama, pero a seguida revive con más juerza. 

Valentina. Sí, sí… es la verdá… (Avienta la llama pausadamente.) 
Mire usté… poquico a poquico… al prencipio s’ agacha mortecina y a seguida salta y revive con más juerza… ¡Algo s’ aprende!

María. ¡Algo s’ aprende! ¿Qué quiés decir con eso? 
Valentina. Naa… naa… Yo ya me entiendo. Pué que esto me sirva a mí pa lo de… y pa lograr que… en cuanto vean que…

María. Tú ya ti intenderás, pero el diablo que ti intienda (Vase por la izquierda.) 


Escena II 

VALENTINA, en seguida PILARA por el fondo. 

Valentina. ¡Y bien que me entenderá!… ¡Miá aquí estas flores!… ¡Vaya una ocurrencia que tuvo el padre! ¡Cuánto mejor estaban con la Virgen! ¡Y tan majicas que son! Así juntas, entre el clavel, la rosa y las violetas, paicen una familia encariñadica. (Sacando un cardo de entre las flores.) ¡Pero miá este cardo, que s’ ha metido entremedias!… ¿Quién habrá 
puesto aquí esto?… ¡Cardos a mí!… Sí, sí… ¡Hala… a punchar a la calle! (Va a tirarlo por la ventana a tiempo que entra Pilara.)

Pilara. (Entrando.) Chacha, ¿qué haces? 

Valentina. ¿Qué tengo d’ hacer? Tirando a la calle un sinvergüenza de cardo que he encontrao entre las flores.

Pilara. Y mu rebién hecho que está. Pero anda, que otro cardo que s’ ha metido entre vusotros, quisiá yo que echaras más lejos aún que ese.

Valentina. Déjate, que lo hi de echar… que ya ti intiendo… soplico a soplico… güeno, ¿y tú a qué vienes, si no es mal preguntao?

Pilara. Pos yo venía a ver si tu madre me prestaba media librica d’ aceite del fino, pa hacele a mi Robustiano una (unas) sopicas d’ ajo, que hoy es 
el primer día que se levanta de las calenturas.

Valentina. Aceite no sé si quedará, pero si te es lo mismo vinagre…

Pilara. No: a hacele gazpacho no mi atrevo.

Valentina. Güeno, pos déjate, que ya escurriremos. (Busca entre unas botellas.) 

Pilara. Y dime, chacha, aunque no he venido de preguntona, ni muchismo menos, no te fegures… me acaban de contar que hoy viene el tío Cavila a pedir tu mano pa su pupilo Serafín. ¿Es verdá eso?

Valentina. Así paice.

Pilara. ¿Y tú qué vas a icir?

Valentina. ¿Y qué quiés que diga? Ya conoces a mi padre, que en diciendo que dice que mete la cabeza por un lao, aunque sea en una colmena.

Pilara. Ya lo sé, ya… Pero entonces, ¿qué vas a hacer de Galán, que está el probe que se estozuela por tus piazos?

Valentina. No lo sé; pero yo lo que es dejar a Galán, te digo que no lo dejo, porque mi padre tendrá la cabeza dura, pero esto (Indicando la suya.) es puro adoquín.

Pilara. ¿Y tiés pensada alguna cosa pa…? 

Valentina. Tengo, tengo pensau… entre lo que sale de mi natural celebro y algo que mi madre m’ ha dicho hace un momento… ¡Vaya, que yo me
salgo con la mía! Y ese matraco de Serafín se va a tener que marchar más corriendo que una liebre.

Pilara. ¡Miá que tú casada con ese tontainazo!

Valentina. ¡Primero mi aspan! A Galán me tengo aficionada de güena inclinación, y ya puen venir padres… y ya puen venir madres… que ni el Moncayo que me se echara encima.

Pilara. Mu bien hecho. ¡Tú eres una mujer!

Valentina. Eso me creo.

Pilara. Pos si de algo te sirvo…

Valentina. Agradecida. Y aquí tiés el aceite que he podido escurrir. 
(Se lo da.) 

Pilara. Dios te lo pague; y que sea lo tuyo, chacha.

Valentina. Déjate, que con maña… y soplico a soplico…

Pilara. Adiós. (Vase por el foro.)

Valentina. (Abriendo una alhacena.) Con una miaja de calma y dos miajas de habilidá… ¡Ya verás! ¡Yo pa ese piazo e queso!… Ni en soñación… ¡Calla, mi madre!… (Canta y saca de la alhacena una botella de anís, una copa y una torta.) 


Escena III.

VALENTINA y MARÍA. 

María. (Entrando.) ¿Mi hi dejao po aquí las tijeras?
Valentina. No las hi visto. 
María. Pero tú, ¿qué estás sacando de ahí?
Valentina. ¿Qué tengo de sacar? ¿No lo ve? Preparale el aguardiente al padre.  
María. ¡Pero maña! ¿No sabes lo que dijo anoche el médico, que el aguardiente le quemaba los higádos y que no bebiera ni gota?…
Valentina. Pos por eso mesmamente, pa que no lo beba se lo pongo.
María. Amos, no digas tontadas y quita eso d’ ahí. 
Valentina. Yo ya sé lo qui mi hago con el padre. Verá usté como ni lo preba.


Escena IV 

DICHOS y ANTÓN por la izquierda. Sale con una faja muy larga en la mano. Se dispone a arrollársela al cuerpo.

Antón. (A María.) ¿Quiés teneme un poquico pa la faja? 
María. Dame el cabo y a rodar.
Antón. (Dando vueltas y liándose la faja.) Gracias, maña. (Al acabar el enrollado se abraza a su mujer.)
María. Hombre… que está la chica…
Antón. Si es que mi hi mareau con las güeltas. (A Valentina.) ¿Y tú qué haces, mañica? 
Valentina. Pos servile a usté el anís pa que se lo beba ahora mesmo.
Antón. ¿Ahora mesmo?
Valentina. Ahora mesmo.

María. Y yo le hicía que maldita la falta que te hace el aguardiente, que ya oíste anoche a don Fabián, que a tú el aguardiente, alcanforao y en friegas. 
Antón. Pos eso sí que no me convence a mí, porque mira, las friegas ¿pa qué son? Pa que entre el aguardiente por drento de la piel… pos mejor entra de un trago y te ahorras el fregau… que luego, el aguardiente ya se irá onde haga falta.

Valentina. Pos claro; hala, hala, sópleselo usté y menos parloteos. Hala. 

Antón. Güeno, güeno, no lo digas tan juerte, que a mí con humos, ¡ni la gloria! 

Valentina. ¡Hala, hala! ¿Qué humos ni qué berenjenas? Beba y rematau.

Antón. ¿Ah, sí?…

Valentina. Sí, señor. 

Antón. ¿Y si no me da la gana?

Valentina. Hale, hale; déjese de tontadas y a bebelo, que dispués que m’ hi tomao yo el trebajo… no se va a quedar ahí.
Antón. Pos ya has dicho lo bastante pa que no te salgas con la tuya, ea… Y ahura no me lo bebo, sólo pa date en la cabeza. (Valentina mira a su madre con picardía.) ¡Vaya con la cría! ¡A güen lau vienes!…
Valentina. Hija, tamién, qué genio.
Antón. ¡Como que aquí no hay más genio que el mío! Ya lo sabes. Y a llevase el aguardiente… y hemos callau. ¡Pos hombre!… ¡No rispetar ni a los padres!… 
Valentina. Pero, ¿ni un sorbico?
Antón. Ni lamer el corcho… ¡A llevate eso!…
Valentina. Voy, voy. (Lo guarda rápidamente y como asustada.)
María. (¡Lo que sabe esta mañica!) (Antón enciende un cigarrillo, que saca hecho, cebando la mecha con un pedrusco y un eslabón de a libra, 
a bárbaros golpes.) ¡Virgen! ¡Qué mal güele esa mecha!
Valentina. Ya, ya… ¡Qué peste!
Antón. Pos a goler aprisica.
María. ¿Pa qué?
Antón. Pa que se gaste antes la ulor, porque yo no la cambio, y me queda vara y media. (Enseñando la yesca. Al fumar tose fuertemente.) 
¡Dios con la tosecica!… Maña, sácame una pildóra.
Valentina. ¿Las pastillas del médico, verdá?… 
Antón. No, siñor; una pildóra de esas que mandó el veterinario.
María. Pero Antón…
Antón. Que te digo que mi intiende mejor que don Fabián. Acordase del año pasau, cuando caímos malos el burro y yo de la mesma enfermedá y seguimos el mesmo tratamiento. Pos el burro se murió el angelico, y yo tan tieso. Y es que mi naturaleza me la intienden mejor los veterinarios.
Valentina. Pero tome usté la pastilla, que sabe más bien.
Antón. La pildóra, recontra, y no me repliques, que te has güelto más porfiada que mosca en coronilla e calvo
Valentina. Pos anda, que usté!… ¡Hay que ver lo tozudo! (Le da la píldora.) 
Antón. (A María) ¿Onde anda Celipe?
Valentina. A regar el panicico se ha ido ahora mesmo. 
María. Ya sabes que hoy nos toca el agua.
Antón. Es verdá (.) Pos yo no puedo ayudale, que tengo que ir a la zuquerería a encargar unas confituras. 
María. ¿Pero no t’ acuerdas que tién que venir el tío Cavila y Serafín a pedite la mano de la chica drento de un ratico?
Antón. ¡Miá, pos es verdá! ¿Y qué hora es?
María. Tú sabrás.
Antón. ¿Onde está el reló?
María. ¿Onde te lo dejaste anoche? 
Valentina. Toma, si supiera onde se lo dejó, no le calía buscalo mucho.
Antón. ¡Callar!… Por aquí si oye… (Escuchando.)
María. Pos no se ve.
Antón. (Que aguzando el oído escucha en otro sitio.)
Contra … Pos agora se oye por aquí… 
Valentina. ¡Idiós!… ¿Pos qué brujería es ésta?… 
Antón. ¡Callase, que me paice que me lo oigo en el cuerpo!… ¿No oís un tacatá, tacatá?… 
Valentina. ¿A ver?… (Le ausculta. De pronto le da un palmotazo en la panza.) ¡Aquí está el condenau! 
Antón. ¡Claro! ¿Y cómo lo iba yo a encontrar, llevándolo encima? (Sacándolo del bolsillo.) 
María. Güeno, ¿y qué hora es? 
Antón. (Consultando el reloj que ha sacado.) Las ocho y media… y un cachico.
Valentina. ¿Pero cuánto cacho?
Antón. Pos… como de un tamaño… que ya no me da tiempo de salir de casa. 
Valentina. (Fingiendo alegría.) Eso, eso… no se vaya, padre, no sea que venga el tío Cavila con Serafín y no lo encuentre a usté.
Antón. ¡Qué! ¿Estás mu enamoraíca de ese esastrau?
Valentina. (Fingiendo entusiasmo.) ¡Lo quiero, que ni usté ni naide me podrían quitar este querer del corazón!
Antón. (Picado.) Mujer… ¡eso!… 
Valentina. ¡Ni usté ni naide!
Antón. Ni naide, güeno; pero en lo que a mí toca… 
María. Hombre, más vale que sea así, porque al fin y al cabo va a ser su marido… 
Antón. Sí, sí… pero es que lo ice con una altanería…
Valentina. ¡Qué altanería ni qué cachiporra! Como le sale a una de adrento y na más.
María. Escucha. Antón; ¿a quién buscaría yo pa que partiera una miajica e leña pal horno, no me se vaya a enfriar la masada?
Antón. Echale una voz po el corral al tío Roque, que te mande al mozo.
María. Más valdrá. (Vase por la puerta del corral.)

Escena V
VALENTINA y ANTÓN 

Antón. Güeno, y tú, mañica, a ver cómo te portas ahura cuando venga el tío Cavila con tu novio. 

Valentina. ¿Cómo voy a portame si ya l’ hi dicho a usté que ciego por Serafín? Y no es que me se importe que sea mozo rico, y tenga el bolso bien recatau, no siñor; es que limosna que tuviá qu ’ir a pedir con él, m’ iba a pedila por esos caminos de Dios… Que yo no sé qué m’ ha dao ese mozo pa trastorname de esta manera.
Antón. ¡Chacha, me dejas como de estuco!… Que en jamás de la vida podía yo pensame que el puñalico te hubiá llegao tan adrento, porque, vamos… el mozo… como guapo no es pa denguna isposición.
Valentina. Pero es tan salau, que hace usté así y da sed: (Acción de pasarle el dedo y chuparlo.) 
Antón. Sí; pero tiene unos ojos que paicen dos pirdigones de pequeñicos. 
Valentina. Pero los dispara con una puntería, que aquí tengo clavaos los dos pirdigoncicos.
Antón. ¡Chacha! Cómo me alegras, porque yo estaba en que no lo querías cuasi cuasi.
Valentina. Los güenos quereres, cuanto más callaicos, más firmes son. ¡Vaya si lo quiero, padre! ¡Tanto lo quiero, que ya le icía yo a usté antes… que usté, con ser usté, que es mi padre, que es lo más grande y lo más pesao que hay… pos me había usté de icir que no lo quisiera, y con él me tenía que casar, por encima de usté y de to el mundo…
Antón. Mujer… eso… (Casi gritando y golpeando el suelo con el pie.) ¡Repacho! Porque me lo ices de una manera… que yo quiero… pero, ¡amos!… que si yo no quisiera…
Antón. Si usté quiere, de Serafín tengo que ser, y si usté no quiere, de Serafín mesmamente. Esto no tiene remedio, padre, y s’ ha rematau,
que siendo gustosos los dos, ¿a qué peleanos?
Antón. Dirás gustosos los tres… porque yo… claro que quiero, pero amos… (Ridiez, que me carga a mí tanta cabezonería … y que aunque yo no quisiera… aunque yo no quiera… ¡Pos si yo no quisiera!…)


Escena VI
DICHOS y MARÍA por la izquierda. 

María. (Entrando.) Ice el tío Roque que a seguida va a venir un mozo a partime la leña.
Antón. ¿Pero no te ha dicho cuál? 
María. No mi ha dicho. 
Antón. ¡A ver si se encaja aquí Galán con esa excusa!
Valentina. ¡No lo quiá Dios!… ¡Vaya un piazo e bruto!
María. Hija, ¡tú tamién! ¡Qué palabricas gastas!…
Valentina. ¿Pos pa qué me echaba encima la mula en la fuente antiayer, que estuvo cerca e media hora que no me dejaba llenar la botija?
Antón. Ah, pero ¿te juguetiaba?
Valentina. Me juguetiaba y me icía unas cosas… porque ese es más bruto que el cospillo. ¡Con dicile a usté que cuando va a la iglesia se persina de abajo arriba!
Antón. A tanto no hi llegao yo. Yo empiezo en la barbilla y acabo onde puedo.
Valentina. ¡Cómo será de bruto, que estornuda y se le vuela el pañuelo!
María. ¡El retrato de su padre! 
Antón. Pos no me paicía a mí tan mal mozo.
Valentina. ¡Aquí que no ponga los pies, porque lo estozuelo!
Antón. Oye, oye… esta es mi casa, ¿estamos?; y a más, lo ha llamau tu madre…  
Valentina. ¡Aquí que no ponga los pies ese cigüeño disecau, ea!
Antón. Mira, maña; aquí mando yo, ¿estamos?… y aquí, cuando yo mande que alguno… 


Escena VII
DICHOS y GALÁN por el foro.

Galán. (Entrando.) ¡Ave María Purisma!
María. ¿Tú vienes?
Galán. (Apocado.) Como s’ han ido los demás mozos a entrecavar las patatas y no había otro que viniera…
Valentina. Pos anda, anda, largo, que aquí no haces nenguna falta.
Antón. ¿Y quién eres tú pa espachar a naide?
Valentina. Soy lo que soy. ¡A la calle!
Antón. (Excitándose.) ¿Es que mandas tú aquí?
Valentina. Soy lo que soy. ¡A la calle! 
Antón. El pegote de la cría.
Valentina. Es que pa echar a éste no es menester ser mucha presona. 
¡A la calle! 
Antón. Pos ahora digo que se queda. ¡Pa que veas!
Galán. Es que yo… no quisiera… (Va a marcharse.)
Antón. (Deteniéndole.) Tú te quedas, y se ha rematau. 
Galán. Yo… no siendo del agrado de toos… (Va a marcharse otra vez.)
Antón. ¡Que te quedas hi dicho, ridiez! (Le sujeta.)
Galán. Güeno, güeno.
María. ¡Hala, hala, pasa al corral, a lo tuyo!
Galán. Ya voy… pero yo no sé qué le tengo hecho a Valentina, que se pone con mí que paice un fajo de aliagas.
Valentina. Calla, calla, que eres más tonto que el chorro de las canaleras. 
Galán. ¡Qué matica e cardos! 
Valentina. Pos miá que tú… Se pué hacer corcho de tu pellejo, conque miá que arbolico serás.
Galán. ¿Pero no está usté oyendo, tío Antón?
Antón. No le hagas caso. Esta es como su madre, que el único piropo que m’ ha dicho en su vida ha sido llamarme riumático, que no sé lo que es.
Galán. Pos es pa dale una contestación de a vara.
Antón. De a cuarta se la dí yo. Amos, amos al corral. Gracias que con mi genio las tengo asustaícas, y aquí no s’ hace más que lo que yo quiero, que si no… (Vanse Antón y Galán por el corral.)

Escena VIII 
VALENTINA y MARÍA 

María. Hijica, me tiés asombrada, que no me s’ alcanza la mira que te llevas pa icir lo que no sientes.
Valentina. Pos hacer lo que me paizca, que caa caminico, madre, hay que andalo con sus pasos calculaos.
María. Sí, güeno; pero…
Valentina. ¿Usté no me icía que con maña se enciende el fuego? Pos con maña se logra el deseo de un buen querer. Le va usté a mi padre por las malas y salimos escalabazaus… pos con maña ya me las compondré yo pa enzarzar a unos con otros, que se deshaga lo de Serafín y arreglame con Galán, que es el que es de mi agrado.
María. ¿Tanto lo quieres?
Valentina. Lo quiero; pero tampoco se lo digo a las claras. A cada campanica, su son.
María. ¡Bendito, lo que sabís las mozas de hoy en día, que talmente paice que nacís enseñadas!
Valentina. Yo estoy en que pa las mañas del querer toas las mujeres nacemos catredáticas.
María. ¡Bendito, bendito! (Vase por la derecha.)
Valentina. (Mirando hacia el corral.) ¡El sale! 


Escena IX 
VALENTINA y GALÁN

Galán. (Entrando.) Chacha, venía a icite…
Valentina. Hale… a partir leña…
Galán. Es que venía a icite que qué oronda estarás porque vienen a hacete la petición…
Valentina. Mucho que te se importará a tú. (Se ríe.)
Galán. Anda, que estarás más güeca que una lenteja con cuco.
Valentina. Tampoco es pa menos; ¡hale, a partir leña!
Galán. ¡Claro, con un novio tan boyante que paice un almú con patas! (Se ríe.) 
Valentina. Pa valer más que tú, cualquiera es güeno; que a tú, si te ponen unos alambricos, sirves pal tiligrafo.
Galán. Te llevas un maño pa lucilo en las fiestas del Pilar.
Valentina. Con las onzas de oro que le sobran, se puen comprar vainte moñacos como tú. ¡Hale al corral!
Galán. No, si tú… ya sé que tiés de corazón una hucha de hurta-ineros.
Valentina. Yo tengo lo que me paice, y Serafín tié posibles, y no tú, que eres un espellejau.
Galán. Oye, mal astral, lo que soy yo…
Valentina. Güeno, ¡a partir leña!… (Mirando a la calle.) Que ya le tengo aquí… ¡Míralo po ande viene!… ¡Con to ringorrango! No me dirás que no está hecho un jaque… y hoy viene hasta guapo… ¡ay, cómo lo quiero!…
Galán. (¿Pero será verdá que lo quiere?… ¡Idiós!… Y si lo quiere a él, ¿por qué me busca a mí pa pelease conmigo?)
Valentina. ¡Mialo que resalao!
Galán. ¡Pero si a ese lo escalzas y es una tenaja!… ¡Miá que icime eso!… ¡Maldita sea!… (Vase por el corral.)


Escena X
VALENTINA, SERAFÍN y el TÍO CAVILA por el foro.

Serafín. (Feísimo, abotijado, vestido de fiesta.) ¡A la güena e Dios!
Cavila. (Que le sigue.) ¡Güenos y regüenos por esta casa!
Valentina. ¡Alante!
Cavila. Hola, mañica. ¿Onde anda tu padre?
Valentina. Por ahí trajina.
Cavila. ¿Y tu madre?
Valentina. Güena. ¿Y la tía Sinforosa? 
Cavila. Güena. ¿Y tú? 
Valentina. Güena. (A Serafín.) ¿Y tú? 
Serafín. Güeno.
Cavila. Güeno… pos amos a sentanos.
Serafín. Güeno. (Se sientan.)
Cavila. Güeno… ¿y qué te paice el maño?
Valentina. ¿Pos qué va a paiceme? (Baja la cabeza fingiendo rubor, después de mirarle y sonreír.) 
Serafín. ¡Je!… (Riendo por cortesía después de mirarla y sonreír con una sonrisa idiota.)
Cavila. (A Serafín.) ¿Entiendes?… Cuando una moza no sabe lo que le paice un mozo y se mira los zapaticos… ¡Güena siñal!
Serafín. ¡Je!… 
Valentina. ¡Je!… (Imitándole con sorna.)
Cavila. Me paice, me paice que vals a hacer una parejica que va a ser la envidia del pueblo.
Valentina. ¡Je!… (En otro tono más guasón.)
Cavila. ¡Ya has visto cómo s’ ha puesto de majico, naa más que pa venir a vete!
Valentina. Es un fegurín luminao. Está pa recortalo y pegalo a la paré.
Cavila. (A Serafín.) Pos anda que ella, tampoco está pa tirala.
Serafín. Está pa tirala… pa tirala a lo alto y ponese debajo a recogela…
Cavila. (Riendo.) ¡Miá el alicortau éste!
Valentina. ¡Je!… (Indignada.)

Escena XI
DICHOS, MARÍA y ANTÓN por la izquierda. Después GALÁN (oculto).

Antón. ¡Hola, maño!… Tanto güeno po esta casa.
Cavila. Hola, Antoñejo.
María. Adiós, tío Cavila.
Antón. (A Serafín.) ¿Y tú tan reondico?
Serafín. ¡Je!…
María. Sentaros, sentaros.
Antón. (A Valentina.) Chacha; sácate la retacía y el chapurriau, que tomen una copica.
Valentina. Voy.
Cavila. Que no se incomode. 
María. No es incomodo.
Valentina. (Que saca lo pedido y sirve.) ¡Qué va a ser! (Al tío Cavila.) ¿De cualo?
Cavila. De éste. (Le sirve Valentina.) 
Valentina. (A Serafín.) ¿Y tú, salao?
Serafín. Metá y metá. Más metá de éste que del otro.
Valentina. Tiés güen gusto. (Le sirve.)
Serafín. ¿Ti tiembla el pulso?
Valentina. ¡De vete a tú!…
Antón. (Bebiendo. A Cavila.) ¿Qué te paice?…
Cavila. ¡Qué güeno es!… ¡Y qué juerza tié el ladrón!… Yo tamién hago un chapurriau que no tié parecido.
Antón. ¿Que no?
Valentina. Este lleva metá de anís y metá de arrope.
Cavila. Hombre, tamién hago yo un arrope que no hay otro que se le iguale. 
Antón. ¿Que no?
Valentina. (Mirando a su padre.) ¡Dice que no! Nosotros lo hacemos del mosto mejor. Este es de la viña moscatel.
Cavila. Pos no será tan majo como el de la mía del Pizarral.
Antón. ¿Que no? 
Valentina. Padre, dice que no… 
Cavila. Miá tú que da un vinico claretico, claretico como agüica dorada; pero anda, anda, metete con él, que no tendrás frío, no.
Antón. (Irónico y molesto.) ¡Tú siempre tiés de lo mejor en to!
Valentina. Se lo fegura él.
Cavila. Es que se pué prebar. Díselo a unos franceses que vinieron por vinos esta Sanmiguelada, que al pronto paicía que lo tomaban a broma, y luego no hacían más que icir, le li, le li… que creo que es que pedían la cama.
Valentina. Pos a un inglés que prebó del nuestro tuvieron que llévaselo en una pollera, pa que no se matara po el camino.
Antón. Conque compara.
María. Güeno, güeno; dejase de peleas y no metamos la burra en las coles, y amos a lo que estamos, que es lo e los chicos, ¿no sus paice?
Serafín. Mejor será.
María. Eso digo yo.
Antón. ¡Por mí!… El es el que tié que escomenzar. 
Cavila. Güeno, pos ya sabís que yo soy el tutor de éste… Y como tú m’ has dicho que no verías con malos ojos que tu chica… amos… y éste… me dijo que viniera a iciros… pos… pos vusotros diráis…
María. Yo por mí no digo na; pero sí digo que a ver lo que icen ellos, que son los interesaos.
Antón. Claro… por más que mi chica, lo que yo le diga… Pero amos.
Cavila. Pos éste, cuando m’ ha hecho dar este paso…
Serafín. ¡Je!…
Antón. (A Serafín.) ¿Quié icirse que tú… quiés a la Valentina? 
Serafín. ¡Más que el enterraor a las pestes!
María. (A Valentina.) ¿Y tú qué ices a esto?
Valentina. Pos eso tamién… que yo… pos… al preguntale a una… no sé si me esplico… 
Antón. ¡Repacho!… Como esplicate… no creas que mucho… ¿Quié icise que tú quiés casate con éste… no?
Valentina. Yo querer… amos… una cosa es querer… y otra… pero amos… ¿qué va a icir una?
Antón. Güeno… en resumidas cuentas… ¿Tú lo quiés pa marido?
Valentina. Hombre, yo… como querelo pa marido… no es que vayamos a icir una cosa ni otra… pero ustés s’ harán cargo…
Antón. ¡Idiós!… ¡Esvanza d’ una vez a ver si te entendemos, porque yo… 
Valentina. ¡Pos me paice que hablo bien claro!… Y como yo tengo palabra, pos digo, lo dicho y na más.
Cavila. Güeno, pero ¿qué es lo que has dicho?
Valentina. Pos eso… porque claro… una no sabe hablar de estas cosas… y una… ustés s’ harán cargo.
María. Güeno, pos en vista de lo satisfatorio del resultao… ahí sus quedáis. (Vase.). 
Cavila. Hasta dispués. 
 
Escena XII
DICHOS menos MARÍA

Cavila. (A Serafín.) Amos, ¿estás contento? 
Serafín. ¡Je!…
Cavila. Tanto que viniera, que viniera… pos ya he venido. ¡Too llega, menos la nariz al chato! 
Antón. El mocico tenía prisa, ¿eh? 
Cavila. Este, onde le ves, tan encogido, es como un reló de paré; por juera paice parao, y por drento no le escansa un menuto la maquenaria.
Antón. ¡Himos d’ hacer una boda que deje memoria! 
Cavila. Eso de mi cuenta corre.
Antón (Ofendiéndose.) ¡Como que nesecito yo a naide! ¡Aún ha e nacer el que mi haiga de ganar a hacer las cosas con rumbo cuando me pongo!
Valentina. Eso de seguro, que pa hacer las cosas como mi padre…
Cavila. Pos lo mismo digo, porque miá que yo, en diciendo esta casa se echa po la ventana, no queda ni el solar.
Valentina. Pos cuando lo ice mi padre, echa la suya y la de al lau.
Antón. Di que sí… Aunque no tuviá otra y tuviese que agarrame a un perro jornal… ¡Rejudas!… ¿Se habrá visto alboroque más juerte que cuando se me casó la entenada?…
Valentina. Que aún se está haciendo lenguas to el pueblo, y va pa cinco años. 
Cavila. Amos, Antón, que cuando la boda de mi hermana, me paice a mí que naa tuvo que envidiar a la de tu entená ni a nenguna.
Valentina. ¡Pero qué va usté a comparar una con otra! ¡Valía más el aguardiente que tiramos nosotros por los suelos pa que goliera…!
Antón. Y yo merqué una de pasteles que se empachó hasta la bandeja. 
Antón. No, si pa tú, ya se sabe que no hay na como lo tuyo.
Cavila. Es que se pué prebar, ridiós.
Valentina. Y tamién se pué prebar lo de mi padre.
Cavila. No te metas tú ahura.
Antón. Se mete porque puede, ¿entiendes?… Y a cualquier hora te puedo prebar yo a tú…
Cavila. ¿Pero qué me vas a icir tú a mí?
Valentina. ¡Pero es que usté se lo quié icir to!
Serafín. (Interviniendo.) Güeno, hombre, güeno… no custionar… s’ ha rematau y a beber… que si esto se enreda, estoy viendo que queamos malicamente.
Cavila. Tiés razón, porque éste…
Antón. Pos miá que tú… (Valentina les sirve vino y beben.)
Cavila. Conque golviendo a la cosa, aquí lo prencipal es que los chicos se quieran. 
Antón. De mi chica, yo respondo.
Cavila. Y yo de éste, porque ya ves tú, si no la quisiera, con lo que hereda este chico de sus padres… Pos si se le hubiá antojao casase en 
Zaragoza con una señorita e sombrero y faldica d’ esas hasta la rodillera… 
Antón. No te lo niego, pero tamién te digo que mi chica no ha nesecitao sombrero pa tener güen recau de pretendientes.
Valentina. Y si a cortar la falda vamos, el día que yo quiera me dejo ésta en la metá… 
Antón. Pretendientes que, no dispreciando a naide, paleaban las onzas de oro. 
Cavila. Hombre, éste, tanto como palear las onzas, no las palea, pero a tu corto conocimiento comprenderás que igual por igual, siempre se casa mejor un mozo que una moza. 
Valentina. ¿Pero usté oye, padre? 
Antón. Pos mira, Cavila; basta que tú ices eso, te vu a icir yo a tú, que si habís venido en el entender de que mi ibais a hacer un favor con llevaros la chica, sus podíais haber escusao el viaje.
Valentina. Porque han de saber ustés que a mi padre no le hago yo ni miaja de estorbo en casa, y mientras él viva y tenga puños pa trebajar, y vainte duros pa comprar simientes, no nesecito yo a naide.
Cavila. No, hombre, no… si estorbo ya lo sabemos que no le haces, pero como paice que quieres dar a entender que ha tenido otros pretendientes de más categoría… ¡caa uno defiende su parte! 
Antón. Si no hubiás dicho tú primero que podía haberse casao mejor con una señorita de sombrero, naide te hubiera puesto las peras a cuarto.
Valentina. Pero, tío Cavila, el que ice lo que no debe, oye lo que no quiere, y yo ciego por Serafín, pero disprecios tampoco puedo aguantalos.
Antón. Porque dispreciala a la chica, es dispreciame a mí.
Cavila. Pos si empezamos de esa manera, vamos a rematar pronto, porque pa mi genio…
Antón. ¡Pos no te reprimas, no, que pal mío!… ¡Y vaya!… Ya se ha rematau… ¡Qué gibar! ¡Yo no aguanto esto!… Conque hacer cuenta que no habís venido. (Todos se levantan.) 
Valentina. (Con mal disimulada alegría.) Pero padre, ¡que estoy loca por él!
Antón. ¡Aunque revientes! ¡Pos güenas tripicas tengo yo! 
Cavila. ¡Repacho, pues las mías no se quedan atrás! ¿Estamos? 
Serafín. (Aterrado.) ¡Tío Cavila!…
Cavila. Caa uno con su caa una. (Indican el mutis.) 
Antón. Así mesmo. Casualmente m’ has ido a tocar un punto…
Cavila. (Indicando.) Ya verás como no es tan fácil que encuentres con quien casala. 
Antón. ¡Se casará con decisáis, si me da la gana!
Cavila. ¡Ya lo veremos! ¡A quear con Dios! (A Serafín.) Hale, a la calle.
Serafín. (Aterrado.) ¡Pero tío Cavila!… 
Cavila. (Llevándole a empujones.) A la calle hi dicho, ridiós, que a mí no me pisa naide…
Serafín. Pero si es que… 
Cavila. Ajuera… (Vase empujando a Serafín.) 



Escena XIII
ANTÓN y VALENTINA 

Valentina. ¡Ay, padre, que se lo lleva!… (Fingiendo dolor.)
Antón. Déjalo que se lo lleve y lo rife a cachos, si quiere…
Valentina. Si es que m’ ha quitao el corazón.
Antón. ¡Ya te compraré otro! Nos han gibao los escalfecidos esos. Gracias a Dios aún no peinas canas, ni te corre por ná miaja e prisa.
Valentina. (Llorando amargamente.) ¡Lo que más hi sintido es lo que han dicho que no encontraré con quien casame!…
Antón. Tamién me ha molestao a mí eso, no creas. 
Valentina. Y que lo irán diciendo por to el pueblo.
Antón. Pos ya verá to el pueblo que no es verdá, porque como yo pueda, te caso mañana mesmo, aunque no sea más que pa dales en la morrera a esos muciégalos.
Valentina. Sí, eso es fácil decilo, pero no hacelo… porque ¿con quién me caso, padre, con quién me caso?…
Antón. ¡Qué sé yo, ricontra!… Con uno… con cualisquiera… ¡con el primero que venga!…
Valentina. (Corriendo rapidísima hacia la puerta del corral, donde se oye ruido de partir leña.) ¡Galán! ¿Pero aún estás partiendo leña?… (Gritando bastante.) 

Escena XIV
DICHOS y GALÁN

Galán. (Sudando, con el hacha en la mano. Cara de asombro.) Ya estaba acabando. ¿Me nesecitan pa alguna cosa?… (Pausa. Se miran todos.)
Antón. (Pensativo.) ¡Ridiez!… Oye, Galán…
Galán. Mande usté. (Se acerca.)
Antón. ¿Los majuelos de Capuchinos son de tu padre, y dispensa la curiosidá?
Galán. Y los de al lau, que se los dejó mi tía.
Antón. ¡Contra!… ¿Y el pradico del Soto el Cura, no era de tu madre? 
Galán. Es mío. Y el de al lau, que lo compré al tío Mingo.
Antón. Y aceite habráis cogido mucho.
Galán. Doscientas arrobicas y la prensa trebajando…
Antón. ¡Repacho!… Ven aquí, Galán… ¿Te gusta mi chica y la de al lau… digo, mi chica sola?, y dispensa la pregunta.
Galán. (Pudoroso.) ¡Que si me gusta!… ¡Más que un rial de salchichón! 
Antón. Pos asiéntate aquí y aguarda. (Lo sienta y va a buscar a Valentina, que está en otra silla, fingiendo que llora.) Oye, mañica… (Valentina levanta la cabeza.) ¿Qué te paice de Galán?
Valentina. (Fingiendo asombro.) ¿Cómo que qué me paice?
Antón. Amos, ¿que si haríais güenas migas tú y él?
Valentina. (Haciéndose la tonta.) ¿Cómo migas?… ¿Migas pa qué?
Antón. Amos, que… en resumidas cuentas, ¿que si haríais güen marido y mujer él y tú? ¿Mi intiendes ahura?
Valentina. (Como aterrada.) ¿Quién? ¡Casame yo con ese espellejau!… Con cualquiera antes que con ese; ¡primero me meto en un convento!
Antón. Tú no te metes en denguna parte.
Valentina. Pos con ese no me caso, padre… ni que quiera usté, ni que quiera naide. 
Antón. Mira, Valentina, no escomiences con cabezonerías, que ya me conoces.
Valentina. ¡Pero si no puedo velo ni en pentura!
Antón. Pos si yo te lo mando, ya te guardarás mu bien de espanturrialo. Es un mozo honrau a carta cabal, y miá que le va la hacienda e sus padres. 
Galán. Y la de al lau.
Valentina. Aunque palee las onzas no lo quiero. 
Antón. ¿Ah, sí? Pos ya mi hi hartau yo; ¡hale!… Y ahura te casas con él a la juerza. (A voces.) Galán… ¿estará conforme tu padre con lo que sea de tu gusto?
Galán. ¡Más contento que yo!…
Antón. Pos te casas con ésta. 
Galán. ¡Pero si ella no me quiere!… Si no tié pa mí palabra güena. No me deja caer de zopenco y de zaburdo y de too lo pior.
Valentina. ¿Y tú, pa qué me ices desgarbada y pisaburros cuando tropiezo con tú?
Galán. ¿Y tú, pa qué me hacías comparanzas con mi cabeza y el bolo del barandau?
Antón. Vaya, a callase, que me da a mí la gana de que éste sea mi yerno, y no hay más.
Valentina. Pues no lo quiero y no lo quiero, aunque mi hagan la juerza que mi hagan; eso es. (Hasta el final de la escena, todo a grandes voces.) 
Antón. Aquí no se ha dicho naa de juerza. Conque decide ahura mesmo u te escrismo. (Coge un garrote de un rincón.) 
Valentina. Que no, y que no, y que no.
Antón. (Amenazador.) ¡Maldita sea!… (Blandiendo el palo.)

Escena final
DICHOS y MOSEN JACINTO vestido de sacerdote, pero cubierto con un gorrito en vez del sombrero de teja. Luego MARÍA.

Mosén. (Entrando.) ¿Pero qué es esto?… ¿Qué ocurre en esta casa para esos lloros y esas voces? 
Antón. Naa, Mosén Jacinto; esta cría que mi ha tomao a mí po’ el palillo e la gaita. 
Mosén. ¿Pues qué ha hecho? 
Valentina. Pos que mi padre me quiere casar contra mi gusto, y yo no quiero. 
Mosén. ¿Eso es verdad?
Antón. No lo es.
María. (Saliendo.) Sí que lo es, señor cura, y en el fondo la chica tié razón. A mí me gusta mucho Galán, pero si ella no lo quiere…
Galán. Si ella no me quiere…
Antón. ¡Pero te quiero yo y basta!… ¿Es que le propongo yo algún desaliñau u algún malhechor?…
Mosén. Hija mía, ten reflexión y no te dejes llevar de los ciegos impulsos de tu testarudez.
Valentina. ¿Sí?… (Con ingenuidad llena de malicia.)
Mosén. ¿Qué puede querer un padre para sus hijos sino el bien y la felicidad en este mundo?… 
Valentina. ¿Sí?…
Mosén. Quieren que te cases con Galán, que es honrado y bueno; pues confórmate. 
Valentina. ¿Sí?…
Mosén. Sí, hija mía, sí, y es preciso que lo aceptes. 
Valentina. (Mirándole y lloriqueando.) ¡Si no hay otro remedio!…
Mosén. Si hoy no estas encariñada con él, ya verás luego cómo el tiempo y la bondad de los dos conciertan vuestras voluntades haciendo nacer un cariño que será como la bendición del cielo, por haber sido sumisa y obediente al mandato paterno.
María. Pero si no se quieren.
Antón. Tú te callas.
Valentina. (Con mucha violencia, como temiendo que su madre le estropee la combinación.) ¡Usté se calla, madre!… ¡Calle!…
Mosén. Conque dadme las manos. 
Los dos. ¿Pa qué?
Mosén. (Juntándoselas.) Para que os prometáis el uno al otro un amor honesto y grande y os queráis siempre con fidelidad y constancia.
¡Estréchale la mano, Valentina! 
Valentina. Si no hay otro remedio… (Obedece.)
Galán. ¡Ay!…
María. ¿Qué es eso?
Galán. ¡Cómo mi ha apretau, ridiez!
Antón. ¡Lo que no hace un sacerdote…!
Galán. ¡Yo reviento de gozo! Valentina, ¿me querrás siempre?
Valentina. Si no hay otro remedio… ¡Hasta que me muera!
Mosén. Conque disponeos a formar aquí vuestra casita para fundar una familia. Ahí tenéis añosa y emparrada la cepa que plantaron vuestros padres. A su sombra celebraron los felices acontecimientos de sus sencillas vidas. Sed dichosos y honrados como ellos para que hagáis honor a vuestra fe y a vuestra sangre. 
Valentina. ¡¡Si no hay otro remedio!!…
Antón. ¡Mi hi salido con la mía! (Muy satisfecho.)
Valentina. (Abrazándose a Galán.) (¡Que se cree usté eso!) 
– Telón. 

FIN DE LA OBRA 


OBRAS DE CARLOS ARNICHES
Casa editorial. 
La verdad desnuda. 
Las manías. 
Ortografía. 
El fuego de San Telmo. 
Panorama nacional. 
Sociedad secreta. 
Las guardillas. 
Candidato independiente. 
La leyenda del monje. 
Calderón. 
Nuestra Señora. 
Victoria. 
Los aparecidos. 
Los secuestradores. 
Las campanadas. 
Vía libre.
Los descamisados. 
El brazo derecho. 
El reclamo. 
Los Mostenses. 
Los Puritanos. 
El pie izquierdo. 
Las amapolas. 
Tabardillo. 
El cabo primero. 
El otro mundo. 
El príncipe heredero. 
El coche correo. 
Las malas lenguas. 
La banda de trompetas. 
Los bandidos. 
Los conejos. 
Los camarones. 
La guardia amarilla. 
El santo de la Isidra. 
La fiesta de San Antón. 
Instantáneas.
El último chulo. 
La Cara de Dios. 
El escalo. 
María de los Ángeles. 
Sandías y melones. 
El tío de Alcalá. 
Doloretes.
Los niños llorones. 
La muerte de Agripina. 
La divisa.
Gazpacho andaluz. 
San Juan de Luz.
El puñao de rosas.
Los granujas.
La canción del náufrago. 
El terrible Pérez. 
Colorín colorao… 
Los chicos de la escuela. 
Eos pícaros celos.
El pobre Valbuena. 
Las estrellas.
Los guapos.
El perro chico. 
La reja de la Dolores.
El iluso Cañizares.
El maldito dinero.
El pollo Tejada. 
La pena negra.
El distinguido Sportman.
La noche de Reyes.
La edad de hierro. 
La gente seria.
La suerte loca. 
Alma de Dios.
La carne flaca. 
El hurón. 
Felipe segundo.
La alegría del batallón. 
El método Górritz.
Mi papá. 
La primera conquista. 
El amo de la calle. 
Genio y figura.
El trust de los Tenorios.
Gente menuda. 
El género alegre. 
El príncipe Casto. 
El fresco de Goya. 
El cuarteto Pons.
La pobre niña. 
El premio Nobel. 
La gentuza. 
La corte de Risalia.
El amigo Melquiades. 
La sombra del molino. 
La sobrina del cura.
Las aventuras de Max y Mino.
El chico de las Peñuelas. 
La casa de Quirós.
La estrella de Olympia.
Café solo.
Serafín el Pinturero.
La señorita de Trevélez.
La venganza de la Petra. 
¡Que viene mi marido!
El agua del Manzanares. 
Las lágrimas de la Trini.
Las grandes Fortunas. 
La mujer artificial.
El conde de Lavapiés. 
La maña de la mañica. 
Los caciques.
No te ofendas Beatriz… 

OBRAS DE JOAQUÍN ABATI

Monólogos 

Causa criminal (de actor). – La buena crianza o Tratado de urbanidad (ídem). – Un hospital (ídem). – Las cien doncellas (ídem). – La cocinera (de actriz) *. – El Himeneo (ídem). – El Conde Sisebuto (ídem) *. – El debut de la chica (ídem). – La pata de gallo (ídem). 

Comedias en un acto

Entre Doctores. – Azucena. – Ciertos son los toros . – Condenado en costas *. – El otro mundo. – La conquista de Méjico. – Los litigantes. – La enredadera. – De la China. – Aquilino Primero *. – El intérprete. – El aire. – Los vecinos. – Café solo. – La maña de la mañica. 

Comedias en dos actos

Doña Juanita. – Los niños. – Tortosa y Soler (R.). – El 30 de Infantería (R.). – El Paraíso. – La mar salada. – La gallina de los huevos de oro (magia). – La bendición de Dios. – Mi querido Pepe. – La gentil Mariana.  
– Jesús, María y José. – Las lágrimas de la Trini.

Comedias en tres o más actos

Tortosa y Soler. – Los hijos artificiales. – Fuente tónica *. – Alsina y Ripoll. – El 30 de Infantería. – Los reyes del tocino (firmada con pseudónimo). 
– El gran tacaño. – Los perros de presa. – Genio y figura. – La alegría de vivir. – La divina providencia. – El premio Nobel. – El orgullo de Albacete. – El cabeza de familia. – La piqueta. – El tren rápido. – El infierno. – El río de oro. – El viaje del rey. – Ramuncho. – Las grandes fortunas. – No te ofendas, Beatriz. 

Zarzuelas en un acto

Los besugos. – Los amarillos. – El tesoro del estómago. Lucha de clases. 
– Las venecianas (la música). – Tierra por medio. – El Código penal. – Tres estrellas *. – EL trébol. – La taza de the. – El aire (R.). – La hostería del laurel. – Mayo florido. – Los hombres alegres. – ¡Mea culpa! La partida de la porra. – El verbo amar. – El potro salvaje. – España Nueva. – El dichoso verano. – Sierra Morena. – Las alegres colegialas.

Zarzuelas en dos actos

El asombro de Damasco. – Baldomero Pachón. – La corte de Risalia. – El conde de Lavapiés. 

Zarzuelas y operetas en tres o más actos

La mulata. – La Marcha Real *. – Los viajes de Gulliver. El sueño de un vals. – La viuda alegre *. – El velón de Lucena. – La mujer artificial.

Las obras marcadas con asterisco, o no se han impreso, o están agotadas. – Las marcadas con (R.) son refundiciones.

Precio: DOS pesetas.
PRELIMINARI, La Crusca Provenzale

PRELIMINARI, La Crusca Provenzale

PRELIMINARI

La Crusca Provenzale di Antonio Bastero

Circa la natura, e qualità delle Lettere dell’ Abbiccì Toscano, e Provenzale; e circa l’ amistà, e convenienza tra di loro.

A. Prima lettera dell’ alfabeto, perchè più agevolmente s’ esprime, e però udiamo ne’ fanciulli mandar prima fuori naturalmente questa, che niuna altra, come quella, che non ricerca fatica. Appo i Latini dicono, che aveva più di dieci suoni diversi; appo i Toscani se ne sente difficilmente più d’ uno, se però la diversità dell’ accoppiatura delle parole non facesse alcuna volta profferirla con molta forza, come A lui, alcuna con meno come A’ miei, alcuna volta quasi due AA. Ah ribaldo.

Questa prima lettera non ha parimente nel nostro Provenzal Idioma, che un solo suono, il quale però, stando ella di per se, allorchè è o segnacaso o proposizione, o interjezione, si fa sentir alquanto più forte, come A lui; A mi; o come le due a. a., che si vedono nel fine di ciascheduna strofe del seguente Poema di Giuffredo Rudello Principe di Blaja, che ho voluto quì in fronte trascrivere dal Codice Vaticano segnato num. 3205., e tradurre in Toscano, per esser egli il primo, e più antico Poeta Provenzale, di cui s’ abbia notizia.


IOFRE RODEL. 


Non sap cantar qil son no di 

Nil vers trobar qils motz no fa 

Ni sap de rima com si va 

Si rason non enten en si

Pero mon can comens aissi 

Cõ plus lausires mais valra. a. a. 

Ja nulls nos meravilh de mi 

Sieu am zo qeu non veirai ia 

Qar nulla res tan mal nõ fa 

Cõ zo gez anc dels hueilhs non vi 

Anc mais nul temps no mimenti 

Ni no sai si ia so fara. a. a. 

Anc tan suau no madurmi 

Qe mos esperitz no fos la 

On la bella si dorm e ia 

Mei dezir fan lai lur cami 

Mei suspir son sei altresi 

Delamor no sai com penra. a. a. 

Bons es lo sons sieu nõ menti 

E tot qant i a bon iesta

E cel qi de mi lapenra 

Gard si nõ mueva ni camgi 

Qar si lauzon en caerzi

Lo coms de tolsa lentendra. a. a. 


GIUFFREDO RUDELLO.


Non sa cantar chi ‘ l suono non intona,

Nè il Verso trovar, chi non fa i motti,

Nè di rima non sa che cosa sia,

Se di essa non intende la ragione;

Però mio Canto comincio così, 

Che più lo sentirete, più varrà. a. a. 

Già nessuno di me si maravigli

Se io amo ciò, ch’ io non vedrò già, 

Perchè niuna cosa mi fa sì male, 

Come ciò, ch’ io non vidi mai cogli occhi;

Non mi mentì giammai in tempo alcuno,

E non so se già ciò farà. a. a. 

Non m’ addormentai mai così soave,

Che mio spirto non si trovasse là

Ove dorme la bella, e già

Miei desir fanno là il lor viaggio; 

Miei sospir sono suoi; altresì, 

Non so come mio amor accoglierà. a. a.

Se io non m’ ingannai, buono è il suono,

E tutto quanto vi è, bene ci stà; 

E quegli, che da me l’ imparerà, 

Guardi di non muovere, nè cambiare; 

Poichè se’ l sentono in Caorsa

Il Conte di Tolosa l’ intendera. a. a.

B.
Lettera assai simile al P, e all’ V consonante, dicendosi molte voci
coll’ una, e coll’ altra scambievolmente: come Serbare, e Servare:
Nerbo, e Nervo: Boce, e Voce: Pubblico, e Piuvico. Delle consonanti
riceve dopo di se nella medesima sillaba la L, e la R, e vi perde
alquanto di suono, come Obbligo, Pubblico, Braccio, Ombra, benchè
colla L, di rado si truovi appresso i Toscani, nè mai in principio
di parola, come pronunzia a loro più strana, salvo alcune voci
Latine, come Blando, Blandimento, ec. Consente avanti di se, in mezzo
di parola, ma in diversa sillaba la L, M, R, S, come Albume, Lembo,
Erba, Usbergo, quantunque si truovi di rado colla S, in mezzo della
parola, e per lo più ne’ verbi composti colla proposizione Dis, come
Disbrigare. Usasi più frequentemente in principio di parola, come
Sbandito, Sbattere. E deesi sempre la S, avanti al B, pronunziar col
suon più sottile, o rimesso, come nella voce Accusa, di che si dice
nella lettera S. Puossi raddoppiar nel mezzo della parola, quando
egli occorre, come Nebbia, Trebbio.

Pure
in Provenzale diciamo noi scambievolmente parecchie voci ora col B, e
ora coll’ V consonante, come serbar, e servar; nirbi, e nirvi;
probar, e provar; proba, e prova; probanza, e provanza, ec. Negli
antichi MSS. si trovano molti vocaboli indifferentemente scritti ora
col B, ed ora col P; e ciò non solamente in fine di parola, come
prop, e prob (vicino L propè) lob, e lop (lupo) gab, e gap (gabbo) e
in mezzo, verbigrazia sebelir, e sepelir (sepellire) Tratt. Simb.
Apost. 5. E fonc crucifficatz, e mortz, e sebellitz sotz Pons Pilat:
e acapar, per acabar (finire) Guid. Cauliacc. 71. Acapat es lo segon
Tractat a Deu gracias: ed altre molte, come tromba e trompa; arribar,
e arripar (arrivare) ec. Ma eziandio sul principio, come planquet per
blanquet (biacca, e bianchetto) Mon. Montau. nel Poema contra la
vanità delle femmine del suo tempo, che per comparir belle
adoperavano il liscio, dipingendosi ‘l viso. C. V. 4. 123. 2.

De
planquet, e de vermeillon

Se
meton tant sobre l’ menton,

Et
en la faz, qe ec.

Di
bianchetto, e di rossetto
Si mettono tanto sovra ‘l mento,
E
nella faccia, che &c.
Boble, e Poble (Popolo) adoperato l’
uno, e l’ altro per più vaghezza, da Fr. Jac. Casul. 18. Digau als
vostres pobles, que mes ama Marchilli senyorejar los bobles rics, que
si lo dit Marchilli se feva ric. E praguer, e braguer (brachiere)
usati parimente tutti e due da Guid. Cauliacc. nella sua Opera di
Cirugia, là dove parla dell’ Ernia, a c. 68., e 69. Similmente gli
antichi Toscani dissero brivilegio, brivilegiare, ec. per privilegio,
privilegiare &c.

Delle
consonanti riceve anche nel nostro Linguaggio dopo di se la L, e la
R, perdendo pure alquanto di suono; e ciò non solo in mezzo della
parola, come semblanza, coblejar (far cobbole) ombra, ombrejar; ma
eziandio nel principio, come blau (turchino) blanc, bras, braga ec.

Ed appresso gli Scrittori Toscani del buon secolo, la trovo
avanti la L, in principio di parola, non solamente nelle
sopraccennate voci Latine Blando, Blandimento, ec. ma in alcune
prette Provenzali, come Blasmare, Blasmo, Blondo, ec.

Consente
pure avanti di se, ma sempre in mezzo di parola, e in diversa sillaba
la L, M, R, S, come albre, fembra, erba, osberg. Sul principio però
non ha mai avanti di se niuna delle consonanti, nè meno la S,
dicendo noi, esbalmar (ciondolare) esbarriar (sparpagliare)
esblanqueít (bianchiccio) esboscassar (abbozzare) esboscassament
(abbozzamento), e così estar, esquivar, e esquifar; espès, esperar,
esperit, e simili con l’ aggiunta della E chiusa, o stretta, per più
dolcezza. Ed indi anche gl’ Italiani ad imitazione nostra, e per lo
stesso motivo vi aggiungono spesse fiate la I, lettera sorella
carnale dell’ E stretto, dicendo istare, ischifare, impresso, ec.
siccome osservò diligentemente il Bembo al primo delle sue Prose,
colle seguenti parole: “Senzachè uso de’ Provenzali peravventura
sia stato lo aggiugnere (aggiungere) la I nel principio di moltissime
voci, comechè essi la E vi ponessero in quella vece, lettera più
acconcia alla lor Lingua in tal uficio, che alla Toscana; si come
sono Istare, Ischifare, Ispesso, Istesso, e delle altre, che dalla S,
a cui alcun’ altra consonante stia dietro, cominciano, come fanno
queste. Il che tuttavia non si fa sempre; ma fassi per lo più,
quando la voce, che dinanzi a queste cotali voci stà, in consonante
finisce; per ischifare in quella guisa l’ asprezza, che ne uscirebbe,
se ciò non si facesse; si come fuggì Dante, che disse,

Non
isperate mai veder lo Cielo,
e il Petrarca, che disse,
Per
iscoprirlo immaginando in parte.
E comechè il dire In Hispagna,
paja dal Latino esser detto, egli non è così; perciocchè quando
questa voce alcuna vocale dinanzi da se ha, Spagna, le più volte, e
non Hispagna si dice &c.”

Sopra
questa medesima lettera è degno di notare il luogo del Barberino
Docum. Amor. fogl. 162.

L’
erbette son tre lettere, che stanno

In
quel, ch’ è poco danno,

Se
gli vien l’ emme per esser la quarta;
Come chi bocca per se forza
squarta:
ove è appellata Be, contuttochè i Fiorentini, e la
maggior parte degli altri popoli della Toscana dicono Bi, Ci, Di, Gi,
Pi, Ti, e non Be, Ce, De, Ge, Pe, Te; e sebbene questa seconda
maniera, cioè Be, Ce, ec. è alla Latina, nientedimeno il Barberino,
il quale molto si compiacque della Lingua Provenzale, come nota l’
Ubaldini nella introduzione alla sua Tavola, o Vocabolario, ad
imitazione di questa nostra Provenzale, e non di quella del Lazio, è
da credere, che disse Be; il che accenna il medesimo Ubaldini, colla
seguente osservazione: “L’ Er be te son

tre
lettere: cioè R. B. T. Di quì sentesi qual pronunzia usasse il
nostro Autore, dicendosi oggi da’ Fiorentini Abbiccì; dove il nostro
direbbe Abbeccè: tale facevano i Latini Abecedarius presso Girolamo,
Agostino, ed altri; de’ Provenzali, Cadenet MS. del Signor Carlo di
Tommasso Strozzi.”

Tres
letras del Abece

Aprendes
plus nous deman
A. M. T. car aitan
Volon dire com am te.
Lo
stesso, dopo dell’ Ubaldini, fu accennato, ed osservato da Carlo Dati
appresso le Origini Italiane del Menagio alla lettera A, e
ultimamente dall’ eruditissimo Girolamo Gigli nel suo Apparato all’
Opere di S. Caterina, alla lettera E, citando, e trascrivendo
amendue, i suddetti versi del Cadenet.

Gli
stessi versi Provenzali furono anche citati, e portati da Francesco
Redi, del testo della libreria di S. Lorenzo di Firenze, nelle sue
Annot. Bac. in Toscan. fogl. 117., benchè ad altro effetto, cioè
per comprovare, che gli antichi Rimatori solevano talvolta scherzar
colle lettere, accennando con esse, nelle cobbole, o stanze il loro
nome, o altra cosa, che più loro fosse andata a grado. Ecco le sue
parole nel citato fogl. 117. “Elia Cadenetto volle anche esso
scherzar colle lettere, onde come si legge nel Testo a penna della
Libreria di S. Lorenzo.”

Tres
letras del a. b. c.
Aprendez plus non deman:

A.
M. T. car aitan
Volon dire com am te.

Ma
già che egli se ne prevalse per questo fine, poteva soggiungervi, e
dar fuori gli altri versi che seguono, o vero tutta la strofe, la
quale nel Testo Vaticano Cod. 3204. car. 99. si legge così.
Tres
letras de labece

Aprendes
plus nous deman
A. M. T. car aitan
Volon dire com am te
Car
ab aitan de clersia
Auriam pro eu e vos
Mas per so ben i
volria
O. e C. mantas sazos
Que si eus disia digatz
Domna
farias majuda
Eu cre que vos seriatz
De dir Oc
apersebuda.
cioè:
Tre lettre dell’ Abbeccè
Apprendete, più
non vi dimando,
A, Emme, Te, perchè altrettanto
Voglion dir
come amo te:
E con altrettanta dottrina
Saremmo assai dotti io,
e voi;
Ma per ciò ben ci vorrei
O, e C, mante fiate
aggiugnere;
Che se io vi dicessi, dite
Donna, fareste mio
ajuto?
Io credo, che voi sareste
Apparecchiata per dir di .

Questo scherzo poetico del Cadenet, per dirlo di passaggio, mi fa
sovvenire de i ternari d’ un Sonetto di Cecco Angelieri Sanese,
contemporaneo di Dante, che incomincia:
Sel cor de Bichina fosse
diamante, appresso la Raccolta de’ Poeti antichi di Monsignor Leone
Allacci, fogl. 204., ne’ quali ternari osservo, che esso Angelieri
furò dal nostro Cadenet simil concetto, ed invenzione, discorrendo
egli così intorno alla sua innamorata Bichina.
Ma s ella un poco
mi stesse audita
Et eo avesse lardire de parlare
Direy come so
sua spene incarnita.
E po gli dirci com eo son sua vita,
Et
altre cose cheo non vo contare,
Parme esser certo chella direbbe
ita.
Ove le voci vita, e ita alludono alle lettere Greche B, e *,
che così s’ appellano, e quì la ita vale sì, usata parimente alla
Latina, da Dant. Inf. 21.
De ‘l nò, per li denar, vi si fa
ita,
cioè per denari si fa del nò sì.
Non lascierò di
notare, che nel Cod. Vatic. 3205. car. 95. si trova la suddetta
stanza scritta diversamente, cioè:
Tres letras de l A. B.
C.
Aprenez plus non deman
A. M. T. qar aitan
Volon dire qom
am te
E ab aitan de clergia
Auria pro entre nos
Pero anc
mais i volria
O. e C. mantas sazos
Qar sieu dizia digatz
Bona
donna fas majuda
Adoncs sai qe seriatz
De dir Oc
aperceubuda.
Ma in quanto alle lezioni, o vero alla diversità
della scrittura delle lettere, cioè Abecè; e A. b. c. nulla v’ è
che dire appo noi, essendo amendue ugualmente buone, dicendosi
constantemente in Provenzale Be, Ce, ec. Laonde non ci è stato d’
uopo di mettere in dubbio, e di questioneggiare, come anno fatto i
Gramatici Italiani, se i nomi del b, c, d, g, p, t, s’ abbiano a
pronunziare be, ce, de, ge, pe, te, come c’ insegnano i Latini
gramatici, o pur bi, ci, di, gi, pi, ti, come costumano gl’ idioti,
siccome propone il Salviati ne’ suoi Avvertimenti volum. I. lib. 3.
cap. I. particel. 2. E per ciò le lezioni d’ alcune copie del Bocc.
Gior. 6. nov. 5. Credo ec. che voi sapeste l’ A, B, C, e gior. 8.
nov. 9. Voi non apparaste miga l’ A. B. C., pare, che non sieno
riputate dal Buommattei al tratt. 3. cap. 5. così ottime, come
quelle de i Testi de’ Deputati del 1573., e del suddetto Salviati,
che anno nominatamente l’ a bi ci. Ma a così fatta questione di nome
ha imposto silenzio il dottissimo Abate Anton Maria Salvini Lettore
di lettere Greche nello Studio di Firenze, il quale nelle sue
eruditissime Note sopra il detto Buommattei, al citato luogo, a car.
31. decide, e risolve, che Bi, Ci, Di, non è profferimento, o suono
di quelle tali consonanti; perciocchè potrebbero dirsi anche Ba, Ca,
Da; Bo, Co, Do; ma è il nome di quelle tali lettere, che dove in
Firenze si nominano Bi, Ci, Di; in Arezzo, per esempio, che pure è
in Toscana, si nominano alla latina Be, Ce, De; 
siccome
nota il Sig. Francesco Redi nel Vocabolario suo Aretino manoscritto
&c.

C.

C.
Lettera, la quale ha molta simiglianza col G. Adoprasi da’ Toscani
per due sorte di suoni; perchè posta innanzi all’ A, O, U, ha il
suono più muto, o rotondo: come Capo, Conca, Cura; e avanti la E, ed
I, si manda fuor più sonante, o aspirata: come Cera, Cibo. Onde per
farle fare il primo suono, le pognamo la H dopo, come Cheto,
Trabocchi. Questo CH, posto davanti all’ I, ottiene due sorte di
suoni, l’ uno più rotondo: come Fianchi, Stecchi, Fiocchi; l’ altro
schiacciato, come Occhi, Orecchi, Chiave; quantunque appo i Poeti,
cotali suoni non impediscan la rima. E per conoscere questa diversità
di suono, sarebbe necessario assegnare a ciascheduno il suo proprio
carattere. Non si pone il C avanti ad altre Consonanti, che alla L, e
R, nella stessa sillaba, e perde alquanto del suo suono; ma alla L,
più rado; come Conclusione, Clero: Crine, Increspato. Ammette avanti
di se nel mezzo della parola, ma in diversa sillaba la L, N, R, S:
come Calca, Ancora, Arco, Tosco; ma la S. gli va avanti, ancor nel
principio; come Scudo, Schermo; e sempre si pronunzia la S innanzi al
C, nel primo modo più comune, come nella voce Casa, di che vedi
nella lettera S. Metessi il C avanti al Q, quando il Q si doverebbe
raddoppiare, come Acqua, Acquisto; conciossiacosachè il Q non sia
altro, che C. Nel mezzo di parola si raddoppia, quando bisogna: come
Stecco, Bocca, Tocca.

Posto
innanzi all’ A, O, U, ha similmente nel Provenzale il suono ritondo,
verbigrazia cap, conca, cura; ma avanti la E, ed I ha lo stesso suono
della S gagliarda, come cera (Lat. Cera), cercar, cisterna, cigala;
le quali voci pronunziamo come se fossero scritte per S, sera,
sercar, sisterna, ec. Onde per fargli fare il primo suono gli poniamo
la u vocale dopo, nel qual caso però adoperiamo la Q in sua vece,
conciossiacosachè il Q, come accenna il Vocabolario, e si vederà a
suo luogo, non sia altro, che ‘l C muto, o rotondo; come nelle voci
quetxo, quet, e quiet, che significano cheto; e que, qui ec. le quali
profferiamo, come se fossero scritte, qet, qe, qi, che anche così
senza la u si truovano sovente negli antichi testi manoscritti. Per
fare poi nella nostra Lingua il suono delle sillabe Toscane Cià, Ce,
Ci, Ciò, Ciù, vedi quel che si noterà nella Lettera X. Delle
consonanti ammette dopo di se nella stessa sillaba, solamente la L, e
la R, come conclusion, e conclusiò, crespat, encrespat. Consente poi
avanti di se la N, R, S, e ciò sempre in diversa sillaba, fuorchè
ne’ monosillabi, come encara (ancóra) arcáda, escusa, anc (anco)
hanc, arc, vesc: e parimente in questo nostro Idioma sempre si
pronunzia la S innanzi al C nel primo modo, cioè gagliardo, di che
vedi nella Lettera S.

I
nostri antichi il raddoppiavano talvolta come peccat, proccurar, ma
oggi diciamo, e scriviamo procurar ec. L’ usiamo però raddoppiato
avanti l’ I, dove bisogna, come decocciò (Lat. decoctio, concoctio)
e avanti l’ A, come acceptar; avvegnachè in cotali voci il secondo c
si pronunzi, come se fosse s, e per questo si scrive talora da alcuni
decocsiò, acseptar. Per ragion della molta simiglianza, che ha col
G, si trovano alquante voci scritte ne’ Codici Provenzali della
Vaticana coll’ uno, e coll’ altro scambievolmente, come cavalcar, e
cavalgar; cavalcadura, e cavalgadura; borg, e borc (borgo), gonfanò,
e confanò (gonfalone) e simili.

Egli
è vero però per non lasciar cosa, che da considerar sia, che
abbiamo ancora un’ altro C, che è più sonante, e forte della S
gagliarda, il quale contrassegniamo con questo carattere ç, chiamato
da noi con molto acconcio nome C trancada, cioè a dire, C infranto,
del quale ce ne serviamo, quando ci occorre, per far perdere il suono
del C duro; imperciocchè siccome queste sillabe Ca, Co, Cu, anno il
suono duro, all’ incontro quest’ altre ça, ço, çu l’ anno
infranto, cioè un poco più sonoro, e gagliardo delle sillabe Sa,
So, Su, verbigrazia alabança (lode) convençut (convinto) ço (ciò)
avvegnachè chè per lo più confondiamo questi caratteri, scrivendo
començar, e comensar; assots, e açots, ec. Questo nostro ç
infranto, per dirlo di passaggio passò da Catalogna nell’ Aragona,
ed indi poi in Castiglia, dove è appellato C con zedilla, ovvero
zedilla, cioè piccola zeta, per ragione di quella codetta fatta a
guisa d’ una piccola zeta; e perchè nella Lingua Castigliana la Z, e
il C chiaro, o sonante anno un medesimo suono, scrivendosi da’
Castigliani indifferentemente zelar, e celar, e simili, perciò s’
adopera nella stessa Lingua in cambio del Z, come çapata, e zapata;
açogue, e azogue ec. che che ne dichino Massimo Trojano, e Argisto
Giuffredi nelle loro osservazioni della suddetta Lingua Castigliana
stampate in Firenze nel 1601. Onde Francesco Sobrino ne’ prolegomeni
del suo Dicionario nuevo de las lenguas Española, y Francesa,
impresso in Brossella nel 1705. Les Espagnols écrivent l’ V au lieu
du B. Ils écrivent ainssi le ç au lieu du Z, e le Z au lieu du ç.

Nell’
Abbiccì, che per tutta l’ Italia adoperano i fanciulli quando
incominciano d’ apparar a leggere, detto in Roma la Santa Croce, per
ragion della effigie della Santiss. † posta in fronte di esso; e in
Firenze, la Croce Santa, anteponendo il sostantivo all’ addiettivo;
vi si vede pure questo carattere ç coll’ altre solite abbreviature
sul fine, così:
ç R* b.’, e il chiamano Con. Ma gli Stampatori
sbagliano usandolo così ç alla dritta; imperciocchè quando
rappresenta il segno, o l’ abbreviatura della sillaba con, si scrive
sempre voltato in questo modo ɔ, come si vede ne’ MSS., e ancora ne’
libri di stampa antica: e questo ɔ è chiamato da noi girar de con,
cioè a dire, che posto così ɔ girato, vale per la sillaba con. Tra
i diversi caratteri, che il Trissino voleva aggiugnere al Toscano
Alfabeto, uno si era questo nostro ç da lui appellato çeta, di che
vedi appresso, alla Z.


D.


D.
Lettera, che ha gran parentela colla T, e perciò molte voci latine,
nel farsi nostrali, hanno mutato il T in D, come più dolce di suono:
Latro, Ladro: Potestas, Podestà: Litus, Lido. Acconsente dopo di se
solamente la R, oltre alle vocali, tanto in principio, quanto in
mezzo della dizione, e nella stessa sillaba, con perdere alquanto di
suono: come Drago, Salamandra. Riceve avanti di se, nel mezzo della
parola, ma in diversa sillaba, la L, N, R, S: come Geldra, Bando,
Verde, Disdicevole. Ma la S, avanti la D, si trova di rado in mezzo
di parola, e quasi sempre ne’ verbi composti dalla particella Dis:
come Disdire. Nel principio si trova più spesso: come Sdegno,
Sdentato; e deesi sempre profferire la S, avanti, nel secondo suono,
e più rimesso, come nella voce Accusa, come si dice nella lettera S.
Raddoppiasi nel mezzo, quando egli occorre: come Freddo, Addurre.

Così
pure in alcune voci Latine nel farsi nostrali, è stato mutato il T,
in D, per ragione dell’ accennata parentela, come latro in ladre:
latrare in ladrar: latrator in ladrador, lladraire. Dopo di se
acconsente parimente nel nostro Provenzale la R, oltre alle vocali,
perdendo alquanto di suono, come dragon, e dragò; salamandra: Avanti
di se riceve similmente le suddette L, N, R, S, come falda, bandejar,
verdura, desdir. Non la raddoppiamo però se non in qualche voce
Latina, come addiciò, addicional.

I
nostri vecchi la scambiarono spesso col Z, trovandosi ne’ Testi
antichi scritto indifferentemente veder, e vezer (vedere) medicar, e
mezicar (medicare) tardar, e tarzar (tardare) ed altre somiglianti,
come osservò diligentemente il Crescimbeni nelle sue eruditissime
Annotazioni sopra le Vite de’ Poeti Provenzali, particolarmente
intorno quella di Guglielmo Adimaro, così: I Provenzali oltre all’
antiporre la N a i nomi propri d’ Uomini &c. spesso scambiavano
la D nella Z. E in quella di Bertrando di Pedaro con queste parole:
E’ costui chiamato dal Nostradama Bertrand de Pezars, o de Pezenat; e
perchè i Provenzali, come altrove abbiamo detto il D facevano Z,
come veder, vezer; medecar, mezecar, e simili; però noi la voce
Pezar, l’ abbiamo tradotta Pedaro, siccome Pezenat, Pedenato:
quantunque alle volte altre simili parole le abbiamo trasportate
colla Z, che si legge nel Testo. E dopo di lui il Gigli Apparat.
Oper. S. Cater. alla particella Et in questa guisa:
La Lingua
Provenzale, Madre della nostra, cambiava spesso il Z col D. E di quì
osservo, che i Toscani per imitare i Provenzali loro Maestri, anno
detto, e adoperato scambievolmente, ardente, e arzente; frondire, e
fronzire; fronduto, e fronzuto; gradire, e grazire; guadare, e
guazare; verdura, e verzura; verdume, e verzume; rinverdire, e
rinverzire; ed altre, come si osserva nel Vocabolario, quantunque in
esso gli Accademici della Crusca non facciano menzione di simile
cambiamento.

E.

E.
Lettera vocale, e ha molta convenienza coll’ I, prendendosi
frequentemente l’ una per l’ altra: Desiderio, Disiderio: Peggiore,
Piggiore. Appo i Toscani ha due suoni, l’ uno più aperto: come
Mensa, Remo; l’ altro più chiuso, e più frequentato da noi: come
Refe, Cena; onde per tor via gli errori richiederebbon vari
caratteri, quantunque cotal suono, appo i Poeti non faccia noja alla
rima.
Similmente nel nostro Idioma, per ragione dell’ accennata
convenienza, e amistà, che ella ha coll’ I, anno usato
scambievolmente i nostri antichi: ociosetatz, e ociositatz; enfern, e
infern, come si legge, tra gli altri MSS. in quello del Tratt. Pecc.
Mort., e sovent, e sovint (sovente) adoperato l’ uno, e l’ altro da
Gio. Mart. 68., e così lealeza, e lialeza; leal, e lial &c. Ha
ancora amistà, e convenienza coll’ A, sì in Provenzale, che in
Toscano, come osservò l’ eruditissimo Francesco Redi nelle sue
Annot. Ditir. a car. 64. colle seguenti parole:
“I nostri più
antichi Scrittori Toscani, in cambio di elemento, dissero sovente
alimento, cangiando la lettera e della prima sillaba in a, come è
chiaro, per gl’ infrascritti esempli &c. Dante da Majano nel
primo de’ suoi Sonetti stampati disse Alena in vece di Elena.

Alena
greca co lo gran plagiere

Guittone
d’ Arezzo nelle Lettere manuscritte usò il verbo Aleggere in vece di
Eleggere &c. Usollo ancora Gio. Villani, e tutt’ e due i
Malespini, ne’ quali si truova Sanatore, Sanato, assempro, assemplo,
con altre simili voci &c. La più bassa plebe di Firenze conserva
alcune poche reliquie di tali arcaismi nelle parole abreo, arrore,
dalfino, sagreto &c. Negli antichi Provenzali si truova spesso
tale amistà, e parentela tra la lettera A, e la E. Nella Vita di
Guidusel del Testo della Libreria di S. Lorenzo si legge Raina per
Reina. Neza de Guillem de Monpeslier, cosina germana de la Raina d’
Aragon. Giuffredi di Tolosa nella Serventese, ch’ ei fece per amore
d’ Alisa Damigella di Valogne, disse molte volte piatat in vece di
pietat.

A
Madompna sens piatat
Nuec, e dia eu clam mercè.
Tralascio
infiniti altri esempli e de’ Toscani, e de’ Provenzali”.

E
così ancora in Provenzale ha gli stessi due suoni, che in Toscano;
l’ uno più aperto, o largo, come aver, saber: e l’ altro più
chiuso, o stretto, e da noi parimente più frequentato, come vermell
(vermiglio) temps, ensems (insieme) conforme insegna, e dimostra il
Rimario Provenzale MS. della suddetta Libreria di S. Lorenzo.


F.


F.
Lettera, la quale, nel pronunziarsi, è assai simile all’ V
consonante, per essere amendue molto aspirate. Riceve dopo di se, nel
mezzo della parola, *e nella stessa sillaba, le consonanti L, e R, e
vi perde alquanto di suono, come Afflitto, Fresco; ma riceve la L
molto più di rado, come suono alquanto malagevole alla nostra
pronunzia. Ammette avanti di se la L, N, R, S, in mezzo della parola,
e in diversa sillaba, come Alfiere, Enfiato, Forfora, Disfatto, ma la
S se le pone avanti molto più frequentemente nel principio, conforme
Sferza, Sforzo, e pronunziasi la S, avanti alla F, nel primo modo, e
più comune, come nella voce Casa, conforme a quello, che si dirà
nella lettera S. Nel mezzo delle dizioni si può raddoppiare, dove fa
mestiere, come Effetto, Buffone.
Il suono della F è quasi lo
stesso di quello dell’ V consonante, per formarsi tutt’ e due con una
medesima percussione di strumenti, cioè battendo il labbro ne’
denti, come osserva il Buommattei Tratt. 3. Cap. 8. Laonde ne’ MSS.
antichi si truovano questi due caratteri adoperati talora l’ uno per
l’ altro, come venestra per fenestra nella seguente strofa d’ un
Poema di Pietro di Corbiacco in lode di nostra Donna Cod. Vat. 3204.
a car. 137.
Dompna Verges pura, e fina

Anz
que fos l’ enfantamenz,
Et apres tot eissamenz,
De Vos trais
sa carn humana
Jesu Crist nostre Salvaire,
Si com ses
fractura faire
Vai, e ven rais que soleilla
Per la venestra
verina.
Donna Vergine pura, e fina
Anzi che fosse il
concepimento,
Ed appresso pur similmente,
Da Voi trasse sua
Carne umana
Gesù Cristo nostro Salvatore,
Sì come senza far
frattura
Va, e viene il raggio, che illumina,
Per la finestra
invetriata.


E
escalvar per escalfar in questo passo di Amerigo di Pingulano del
medesimo Cod. Vat. a car. 40.


Altressì
m’ pren, com fai lo jogador,

Q’
al comensar joga maestrament

A
petit joc, puois s’ escalva perdèn,

Que
l’ fai montar tan, qu’ es en la follor.

Così
m’ avvien com fa lo giucatore,
Che giuoca al cominciar
maestrevolmente,

Piccol
giuoco; e in perdendo poi si scalda,

Che’
l fa montar sì, che è una follia.
E così navrar per nafrar,
onde Tosc. naverare, Franz. navrer; ed altre simili.

Nel
nostro Linguaggio riceve ugualmente dopo di se, e nella stessa
sillaba le consonanti L, e R, come flassada (coperta da letto)
flaúta, e flauta (flauto) fresc, frescura. Avanti di se consente
pure la L, N, R, S, in mezzo della dizione, e in diversa sillaba,
come Alferis (Alfiere) alforja (bisaccia) inflar (gonfiare) forfar
(forfare) desfar, e desfer (disfare) E si raddoppia dove occorre,
come affermar, afficionat, effecte.



G.


G.
Lettera compagna del C, la quale, anch’ ella, ha due suoni diversi,
perchè posta avanti all’ A, O, U, ha il suono più rotondo. come
Gallo, Gota, Gusto; e avanti all’ E, ed I, ha il suono più sottile,
o aspirato: come Gente, Giro; onde per necessità di proprio
carattere, per servircene nel primo suono colla E, e coll’ I,
pogniamo dopo la H: come Gherone, Ghiro. Questo Gh, quando ne seguita
l’ I, ha anch’ egli due suoni, l’ uno più rotondo, e grosso: come
Ghirlanda, Vegghi dal verbo Vedere; l’ altro più sottile, e
schiacciato, il quale, per lo più, avviene, quando all’ I segue un’
altra vocale, come Ghianda, Ghiera, Vegghia:
e a cotali suoni,
per isfuggire errore, sarebbe di bisogno proprio carattere a
ciascheduno. Delle consonanti riceve dopo di se, nella stessa sillaba
la L, N, R; come Negletto, Gloria, Egli, Regno, Sogno, Disegnare,
Ingrato, Gretola; bene è vero, che dopo la L, dove non seguita l’ I,
per esser suono, per sua durezza sfuggito da questa lingua, si truova
di rado. Quando alla L, col G avanti seguita l’ I, in tal caso ha due
suoni, l’ uno più rotondo, e grosso: come Negligente, il quale non è
molto ricevuto da noi; l’ altro più sottile, e schiacciato: come
Giglio, Foglio, e questo è nostro proprio. Aggiunto, come s’ è
detto, il G alla L, e N, gran parte ne perde del suo suono, come
Aglio, Ragna. Consente avanti di se la L, N, R, S, nel mezzo della
parola, e in diversa sillaba: come Volgo, Vanga, Verga, Disgregare,
benchè la S si truovi in mezzo di rado, e per lo più in
composizione, colla preposizione Dis. Ma nel principio di parola, più
frequentemente: come Sgarare; e si pronunzia sempre la S avanti al G,
nel secondo modo, cioè nel suono più rimesso, come nella voce
Accusa. Raddoppiasi questa lettera nelle nostre voci molto spesso:
come Poggio, Oggi, ec.

Pure
nel nostro Linguaggio ha ella due suoni diversi, poichè posta avanti
alle vocali A, O, U, ha il suono muto, o rotondo, o come altri dice,
aspro, come gall, gota, gust; e avanti all’ E, ed I, l’ ha chiaro, e
dolce, come gent, giro: onde per necessità di proprio carattere, per
servircene nel primo suono colla E, e coll’ I, pogniamo dopo, la U
vocale, come nelle voci guerra, guirlanda, le quali si pronunziano,
cioè la prima, come se fosse scritta in Toscano gherra, e l’ altra
del modo, che la scrivono, e la pronunziano gli stessi Toscani, cioè
ghirlanda; imperciocchè le nostre sillabe gue, gui, corrispondono
per l’ appunto, nel valore, e suono delle Toscane ghe, ghi. Posta in
fine di parola dopo delle vocali E, I, U, o del T, ha doppio suono,
cioè parte aspro, e parte soave, come goig, e gaug (gioja, e anche
gaggia) desig, e desitg (desio) ensaig, e ensatg (assaggio) le quali
parole si pronunziano, come se fossero scritte gotx, desitx, ensatx.

Delle
consonanti riceve dopo di se nella stessa sillaba, quelle medesime,
che in Toscano, cioè la L, N, R, come negligent, gloria, gnau (voce
della gatta) gnerro (nome di fazione) ingrat. E aggiunta alla N, gran
parte le fa perdere del suo suono, di che vedi nella lettera N. Il
nostro gl però, sempre ritiene il medesimo suono, che nelle suddette
voci gloria, negligent: Bene è vero, che abbiamo pure il suono
schiacciato del Toscano gl, ma questo suono il facciamo colle due ll,
per esempio, all (aglio, lat. allium) che si pronunzia come in
Toscano il segnacaso articolato agl’, di che vedi nella lettera L.

Ammette
avanti di se nel mezzo della parola, e in diversa sillaba la L, N, R,
S, T, come vulgo, angel, verga, esglay (spavento) desgregar, coratge
(coraggio) e talora anche in una medesima sillaba, particolarmente la
R, e il T, come borg (borgo) ensatg; il che però addiviene di rado,
e per lo più in qualche monosillabo solamente. Non si raddoppia mai
se non in qualche voce, dove stia posta in vece del C, come in
giugglar per giucglar (giullaro) usando noi, in cambio del doppio G,
il tg; di maniera che, dello stesso modo pronunziamo la suddetta
parola coratge come se in Toscano fosse scritta coragge; adoperando i
Toscani, nello scrivere, quel primo g in vece del t, per ragione, che
nella favella loro non si comportano accanto due mute diverse, come
osservò il Buommattei Tratt. 4. cap. 4., 6., e 10.
L’ j lungo ha
lo stesso suono presso noi, che il G chiaro, e soave, come diremo
alla lettera I; onde per più vaghezza della scrittura, e della
stampa, usiamo scambievolmente coratge, e coratje; gatge, e gatje, e
simili.


H.


H.
Non ha appo i Toscani suono veruno particolare, ma se ne servono per
difetto di caratteri, ponendola dopo il C, e G, quando accoppiati
colle lettere E, ed I, vogliono esprimere lo stesso suono, quale si
pronunzierebbe coll’ A, O, U: come Chino, Cheto: Gherone, Ghiro.
Ha
servito questo carattere per tor vi a qualche equivoco, come per
distinguere Hanno verbo, da Anno nome, ed Ho, Hai, Ha verbi, da Ai
articolo, affisso al segno del terzo caso, ed A preposizione, ed O
particella separativa, o avverbiale. Così abbiamo usato anche noi in
questo Vocabolario; non condannando perciò anche gli usi diversi.


anche in Provenzale ha egli suono veruno, servendo solamente, o per
tor via qualche equivoco, come per distinguere Ha verbo, da A
preposizione; o per far mutare di suono la L, come Marselha
(Marsiglia, Città della Provenza) malh (maglio) alh (aglio) e
simili, ove la h altro non denota, se non, che la l si debbe
profferire come il Gl schiacciato de’ Toscani, conforme si dirà
appresso nella lettera L; o pure per far perdere il suono naturale
dell’ N, come senhor, vergonha, di che vedi alla N: la quale
ortografia usa ancora il Portoghese, che scrive baralhar
(bisticciare) apparelhar, trabalhar, talhar, orelha, ovelha (pecora)
abelha (ape, pecchia) apparelho, parelha, olh, ec. e così
acompanhar, banhar, envergonhar, ec. voci tutte proprie del nostro
Provenzale, dal quale, molte eziandio quello Idioma ne tolse, come
sono, fra l’ altre, oltre alle suddette, abonançar, aturar, cuberta,
força, lebre, enveja, envejar (pronunz. envégia, envegiar) mestre,
nu (L. nudus) pardal (L. passer) pedrada (sassata) pedragal
(petricato L. saxetum) Trovador (Poeta) trovar (poetare) viga (trave)
vinagre (vinagro, aceto) volataria (volatío, uccellame) voltar,
volta, e cento più. Del restante parmi, che questo carattere si
doverà cacciare dalle altre voci, per inutile, e del tutto
superfluo, siccome respettivamente anno fatto gl’ Italiani, e i
Franzesi; e scrivere rustic, amic, umil, om ec., e non più rustich
ec.

In
Provenzale il chiamiamo Ach, o Ac, onde poi è stato detto dagl’
Italiani, Acca, come accenna Pascasio Grosippo, o vogliamo dire
Gasparo Scioppio nella sua Gramatica Filosofica a c. 194. della
edizione di Amsterdamo del 1664. così: Ex istis primum dicimus nomen
H literae, fuisse HA, ut à Germanis pronuntiatur; non ACCA Italorum,
neque ACHE Hispanorum; quod illi perinde pronuntiant, ac si Hetruscè
acie, Germanicè aische, Gallicè hache scriptum foret. Nimirum ex
ha, primum factum fuerat ah; quod alii pronuntiarunt ut ach, sicut ex
michi fecerunt mihi. Inde porrò natum est Italicum accha, vel acca.
Undè postea Hispani, & Galli plus etiam literae appellationem
corruperunt.


I.


I.
Lettera vocale, amica dell’ E, prendendosi spesso l’ una per l’
altra, scambievolmente, come Disio, e Desio: Offerire, e Offerere;
Stia, e Stea. S. I. Quando è posta in alcuna voce di qualsivoglia
maniera si sia avanti un’ altra vocale, si prendono quasi sempre
quelle due vocali appo i Toscani, per dittongo, e si pronunziano in
una sillaba sola; come Piano, Fiele, Pioggia, Fiume, la qual
proprietà ottiene ancora l’ U vocale. Pronunziasi nondimeno, alle
volte, per due sillabe, ma avviene più di rado: come Sviato, Fiata,
Chiunque. S. I. Nel nostro idioma, vaghissimo della dolcezza, si
aggiugne frequentemente per isfuggir l’ asprezza della pronunzia, a
tutte le voci comincianti da S, colla consonante appresso, e allora
massimamente, quando la parola antecedente termina in consonante:
come Per ischerzo, Con ispirito.

Lo
stesso scambiamento si truova in Provenzale, come gitar, e getar;
mantinent, e mantenent; lial, e leal. Anzi per la stretta amistà,
che ha coll’ E, vuole accompagnarla in più voci, ponendosele
accanto, benchè non sia d’ uopo, trovandosi ugualmente scritto Pere,
e Peire; destrer, e destrier; cavaler, e cavalier; dret, e dreit;
estret, e estreit; manera, e maniera, e maneira; frontera, frontiera,
e fronteira ec. nelle quali voci, ed altre somiglianti, tutte e due
queste vocali si pronunziano con un solo spingimento di fiato,
facendo dittongo. E quindi è, che i Toscani ad imitazione di nostri
antichi l’ anno aggiunta in più voci, usandosi scambievolmente
panzerone, e panzierone; panzeruola, e panzieruola; parete, e
pariete; prego, e priego; alteramente, e altieramente; altero, e
altiero; beltà, e bieltà; breve, e brieve; brevemente, e
brievemente; brevità, e brievità; concordevolmente, e
concordievolmente; corriere, e corrére; tregua, e triegua ec. Ne’
MSS. del buon secolo de’ medesimi Toscani si truova progienia,
giente, giennaio, ciercare, cienato, diciea, pacie, piacica, ed altre
simili, in vece di progenia, gente, gennajo, cercare, cenato, dicea,
pace, piacea. I, posto avanti l’ A non fa mai dittongo nella Lingua
Provenzale; così solía, avía, diría, sono sempre presso noi
Catalani di tre sillabe.

I
nostri Vecchi l’ adoperarono non solo in vece del G chiaro, facendo
allora la figura di consonante, come coratie, gatie, liie (ligio,
vassallo)

che
così ancora a imitazione de’ nostri l’ usarono i Toscani, come in
ariento per argento, arientato per argentato; ma eziandio del muto, o
rotondo, come in oian, iai, espiia, enianar, preiar, e somiglianti,
in vece di ogan (uguanno) gai (gajo) espiga, enganar, pregar: il che
su accennato dal dottissimo Crescimbeni nella Annot. IX. della Vita
di Rambaldo d’ Oranges. Oggi noi Catalani con più chiara, e distinta
ortografia l’ usiamo solamente nel primo modo, cioè in cambio del G.
chiaro; e per questo uso abbiamo introdotto l’ j lungo, per
contrassegno, che allora è consonante, come coratje, gatje. E così
ancora anno fatto dopo di noi i Toscani, scrivendo Gennajo, gajo ec.
benchè sia presso loro di suono tenue (salvo, quando è posto nel
fine di dizione, come esempj, varj ec. dove vale per due ii,
pronunziandosi

però
esempi, vari ec.) cioè, come il nostro suono dell’ y greco posto tra

due
vocali; in guisa che, dello stesso modo pronunziano Gennajo, come se
da noi fosse scritto Gennayo; il quale y greco, chiamato alla Greca
ipsilon, e Toscanamente Fio, fu usato dagli Scrittori Toscani del
buon secolo in vece dell’ i, come si vede, fra gli altri MSS., nel
Villani dell’ Abate Anton Maria Salvini. Intorno all’ aggiugnere la I
alle voci comincianti da S, colla consonante appresso, vedi quel che
abbiamo notato al B. Questa lettera fu dagli antichi Toscani
adoperata alla Provenzale, in vece delle particelle Ivi, Quivi, Ci,
Vi. L. ibi, illic. Franc. Barb. 265.
Et una scritta i metti
Con
tuoi pietosi detti.

e
car. 302.

Guarda
dal Calzolaro,

Ch’
è ricco, e troppo avaro:

E
da lo Spetiale,

Che
del vender no i cale.

e
345.

Altri
son certe volte,

Che
in otto giorni a la donna diranno,

Che
merito vorranno,

Non
sanno quel che merito è a dire;

Che
inanzi i va servire.

Guido
Guinicelli.

Poi
che n’ ha tratto fuore

Per
la sua forza il Sol ciò che gli è vile,

La
stella i da valore.

Cecco
Angiulieri.

Chi
d’ Amor sente, di mal far no i cale. e altrove, nella Raccolta de’
Poeti Antichi di Monsig. Leone Allacci f. 201.
Che s’ io volesse
y scender non potrei.
Il che fu osservato dall’ Ubaldini Tav.
Docum. Amor. Barber. così:

«I,
per Ivi, riguarda il luogo; alla Provenzale; Sordello:
Ben deu
esser bagordada

Cortz
de gran baron:

E
i deu hom faire gran don,
E qe i sia gens honrada.

E
dopo di lui dal sopraccitato Crescimbeni nella sua Storia della
Chiesa di S. Giovanni avanti Porta Latina, lib. I. cap. 3. dove
spiega alcune voci oscure sparse per entro una certa leggenda del
Santo, scritta da un’ Anonimo Sanese nel secolo XIV., in questa
guisa: “Ine, cioè ivi, dissero i Sanesi antichi; e stimiamo, che
sia un’ accorciamento di line, cioè lì, coll’ accrescimento della
ne menzionata di sopra alla voce ane: trovando noi i per ivi ben due
volte in Francesco da Barberino Doc.
d’ Amore pag. 265., e 345.
Et una scritta i metti: Che inanzi i va servire. E questa maniera è
Provenzale: Sordello:”

E
qe i sia gens honrada.

E
finalmente dal Gigli, nel suo Apparato Op. S. Cat. a c. 107. in
questo modo:

Alcuno
si dava a credere, che la voce ine venisse dal latino in eo loco: Ma
in verità è una voce sorella del line per lì, quine per quì,
quane per quà, e simili, di cui è pieno Dante; e la Santa alla
lett. 225. n. 6. pose none per nò, alla 270. n. 2. ane per ha: non
essendo altro quella terminazione in e, o, ne, che un posamento, che
vuol fare la nostra Pronunzia in quella vocale, e non tagliarsi la
lingua nelle monosillabe accentuate lì, quì, nò &c. E se altri
replicasse, che l’ avverbio ivi non avea bisogno di questo posamento,
sappiasi, che di que’ più antichi tempi dicevasi i. Vedilo in
Francesco da Barberino Docum. 9. fogl. 265.”
Et una scritta i
metti
Con tuoi pietosi detti.

Ed
i Toscani lo presero senz’ altro da’ Provenzali, come può vedersi
fra le Poesie di que’ Poeti raccolte dal Crescimbeni alle Rime di
Blancassetto fogl. 239.

Bem’
plaz lo gai temps de paschor,

Qe
fai foillas è flors venir;

E
plaz me quant auz la bauzor

Dels
ausels qe fan i retentir

Lor
cant.


Ben
di pastura il gajo tempo piacemi,

Che
fa foglie, e fior venire;

E
piacemi quand’ odo la baldoria

Degli
augei, che fann’ ivi risonare

Loro
canto.

Ed
un’ altro esempio vi se ne legge a fogl. 144. nelle Rime di Guglielmo
degli Almaricchi, o Amerighi. Agli esempli Provenzali suddetti
aggiungo di passaggio i seguenti. Ans. Faid. Canz. C. V. 4. 24. t. 2.

Domna
l’ afanz el’ cossir m’ es tan bo,
Com plus i pens e mais i voill
pensar.
Donna, il pensier, e affanno sì mi piace,
Che più
ci penso più ci vò pensare.
E appresso:

Per vos servir fui noiritz,

Si
que totz jorns per usatge

I
tenc los oills, e l’ coratge.

Per
servirvi fui allevato,

Si
che tutto giorno, per usaggio,

Ci
tengo gli (a) ogli, e ‘l coraggio.

Mon.
Montau. C. V. 4. 123. I.

De
Tolsan, ni de Carcassès

Nom’
plaing tan fort, ni d’ Albigès,

Com
d’ altres faz;

En
Catalongna ai totz mos bes
,

Ei soi amatz.

De
i Carcassonesi, e Tolosani,

E
Albigesi, sì forte non mi lagno

Come
degli altri faccio:

In
Catalogna ho tutto il mio bene,

Ed
ivi sono amato.


(a)
Ogli per occhi dissero alla Provenzale gli antichi Rimatori Toscani,
e fra gli altri Cino da Pistoja, Guido Cavalcanti, e Jacopo da
Lentino, come si vederà nel terzo Volume.

L.


L.
Lettera, la quale ammette, dopo di se, ne’ mezzi delle parole, e in

diversa
sillaba tutte le consonanti, dalla N, R, in poi: come Alba, Falcone,
Falda, Volgo, Salma, Alpe, Polso, Salto, Selva, Calza. E in tutti
questi luoghi, i Toscani, nel pronunziarla le fanno, per più
dolcezza, perdere alquanto di suono. Avanti di se, nel mezzo delle
dizioni riceve il B, C, F, G, P, R, S, T: come Obbligo, Concludere,
Conflitto, Ciglio, Esemplo, Parlamento, Slungare, Atleta; il che
sempre fa nella stessa sillaba, salvo, che colla R, colla quale s’
accoppia in sillaba diversa: come Orlato; ma di rado si trova, appo
la nostra lingua, dopo la B, C, F, T, come suono, assai, per sua
durezza, fuggito. Dopo la G, poco è in uso, se però non seguita l’
I: come Giglio, il quale gli fa fare suono più schiacciato, e
sottile, come si dice nella lettera G. Di rado si truova dopo la S, e
anche in principio di parola: come Slegare; ovvero ne’ verbi
composti, colla preposizione Dis, o Mis: come Disleale, Misleale.
Accoppiata, col T avanti, non è suono di questa lingua, ma solo si
usa per le voci forestiere, non divenute ancor nostre affatto: come
Atlante, Atleta. Con tutte queste lettere avanti, perde alquanto di
suono, salvo, che colla R, e colla S, le quali gliele lasciano
mantenere intero. Pronunziasi la S, avanti alla E, nel secondo modo,
cioè con suono sottile, o rimesso, quale è nella voce Musa, come si
dice nella lettera S. Raddoppiasi, dove è necessario ne’ mezzi della
parola: come Anello, Coltello.

Pur
similmente nel nostro Linguaggio ammette dopo di se le medesime
consonanti, che in Toscano, come alba, falcon, e falcò; falda,
vulgo, salmejar (recitar i Salmi) felpa, polsar, saltar, selva,
calza, e calça.
E talora in una medesima sillaba, il che però
solamente addiviene in alcuni monosillabi, come salm, pols, salt. E
così ancora avanti di se nel mezzo della parola, e per lo più nella
stessa sillaba, riceve il B, C, F, G, P, R, S, T; come oblidar,
concloure, conflicte, singlot, exemple, parlament, desleal, ratlla.
Si raddoppia dove fa mestiere: come palla (paglia) medalla (medaglia)
ull, e oill (occhio), e sempre, che è doppio perde il suo propio
suono, e si profferisce, come il Gl schiacciato de’ Toscani, fuorchè
in alcune voci prette Latine, come illustre, illustrar; onde le
nostre sillabe lla, lle, lli, llo, llu; o pure, lha, lhe, lhi, lho,
lhu, che è tutt’ uno, come abbiamo accennato nell’ H, rendono lo
stesso suono, che le Italiane glia, glie, gli ec. la quale ortografia
usarono eziandio gli antichi Toscani, come osservò l’ Ubaldini nella
Tavola al Barberino alla voce Involle, con queste parole: “Era
nulla di meno cosa ordinaria, che la l prima, quando sono queste
lettere raddoppiate si pronunziasse per g in molte voci, il che si
conosce da’ MSS. antichi, e da’ libri anticamente stampati; e ce ne
danno indizio la lingua Franzese, e la Spagnuola, che sin oggi così
scrivono, e pronunziano.”
E l’ Autore delle Osservazioni sopra
alcune voci delle lettere del Beato Don Giovanni dalle Celle Monaco
Vallombrosano, stampate in Firenze nel 1720., a c. 75., così: “I
nostri antichi scrissero molte volte con due LL, in cambio di Gl,
così nel Volgarizzamento di Livio, che fu scritto nel 1326., in un
Dante della Medicea Laurenziana, nel Salustio Catilinario, ed in
altri Testi a penna, si trova scritto mallia, per maglia; battallia,
per battaglia; velliardo, per vegliardo, ed altre simili in gran
numero.”
I nostri non la raddoppiavano mai in principio di
parola, e scriveano lob, o lop, letra, ec. oggi facciamo tutto ‘l
contrario, e diciamo llop, lletra, ec. e così ancora nel fine di
molte parole, come anell, cortell, che gli antichi dissero, e
scrissero anel, cortel.

Ha
parentela coll’ R, usandosi in molte voci l’ una, e l’ altra
indifferentemente, come rossignol, e rossignor; coltel, e cortel;
valvasor, e varvasor; Blancaflor, e Brancaflor (Biancafiore) Porfili,
e Porfiri (Porfirio) albre, e arbre; malgarita, e margarita, siccome
si vedono scritte ne’ Codici Vaticani delle Rime Provenzali, ed in
altri:
E così pure in Toscano, benchè il Vocabolario non ne
faccia menzione, come albore, e arbore; albitrare, e arbitrare;
albitrio, e arbitrio; albuscello, e arbuscello; scilocco, e scirocco;
colcare, e corcare; e fra gli scrittori più antichi, esemplo, e
esempro; oblianza, e obrianza, ed altre, come osservò appieno il
Salviati ne’ suoi Avvertimenti, volum. I. lib. 3. cap. 3. partic. 19.

M.

M. Lettera, sorella della N, prendendosi in cambio di essa, seguitandone B, o P,  per miglior pronunzia: come Empio. Consente similmente in mezzo di parola innanzi di se, e in diversa sillaba la L, R, S: come Alma, Orma, Risma, quantunque la S si trovi di rado in mezzo della parola, e farà per lo più ne’ verbi composti colla preposizione Dis: come Dismettere; ma nel principio è più frequente: come smania, smarrito. Profferiscesi la S, innanzi alla M, nel secondo modo, cioè con sottil suono, e rimesso, come nella voce Rosa, conforme a quello, che si dice nella lettera S. Raddoppiasi nel mezzo della parola, quando egli

occorre: come Femmina, Mamma, ec.

Pur similmente nel nostro Provenzale si prende in cambio della N, seguitandone B, o P, come embellir (imbellire) emborsar (imborsare) embaxada (imbasciata) empobrir (impoverire) empeguntar (impegolare). Consente parimente in mezzo della dizione, avanti di se, e in diversa sillaba, la L, R, S; come almoyna (limosina) almugaver (mugavero) formiga, formatge, esmorsar (far colezione, e la colezione stessa) Si raddoppia, dove è necessario, come semmana (settimana) emmalaltir (ammalare).



N.


N. Lettera di suono simile alla M, la quale si raddoppia, come l’ altre consonanti, dove è mestiere: come Panno, Cenno. Posta dopo la G perde una gran parte del suo suono, e quasi un’ altra lettera ne diventa, e ciò addivien sempre nel mezzo della parola, e nella sillaba stessa: come Agnello. Può forse talora avvenir ciò, in principio di parola, ma molto di rado, e forse una volta, o due solamente: come Gnaffe, Gnau. Riceve dopo di se delle consonanti il C, D, F, G, S, T, U, Z, nel mezzo della parola, ma in diversa sillaba, e mantiene lo ‘ntero suono, come Banco, Banda, Enfiato, Vangelo, Mensa, Vento, Convito, Stanza. Ammette avanti di se in mezzo della parola, e in diversa sillaba la R, S: come Arnie, Disnebbiare, quantunque la S non si trovi mai in mezzo di parola, se non ne verbi composti colla preposizione Dis, ma nel principio più spesso: come Snodare. E sempre si pronunzia la S, come avanti la N, nel suono più sottile, quale nella voce Accusa, come si dice nella lettera S. Nel nostro Idioma parimente si raddoppia, quando bisogna, come conna, cioè cotenna; ennegrir (annerire) ennoblir (nobilitare). E posta dopo la G fa lo stesso effetto, che in Toscano, come Agnel, Agnello; il che similmente addivien sempre nel mezzo del vocabolo, e nella medesima sillaba, fuorchè in Gnau, voce della Gatta, e in Gnerro, nome di fazione, che propriamente vale porcell (porcello) il qual nome, per dir ciò di passaggio, molto strepitoso fu in Catalogna negli andati secoli, per ragione delle due fazioni appellate dels Gnerros, e Cadells, cioè de’ Porcelli, e de’ Cagnuoli: onde Vincenzio Garzia, nel suo Disinganno del Mondo Stanz. 66.

Quant lo Evangeli cantavan 

En la Iglesia antigament,

Los Nobles encontinent

La espasa desembaynavan:

Y ab asso significavan,

Que tenian aparell

De morir, peleant per Ell: 

Mes ja aquella gallardia

Tota sen va vuy en dia

En ser Gnerro, ò ser Cadell. 

cioè:

Quando il Vangelo si cantava

In Chiesa, anticamente,

I Nobili incontinente,

Sfoderavano la spada: 

E così significavano,

Che erano apparecchiati

A morir battagliando per esso: 

Ma già quella gagliardia

Tutta se ne va oggigiorno

In esser Porcello, o esser Cagnuolo. 

E forse alludendo alle medesime fazioni, disse Fazio degli Uberti nel suo Dittamondo.

Ben vò che ponga a quel, ch’ or dico, cura;

Solo per un Cagnuol, ch’ è una beffe,

Si mosse guerra, e sdegno, ch’ ancor dura.

Ma ritornando al nostro proposito, egli è ben vero, che noi Catalani, per farle perdere il suono naturale, ci prevalemo del Fio, in cambio del G, mettendolo dopo, di modo che, in vece di scrivere, verbigrazia Espagna, Catalugna ec. scriviamo Espanya, Catalunya, eccettuatene le suddette voci Gnau, e Gnerro: onde appresso noi le sillabe nya, nye, nyi, nyo, nyu, rendono lo stesso suono, che gna, gne, gni, gno, gnu. Ne’ Codici Provenzali della Vaticana, ed in altri libri antichi ho osservato, che anche la H faceva lo stesso sopraccennato offizio del G, scrivendo nha, nhe, nhi, ec. in cambio di gna, gne, gni, come per esempio vergonha, entresenha, senher, companhia, senhor, e simili, per vergogna, entresegna, segner, compagnia, segnor. E così usa ancora il Portughese, che scrive banhar, envergonhar ec., come abbiamo toccato di sopra all’ H. La lingua Castigliana adopera per questo fine, il segno, o titolo sopra la n così, ña, ñe, ñi ec. come España, Cataluña, Señor, Nuñez.

Dopo di se riceve in Provenzale, nel mezzo della parola, e in diversa sillaba tutte le consonanti, che in Toscano, come banca, banda, inflat (gonfiato, enfiato) evangeli, mensonha, e mensogna, e mensonya; convent, convit, estanza; e anche talora in una stessa sillaba, il che però solo addiviene nelle monosillabe, come banc, vent, guant ec. Ammette in oltre la R in diversa sillaba, come nelle voci onrar, onrat, onranza; ma il P lo rifiuta sempre sì in Provenzale, che in Toscano, non ostante di ritrovarsi in un Leggendario di alcune Vite di Santi, MSS. della Libreria Chigi, Inperatore, tenpo, tenpestoso; e in un Codice intitolato Libro d’ Amore, ch’ è in podere del Dottore Niccolò Bargiacchi da Fiorenza, Chanpagna per Campagna, o Ciampagna: Onde il Gigli nel suo Apparato all’ Opere di Santa Caterina da Siena, fogl.138., dimostrava credere, che tale ortografia di scrivere tenpo, tenpestoso, e simili, fosse venuta dal Provenzale.

Avanti di se ammette la R, in mezzo della parola, sì in una medesima sillaba, che in diversa, come carn, arna (tarlo) arnès (arnese). Ammette pure avanti di se la S, ma solamente in diversa sillaba, come desnuar (snodare) e non mai in principio di parola per fuggire l’ asprezza, che ne renderebbe, come è stato detto alla lettera B: onde appresso i Poeti Provenzali non si truova scritto snel per isnel, cioè sello, e isnello; ma sempre coll’ i, componendo sillaba coll’ s, compitando così: is-nel.

Gli antichi nostri frodavano sovente questo carattere, o il suo segno, o titolo, col quale si suol supplire per esso, e scrivevano verbigrazia ses per sens, o ses (e con virgulilla, sens) (senza) us per us (u con virgulilla, uns) (uno) bes per bes (e con virgulilla, bens) (beni) come si vede ne’ Codici Provenzali, e respettivamente ancora ne’ Codici Toscani, come nella voce cocordia per concordia, osservata da’ Deputati del 73. nelle loro dottissime Annotazioni, sopra la correzione del Decamerone, a car. 94. Fosse ciò poi, o per vezzo proprio de’ copiatori, o per dimenticanza di far quel segno, o per uso, o abuso, che si abbia a dire di quei tempi, sarebbe ora un voler indovinare. Egli è però ben vero, per non lasciar cosa, che da considerar sia, che si vede questa lettera frodata, o lasciata tal volta a bello studio, per esempio cascus per cascuns nel seguente passo d’ un Documento di Arn. Marav. Cod. Vat. 3204. 35. 1. 

Razos es, e mesura 

Mentr’ om el segle dura, 

Qe aprenda cascus 

De cels qui sabon plus. 

Ragion è, e misura 

Mentr’ uom nel mondo vive, 

Che ciascuno appari 

Da coloro, che sanno più. 

così pesa per pensa in quest’ altro, di Piet. Card. nel citato Cod. a car. 149. terg. colonn. 1.



E que vos en par

De ric hom quant pesa 

En gran tort a far, 

Et en pauca despesa, 

Et en petit donar,

E de tolre non sessa.

E che ve ne pare

Di ricco uomo, quando pensa

In fare gran torto,

E in poca spesa,

E in piccolo donare, 

E di togliere non cessa. 

Ed in oltre, che molti nomi si adoperano bene, ora coll’ N, e ora senza, come lasciò avvertito Ramondo Vitale nella sua Arte della Poesia Provenzale, Testo a penna della Libreria Laurenziana, colle seguenti parole: Per aver mais d’ entendemen vos vuoil dir, qe paraulas i a don hom pot far doas rimas, com leal, talen, vilan, canson, fin, qe pot hom ben dir si vol, liau, talau, vilà, cansò, fi; aisi trobam qe o an menat li trobador; mas los primiers, so es leal, talen &c. son li plus dreg, cioè: Per aver più di cognizione, vi voglio dire, che vi sono delle parole, delle quali si possono far due rime, come leal (liale) talen (talento) vilan (villano) cansò (canzone) fin (fine) che uom può ben dire, se vuole, liau, talan, vilà, cansò, fi: così troviamo, che anno fatto i Poeti; ma i primi, cioè leal, talent (talen, sin t) &c. sono più dritti, o più acconci. Il che non fu osservato dal Crescimbeni nel raccorre, ch’ ei fece i Codici delle Rime de’ medesimi Trovatori; posciacchè altrimenti non avrebbe detto all’ Annotazione II. della Vita di Ramondo Giordano, che il Tassoni Consid. Petr. cart. 19. lo chiama Raimondo Jorda (leggi Jordà) forse perchè nel testo, ch’ ei vide, mancava la tilde, o segno della N, sopra l’ ultima sillaba, cioè Jordá. Onde il dottissimo Anton Maria Salvini ne’ suoi Discorsi Accademici part. 2. fogl. 419.: “Da tene adunque, in Provenzale ten, e senza l’ ultima n, la quale in moltissime loro voci lasciavano, te si è fatto, te, che non togli, propriamente, ma tieni significa.” E quindi è, che ancora i Toscani usano moltissimi nomi, ora colla N, e ora senza, come angonia, e agonia; conscienza, e coscienza; instanza, e istanza ec. come si vede nel Vocabolario.

All’ incontro poi i medesimi antichi la mettevano, dove non faceva mestiere, e scriveano sengnor, per segnor; congnat, per cognat; vingna, per vigna, e simiglianti il che si vide ancora presso i Toscani, e fra gli altri in Buonaccorso Pitti nella sua Cronica. La scambiavano poi in alcune voci, coll’ Erre, come morgía per mongía (monacato, monachía) morge per monge (monaco) canorgia per canongia (canonicato) mersonga per mensonga (menzogna). Anche i Toscani, come disorrare, per disonrare; orranza per onranza; orrato per onrato.


O.


O. Lettera vocale, che ha gran parentela coll’ U, usandosi in molte voci medesime, l’ una, come l’ altra, dicendosi Sorge, e Surge, Coltivare, e Cultivare, Agricoltura, e Agricultura; Fosse, e Fusse. Ha appo di noi due diversi suoni, siccome l’ E: l’ uno più aperto, come Botta, l’ altro

più chiuso, e più frequentato in questo linguaggio, siccome Botte: onde, per fuggir la mala pronunzia, sarebbon necessari due distinti caratteri, quantunque detta diversità di suono, appo i Poeti non impedisca la Rima. Petr. Canzon. 8. E l’ accorte parole, Rade nel Mondo, o sole. Dove nella penultima sillaba di Parole, l’ O si pronunzia aperto, e in quella di Sole chiuso.

La medesima affinità, che ha in Toscano coll’ U vocale, ha nel nostro Provenzale; usandosi indifferentemente coltivar, e cultivar; agricoltor, agricultor; orinar, e urinar; obrir, e ubrir; sofrir, e sufrir, ed altre simili, che si potranno osservare ne’ passi degli antichi Scrittori Provenzali dell’ età d’ oro. E così ancora appo di noi ha gli stessi due suoni, che ha in Toscano, cioè l’ uno più aperto, o largo, come botas (stivali) e l’ altro più chiuso, o stretto, verbigrazia bota, cioè botte, il quale è viepiù frequente eziandio nel nostro linguaggio, siccome diffusamente insegna il Rimario Provenzale MS. della preziosa Libreria di S. Lorenzo.


P.


P. Lettera, assai simile al B, e all’ V consonante, colla quale molte voci si pronunziano scambievolmente: come Coperta, Coverta: Soprano, Sovrano. Consente dopo di se, delle consonanti, nella medesima sillaba, la L, e R, e ne perde alquanto di suono: come Placare, Applicazione, Prato, Ginepro; quantunque colla L più di rado si truovi. Nel mezzo della parola, ma in diversa sillaba, ammette avanti di se la L, M, R, S: come Alpe, Tempo, Corpo, Aspido; benchè la S gli si ponga avanti ancora nel principio di dizione: come Spada, Spinta. La S avanti al P, si profferisce nel modo più comune, cioè col suono più intenso, quale è nella voce Casa, di che vedi nella lettera S.

Per ragione della somiglianza, che il P, nel pronunziarsi, ha col B, si  trovano ne’ Codici antichi scritte molte voci indifferentemente coll’ una, e coll’ altra di queste lettere, sì in Provenzale, che in Toscano, di che vedi nel B.

Delle consonanti ammette pure nel Provenzale, dopo di se, e in una medesima sillaba la L, e R, perdendo alquanto di suono, come placar, aplicaciò, prat, prec ec.

Nel mezzo della parola, ma in diversa sillaba consente eziandio avanti  di se le suddette lettere L, M, R, S, come culpar, colpejar (colpeggiare) temporal, tempestat, despit (dispetto) corporal, senza comprendervi però alcune monosillabe, come asp (aspo) colp (colpo) corp (corvo) temps (tempo).

La S non se gli pone mai avanti nel principio di dizione, dicendo noi con più dolcezza, espasa, especieria, ec. e così estar, esquivar, ec. e non star, ec. come osservò il Cardinal Bembo nelle sue Prose, e si è dimostrato nella suddetta lettera B.


Q.

Q. Lettera, appo i Toscani non serve, se non per C, quando è posta con una vocale appresso, davanti all’ U, perchè lo stesso è dir Quocere, che Cuocere: Quojo, che Cuojo; ma però non è inutile affatto, potendo servire, per qualche contrassegno, siccome la H. Onde seguitando l’ uso già introdotto, posiamo usarla in luogo del C, quando, colla vocale appresso, anteposta all’ U, il tutto si debbe profferir per dittongo, cioè in una sillaba sola: come Acqua, Questo, Quattro. All’ incontro adoperare il C, quando all’ U seguendone altra vocale, s’ ha da pronunziar per due sillabe: come Cui pronome di due sillabe, a differenza di Quì avverbio d’ una sillaba sola: Taccuino di quattro sillabe, e non Tacquino di tre: Essendo la stessa, che C, ottiene anche le stesse proprietà, salvo, che dovendosi raddoppiare, il C gli si pone avanti, in sua vece: come Acqua, Acquisto.

Sì in Provenzale, che in Toscano, ha il suono del C muto, o rotondo; onde ne’ Codici MSS. delle Rime Provenzali si osservano scambievolmente scritte parecchie voci ora col C, e ora col Q, per esempio com, e qom; car, e qar; cor, e qor. Serve però talora, eziandio nel nostro Linguaggio, per qualche contrassegno, siccome l’ H; verbigrazia nella voce quina, che vale cinquina, dove si debbe adoperare sempre il Q, e non il C, a differenza di cuina, o cuyna, cioè cucina; imperciocchè in quina, la quale si pronunzia, come se fosse scritta in Italiano china, non si sente il suono dell’ u, essendo quel qu lo stesso, che in Toscano il ch; ma sì in cuina, la quale benchè sia pure di due sillabe, come quina, la prima di esse sillabe si profferisce per l’ appunto, come il pronome cui, che appo noi è monosillabo. Veggasi quel che abbiamo rinvergato nella lettera C.


R.


R. Lettera di suono aspro, e nelle voci, dove è raddoppiata, e frequentata, denota sempremai rigidezza. Consente dopo di se tutte le consonanti nel mezzo della parola, in diversa sillaba: come Garbo, Barca, Perdono, Forfora, Organo, Orlo, Arme, Ornare, Serpe, Tarquinio, Verso, Corte, Nervo, Sferza; e in tutti questi luoghi ritiene il suo intero suono. Ammette avanti di se nel principio, e nel mezzo della parola, e nella stessa sillaba, la B, C, D, F, G, P, T, V, e fa perder loro alquanto di suono: come Braccio, Ambra, Crusca, Increspato, Drago, Androne, Fragola, Refriggerio, Grato, Agro, Prato, Rappresaglia, Trave, Intrecciato, Cavretto, Sovrano; ma l’ V è quasi sempre in mezzo della parola. Nel principio della parola riceve ancora la S, come Sradicare, e la S si pronunzia nel suono più rimesso, quale nella voce Accusa, di che alla lettera S. Raddoppiasi nel mezzo della parola frequentemente, come Carro, ec.

Nel Provenzale consente eziandio dopo di se tutte le consonanti, il che addiviene sempre in diversa sillaba, fuorchè in alcuni pochi monosillabi, come garbell (crivello) barb (barbo) barca, perdonança, forfaitura (forfattura, furfanteria) orga, orla, arma, ornar, serpejar (serpeggiare) serp, arquejar (archeggiare) arquet (archetto) vers, versejar, cort, cortejar, nervi, guerxo, ec.

E così pure avanti di se ammette le medesime consonanti, che in Toscano, trattane la S, come brasa, bras, ambra, cresta, encrespat, dragò, e dragon, fragilitat, fresc, refrigeri, gratar, grat, agre, presa, prat, trav, treva, e tregua, ovrir: Ma l’ V è di rado, e solamente si troverà in qualche vocabolo, dove stia posto in vece del B, come nel suddetto ovrir, per obrir. Ha poi parentela colla L, sì in Toscano, che in Provenzale, benchè il Vocabolario non ne faccia menzione, di che vedi alla lettera L. Si raddoppia, dov’ è necessario, come carro, carretta, correr; e così raddoppiata si profferisce con più asprezza. 



S.


S. Lettera di suon vemente, come la R. Posta in composizione co’ suoi primitivi, ha forza molte volte di privativo: come Calzare, Scalzare: Montare, Smontare. Alle volte d’ accrescitivo: come Porco, Sporco: Munto, Smunto. Alle volte di frequentativo: come Battere, Sbattere. Alle volte non opera nulla, valendo lo stesso Campare, Scampare: Bandito, Sbandito: Beffare, Sbeffare. Appo di noi ha due vari suoni: il primo più gagliardo, e a noi più familiare: come Casa, Asse, Spirito. 

L’ altro più sottile, o rimesso, usato più di rado: come Sposa, Rosa, Accusa, Sdentato, Svenato. In questo secondo suono non si raddoppia giammai, nè anche si pone in principio della parola, se non quando, immediatamente ne segue una consonante: come Smeraldo, Sdentato, ec. Consente dopo di se, nel principio della parola, tutte le consonanti, salvo la Z. Nel mezzo della parola, e in diversa sillaba, riceve dopo di se le medesime consonanti, ma più malagevolmente, e per lo più in composizione, colla preposizione Dis, o Mis: come Disdetta, Misleale; ma col G, P, T, s’ accoppia frequentemente, senza difficoltà: come Tasca, Cespuglio, Presto. Quando è posta avanti al C, F, P, T, si dee pronunziare nel primo modo, cioè col suon più gagliardo: come Scala, Sforzo, Vespa, Studio, Cesto; ma avanti al B, D, G, L, M, N, R, V, si pronunzia col suono più sottile, o rimesso: come Sbarrare, Sdegno, Sguardo, Slegare, Smania, Snello, Sradicare, e Sventura. Avanti di se ammette la L, N, R, in mezzo della dizione, e in diversa sillaba: come Falso, Mensa, Orso. Raddoppiasi nel mezzo della parola, come l’ altre consonanti, dove lo ricerca il bisogno.

In Provenzale ha parimente due suoni, il primo più forte, e chiaro, simile al sigma greco, usato comunemente quando è posta tra una vocale, e una consonante, come consentiment, consiensia, aspi: e così pure quando è posta in principio di parola, come saber, segnor, o senyor. L’ altro più sottile, o rimesso, come il suono del zita de i Greci, il qual suono adoperiamo allorchè è situata fra due vocali, come casa, rosa. In questo secondo suono non si raddoppia giammai, imperciocchè essendo doppia, sempre si pronunzia gagliardamente in qualunque modo sia collocata, come possessiò, ove tutte le quattro ss sono di suono chiaro, e gagliardo.

Consente dopo di se tutte le consonanti, il che sempre addiviene in diversa sillaba, trattone qualche monosillabo come vesc (veschio, vischio) fresc (fresco). Avanti di se ammette, delle consonanti, eziandio la L, N, R, come falsedat, fals, constipaciò, ensems (insieme) ors (orso) arsenit (arsenico) arsò (arcione). Il nostro Linguaggio vaghissimo della dolcezza, non ammette niuna parola, che incominci per S colla consonante appresso; onde per isfuggire l’ asprezza della nunzia, diciamo, estudi, estar, espòs, e simili, come è stato detto alla lettera B. I più antichi Scrittori del buon tempo, sì Prosatori, che Poeti, l’ aggiugnevano nel caso retto del numero del meno della maggior parte de’ nomi masculini; e così diceano, e declinavano: lo Reis, o lo Reys, del Rei, al Rei; lo noms, del nom, al nom. Ed all’ incontro la toglivano via dal primo caso del numero del più della maggior parte de’ medesimi nomi maschili, nel qual primo caso degli stessi nomi, che non consentivano la s, adoperavano l’ articolo li in vece di los (e ill ancora, particolarmente i Rimatori, e per lo più precedendo vocale) e così declinavano li Rey, dels Reys, als Reys: li nom, del noms, als noms, come insegna l’ Autore della Gramatica Provenzale nella Real Libreria di MSS. di S. Lorenzo di Firenze, là dove egli dice: Li cas son seis: Nominatius, Genitius, Datius, Acusatius, Vocatius, Ablatius. 

Lo Nominatius se conois per lo, si com: Lo Reis es venguts. Genitius per de, si cum: Aquest destrier es del Rei. Datius per a, si com: Mena lo destrier al Rei. Acusatius per lo, si cum: Eu vei lo Rey armat. E non se pot conosser, ni triar (scernere, distinguere) l’ acusatius del nominatiu, sinò que per çò, que l’ nominatius singulars quan es masculís vol S en la fi; e li altri cas nol’ volen. E l’ nominatius plurals nol’ vol; e tuit li autre cas volenlo en lo plural. Però lo vocatius deu semblar lo nominatiu en totas la dizios, que fenissen in ors, e en las altras ditions quev’s (queu’s) dirè aici: Deus, Reys, francs (franco, libero) pros (prode) bos, cavaliers, cançòs ec. Però de la regla on fo dit dessùs, que l’ nominatius cas no vol S en la fi quan es pluralis numeri, voil traire fors (eccettuare) tots los feminis, que non es dit mas solamen dels masculis, e del neutris (che non si è parlato, che de’ maschili, e de i neutri) que son semblan el plural per totz locs, si tot es contra gramatica (contuttochè sia contra la regola della Lingua Latina) E lai on fo dit del nominatiu singular que vol S per tot a la fi, voilh traire fors totz aquels que fenissen en aire, si cum Emparaire, amaire: E en eire, si cum Peire ec. E en ire, si cum traire (traditore) consentire (consenziente, consentitore) ec. Mas albires (osservatore, guardatore, stimatore) vol S, e consires (pensoso, travagliato, consiroso) e desires (desideroso, desiroso) E de la regla del nominatiu singular qe vol S a la fi voilh ancara traire fors alpestre, ec. e tots los ajectius neutris quan son pausat sens sustantiu, si cum: Mal m’ es, greu m’ es, fer m’ es, esqiu m’ es, estranh m’ es qu’ el aja dit mal de mi. E voilh en traire fors encara dels pronoms alcus, si cum: Eu, tu, el qui, aquel, ilh, cel, aicel, aquest, nostre, vostre, que no volon S en la fi, e son del nominatiu singular. Lo stesso dice, ed insegna Raimondo Vidale nella sua Arte della Poesia Provenzale, MS. della suddetta Libreria; e si vede, per darne quì qualche esempio de’ nostri Poeti, dagli appresso versi, o passi: Bertr. Born. 161. 2.

E l’ Reis Felips en Mar poja, 

Ab altres Reis, qu’ ab tal esforz vendràn (la e con virgulilla).

E il Re Filippo in Mar poggia (monta sulla nave, s’ imbarca) 

Con altri Re, che vengono in soccorso. E 163. t. 2.

Puois als Barons enoja, e lur pesa 

D’ aquesta patz, qu’ han feta li dui Rei, 

Farai Canson tal, que, quant er apresa 

A cazaun sarà tart que guerrei. 

Poi a’ Baroni annoja, e lor dispiace 

Questa pace, ch’ anno fatta i due Re, 

Farò Canzone tal, ch’ essendo intesa 

Ambi vorranno tosto guerreggiare. 

Piet. Carav. C. V. 4. 27. t. 1. 

Molt es bona terra Espagna, 

E ill Rei, qe Seignor ne son, 

Dolz, e franc, e car, e bon, 

E de cortesa compagna. 

Buonissima terra è la Spagna, 

E i Re, che Signori ne sono, 

Dolci, e franchi, e cari, e buoni 

E di cortesa compagna. 

Piet. Vid. C. V. 4. 29. t. 2. 

Als (a) quatre Reis d’ Espagna està molt mal

Car no volon aver paz entre lor,

Car altramen ill son de gran valor,

Adreg, e franc, e cortès, e leial.

(a) Als quatre Reys d’ Espagna: cioè al Re di Castiglia, al Re di Aragona, al Re di Portogallo, e al Re di Navarra.

A i quattro Re di Spagna stà assai male 

Che non vogliono aver pace fra loro,

Che altramente egli sono valorosi

Cortesi, e leali, e franchi, e accostumati.

Ans. Faid. C. V. 4. 24. 1.

Per queu’s son tuit obedien

Li cortès, e ill bon, e ill valen.

Perchè tutti vi sono ubbidienti

Li cortesi li buoni, e li valenti.

E 26. 2.

Lo jorn qu’ Amors me fes doptàn venir

Vers la bella, don us cortès semblans

Dels seus bels oills m’ intrèt ius el coratge,

Si qe anc puois nom’ puesc voltar aillors,

Adoncs saubì que l’ oill m’ eron messatge

D’ Amor; e al cor me venc fret, e calors,

Jois, e consirs, ardimens, e paors.  

Il dì ch’ Amor mi fe venir dottando

Verso la bella, onde un cortese sguardo

De’ suoi begl’ occhi intrò dentro ‘l mio core,

Sì, ch’ anco poi voltar non posso altrove,

Adunque seppi, che gli occhi eran messaggi

D’ Amor; e al cor, freddo, e calor mi venne;

Pensiero, e (a) gioi; paura, ed ardimento.

(a) Gioi, che vale allegrezza, giubilo, e simili, dissero Provenzalmente gli antichi Rimatori Toscani, siccome fu osservato e dal Bembo nelle sue Prose, e dal Buommattei tratt. 7. cap. 18. a car. 115. ediz. Firenze 1714., ed ivi dal Salvini alla postill. marginal., e finalmente, per tacer degli altri, dal Crescimbeni nella annot. 2. sopra la Vita d’ Ugo di S. Cesario, e in quella di Pietro di Blai; e se ne leggono molti esempli nella Raccolta de’ Poeti di Monsig. Leone Allacci, particolarmente a car. 508., e 517., e ne’ Comentar. Istor. Volgar. Poes. del suddetto Crescimbeni.


T.

T. Lettera di suono simile al D, e molte voci si dicono coll’ una, e coll’ altra: come Etate, Etade: Potere, Podere: Lito, Lido. Consente dopo di se la L, e R, col perdere alquanto di suono, ma la L malagevolmente, perchè non è suono di questa lingua, nè la riceve, se non in quelle voci, le quali non son fatte interamente nostrali: come Atleta, Atlante. Colla R fa miglior suono, e più usitato, tanto nel principio della parola, quanto nel mezzo: come Trave, Scaltro. Riceve, avanti di se, in mezzo della parola, in diversa sillaba, la L, N, R, S: come Alto, Punta, Orto, Asta. In principio di dizione riceve la S: come Storia, Studio, e si pronunzia la S nel primo suono, quale nella voce Casa, come nella lettera S abbiam detto. Raddoppiasi nel mezzo della parola, siccome l’ altre consonanti: come Atto, Petto, ec.

Lo stesso osservo nella nostra Lingua, trattone quello del raddoppiarsi, e quello ancora di ricevere la S in principio di parola; dicendo noi estudi, estar, e simili, coll’ aggiunta dell’ E per ischifare in questa guisa l’ asprezza, che ne uscirebbe nel profferire studi, star, come è stato avvertito nelle lettere B, e S. Osservo in oltre, che i nostri antichi lo scambiavano col Z in molte voci, trovandosi scritto indifferentemente meteis, e mezeis (medesimo) fortor, e forzor; mut, e muz; dret, é drez; mot, e moz, trametès, e tramezès: il qual cambiamento passò anche nella Toscana, come si vede dal Vocabolario, dove registrano gli Accademici della Crusca, antivenire, e anzivenire; ammortare, e ammorzare; fortore, e forzore; pontare, e ponzare. I medesimi antichi altresì, molto volentieri lo frodavano nelle voci finienti in nt nel singolare, e in nts nel plurale; e ciò facevano per più dolcezza di suono, scrivendo tan, pensamen, entendimens, in vece di tant, pensament, entendiments; ed in fatti nello scolpire le dette parole, ed altre simili, poco, o nulla facciamo sentire il suo suono; e così fanno ancora i Franzesi. Vedi del suo nome quelche abbiamo rinvergato

nella lettera B.


U.


U. Lettera vocale, e tal’ or lettera consonante. Quando è vocale ha gran familiarità coll’ o chiuso, dicendosi molte voci coll’ uno, e coll’ altro, scambievolmente: Sorge, Surge: Agricoltura, Agricultura. Quando gli segue appresso un’ altra vocale, quasi sempre tutte e due si pronunziano per dittongo, cioè in una sillaba sola, come ancora addiviene all’ I: Sguardo, Quercia, Guida, Fuoco. Bene è vero, che quando gli seguita appresso l’ o, son sempre una sillaba sola, ma seguendo una dell’ altre vocali, tal’ or son due: Persuaso, Ruina, Consueto. Precedendogli il G, C, o Q, fa sempre dittongo, ed è pure una sola sillaba: Guerra, Guida, Guado, Quatto, Quercia, Quitanza. 

L’ V consonante è assai differente di suono dall’ U vocale, però ricerca differente carattere, essendo molto simile al nostro B, e al ß greco. 

Da alcuni è detto aspirato del B; onde molte voci, or coll’ uno si dicono indifferentemente, or coll’ altro: Servare, Serbare: Nervo, Nerbo: Voce, Boce. Riceve dopo di se la R nella stessa sillaba, e in mezzo della dizione, ma con molto perdimento di suono: Dovreste, Cavretto, Sovrano. Avanti di se, nel mezzo della parola, e in diversa sillaba, consente la L, N, R, S: Malva, Convito, Serva, Disviato, benchè la S si truovi di rado nel mezzo della parola, è per lo più, e ne verbi composti, colla preposizion Dis, o Mis; ma sì ben nel principio molto frequente: Svenire, Svariare, Svinare. Deesi pronunziar la S, avanti all’ V consonante, col suono sottile, o rimesso, quale nella voce Accusa, secondo che si dice nella lettera S. Raddoppiasi come l’ altre consonanti, nel mezzo della parola: Avvivare, Ravvolto.

Tutte le suddette qualità, che intorno all’ U s’ osservano nella Lingua Toscana, si considerano eziandio nella Provenzale, fuorchè l’ ultima del raddoppiarsi, come si può vedere da quelche abbiamo notato di sopra nelle lettere B, F, O, P. Quando però è vocale, e che gli preceda il g, seguitandogli appresso o l’ e, o l’ i, allora non si pronunzia affatto, e solo serve per dimostrare, che il g è di suono muto, come guerra, guixols (cicerchie) e simiglianti, che si profferiscono da noi, come se da’ Toscani fosse scritto gherra, ghisciols, di modo, che, le nostre sillabe Gue, Gui, corrispondono al Gh rotondo de’ medesimi Toscani, di che vedi nella lettera G.



X.


X. Nella nostra lingua non ha luogo, perchè nel mezzo della parola ci serviamo, in quel cambio di due SS: come Alexander Alessandro: e alle volte d’ una S sola, come Exemplum Esemplo. Non può alla nostra lingua servire à nulla, se non se forse, per profferire que’ pochi nomi forestieri, che cominciano da cotal lettera, come Xanto, per non avere a dir Santo, o veramente, per iscrivere alcune parole latine, usate da’ nostri Autori: come Exabrupto, Exproposito.

Benchè questo carattere non abbia luogo nell’ Idioma Toscano, come nota il Vocabolario, contuttociò se ne servirono gli antichi Toscani, trovandosi ne’ MSS., exemplo, per esemplo, e simili; il che osservò il Salviati, allorchè disse ne’ suoi Avvertimenti: Lo X hanno i moderni huomini nel volgar nostro, come dalla pronunzia, così dirittamente scacciato dalla scrittura, come troppo aspro, e discordante dalla natura delle nostre parole. Quantunque poi seguiti a dire: Ed anche nelle scritture del miglior secolo rade volte si vede usato da chi la nostra lingua parlava naturalmente; ma fu più tosto usanza de’ letterati. 

Nel nostro Provenzale però l’ adoperiamo per due sorte di suoni; perchè posto in voci tolte dal Lazio, e che abbiano la preposizione latina ex, come exemple, exili, ha lo stesso suono, che avea presso i Latini, cioè quello del cs, quantunque non sia in questa parte necessario, poichè si potrebbe scrivere ecsemple, ecsili, pronunziando la s nel medesimo suono di quella della voce rosa; siccome potevano eziandio i medesimi Latini scrivere così, cioè ecsemplum, ecsilium, in cambio di exemplum, exilium. Onde Quintiliano al lib. I. cap. 4. 

Et nostrarum X littera ultima est, qua tamen carere potuimus, quae non quaesissemus. Nell’ altre voci poi, ha egli il suono del C chiaro, e sonante, di maniera che, le nostre sillabe Xa, Xe, Xi, Xo, Xu, si profferiscono come le Toscane Cià, Ce, Ci, Ciò, Ciù.

Egli è ben vero, che pure nelle nostre scritture del miglior tempo rade volte si vede usato, come si osserva nel leggere i Codici Provenzali della Libreria Vaticana, conciossiachè gli antichi Scrittori adoperavano per lo più in sua vece le lettere, o la sillaba is, e scrivevano eisemple, laisar (lasciare). E dico per lo più, perchè ancora laxar, e laixar ho trovato tre, o quattro volte nel Cod. Vat. 3208., particolarmente a car. 112., e 128. e così exemple talora, come si vede nel Tratt. Virt. a c. 170. Si truova ancora usato qualche volta lo x in vece dell’ s, verbigrazia ricx per rics, come apparisce nel Cod. 3206. della medesima Vaticana, a c. 57.;e braxa per brasa (brace) a car. 73., e Marxella per Marsella, come Folquet de Marxella, che si legge nel medesimo Codice 3206., e dexinflats per desinflats (cioè sgonfiati) in Guid. Cauliacc. Cirug. a c. 113. E di quì si rende in parte manifesto, che l’ ortografia di quei tempi era varia molto, e incostante, come abbiamo avvertito altrove.


Z.


Z. Lettera di suono molto gagliardo, e assai in uso, appo i Toscani: ha due suoni diversi, o forse più, secondo gli accoppiamenti dell’ altre lettere, colle quali ell’ è collocata, ma due sono i più principali, e più conosciuti: il primo più intenso, e gagliardo, da alcuni detto aspro, e più simigliante al primo, che abbiamo assegnato alla lettera S, e a noi più frequente: come Prezzo, Carezze: Zana, Zio: l’ altro più sottile, e rimesso, chiamato da altri rozzo da noi meno usato, e più simile al secondo suono della S: come Rezzo, Orzo, Zanzara, Zelo; onde per fuggir la mala pronunzia, carattere differente le si vorrebbe. Posta la Z davanti all’ I, alla qual seguiti altra vocale, vi fuchi disse non raddoppiarsi giammai, e sempre profferirsi col primo suono detto di sopra: come Letizia, Astuzia, Azione, Orazione, Invocazione. Vi ha pure

chi continuo si ferve di questo carattere raddoppiato, scrivendo Letizzia, Annunzzio. Molto in somma ne è stato detto da nostri Gramatici. A noi parendo, che in alcun luogo si profferisca più semplice, e pura di suono, altrove con maggior émpito, e forza, così appunto, come l’ altre consonanti, abbiamo usato nel primo caso usar la z scempia, nella seconda maniera porla doppia, come giusto l’ altre lettere consonanti, scrivendo Vizio, Carrozziere, ec. Dopo di se non riceve niuna delle altre consonanti, nè in principio, nè in mezzo della parola. Avanti di se, in mezzo di dizione, e in diversa sillaba, consente la L, N, R: come Balzo, Lenza, Scherzo. Raddoppiasi nel mezzo delle parole, come tutte l’ altre consonanti, benchè differenza grande di suono non si senta dal pronunziarla doppia, o scempia, essendo, come s’ è detto di suono gagliardo. Ma se per via di riprova si converta la Z in S, come lettera sua propinqua, e come l’ usano in alcuni luoghi di Toscana, si troverà, che dove la Z dee andar doppia, la S farà doppia come Palazzo, Palasso: Piassa, Piazza, e dove la Z dee ire scempia, ancora si troverà la S scempia: come Letizia, Letisia: Orazio, Orasio: Fabrizio, Fabrisio: però con questa regola la Z andrà sempre scempia, dove, convertita in S si troverà una sola S, il che addiviene, quasi sempre, che alla Z seguita l’ I, che allato abbia la vocale: Pur vi ha chi scempia pone la Z in altre poche, cioè in quelle voci, le quali hanno la penultima sillaba breve, e nell’ ultima la Z: come Poliza, Obizo, Previza: perciocchè, convertita la Z in S, si dirà Previsa, Polisa, Obiso, ec. Le quali voci, nella nostra lingua, oltre a’ nomi propri, non arrivano forse al numero di tre.

Nel Provenzale ha solamente il suono sottile, o rimesso, ed è il medesimo del secondo, che abbiamo assegnato alla S, cioè come quello della s di rosa, e della ultima s di esposa; verbigrazia zel, zelos, zelador, azul (azzurro) azanya (prodezza) che così ancora con questo suono pronunziano la Greca *gr oggidì i Gramatici Greci, in riguardo di ciò, che di essa, e della sua dolcezza sopra tutte l’ altre lettere, scrisse Quintiliano. Alla zeta di questo suono chiama il Salviati ne’ suoi Avvertimenti, Z semplice, per differenziarla dall’ altre, che da esso lui sono appellate, cioè l’ aspra, come in Zoppo; la sottile come in Letizia; e la rozza, come in Zaffiro. Ecco le sue parole, al lib. 3. cap. I. particell. 11 (o 2). Delle zete, l’ aspra, e la rozza composte lettere sono, ma non doppie, sì come pur ora abbiam detto: ma la semplice, nè doppia, nè composta, e per questo di semplice le abbiamo dato il nome. Questa da’ nostri si reputa per S, e col segno della S, poichè non ha propria figura, e distinta, la scriviamo tutti comunemente. 

Il suono di essa si sente in rosa, nome di fiore, in esemplo, e nella fin di sposa, e mille altre. Chiamanla alcuni S dolce, per distinguerla dalla propria S, che si pronunzia in rosa, che deriva da rodere, in sarei, in pensoso, in cassone, e infiniti di questo genere: la qual lettera è strepitosa, ed ha assai del fischiante. Ma a noi sembra, che quella prima, molto più, che della S, della natura sia partefice della Z, e di Z più che di S il nome se le convenga: ec. Onde Benedetto Buommattei Tratt. 3. cap. 16. “Il Cavalier Salviati, huomo in questa facoltà versatissimo; assegna quattro suoni alla Z. Aspro; Rozzo; Sottile; e Semplice. Semplice chiama egli quel suono, che si sente in questo secondo carattere di Esempio; e nel quarto di Sposa. Egli ha ragione, perchè in vero ella ha più suono di Zeta, che di Esse: ma noi, che non curiamo altro che introdurre ad una certa cognizione praticabile; l’ abbiam voluta nominare Esse: poichè con S, e non con Z si segna. Sottile dice quella Z, che si sente in Letizia; Diligenzia; Dovizia, il suon della quale è tanto simile a quell’ dell’ Aspra, ch’ io non giudico bene il distinguerla in questo luogo; come benissimo tengo l’ averla egli distinta in quello. Due pertanto diciamo noi esser le Z, e per multiplicar manco termini, che si può, la dividiamo in Gagliarda, e Rimessa, racchiudendo sotto la gagliarda, e l’ Aspra, e la Sottile: e per rimessa intendo la Rozza. Gagliardo suono pertanto si sente, che anno tutte queste Z di Zazzera; di Mazze; di Pazzi; di Zezzo; di Zucchero; di Mestizia, e di Giudizio. Rimesso si sente in queste di Zafferano; Zeffiro; Razzi; Zotico; e Mezzule. Tra la gagliarda, e la rimessa è tanto sensibil differenza, ch’ io non perderei tempo a provarlo: atteso che la gagliarda si forma appuntando la lingua a’ denti; come per formare il T, e fischiando come a profferir l’ S. Onde meritamente questa Z si dice composta di T, e di S, dico della S gagliarda. La Z rimessa si forma con batter la lingua ne’ denti, come quando si vuol pronunziare il D, e poi con aggiugnervi il fischio della S rimessa.”

Ne’ MSS. Provenzali della Vaticana, ed in altri, si vede adoperata non solamente per l’ una, e l’ altra S, e per lo C infranto, come in vece dell’ Esse gagliarda, Canzò per Cansò; in luogo del C infranto, come zo per ço (ciò) Ma eziandio in cambio del C duro; e del D; e del G; e del T, trovandosi indifferentemente scritto: cantar, zantar; cambra, zambra: e tardar, tarzar; veder, vezer: e gent, zent (gente) e meteis, mezeis (medesimo) dret, drez (diritto) e somiglianti.

E quindi è, che nelle Scritture del buon secolo della Lingua Toscana si truova pure scambievolmente usato da’ Toscani, a imitazione de’ Provenzali, come in parte si è dimostrato di sopra alla lettera D; bersaglio, berzaglio: solfa, zolfa: solfo, zolfo. E ardente, arzente: gradire, grazire: verdura, verzura. E pontare, ponzare: fortore, forzore; antivenire, anzivenire: ammorzare, ammortare. E così impetrazione, impetragione: incantazione, incantagione: e zente per gente: zambra per cambra, o camera: zo per ciò, ec.

Fra i diversi caratteri, che il Cavalier Gio. Giorgio Trissino Vicentino intentò d’ aggiugnere all’ Alfabeto Italiano, per distinguere, e rappresentare la pronunzia delle parole, come apparisce da’ suoi Dubbj Gramaticali stampati in Vicenza l’ anno 1549., particolarmente dal Dubb. 2. Se avendo la pronunzia Italiana bisogno di nuove lettere, di quante, e quali ne ha di bisogno; uno si fu questo ç, chiamato da noi C trancada (cioè C infranto, come abbiam detto alla lettera C) col quale volle accennare la pronunzia, o il suono della Z rimessa. Adunque (dice egli nel citato Dub. 2.) ritrovandosi nell’ Alphabeto questi dui characteri Z ç, l’ uno de li quali si dimanda Zea, e l’ altro çeta, potremo assignare questa Charactere çeta a lo elemento più ottuso, e simile al G sì nel majuscolo, come nel corsivo; scrivendo çenit, çoilo, meço, e gli altri simili elementi. L’ altro poi, che è il Zea assegnaremo al più acuto, o kiaro elemento, cioè a quello che è simile al C Lombardo, come zuccaro, zazara, avezo, e simili. Veggasi però su questo affare dell’ aggiugnimento di nuovi caratteri, quel ch’ è stato rinvergato nella Prefazione al num. LVI.

(Sigue en Catalogo)

TAVOLA DELL' ABBREVIATURE, La Crusca Provenzale

TAVOLA DELL' ABBREVIATURE, La Crusca Provenzale

TAVOLA DELL’ ABBREVIATURE,

PER ORDINE D’ ALFABETO:

Dove si dà conto delle qualità degli Autori, o Libri d’ Autori citati per entro l’ Opera, e dove si ritrovino, o chi ne sieno i Padroni.

La Crusca Provenzale di Antonio Bastero

Avvertisca il Lettore:

I. Che avanti alla dichiarazione dell’ abbreviature de’ nomi, e cognomi de’ Poeti dell’ età d’ oro, di cui abbiam ragionato nella Tavola antecedente, abbiamo quì posta la lettera V., che vuol dire, che si veda essa prima Tavola alla quale ci rimettiamo sì per quello che riguarda alle loro opere allegate, come per le notizie appartenenti alle loro Vite,

II. Che dopo l’ abbreviature de’ Poeti de’ Codici Vaticani, cioè dal Cod. segnato num. 3204. al 3208., abbiamo anche poste per entro l’ Opera l’ abbreviature indicanti essi Codici, e alle volte abbiamo accennata la sorta, o spezie di poesia citata, particolarmente non essendo Canzone, poichè quando non s’ accenna la spezie di componimento, s’ intende, per lo più, che è Canzona, ancorchè talora questa pure abbiamo specificata. Tutto ciò si renderà chiaro con queste preliminari dichiarazioni, verbigrazia: Alfons. I. R. Arag. C. V. 4. 94. I. cioè Alfonso I. Re d’ Aragona (N. E. Alfonso II) nella sua Canzone del Cod. Vatic. 3204. a car. 94. colonn. I. Alfons. I. R. Arag. Tenz. con Girald. Bornel. C. V. 4. 140. t. 2. Detto nella Tenzone con Giraldo di Bornello, Cod. Vat. 3204. a c. 140. tergo colonn. 2. Piet. Card. Serm. C. V. 4. 21. 2. Pietro Cardinale in un suo Sermone del Cod. Vat. 3204. a car. 21. colonn. 2. Girald. Bornell. Canz. C. V. 4. 15. Giraldo di Bornello in una Canzone del Cod. Vat. 3204. a c. 15. Ug. S. Sir. Servent. C. V. 4. 183. I. Ugo di San Siro in un Serventese del Cod. Vat. 3204. a c. 183. colonn. I. Arn. Dan. Sest. C. V. 5. 90. t. Arnaldo Daniello nella sua Sestina del Cod. Vat. 3205. a c. 90. tergo. Gugl. Fig. Canz. S. Sepolc. C. V. 5. 165. Guglielmo Figuera in una Canzone pel ricuperamento del S. Sepolcro, o di Terra Santa, nel detto Cod. 3205. a c. 165. Piet. Card. C. V. 5. 155. t. Pietro Cardinale in un suo Componimento del medesimo Cod. 3205. a car. 155. tergo. Folc. Marsig. C. V. 6, 27. t. Folchetto da Marsiglia in un suo Componimento del Cod. Vat. 3206. car. 27. a tergo. Arn. Dan. Canz. C. V. 7. II. t. 2. Arnaldo Daniello in una sua Canzone del Cod. Vat. 3207. c. II. terg. colonn. 2. Gugl. Fig. Cob. C. V. 7. 52. I. Guglielmo Figuera, in una Cobbola nel Cod. Vat. 3207. a c. 52. colonn. I. Gugl. S. Desid. Canz. C. V. 7. 27. t. 2. Guglielmo di San Desiderio in una Canzone del Cod. Vat. 3207. car. 27. a terg. Colonn. 2. Piet. Vid. Servent. C. V. 7. 26. I. Pietro Vidale in un Serventese del detto Cod. ec. Folc. Marsig. C. V. 8. 79. Folchetto da Marsiglia in una Canzone del Cod. Vat. 3208. a car. 79.


A.


Ach Simm. Pist. Volgarizzamento della Pistola di Achille Simmaco, e di Teodosio, scritta a Tolomeo Re d’ Egitto, nella quale si discorre del nutrimento degli uccelli cacciatori, o vero di rapina; e della cura di tutte le loro malattie. Presso la Raccolta degli scrittori, o de’ libri, che trattano di simili uccelli, fatta da Niccolò Rigalzi, stampata in Parigi 1612. Questo Volgarizzamento fu estratto dalla Real Biblioteca Medicea; e pare che fosse stato dettato nel secolo XII., avvegnachè la copia impressa sia scorretta, e forse da’ copiatori ammodernata poco a proposito.

Adal. Porc. V. Adalasia di Porcaraga. 

Add. Addiettivo. 

Adim. Neg. V. Adimaro il Negro. 

Alb. Amiell. V. Alberto Amiello. 

Alb. Cail. V. Alberto Cailla. 

Alb. March. V. Alberto Marchese de’ Malespini.

Alb. Pogg. V. Alberto di Poggibotto. 

Alb. Sist. V. Alberto di Sisterone.

Alf. I. R. Arag. V. Alfonso I. Re d’ Aragona. (N. E. Alfonso II) 

Alf. IV. R. Arag. Alfonso IV. Re d’ Aragona, e Conte di Barzellona. La Proposizione, che fece nella Dieta generale degli Stati di Catalogna l’ anno 1431. Presso la Cronica di Pietro Michele Carbonelli a c. 255. 

Am. Belved. V. Amerigo di Belvedere. 

Am. Ping. V. Amerigo di Pingulano. 

Am. Sarl. V. Amerigo di Sarlacco. 

Ans. Agugl. V. Anselmo d’ Aguglione. 

Ans. Faid. V. Anselmo Faidit. 

Ant. Mar. Salvin. Osserv. Il mio riveritissimo Signor Abate Anton Maria Salvini Gentiluomo Fiorentino. Le sue Osservazioni, e Note sparse per entro il margine della sua copia del Vocabolario della Crusca, delle quali mi favorì egli medesimo, raccolte in un quinterno, e trascritte di sua mano propria, con questo titolo: Vocaboli, e Maniere Provenzali.

Ant. Mar. Salvin. Postill. Il Sig. Ab. Salvini suddetto, nelle sue Postille marginali sparse per entro il suo Codice antico MS. titolato: Istorias, e Conquestas del Reyalme d’ Aragò, e Principat de Catalunya, compiladas per lo honorable Mossen Pere Tomich Cavaller &c. Vedi alla lettera P. l’ abbreviatura Piet. Tom. 

Ant. Riccard. Tratt. Conosc. Pols. Antonio Riccardo Dottor di Medicina, nel suo Trattato della conoscenza de’ polsi. Testo a penna della Libreria Vaticana nel Codice 4797. Se ne segnan le carte. 

Ant. Riccard. Tratt. Orin. Detto nel suo Trattato di Orina. Pure nel predetto Cod. 4797. Il numero dice le carte.

Arn. Catal. V. Arnaldo Catalano.

Arn. Dan. V. Arnaldo Daniello.

Arn. Marav. V. Arnaldo di Maraviglia.

Arn. Plag. V. Arnaldo Plage. 

Arn. Tint. V. Arnaldo di Tintignacco. 

Arn. Villanu. Reggim. Pestil. Il Reverendo Maestro Arnaldo di Villanuova, nel suo Trattato del Reggimento, e modo di procedere in tempo di pestilenza. Testo a penna della Biblioteca Vaticana, nel predetto Cod. 4797. a car. 287. incominciando col seguente titolo: 

En nom de Deu sia, e de la umil Verge Madona Santa Maria, comença un petit tractat per lo Reverent Mestra Arnau de Vila nova sobre lo Regiment quis’ deu tenir en temps de hepidemia ço es en temps de pestilenza. Fiorì questo Autore nel principio del secolo XIV., e ancora prima, come si ricava dal Libro di Cirugia di Monsignor Guido Cauliacense, o di Cauliacco (di cui si parlerà appresso alla lettera G. nell’ abbreviatura Guid. Caul. Cirug.) a car. 5. con queste parole: 

En aquest temps mestra Arnau de Vilanova en cascuna facultat o siensia (intende della Medicina, e della Cirugia) ha florit e feu moltas belas Obras. Di lui fa menzione la nostra Proclamazion Cattolica nel S. 15. così: “Finalmente quando se perdieran todas las sciencias, artes, y facultades se restaurarian en aquellos tres famosos Filosofos Catalanes, Juan de Rupecisa, Arnaldo de Vilanova, y Raymundo Lulio… Los dos primeros Filosofos Catalanes fueron tan celebres en la consideracion de las causas naturales, que fueron tenidos por prodigiosos.”

Aus. M. A. 9. Ausias March nella Cantica d’ Amore, capitolo 9. 

Aus. M. Moral. I. Detto nella Cantica Morale, capitolo I. 

Aus. M. Mort. 8. Detto nella Cantica di Morte, cap. 8. ec.


B.


Bartol. Giorg. V. Bartolommeo Giorgio.

Berlingh. Pal. V. Berlinghieri di Palazzuolo.

Berlingh. Poggiov. V. Berlinghieri di Poggioverde.

Bern. Bard. V. Bernardo della Barda. 

Bern. Vent. V. Bernardo di Ventadorno.

Bertr. Alam. I. Vedi Bertrando di Alamanone I.

Bertr. Alam. III. V. Bertrando d’ Alamanone III.

Bertr. Born. 160. I. V. Bertrando del Bornio. Il primo numero indica le carte del Cod. Vat. 3204., e il secondo il colonnello. 

Bertr. Born. figl. V. Bertrando del Bornio il Giovene, cioè il figlio del suddetto Bertrando.

Bertr. Gord. V. Bertrando di Gordone.

Bertr. Marsig. V. Bertrando di Marsiglia.

Bertr. Pogg. V. Bertrando del Poggetto.

Blancas. V. Blancasso.

Blancasset. V. Blancassetto.

Bonif. Calv. V. Bonifazio Calvi. 

Bonif. Cast. V. Bonifazio di Castellana.

Buonaf. V. Buonafede. 



C.

Caden. V. Cadenetto.

Cant. funeb. Canto funebre. 

Cant. Mad. Canto in lode della Madonna.

Cant. Spirit. Canto spirituale.

Canz. Canzone.

Canz. S. Sepolc. Canzone pel ricuperamento del S. Sepolcro, o di Terra Santa.

Capit. G. II. R. Arag. Principat. Catal. Capitolazione tra D. Giovanni II. Re d’ Aragona, e Conte di Barzellona, d’ una banda, e il Principato di Catalogna, dell’ altra banda, conchiusa, e sottoscritta a’ 21. di Giugno dell’ anno 1461. Presso la Cronica di Piermichele Carbonello, stampata in Barzellona nel 1547., fogl. 238. Si cita a carte, e a colonnelli.

Castell. V. Castellozza Gentildonna d’ Alvernia.

Castigl. In Castigliano.

Cent’ occhi II. Ordin. Cent’ occhi Conte di Bigorra il II. di questo cognome detto Centolh (N. E. Céntulo). Un frammento del Proemio di una Ordinazione, che fece nel principio del secolo XII. pel buon governo, e quiete della sua Contea, e Valle di Bigorra. Appresso l’ Arcivescovo Pietro della Marca, nella sua Istoria di Bearne lib. 9. cap. 7., esistente nella Libreria Casanattense. 

Cercam. V. Cercamondo. 

Cob. Cobbole, sorta di Poesia. 

Conquist. Minorc. Conquista dell’ Isola di Minorca, o Minorica, inserita da Pietro Michele Carbonelli nella sua Cronica a cart. 83. con questo titolo: Aquesta es la Conquesta feta per lo molt alt Senyor Rey Namfos de la Ylla de Manorcha. Co i numeri se ne accennano le carte, e i colonnelli.

Constituz. Arag. Constituzioni del Regno d’ Aragona, dette nel dialetto Aragonese: Fueros, y observancias del Reyno de Aragon. Si citano solamente quelle, che sono scritte in puro, e netto Linguaggio Provenzale, ovvero Catalano; tralasciandone molte, che sono piene di vocaboli nostrali, come sono comunemente quelle fatte prima dell’ unione delle due Corone, Castigliana, ed Aragonese, nelle quali si legge: meytat, mateix, conexença, menestral, après, muller, fillo, dreyto, doncas, millor, entrò, devant, e avant; encara, iudge, agenollarse, dins, part, proveír, dito, susdito, e sobredito; absent, realme, periglo, consellar, jurament, instrument, impediment, senyaladament, primerament, semblantment, grandment, personalment, e cento più, che oggigiorno gli Aragonesi dicono alla Castigliana, mitad, mismo, conocimiento, e cognizion; oficial, o obrero; despuès, mujer, hijo, derecho, pues, mejor, hasta, delante, aun, juez, arrodillarse, dentro, parte, proveer, dicho, sobredicho, absente, reyno, peligro, aconsejar, juramento, instrumento, impedimento, particularmente, primeramente, semejantemente, grandemente, personalmente ec. Della impressione che delle suddette Constituzioni ne fu fatta in Zaragozza da Pietro Cabarte l’ anno 1624. ve n’ è un esemplare nella Biblioteca Casanattense. 

Constituz. Bearn. Costituzioni del Vescontado di Bearne fatte prima dell’ anno 1080. Presso Monsignor Pietro della Marca suddetto nella sua mentovata Istoria di Bearne fogl. 545. ediz. Parigi 1640.

Constituz. Catal. Le Costituzioni di Catalogna. Si allegano solamente le antiche. Della compilazione, che ne fu fatta verso ‘l fine del secolo XVI. ve n’ è un’ esemplare nella Libreria Barberina, e di questa edizione se ne citano talora i volumi, e le carte.

Constituz. Olor. Costituzioni di Olorone, Terra sotto la Contea di Bigorra, fatte nel 1080. Appo il suddetto della Marca nella sua citata Storia di Bearne.

Cont. Ang. V. Il Conte d’ Angiò. 

Contes. Di. V. La Contessa di Dia. 

Cont. Fiand. V. Il Conte di Fiandra. 

Cont. Imp. V. Il Conte d’ Impória, o Impúria.

Cont. Poet. V. Il Conte di Poetù. 

Cont. Provenz. V. Il Conte di Provenza. 

Cont. Rod. V. Il Conte di Rodes. 

Cont. Tolos. V. Il Conte di Tolosa. 

Costum. Sol. I Costumi della Viscontea di Sola. Stanno nel secondo tomo de i Costumi generali, e particolari del Regno di Francia, o della Gaule, compilati, ed illustrati dall’ Avvocato Carlo del Molino, e da altri Giureconsulti, stampati in Parigi 1581. esistenti nella Casanattense. 

Si citano a libri, e a capitoli. 

C. V. 4. 2. t. I. Codice Vaticano 3204. a c. 2. tergo colonn. I. 

C. V. 5. I. t. Cod. Vat. 3205. a c. I. terg. 

C. V. 6. 8. Cod. Vat. 3206. a c. 8. 

C. V. 7. 7. Cod. Vat. 3207. a c. 7. 

C. V. 8. 2. 2. Cod. Vat. 3208. a c. 2. colonn. 2.


D.

Delf. Alv. V. Il Delfino d’ Alvernia.

Deud. Pr. V. Deudo di Pradas. 

Diminut. Diminutivo. 

Docum. B. Viv. Documenti per ben vivere, e morire. MS. della Vaticana nel Cod. 4799. Se ne segnan le carte.

Durant. V. Durante Sarto di Paernas.


E.


EBL. Uz. V. Eble d’ Uzez. 

El. Barg. V. Elia di Bargiuolo. 

El. Car. V. Elia Carello.

El. Font. V. Elia Fontesalata. 

El. Uz. V. Elia d’ Uzez. 

Espos. Comand. D. Esposizione de’ Comandamenti della Santissima Legge di N. S. Iddio. MS. Vaticano nel Codice 4799. Se ne segnano le carte. 

Esp. del Pat. nost. Esposizione del Paternostro. Testo a penna della Vaticana, nel citat. Cod. 4799. I numeri denotano le carte. Il Vocabolario della Crusca cita pure con queste medesime abbreviature Esp. del Pat. nost. un Trattato MS. della Libreria Strozzi.

Espos. Salm. Penit. Esposizione de’ Salmi Penitenziali. MS. della Vaticana, nel predetto Cod. 4799. Se ne citan le carte.


F.

Feder. I. Imper. V. Federigo I. Imperadore.

Feder. III. R. Cic. V. Federigo III. Re di Cicilia.

Ferr. Nunn. Proverb. Ferrando Nunnez, o vero di Nugnez. La sua Compilazione di Proverbi delle più nobili lingue volgari, particolarmente della Castigliana, e della Catalana. Stampata in Salamanca da Giovanni Casanova 1555. in foglio, con questo titolo: Refranes, o Proverbios en Romance, que nuevamente colligiò, y glossò el Comendador Hernan Nuñez, Professor eminentissimo de Retorica, y Griego en la Universidad de Salamanca, puestos por la orden del A. b. c. 

Folc. Marsig. V. Folchetto da Marsiglia.

Folc. Rom. V. Folchetto di Romano. 

Franc. Fontan. Rim. Il Dottor Francesco Fontanella. Le sue Rime manoscritte.

Franz. In Franzese.

Fr. Jac. Casul. Fra Jacopo di Casules dell’ Ordine de’ Frati Predicatori. Il suo Libro intitolato degli Scacchi. Codice antico MS. della Libreria Vaticana, segnato numero 4801. Se ne dinotan le carte. L’ Autore compose il Libro nell’ idioma Latino, e poi il trasportò in Provenzale, come apparisce dal titolo, con queste parole: Comença lo prolec d’ aquest Libre apellat Libre dels Escacs, ordenat per Fra Jaume de Casules del Orde dels Frares Prehicadors qui aquel componè, e trasladà segons se segueix: E feu ho en Lati ab molt bel original. 

cioè: Comincia il Prologo di questo Libro appellato Libro degli Scacchi, ordinato da Fr. Jacopo di Casules dell’ Ordine de’ Frati Predicatori, il quale lo compose, e traslatò nella maniera, che segue: E lo fece in Latino con bellissimo originale. – E dappoi fu anche trasportato in Toscano, ed allegato dagli Accademici della Crusca ne’ loro Vocabolari coll’ abbreviatura: Fr. Jac. Cess. cioè: Trattato degli Scacchi di Fra Jacopo da Cessole. MS. del già Francesco Venturi. Questo Codice Vaticano è in quarto, e il Libro è diviso in quattro trattati, contenenti fra tutti 113. carte.


G.


Gar. Br. V. Garino il Bruno. 

Gar. Dap. V. Garino Dapchier. 

Gast. M. Richiest. Gastone di Moncada Visconte di Bearne, e Signore di Moncada, e di Castel-Vecchio. Un’ atto di Richiesta, che fece nel 1259. contra il nobile Barone Amaneo Lievretto, detto lo noble Barò Amaneu Lebret. Presso Monsignor della Marca nella sopraddetta sua Istoria di Bearne fogl. 607. 

Geneal. Cont. Tol. Genealogia de i Conti di Tolosa, cavata da un’ antico MS. in pergamena, co’ ritratti de’ medesimi Conti. Presso Guglielmo Catel nella sua Storia degli stessi Conti Tolosani, stampata in Tolosa da Pietro Bosco l’ anno 1623., esistente nella Libreria Casanattense. Il numero accenna le carte.

Gio. I. R. Arag. Ordin. Giovanni I. Re d’ Aragona in una sua Ordinazione, che fece nel 1388., contenente: Que nengu de Casa del Seg. Rey gos tenir fembra en bordel, cioè: Che niuno della Corte, e Casa del Sig. Re ardisca di tener femmina in bordello. Presso la Cronica di Pietro Carbonello a cart. 206.


Gio. Alb. V. Giovanni d’ Albuzone. 

Gio. Mart., e G. Mart. Il Cavalier Giovanni, o Giovannotto Martorelli, detto Mossen Joanot Martorell, Cavaller. Il suo eloquentissimo Libro intitolato Tirant lo Blanc (Tirante il Bianco) che incominciò di scrivere, o comporre a’ 2. di Gennajo 1460., come dice nella Dedicatoria. Stampato in Valenza del 1490. in foglio, del quale se ne conserva un’ esemplare nella Libreria della Sapienza, o dello Studio di Roma. Se ne citano i Capitoli. Avverto, che non avendo potuto l’ Autore finire del tutto detto Libro, per esser uscito di vita nel tempo, che lo componeva, benchè non gli mancasse da fare, che la quarta, ed ultima parte; lo terminò poi il Cavalier Martin Giovanni di Gualba, siccome questi lasciò scritto sul fine della medesima Opera; onde sotto lo stesso nome del Martorelli, va compreso, ed allegato per li capitoli il supplimento, o il fine del Gualba, senza farne specificazione. Questo Libro, per quel che appartiene a purità, ed eloquenza di lingua, debbe avere il primo luogo tra i nostri Prosatori, nè più, nè meno, come il Decamerone fra i Toscani. 

Gio. Stef. V. Giovanni Stefano. 

Giord. Bon. V. Giordano Bonello. 

Gir. Bornel., e Girald. Bornell. V. Giraldo di Bornello. 

Gir. Calanz. V. Giraldo di Calanzone. 

Gir. Luc. V. Giraldo di Luco. 

Gir. Ricc. V. Giraldo Ricchieri. 

Gir. Ro. V. Giraldo il Rosso.

Gir. Salag. V. Giraldo di Salagnacco. 

Giuff. Pont. V. Giuffredo di Ponte. 

Giuff. Rud. V. Giuffredo Rudello. 

Gloss. P. L. Glossario Provenzale Latino. Testo a penna nella Libreria di S. Lorenzo, e nell’ Archivio dell’ Opera di S. Maria del Fiore, o della Chiesa Cattedrale di Firenze. 

Gloss. P. T. Glossario Provenzale Toscano. MS. della predetta Libreria di S. Lorenzo di Firenze, al Pluteo 41.

Gom. Pal. V. Gomiero, e Paladino. 

Gr. In Greco.

Gram. Provenz. Gramatica Provenzale. Testo a penna nella suddetta Biblioteca Laurenziana, e nell’ accennato Archivio dell’ Opera di S. Maria del Fiore. Di questa Gramatica, di cui si è fatta menzione sul

principio della Prefazione, abbiamo voluto darne al curioso Lettore in questo luogo il seguente faggio, o la prima pagina colla stessa ortografia de’ suddetti testi.


Incipit Donatus Provincialis.


Las oit partz (le otto parti) que om troba en (a) gramatica (cioè nella Lingua Latina) troba om en uulgar (vulgar) prouenzal (provenzal). zo es nom. pronom. uerb. aduerbe. particip. coniunctioz. prepositios. interiectios. S. Nom es apelatz per ço que significa substantia ab propria qualitat o ab comuna. E largamen totas las causas (tutte le cose) a las quals Adams pauset noms poden esser noms apelladas. E a nom cinq causas (cinque cose) species. genus. nombre. figura. cas. S. Species o es primitiua. o es deriuatiua. primitiuus es apelatz lo nom que es per se. e no es uenguz dalqu (u con rayita encima) nom ni dalqu verb. si cum (siccome) es bontaz. Deriuatius nom es aquel que uen daltre loc si cum bos que uen de bontat que bos non pot om esser ses (senza) bontat. S. Genus es de cinq maneras. Masculis. Feminis. Neutris. Comus. Omnis. Masculis es aquel que aperte (leggi apertè, cioè appartiene) alas masclas causas solamen. si com boz. mals. fals. Feminis es aquel que perte (lo stesso, che apertè) alas causas feminils solamen, si cum bona. bela. mala. e falsa. Neutris es aquel que no perte al un ni al autre. sicum gauz (gaudio) e bes. Mas aici no sec lo uulgars la gramatica. (hic non sequitur uulgare gramaticam dice, e spiega la chiosa interlineale Latina, che si legge negli stessi testi MSS.) Els neutris substantius (E i neutri sustantivi) se diçen aici cum si fossen masculis. si cum aici. Grans es lo bes que aquest ma fait. 

E grans es lo mals que mes uengut de lui. Comun son aquelh que pertenen al mascle. e ala fembra ensems. si cum son li particip que fenissen in ans. uel in ens. queu posc dire (ch’ io posso dire) Aquest caualers es prezans. Aquesta domna es presans (di pregio, pregiosa) Aquest cavalers es avinens (avvenente) Aquesta domna es avinens. Mas el nominatiu plural se camian (Ma nel primo caso del numero del più si cangiano, si mutano) daitant que conven adire. Aqelh caualer son auinen. Aquelas donas son avinens. Omnis es aquel que perte al mascle, e ala fembra. e al neutri ensems. qeu posc dire. Aquest caualiers es plasens. Aquesta dona es plazens. e aquest bes mes plaisens. S. Nombres es singulars o plurals. singulars quan parla duna causa solamen. plural quan parla de doas o de plusors. S. Feigura o es simpla, o composta. Simpla si cum. Coms. Composta si cum Vescoms. ques parz composta zo es apostiza de ves e de coms. § Li cas son seis. Nominatius. Genitius. Datius. Accusatius. Vocatius. Ablatius. 


(a) Per Gramatica intesero gli antichi la Lingua Latina, e questo luogo lo manifesta; non essendovi in quei tempi altra Gramatica se non di essa Latina Lingua, conforme osservano i Signori Conte Giovambatista Casotti Canonico Pratese, Abate Anton Maria Salvini, e Abate Salvino Salvini suo fratello Canonico Fiorentino, nelle loro dottissime, ed eruditissime Annotazioni sopra alcune voci, e maniere di dire della Cronica di Buonaccorso Pitti stampata in Firenze 1720., 2 car. 52. num. 6.


Lo No. se conois per lo. si cum. Lo reis es uenguts. Ge. per de si cum. Aquest destrers es del rei. Da. per a. si cum. Mena lo destrier al rei. &c. E in fondo all’ ultima pagina si legge: Si quis invidorum in mei praesentia h. opus redarguere praesumpserit de scientia mea tantum confido, quod ipsum convincam coram omnibus, manifestè sciens, quod nullus ante me tractatum ita perfectè super his verò ad unguem ita singula declaravit. Cujus Ugo nominor, qui librum composui precibus Jacobi de Mota, & Domini Coram Zuchii de Sterleto, ad dandam doctrinam Vulgaris Provincialis, et ad discernendum verum à falso in dicto Vulgare. Questa nostra Gramatica credo, che sia la prima, che sia stata fatta tra le lingue volgari. 

Gram. P. Lo stesso, che Gram. Provenz. 

Gugl. Adim. V. Guglielmo Adimaro. 

Gugl. Ancl. V. Guglielmo Anclier. 

Gugl. Bala. V. Guglielmo di Balaone. 

Gugl. Balz. V. Guglielmo del Balzo. 

Gugl. Berg. V. Guglielmo di Berghedano.

Gugl. Cabest. V. Guglielmo di Cabestano.

Gugl. Fig. V. Guglielmo Figuiera.

Gugl. Magr. V. Guglielmo Magretto.

Gugl. Montagn. V. Guglielmo di Montagnagotto.

Gugl. Raim. V. Guglielmo Raimondo.

Gugl. Rann. V. Guglielmo Rannuolo.

Gugl. Ros. V. Guglielma de’ Rosieri.

Gugl. S. Desid. V. Guglielmo di S. Desiderio.

Gugl. S. Greg. V. Guglielmo di S. Gregorio.

Gugl. Torr. V. Guglielmo della Torre.

Guid. Cavagl. V. Guido di Cavaglione.

Guid. Caul. Cirug. Monsignor Guido di Cauliacco, natio della contrada 

d’ Alvernia del Vescovado di Menda, Professore di Cirugia, e Maestro,   e Dottor di Filosofia, e Medicina nel celebre Studio della Città di Monpellieri. La sua Opera di Cirugia. MS. della Biblioteca Vaticana, Codice 4804. in foglio, con vaghe miniature, e bellissimo carattere, col seguente Titolo: En nom de Deu comença lo enventari, o collectori en part de Cirurgia, (a) (signo 7, et, &) de Medecina compilat, 7 complit en lay (a con virgulilla : lany, lañ) de nostre Senyor M. CCC. LXIII. per Guido de Cauliac Cirurgià Mestra en arts, 7 en medecina en lo nobla estudi de Monpayler. I numeri indican le carte. Questo insigne Dottore fu Medico, e Cappellano commensale di Papa Urbano V., come egli stesso lasciò scritto nella Prefazione della medesima Opera con queste parole, a cart. 5. S. E jo guido de cauliac sirugia mestra en medecina deles partides dalvernia del bisbat de menda, metge 7 capella comensal de nostron senyor lo P. P.  7 vistas moltas operacions e molts escrits dels demont nomenats autors majorment de G* (cioè di Galeno) car he aùts aytants libres com eran trobats en cascuna tralacio (a con virgulilla : tranlacio) y aquels estodiats ab aquela diligenza que he pugut e per molt temps he obrat en moltas parts e fas encara ara en avinyo en lay (lany) de nostre senyor. MCCCLXIII. en lo premer any del pontificat de nostron senyor Urbanus P. P. quint en lo qual any dels dits dels devant nomnats e delles mies esperiencias ab lajuda de mos companyons he compilada aquesta obra ec. 

Guid. Uz. V. Guido d’ Uzez.

(a) 7. Di questo carattere, che nelle scritture volgari rappresentava la copula, o particella e, e nelle Latine la &, vedi i Deputati del 73, e il Salviati Avvertim. Ling. volum. I. lib. 3. cap. 4. partic. 7.


I.


Jac. Grill. V. Jacopo Grillo.

Jac. Rogg. I. I. V. Jacopo Roggio. 

Il primo numero denota le carte del Cod. Vatic. 4806., e l’ altro il colonnello.

Isab. V. Donna Isabella. 

Istor. Vit. Ram. VI. C. T. Un frammento d’ Istoria della Vita di Ramondo VI. Conte di Tolosa scritta sul principio del secolo XIII. Appo il Consigliere Guglielmo Catel nella sua Storia de i Conti Tolosani a cart. 262. ediz. Tolosa 1623. Questo Conte per essere stato capo, e fautore degli Eretici di quei tempi, fu dalla Santa Sede scommunicato, e privato de’ suoi Stati; onde nella sua sepoltura vi fu scolpito il seguente epitaffio in Provenzale, come riferiscono le Istorie.

No hi ha home en la terra

Per gran Senhor que fos, 

Quem’ getès de ma terra,

Si la Gleisa no fos.

Non v’ è uomo nel Mondo

Per gran Signor ch’ ei fusse, 

Chi mi gettasse da mia terra,

Se la Chiesa non fosse. 




L.

L. Latinamente, in Latino. 

Lanfr. Cic. V. Lanfranco Cicala. 

Lett. Ben. Saf. Lettera di Benedetto Safabrega, Ministro della Tesoreria del Re d’ Aragona, scritta al Computista del Re, in data del 1439. Presso la Cronica di Pietro Carbonello a cart. 215.

Lett. B. V. G. Lettere di Monsignor Beringhieri di Cruylas Vescovo di Girona, scritte l’ anno 1360. Testo a penna dell’ Archivio della Chiesa di Girona.

Lett. M. C. E. Lettera di Donna Marchesa Contessa d’ Empurias, e Viscontessa di Cabrera, scritta a Monsignor Don Pietro de’ Visconti di Roccaberti Vescovo di Girona nell’ anno 1325. MS. della Cancelleria della Chiesa di Girona.

Lett. P. V. G. Lettere di Monsignor Don Pietro de’ Visconti di Roccaberti Vescovo di Girona scritte l’ anno 1325. Testo a penna della Cancelleria della Chiesa di Girona. 

Lett. Regin. Mar. Lettere di Maria di Blois Regina di Gerusalemme, e di Sicilia, e Contessa di Provenza, scritte alla Città di Marsiglia, nel 1385. Stampate presso l’ Istoria di detta Città del Consigliere Antonio di Ruffi, esistente nella Biblioteca Casanattense.

Lib. Medic. Libro di Medicina. MS. della Vaticana, Codice 4797. Si cita

a carte.

Lib. Salm. Libro de’ Salmi. MS. Regio Alessandrino Vaticano. 

Lomb. V. Donna Lombarda.



M.


Manten. Scienz. V. I sette Mantenitori del gajo Savere, o della gaja Scienza.

Marcabr. V. Marcabruno. 

Marcoat. V. Marcoatto. 

Mart. R. Arag. Martino Re d’ Aragona. La sua Proposizione, che fece nell’ Assemblea generale degli Stati del Principato di Catalogna convocati nella Città di Perpignano nell’ anno 1405. Appresso la Cronica di Piermichele Carbonelli a c. 251. 

Mar. Vent. V. Maria di Ventadore. 

Metaf. Metafora.

M. Giorg. V. Giorgio, detto Mossen Jordi.

Mol. V. Mola.

Mon. Montaud. V. Il Monaco di Montaudone.

Niccol. Tur. V. Nicoletto di Turino.


O.


Ogg. V. Oggiero.

Onor. Bon. Istor. Cont. F. Onorato Bonet nella sua Istoria de’ Conti di Foix, scritta verso l’ fine del secolo XV. prodotta da Guglielmo Catel nel Libro 4. delle sue Memorie di Linguadoca esistenti nella Libreria Casanattense. Se ne accennano le carte.



P. 


P. In Provenzale.

Paol. Lanfr. V. Paolo Lanfranchi da Pistoja (Pistoia).

Perdig. V. Perdigone.

Per metaf. Per metafora. 

Per Similit. Per similitudine. 

Pieruol. V. Pieruolo d’ Alvernia, detto Peirols. 

Piet. Alvern. V. Pietro d’ Alvernia. 

Piet. Barg. V. Pietro di Bargiacco. 

Piet. Bl. V. Pietro di Blai. 

Piet. Bosig. V. Pietro di Bosignacco.

Piet. Brem. V. Pietro Bremone. 

Piet. Carav. V. Pietro della Caravana.

Piet. Carbonell. Piermichele Carbonelli, nella sua Cronica di Spagna, stampata in Barzellona 1547. esistente nella Libreria Casanattense. Si cita a carte, e a colonnelli. 

Piet. Card. V. Pietro Cardinale. 

Piet. Cas. V. Pietro di Casale. 

Piet. Corb. Tes. 126. I. V. Pietro di Corbiacco. L’ abbreviatura Tes, o T. indica il suo Tesoro nel Cod. Vatic. 3206., e il primo numero ne accenna le carte; il secondo il colonnello.

Piet. Corb. T. Lo stesso, che Piet. Corb. Tes.

Piet. Gugl. V. Pietro Guglielmo.

Piet. Maens. V. Pietro di Maensacco. 

Piet. M. Carbonell. Lo stesso, che Piet. Carbonell. 

Piet. Migl. V. Pietro Miglione. 

Piet. Pell. V. Pietro Pellicciere.

Piet. Pogg. V. Pietro del Poggio.

Piet. Raim. V. Pietro Raimondo.

Piet. Rov. V. Pietro della Rovere.

Piet. Ruggier. V. Pietro Ruggiero.

Piet. III. R. Arag. Cron. Pietro III. Re d’ Aragona, e Conte di Barzellona, nella sua Cronica intitolata dal medesimo Re: Libre en que s’ contenen tots los grans fets qui son entrevenguts en nostra Casa dins lo temps de la nostra vida, començantlos a nostra nativitat: cioè, Libro in cui si contengono tutti i gran fatti, che sono intervenuti in nostra Casa nel tempo di nostra vita, cominciandoli insino dalla nostra natività. Data alla luce da Piermichele Carbonelli, insieme colla Cronica di Spagna di esso Carbonello, in Barzellona 1547., esistente nella Biblioteca Casanattense. Si cita a libri, e capitoli. 

Piet. III. R. Arag. Edit. Detto Re, nel suo Editto in data de’ 15. delle calendi di Novembre 1344., contenente la pubblicazione delle Leggi, ed Ordinazioni, che fece pel buon governo, e reggimento di tutti gli ofiziali, e ministri della sua Corte. Inserito, ed illustrato da’ Bollandisti in fronte del Tom. 3. del Mese di Giugno.

Piet. III. R. Arag. L. Propost. Detto in una sua Lettera scritta al Proposto di Terracona in data di 8. Marzo 1386. Apро la detta Cronica di Piermichele Carbonelli a cart. 203.

Piet. III. R. Arag. Proposiz. Il suddetto nelle sue proposizioni fatte nelle 

Assemblee generali de’ suoi Stati, e Regni di Aragona, Valenza, e Catalogna. Pure appresso la sopraddetta Cronica del Carbonello a car. 98. 251., e 254. 

(N. E. Pere terç como conde de Barcelona, Pedro IV de Aragón, el Ceremonioso)

Piet. Tom. Pietro Tomic Cavaliere Catalano natio di Bagàno (Bagà, Terra nella Diocesi d’ Urgelli). La sua Cronica del Regno d’ Aragona, e Principato di Catalogna. Codice antico MS. della Libreria del Signor Abate Anton Maria Salvini, intitolato: Istories, e conquestes del Reyalme d’ Aragò, e Principat de Catalunya, compilades per lo honorable Mossen Pere Thomich Cavaller, las quals tramès al Reverent Archabisbe de Zaragoça. L’ Autore però l’ intitola: Memorial de algunes istories de fets antics (Memoriale di alcune istorie di fatti antichi) e la finì di scrivere, o compilare nel 1438., come si legge sul principio nella lettera dedicatoria all’ Arcivescovo di Zaragozza. Si cita a capitoli. Questo Codice è illustrato con molte note, e postille marginali dal predetto Sig. Abate Salvini, le quali note si citano coll’ abbreviatura Ant. Mar. Salvin. Postill. come abbiamo registrato, e spiegato di sopra alla Lettera A.

Piet. Tom. Istor. Lo stesso, che Piet. Tom.

Piet. Vid. V. Pietro Vidale.

Piet. Uz. V. Pietro d’ Uzez.

Pist. V. Pistoletta Gentiluomo di Corte del Conte di Poetù.

Poet. Incert. A. R. Un Poeta incerto, in un Poema fatto verso la metà del secolo XIII., contenente, come Sibilla figliuola di Giuffredo Rinforzato Signor di Tolone, fu diliberata, per intercessione di Sant’ Onorato, da una calunnia, che l’ era stata imposta. Presso la Storia della Città di Marsiglia del Consigliere Antonio Ruffi, a cart. 76. ediz. 1642., e in quella del 1696. accresciuta da Luigi Antonio Ruffi suo figliuolo, a cart. 487. tom. I. esistente nella Libreria Casanattense.

Poet. Incert. G. C. Altro Poeta Provenzal incerto, riferito da Guglielmo Catelli nella sua Istoria de i Conti di Tolosa fogl. 104.

Ponz. Barb. V. Ponzio Barba.

Ponz. Cap. V. Ponzio di Capodoglio.

Portogh. In Portoghese, in Lingua Portoghese.



R.


Raim. Avig. V. Raimondo d’ Avignone. 

Raim. Durof. V. Raimondo di Duroforte.

Raim. Giord. V. Raimondo Giordano.

Raim. Lul. V. Raimondo Lullio. 

Raim. Mirav. V. Raimondo di Miravalle.

Raim. Mont. Raimondo Montaner, nella sua Cronica stampata in Barzellona, della quale ve n’ è un esemplare nella Libreria Casanattense, e un altro in quella della Sapienza di Roma. E in un suo Componimento Poetico inserito in essa Cronica, di che vedi l’ antecedente Tavola. Si cita a carte, e talora a capitoli. 

Raim. Rogg. Diplom. Raimondo Roggieri Conte di Belforte, e Visconte di Turena, in un suo Diploma prodotto da Cristoforo Juftel, già Segretario della Corona di Francia, nella sua Storia, e Genealogia della Casa di Turena, stampata in Parigi l’ anno 1645., esistente nella Libreria Casanattense.

Raim. Rogg. Test. Il Testamento del detto Visconte di Turena Ramondo Roggieri fatto nell’ anno 1399., riportato dal soprammentovato Cristoforo Juftel nella citata Istoria, e Genealogia della Casa di Turena. Raim. Sal. V. Raimondo di Sala. 

Raim. Torr. V. Raimondo della Torre.

Raim. Vid. Art. Poes. P. Raimondo Vidale nella sua Arte della Poesia Provenzale; o vero nel suo Libro, che incomincia: Per çò qar eu Raimonz Vidals ai vist, e conogut, que pauc d’ omes sabon, ni an saubuda la dreita maniera de trobar, voill eu far aqest Libre per far conoisser, e saber, qals dels Trobadors an mielz trobat, e mielz ensenhat ad aqelz qe volran apenre ec. cioè: Conciossiacosa adunque, ch’ io Ramondo Vidale abbia visto, e conosciuto, che pochi degli uomini sanno, nè anno saputa la diritta maniera di trovare, o poetare, voglio 

io comporre questo Libro, per far conoscere, e savere quali, e chenti de’ Trovatori, o Poeti abbiano meglio poetato, e meglio insegnato a quelli, che vorranno apparare ec. MS. della Real Libreria Laurenziana al Pluteo 41. nel Codice in foglio delle Rime Provenzali.

Ramb. Bel. V. Rambaldo di Beliocco. 

Ramb. Or. V. Rambaldo d’ Oranges.

Ramb. Vach. V. Rambaldo di Vachera.

R. Arn. Testim. Una testimonianza, che fece un monaco appellato Fra 

Ramondo Arnaldo di San Martino, nel 1280., appartenente a’ confini, e limiti del Viscontado di Bearne. Appo l’ Arcivescovo Pietro della Marca nella sua Istoria di Bearne fogl. 535. stamp. Parigi 1640.

R. B. B. Ragioni, o vero Argomenti de’ Serventesi di Beltrando del Bornio. Stanno queste ragioni nel Cod. Vat. 3204., e se ne citano le carte. 

R. B. F. Ragione d’ un Serventese del figlio del suddetto Bertrando del Bornio, nel medesimo Codice 3204. 

R. C. Ragioni, o Argomenti di alcune Cobbole, e Rime nel Cod. Vat. 3207. Se ne citano le carte.

Recul. V. Reculaire.

Relaz. Coron. R. Arag. Mart. Relazione dell’ Incoronazione del Re d’ Aragona Don Martino, e della Regina Donna Maria, fatta in Zaragoza nell’ anno 1399. Presso la Cronica di Piermichele Carbonello a c. 216. Il primo numero denota le carte, il secondo la colonna.

Ricc. Foss. V. Riccardo del Fossato.

Ricc. Nov. V. Riccardo di Noves.

Ricc. R. Ingh. V. Riccardo Re d’ Inghilterra.

Rim. 5. Rime senza nome d’ Autore del Cod. Vat. 3205. Il secondo numero denota le carte.

Rim. 6. Rime senza nome d’ Autore sparse per entro il Cod. Vat. 3206. Se ne citano le carte.

Rim. 7. Rime senza nome d’ Autore del Cod. Vat. 3207. Il secondo numero indica le carte.

Rim. 8. Rime senza nome di Autore del Cod. Vat. 3208. Se ne citano ancora le carte.

Rim. S. Lorenz. Rime Provenzali senza titolo, o nome di Autore. MS. della Libreria di S. Lorenzo di Firenze, al Pluteo 41.

Rimar. P. Rimario Provenzale colla chiosa Latina. Testo a penna nella suddetta Biblioteca Laurenziana, e nell’ Opera di S. Maria del Fiore in Firenze.

Rinf. Folc. V. Rinforzato di Folcachiero.

R. R. I. Ragioni, o Argomenti de’ Serventesi di Riccardo Re d’ Inghilterra, e del Delfino d’ Alvernia. Sono pure nel citato Cod. Vat. 3204., e col numero se ne accennano le carte.


S.


Salv. Mall. V. Salvarico di Malleone.

Serm. Sermone, sorta di Poesia.

Serventes., e Servent. Serventese, sorta di Poesia.

Sestin., e Sest. Sestina, spezie di Poesia.

Signif. Significato.

Sim. Dor. V. Simone Doria. 

Sord. Mant. V. Sordello Mantovano. 

S. Scol. V. Saglio di Scuola. 

Stat. Provenz. Gli antichi Statuti di Provenza. Stampati, esistenti nella  Biblioteca Casanattense. 

Strument. Turen. Uno Strumento del 1178., estratto dall’ Archivio della 

Casa di Turena. Prodotto da Cristoforo Juftel nelle sue Pruove della 

Storia geneologica della suddetta Casa, impressa in Parigi 1645. 

Sust. Sustantivo. 


T.


Tenz. Tenzone, spezie di Poesia. 

Torcaf. V. Torcafolle. 

Tratt. Art. Ben. Mor. Trattato dell’ Arte di ben morire. Testo a penna della Libreria Vaticana nel Codice 4801. Se ne segnano le carte. 

Tratt. Leg. Trattato di Lega offensiva, e difensiva concluso nel 1253. tra Arnaldo Guglielmo d’ Agramonte, e Gastone di Moncada Visconte di Bearne. Rapportato dall’ Arcivescovo Pietro della Marca nella sua Istoria di Bearne a cart. 599.

Tratt. Pecc. Mort. Trattato de’ Peccati Mortali. MS. Vatic. Cod. 4799. e se ne dinotan le carte. Questo Trattato è forse lo stesso, che viene

citato dagli Accademici della Crusca, colle medesime abbreviature: Tratt. Pecc. Mort., dico lo stesso, cioè trasportato in Toscano da questo nostro Provenzale.

Tratt. Simb. Apost. Trattato del Simbolo degli Apostoli, detto Tractat dels Articles de la Sancta Fe Catholica. MS. Vatic. nel predetto Codice 4799. Il numero accenna le carte. 

Tratt. Virt. Trattato delle Virtù, e de i Doni dello Spirito Santo. MS. Vaticano nel suddetto Codice 4799. Se ne citan le carte. Il Trattato, tra gli altri di Maestro Fra Domenico Cavalca dell’ Ordine de’ Predicatori, intitolato di Vizi, e Virtù, citato dal Vocabolario della Crusca, fu da esso Cavalca tradotto dal Provenzale, come avvertirono i Deputati del 73. nelle loro Annotazioni a cart. 6. in questa guisa. “Ma per tornare al nostro Ragionate, che vale chente, e quale sia la ragione, che è in noi, quando siamo insieme il Maestro Domenico Cavalca, che fu nell’ età di Dante, e tradusse tra gli altri un Libretto di vizi, e virtù dal Provenzale, si legge: Che si dee andare al savio, e ragionato Confessore.” E il Provenzale credo, che sia questo medesimo da me allegato, imperocchè mi pare aver letto in esso, ques’ deu anar, al savi, e rahonat Confessor; nel quale si tratta pure di Vizi. 

Trovator. Tolos. V. I sette Trovatori di Tolosa.

Trucc. Mal. V. Trucco Malecco.


V.


V. Vedi.

V. A. Voce antica.

Vesc. Alvern. V. Il Vescovo d’ Alvernia.

Vesc. Chiarm. V. Il Vescovo di Chiarmonte.

Ug. Bacal. V. Ugo della Bacalaria. 

Ug. Brun. V. Ugo Brunetto. 

Ug. Matap. V. Ugo di Mataplana. 

Ug. Pen. V. Ugo di Pena. 

Ug. S. Sir. V. Ugo di San Siro. 

Vinc. Garz. Il Dottor Vincenzio Garzia nelle sue Rime stampate in Barzellona dal Figuerò. Se ne citano le carte. 

Vit. Alb. Cail. 175. Vita di Alberto Cailla. MS. Vatic. nel Cod. 3204. a car. 175.


Notisi, che quando in queste abbreviature delle Vite de’ Poeti Provenzali della Libreria Vaticana non s’ accenna il Codice, s’ intende sempre il Codice 3204.

Vit. Alb. Pogg. 64. Vita di Alberto di Poggibotto, nel suddetto Cod. a cart. 64.

Vit. Am. Belved. MS. S. L. Vita di Amerigo di Belvedere del Testo della Real Libreria di S. Lorenzo di Firenze al Banco 41. 

Vit. Am. Ping. 37. Vita d’ Amerigo di Pingulano, nel predetto Cod. Vatic. 3204. a cart. 37.

Vit. Ans. Faid. 21. Vita di Anselmo Faidit nel citato Cod. a cart. 21. 

Vit. Arn. Marav. 33. Vita di Arnaldo di Maraviglia a cart. 33. del citato Codice.

Vit. Bartol. Giorg. 82. Vita di Bartolommeo Giorgio a cart. 82. del suddetto Cod. 

Vit. Berlingh. Pal. 126. Vita di Berlinghieri di Palazzuolo a cart. 126. ec.

Vit. Bern. Vent. 15. Vita di Bernardo di Ventadorno a cart. 15. Codice citato. L’ Autore di questa Vita è Ugo di S. Siro Poeta Provenzale anche egli, come è stato avvertito nell’ antecedente Tavola.

Vit. Cercam. 119. Vita di Cercamondo a cart. 119. ec.

Vit. El. Barg. 116. Vita di Elia di Bargiuolo a cart. 116 Cod. citat.

Vit. El. Car. C. V. 7. 52. Vita di Elia Carello nel Cod. Vat. 3207. a c. 52.

Vit. Folc. Marsig. 46. Vita di Folchetto da Marsiglia, nel Cod. Vat. 3204. a cart. 46.

Vit. Folc. Rom. 175. Vita di Folchetto di Romano nel suddetto Cod. 3204. a 175.

Vit. Girald. Bornel. 4. Vita di Giraldo Bornello a cart. 4. Cod. citat.

Vit. Gugl. Bal. C. V. 7. 18. Vita di Guglielmo di Balaone del Cod. Vatic. 3207. a cart. 18.

Vit. Gugl. Berg. 178. Vita di Guglielmo di Bergadano, nel Cod. 3204. a cart. 178.

Vit. Gugl. Cabest. 89. Vita di Guglielmo di Cabestano, a c. 89. del Cod. 3204. suddetto.

Vit. Gugl. Cabest. 7. 21. Vita simile nel Cod. Vat. 3207. a car. 21.

Vit. Gugl. Cabest. MS. S. Lorenz. Un’ altra Vita del suddetto Guglielmo nella Libreria di S. Lorenzo di Firenze al Pluteo 41.

Vit. Gugl. Fig. 94. Vita di Guglielmo Figuiera a cart. 94. del Codice Vaticano 3204.

Vit. Gugl. Rann. 129. Vita di Guglielmo Rannuolo a cart. 129.

Vit. Gugl. S. Desid. 62. Vita di Guglielmo di S. Desiderio a cart. 62.

Vit. Gugl. Torr. 117. Vita di Guglielmo della Torre a cart. 117.

Vit. Guid. Uz. 73. Vita di Guido d’ Uzez. a cart. 73. 

Vit. Lomb. C. V. 7. 43. Vita di Donna Lombarda Gentildonna Tolosana, nel Cod. Vat. 3207. a cart. 43.

Vit. Mar. Vent. C. V. 7. 53. Vita di Maria di Ventadorno, nel detto Codice 3207. a cart. 53. 

Vit. Mon. Montau. 120. Vita del Monaco di Montaudone, nel Cod. Vatic. 3204. a cart. 120. 

Vit. Ogg. 175. Vita di Oggiero a c. 175. 

Vit. Perdig. 36. Vita di Perdigone a cart. 36.

Vit. Pieruol. 42. Vita di Pieruolo a cart. 42.

Vit. Piet. Alvern. I. Vita di Pietro d’ Alvernia a cart. I.

Vit. Piet. Card. 149. Vita di Pietro Cardinale a cart. 149.

Vit. Piet. Gugl. 95. Vita di Pietro Guglielmo a cart. 95.

Vit. Piet. Pell. C. V. 7. 47. Vita di Pietro Pellicciere, nel Cod. Vat. 3207.  a cart. 47.

Vit. Piet. Raim. 68. Vita di Pietro Raimondo nel Cod. 3204. a cart. 68.

Vit. Piet. Rugg. 2. Vita di Pietro Ruggiero a cart. 2.

Vit. Piet. Vid. 27. Vita di Pietro Vidale a cart. 27. del Cod. 3204.

Vit. Piet. Vid. C. V. 7. 22. Vita simile nel Cod. 3207. a cart. 22. 

Vit. Pist. 123. Vita di Pistoletta a cart. 123. Cod. 3204.

Vit. Raim. Giord. 65. Vita di Raimondo Giordano Visconte di S. Antonino a cart. 65.

Vit. Raim. Mirav. 52. Vita di Ramondo di Miravalle a cart. 52. del Codice 3204.

Vit. Raim. Mirav. C. V. 7. Vita simile nel Cod. 3207.

Vit. Ram. Vach. 60. Vita di Rambaldo di Vachera a cart. 60.

Vit. Salv. Mall. 138. Vita di Salvarico di Malleone a cart. 138.

Vit. Sord. Mant. 109. Vita di Sordello Mantovano a cart. 109.

Vit. S. Scol. 93. Vita di Saglio di Scuola a cart. 93.

Vit. Ug. Brun. 86. Vita di Ugo Brunetto a cart. 86.

Vit. Ug. Pen. 126. Vita di Ugo di Pena a cart. 126.

Vit. Ug. S. Sir. 113. Vita di Ugo di S. Siro a cart. 113.

Usag. Barz. Usaggi di Barzellona. Copia a penna di Don Antonio Bastero.


Le Abbreviature degli Scrittori Italiani citati per entro l’ Opera,  avvegnachè sieno ben cognite a’ letterati, e si ritrovino per lo più dichiarate in fronte del Vocabolario della Crusca; contuttociò per comodo degli oltramontani ne spiegheremo quì brievemente le seguenti. 


Accaris., o Accarisio. Alberto Accarisio nel suo Vocabolario. 

Alun., o Alunno. Francesco Alunno da Ferrara nelle sue Opere sopra la Lingua Italiana. 

Aless. Tass. Consid. Petr. Alessandro Tassoni nelle sue Considerazioni sopra le Rime del Petrarca. 

Bemb. Pr. Il Cardinal Pietro Bembo nelle Prose, dove tratta della Lingua Fiorentina.

Benven. Imol. Comento sopra Dante, di Benvenuto da Imola.

Bocc. Nov. ec. Messer Giovanni Boccacci nelle sue Novelle, o vero nel Decamerone.

Borgh., o Borghini. Monsignor Vincenzio Borghini nella sua Dichiarazione di alcune voci delle Cento Novelle antiche.

But. Comento di Messer Francesco da Buti, sopra il Poema di Dante.

Com. Dan. ec. Comento sopra il detto Poema di Dante, da alcuni chiamato l’ Ottimo.

Crescimb. Coment. Istor. Volg. Poes. L’ Arciprete Gio. Mario Crescimbeni ne’ suoi Comentari della sua Storia della Volgar Poesia.

Dan. ec. Dante Alighieri nella sua divina Commedia.

Deput. 73. Annotazioni sopra il Decamerone di M. G. Boccacci fatte da’ Deputati sopra la correzione di quell’ opera l’ anno 1573.

Franc. Barb. Messer Francesco da Barberino ne’ suoi Documenti.

Gio. Vill., e G. V. Storia di Giovanni Villani.

Leon. All. Racc. P. Ant. Monsignor Leone Allacci nella sua Raccolta di Poeti Antichi.

Menag., o Menagio Orig. Ling. Ital. Egidio Menagio nelle sue Origini della Lingua Italiana.

N. Ant. Cento Novelle antiche.

Pergam., o Pergamini. Giacomo Pergamini nel suo Memoriale della Lingua Italiana.

Petr. ec. Messer Francesco Petrarca. Le sue Rime.

Poet. Ant. Raccolta di Poeti Antichi.

Red. Annot. Ditir. Francesco Redi nelle Annotazioni al Ditirambo.   

Rim. Ant. Rime antiche di diversi Autori.

Ruscell., o Ruscelli Girolamo Ruscelli nelle sue Opere.

Varch. Ercol. Messer Benedetto Varchi nel Dialogo intitolato l’ Ercolano.

Ubald. Tav. Docum. Barber. Il Conte Federigo Ubaldini nella sua Tavola sopra i Documenti d’ Amore di Messer Francesco da Barberino.

Preliminari

TAVOLA DE I POETI PROVENZALI DELLA ETÀ D' ORO, La Crusca Provenzale

TAVOLA DE I POETI PROVENZALI DELLA ETÀ D' ORO, La Crusca Provenzale

TAVOLA

DE I POETI PROVENZALI

DELLA ETÀ D’ ORO,

Cioè dal principio del Secolo XI., o in quel torno a tutto ‘l Secolo XV., citati per entro ‘l Libro; e della qualità delle loro Opere, che si allegano.

Con alcune Notizie Istoriche intorno alle Vite di alcuni di essi Poeti, cavate da’ MSS. Vaticani, Laurenziani, e altronde. 

Disposti tutti per ordine d’ Alfabeto.

Quelli, che vanno qui contrassegnati collo * asterisco, non sono stati annoverati, nè dal Nostradama nella sua Compilazione delle Vite de’ Poeti Provenzali, nè dal Crescimbeni nella sua Giunta.

La Crusca Provenzale di Antonio Bastero

A.

ADALASIA, ovvero DONNA ADALAIDE DI PORCARAGA, detta Nazalais de Porcaragues, Gentildonna della Contrada di Monpelieri. Una Canzone MS. Vatic. nel Cod. segnato num. 3204.

ADIMARO IL NEGRO da Castello Vecchio d’ Albi. Canzoni nel suddetto Codice.

ALBERTO AMIELLO Cavalier Guascone. Una Canzone nel predetto Codice.

ALBERTO CAILLA nativo d’ Albeges, cioè d’ Albenga. Serventesi. MS. Vatic. nel citato Cod. 3204.

ALBERTO MARCHESE, detto Albert Marquès, de’ Marchesi Malespini di Lunigiana. Una Tenzone con Rambaldo. MS. Vatic. nel Cod. segnato num. 3205.

ALBERTO DI POGGIBOTTO Gentiluomo Limosino. Canzni, e un Serventese, MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., 3206., e 3207. L’ ultime parole dell’ Annot. II. Del Crescimbeni intorno alla Vita di questo Poeta, cioè: e la condusse in un precipizio, ove la fece morire, debbono dire: e la condusse in un Monistero, ove la fece riserrare, secondo il significato del testo Provenzale, cioè del Cod. Vat. 3204. a c. 64., che dice: e menala en una mongia on la fes rendre, il che si conferma da quel che narra il Nostradama nella Vita del medesimo Poeta.

ALBERTO DI SISTERONE. Canzoni, e Tenzoni. MSS. Vaticani. Nel Cod. 3204. a c. 148. vi è una Tenzone den Albert e del Monge, ch’ io credo sia di questo Alberto di Sisterone col Monaco di Montaudone, nella quale si disputa: Quale delle Nazioni sia più d’ apprezzare; la Catalana, o Francesca in verso di quà da Guascogna, e da Provenza; e la Limosina, Alvernese, e di Vianes di là dalla terra de i due Re: come apparisce dalla proposta, che per soddisfazione de’ Lettori ho voluto quì inserire, mantenendo la medesima ortografia del testo.

Monges digatz segon vostra scienssa.

Cal valon mais. catalan. o frances.

Enver de sai gascoigna e proenssa.

Elimozin. alvergna. èvianes (N. E. e Vianes).

Ede lai part la terra dels dos reis.

E car sabetz de tots lur captenenssa.

Voill qem digatz en qals plus fins pretz es. 

cioè:

Monaco, dite, secondo vostra scienza, 

Quali vagliono più: Catalani, o Franzesi

E Limosini, Alvernesi, e Vianesi

Di là dalla terra de i due Re: (credo che intende del Re di Francia, e del Re d’ Inghilterra)

E poichè di tutti conoscete la loro contenenza, (cioè contegno, attitudine, saldezza)

Voglio, che mi dite, quali sieno più pregiosi.

ALFONSO I. RE D’ ARAGONA. (Alfonso II) Una Canzone; e una Tenzone con Giraldo di Bornello: MS. della Vaticana Cod. 3204. L’ eruditissimo Crescimbeni rinvergò, che Alfonso I. liberò il Regno d’ Aragona da’ Saracini, come si cava (dice egli nella sua Giunta al Nostradama) dal Cod. 3204. della Vaticana a cart. 94. Il testo Vaticano nel citato fogl. dice così. Lo Reis d’ Aragon aquel que trobet si ac nom Amfos, e fo lo premiers Reis que fo en Aragon fils den Ramon Berenguer, que fo Coms de Barsalona, que conquès lo Regisme de Ragon, e l’ tolc a Sarazins & anet se coronar a Roma, e quant sen venia el morì en Poimon al Borc Sant Dalmas, e son fils fo l’ Reis Anfos, que fo Paire del Rei Peire, lo cals fo Paire del Rei Jacme. Le quali parole suonano litteralmente in Toscano, ritenendo il Provenzalismo alla maniera di Gio. Villani, così: Il Re d’ Aragona, quegli, che trovò (poetò) si ebbe nome Amfus, e fu il primiero Re, che fu in Aragona figliuolo di Don Ramondo Berlinghieri, che fu Conte di Barzellona, che conquistò il Reame di Raona, e ‘l tolse a’ Saracini, e se ne andò a incoronarsi a Roma, e quando se ne tornava egli morì in Piemonte al Borgo San Dalmassio; e suo figliuolo fu il Re Namfus, che fu Padre del Re Piero, il quale fu Padre del Re Giamo. – Onde quegli, che conquistò il Regno d’ Aragona, e ‘l tolse a’ Saracini fu il suo Padre il Conte Ramondo Beringhieri il IV. ed ultimo di questo nome, siccome apparisce più chiaramente dal capo 17. delle Gesta Comitum Barcinonensium scripta circa annum 1190. à quodam Monacho Rivipullensi, date alla pubblica luce da Stefano Baluzio, continuator di Monsignor Pietro della Marca, cavate ex veteri Codice MS. ejusdem Monasterii Rivipullensis: Il che vien confermato da tutti i nostri Istorici, particolarmente da Pietro Tomic. nel cap. 35. della sua Cronica in questa guisa. Encara conquistà lo dit Princep, e Comte molts Castells, qui son de Tortosa fins a Zaragoça, e exalçà la fe Cristiana en sa terra, de CCC. Esglesias ec. 

E murì en lo Burc de Sant Dalmau prop la Ciutat de Genova en Lombardia en l’ any ec. Mil CLXII. en ydus de Agost. E da Piermichele Carbonello (Pere Miquel Carbonell) parimente nella sua Cronica a c. 53., ove parlando del medesimo Principe e Conte Don Ramondo dice, che en l’ any M. cent cinquanta quatre conquistà Fraga, e Miravet ec. Apres conquistà Ciurana molt maravellosa força, e tota la muntanya, e molts d’ altres Castells, qui son en la ribera d’ Ebro; e finalment de Tortosa fins a Zaragoça, y exalçà lo Nom de Jesucrist per CCC. Esglesias ec. e morì en edat de L. anys en lo Burc, o Alberc de Sant Dalmau prop la Ciutat de Genova en Lombardia en l’ any ec. Mil cent sexanta dos. E finalmente dall’ Epitome della Genealogia de’ Conti Barzellonesi posto in fronte del primo Volume delle Constituzioni di Catalogna esistenti nella Biblioteca Barberina, ove pure si narra, che Ramondo Beringhieri il IV. conquistà Almaria l’ any 1147., Tortosa l’ any 1148., e apres conquistà Fraga, Miravet, Miquinença, Alcanyìs, e Ciurana en l’ any 1154. ec. E avent regit lo dit Comtat 33. anys morì en edat de 50. anys en lo Burc de Sant Dalmau prop la Ciutat de Gerona (leggi de Genova) en lo Mes d’ Agost 1162.

Quella narrativa poi, cioè: Et anet se coronar a Roma, e quant sen venia el morì, che pure si legge a c. 166. del medesimo Codice della Vaticana nella ragione d’ un Serventese di Beltramo del Bornio: Et anet penre corona a Roma, e quant sen tornava, e fon al Borc Sant Dalmas el morì, non so che fondamento abbia, stante che le nostre Croniche non ne fanno menzione alcuna, anzi tutti gli Autori contestano, che egli non volle mai prendere il titolo di Re d’ Aragona, contuttochè amministrò, e governò quel Regno, come avvertì il suddetto Continuator della Marca Hispanica al lib.4. colonn. 496. Anno 1137. (scrive egli) pridie idus Augusti Raimundus Comes Barcinonensis in matrimonium accepit filiam Ranimiri Regis Aragonensis admodum pueram, cum totius Regni integritate, cujus curam, & administrationem abdicavit Ranimirus. Raimundus tamen titulum Regis non accepit, sed solo Principis Aragonensis, ut rectè observat Surita (Zurita), contentus fuit. Idipsum porrò antea observaverat Robertus de Monte ad annum 1159. – Siquidem ipse Comes, quamvis haberet Regnum Aragonum, & posset Rex fieri, si vellet, omninò recusavit Regnum. Il che più specificamente fu avvertito dal detto Tomic nel citato luogo, dove in questo modo ragiona: Lo qual matrimoni se complì ab certs capitols, que lo Comte en Ramon Berenguer de Barcelona demanà, e son aquests. Primerament, que lo Comte mentre visquès nos’ diguès Rey d’ Aragò, mas Princep d’ Aragò; e quel’ primer fill que eixiria se haguès a dir Rey de Aragò, e Comte de Barcelona. Lo segon capitol, que tostemps lo Rey de Aragò haguès a portar las armas del Comte, e tenir lo crit de Sant Jordi (nel volum. 2. alla voce Grido si spiegherà, che cosa sia lo crit de S. Jordi) sens contradicciò neguna. E los Aragonesos prestament ho acordaren, e demanaren en gracia al dit Comte, que tostemps quel’ s Reys d’ Aragò se trobassen en batalla, que Cavaller Aragonès haguès aportar la senyera (lo stendardo, la principale insegna, o bandiera) e al Comte plaguè molt. E axi s’ complì lo dit matrimoni, e s’ ajustà lo Reyalme ab lo Comtat de Barcelona (e s’ unì il Reame d’ Aragona alla Contea di Barzellona.)

Io però mi do a credere, che ‘l sopra trascritto passo della Vaticana sia stato storpio, o mutilato malamente da’ copisti di quei tempi, e che vi manchi alcuna cosa: Questa mia credenza la fundo nella Storia de’ medesimi Re d’ Aragona, imperciocchè, fra quelli tre nel suddetto passo menzionati, che sono Alfonso, Pietro, e Jacopo; quegli che veramente andò a Roma per farsi coronare si fu Pietro, che morì poi in una battaglia vicino a Tolosa, l’ anno 1214, figlio primogenito di Alfonso; come si legge appieno, tra l’ altre Istorie, nelle gloriosissime gesta d’ Innocenzo Papa III. al cap. 120., e riferisce l’ accennato Monaco di Ripolle nella sua Cronica in simil guisa. Petrus primogenitus Domini Ildefonsi praedicti habuit Regnum Aragoniae, & Comitatum Barchinonae ec. Apostolorum limina cum multis sumptibus, & comitatu nobili visitavit. Verum Innocentius Papa III. cernens in dicto Rege bonorum omnium complementum, eum in Ecclesia Sancti Pancratii unxit, & coronavit in Regem, con quel che segue.

Debbo poi dar notizia a’ Lettori, che non solamente tra i Re d’ Aragona poetò nel nostro Volgare questo Alfonso I., ma eziandio Pietro I., o il II., e il III. ancora, e Giovanni I. ed altri. Del Re Pietro, o sia il I., o il II, ne fa piena testimonianza il Consigliere Guglielmo Catel nella sua Storia di Linguadoca al lib. 3. cap. I. con queste parole. I’ ay chez moy un grand Tome êcrit à la main de lettre fort antique, contenant les Poëmes de cent vint Poëtes qui ont êcrit en Langage Provençal, ou de ce Païs de Languedoc, depuis l’ an 200. jusques en l’ an 300., entre lesquels il y en a plusieurs qui se disent être de Tolose, comme Foulques Evêque de Tolose, Pierre Raimond, Pierre Vidal, Guillem Montagnol, Geraud d’ Espagne, Guillem Aneliar, Pons Santoul, & Nat de Mons, tous Tolosains excepté l’ Evêque de Tolose, qui êtoit de Marseille: outre ceux là il y a plusieurs d’ autres Poëtes dans ce Tome, des environs de Tolose, comme de Carcassone, Narbone, Beziers, Cahors, S. Antonin: mêmes les Poëmes, ou Chansons de Pierre Roy d’ Aragon, qui est appellé Mossen Peyre Rey d’ Aragon, du Comte de Poictiers (Poitiers), appellé en langage de ce païs lo Coms de Peytieu, & du Visconte de S. Antonin, nommé lo Vescoms de S. Antonin, & de plusieurs autres grands Seigneurs. E del Re Pietro III. che nacque l’ anno 1319., si convince da quel che egli medesimo lasciò scritto nella sua Cronica al lib. 4. cap. 9. in questa forma. “Segons que dessus es explicat, Nos exceptam de la dita remissiò certas personas nomenadas, de las quals teniam presas xx. ec. entre las quals hi hac un barber, qui havia nom Gonçalbo, lo qual, segons que demunt avem recitat, lo jorn ques’ moguè lo avalot (tumulto, romore) en la dita Ciutat de Valencia, aquel vespre lo dit Gonçalbo ab cccc. homens de sos secaces venc ballar ab trompas, e ab tabals al nostre Real; e volguessem, o no, haguem a ballar ab ells Nos, e la Reyna; e lo dit Gonzalbo mes se en mig de Nos, y de la Reyna, e dix aquesta Cançò:   

Mal aja qui sen’ yrà encara, ni encara.

Mal venga a chi sen’ andrà ancora ancora. 

E Nos diguemli, com haguem donada la sentencia: Vos nos digues l’ altre jorn com vingues ballar al nostre Real tal Cançò, ço es: Mal aja qui sen’ yrà encara, ni encara. A la qual Cançò lavors nou’ s volguem respondre; mas ara responemvos:

E qui nou’s rossegarà, susara, e susara. E a chi no vi strascinerà adesso adesso. E hacni alguns, qui aximateix foren rossegats, e penjats, e altres solament penjats.” E del Re Don Giovanni, e di altri ancora, si raccoglie dagli Annali Aragonesi di Girolamo Zurita nel lib. 10. cap. 42., e massimamente dalla Proclamazione Cattolica de’ Catalani esistente nella Biblioteca Vaticana, colle seguenti parole al §. 5. Todos los Poemas, que componian assi los Señores Reyes de Aragon, como los cortesanos, eran en Catalan. Los Reyes de Aragon, y mas en particular el Rey Don Juan el I. hizieron tanta estimacion de la Poesia Catalana, que llamavan el Gay saber, o Sciencia gaya, que para alentar los Ingenios al trabajo con el premio, concedieron muchos privilegios a los que se esmeravan en esto, como consta en muchas provisiones reales.

AMERIGO DI BELVEDERE natio di Bordales d’ un Castello appellato la Sparra. Canzoni, MSS. della Vaticana ne’ Cod. 3204., 3205., ed in altri. Fiorì questo Poeta nel tempo che ‘l Conte Ramondo Beringhieri fece fabbricare la Città di Barcellona nelle montagne di Provenza, oggi detta comunemente Barcellonetta, il che addivenne sul principio del secolo XIII.

AMERIGO DI PINGULANO Gentiluomo di Tolosa. Canzoni, ed una tra esse in lode del Re Federigo figliuolo di Errico Imperatore: Cobbole; Serventesi, ed altre sorte di Rime, particolarmente un Canto funebre in morte del Re Manfredo. MSS. Vatican. ne’ Cod. 3204., e 3207.

AMERIGO DI SARLAC Perigordino, cioè di Perigordo, Provenzal. Peiregors, o Peregòs, Franz. Perigueux. Canzoni MSS. Vatic. ne’ Cod. 3204., e 3205.

* ANSELMO DI AGUGLIONE, o vero ANSELMOTTO DELL’ AGUGLIONE, detto Anselmot del Aguillon. Serventesi, MS. Vatic. nel Cod. 3205. Tra le Famiglie nobili, ed illustri di Catalogna, una si è questa cognominata degli Aguglioni, di cui fa menzione Pietro Tomic nel capo 39. della sua Cronica: ma però se questo Anselmot, sia o no dello stesso Casato, e per conseguenza, Catalano di Nazione, o di origine, io non lo posso affermare, perchè di lui non vi è Vita ne’ Codici delle Rime Provenzali. Nel rimanente il nome Anselmot è accrescitivo di Anselm: così Guillelmot in vece di Guillem; Joanot in cambio di Joan; terminazioni in quei tempi gratissime. E quindi la desinenza in otto de’ Toscani, come Castellotto, Grandotto, Signorotto, Giovanotto, Provenzal. Castellot, Segnorot, Grandot, Jovenot.

ANSELMO FAIDIT Limosino. Canzoni, e tra l’ altre una per la ricuperazione di Terra Santa: Tenzoni; e Serventesi. MSS. Vatic. ne’ Codici 3204. 3205. 3206. 3207., e 3208.

ARNALDO CATALANO, detto Arnau Catalans. Canzoni, e Canti spirituali. MS. Vatic. nel Cod. 3205.

ARNALDO DANIELLO. Canzoni; una Sestina, e un Serventese. MSS. Vat. ne’ suddetti Codici. Fa onorata menzione di questo Poeta, Ausias March nel Cant. 55. d’ Amore, ove dice: 

Envers alguns açò miracle par, 

Mas sin’ s membram d’ en Arnau Daniel, 

E de aquels que la terra los es vel 

Sabrem Amor vers nos que pot donar. 

Appo alcuni ciò sembra maraviglia, 

Ma se ci membreremo del Daniello, 

E di quei, che la terra è loro velo, 

Sapremo, Amor ver noi, quanto egli possa.

Il Petrarca, allorachè nel cap. 4. del Trionf. d’ Amore nominò alcuni de’ nostri Poeti, e

Fra tutti il primo Arnaldo Daniello, gli diede il titolo di

Gran Maestro d’ Amor, ch’ alla sua Terra

Ancor fa onor col dir polito, e bello. 

Fu egli inventore della Sestina, come osservò il Bembo, e si vedrà appieno nel terzo Volume, sotto la voce Sestina.

ARNALDO DI MARAVIGLIA. Canzoni; e un Documento detto Enseignament. MSS. Vatic. Nel Documento, il quale si legge nel Cod. 3204. col titolo: Aquest es lenseignamens den Arnau ec. (questo è l’ insegnamento di Don Arnaldo ec.) insegna, come si debba uno contenere in questo mondo, per acquistar pregio, e stima: e lo dedica al Re d’ Aragona, in questa guisa: 

Del segle mostrarai 

Com si deu captener.

Qui vol bon pretz aver ec.

E per çò voill retraire

Al Rei cui es Lerida  

Cui jois, e jovèns guida,

Primeirament mos ditz

Si com los ai escritz;

No per tal qeil sofraigna

Res, qu’ a bon pretz s’ ataigna,

Mas car es conoissenz,

E ‘n tots faitz avinens

Li prec q’ el esmend me,

Si eu mesprenc de re.  

Mostrerò come nel secolo

Si debba contenere

Chi vuol buon prezzo avere ec.

E per ciò voglio ritrarre (dimostrare)

Al Re cui è Lerida (Città di Catalogna, Lat. Ilerda)

Cui gioi, e giovinezza guida,

Primieramente miei detti

Nel modo ch’ io gli ho scritti;

Non già perchè egli abbia bisogno

Di nulla, che a buon prezzo appartenga;

Ma per ciò che è conoscente,

E in tutti fatti avvenente,

Il prego, che mi correga,

Se io alcuna cosa misprendo (riprendo).

ARNALDO PLAGE, detto Narnaut (cioè Don Arnaldo) Plages. Una Canzone a Donna Filippa, MS. Vatic. nel Cod. 3205.

ARNALDO DI TINTIGNACCO, detto Arnaut de Tintignac. Una canzone, MS. della Libreria Vatic. nel Cod. 3204.

* AUSIAS MARCH Catalano d’ origine, natio della Città di Valenza. Le sue Poesie, stampate, esistenti nella Libreria Casanattense, e in quella della Sapienza. Innamoratosi egli d’ una gentildonna Valenziana chiamata Donna Teresa Bou, molte Rime compose de’ suoi amori; e dopo ch’ ella mancò di vita, celebrò la sua morte, come fece il Petrarca  quella di Madonna Laura: Ma avvedutosi poi, di aver perduto il tempo, e consumata la sua gioventù in così vani amori, come si raccoglie dall’ ottava a c. 59.   

Quem’ ha calgut (caluto) contemplar en Amor,

E be sentir sos amagats (nascosti) secrets?

De mos treballs quins (chenti, quali) comptes me son fets? 

Vanament he despesa ma dolor. 

Tot lo meu seny (senno) franc arbitre l’ he dat,

Lo meu jovent tot per ella (cioè per l’ Amore) he despès;

Fins al present no men’ so may reprès 

Preant un mal per be gran estimat: 

voltò tutto ‘l suo affetto verso la Beatissima Vergine; onde divotamente invocandola, disse nella Cantica d’ Amore:

Mare de Deu ajas mercè de mi,

E fesme ser de tu enamorat;

De las amors que so passionat

Ja conec cert, que so mes que mesquì. 

Abbi pietà di me, Madre di Dio,

E di Te fammi essere innamorato; 

Per gli amori cui sono passionato 

Conosco già, ch’ io son più che meschino:

e altrove:

Mare de Deu, tu es aquella escala

Ab quel’ peccant lo Paradis escala.

Tu sei Madre di Dio, quella scala

Con che ‘l peccante il Paradiso scala;

e in altro luogo;

Mare de Deu, Advocada mia

Fes a ton Fill que piadòs me sia.

Madre di Dio, Avvocata mia,

Fa, che tuo Figlio piadoso mi sia.

Fioriva egli in tempo di Papa Calisto III., che fu eletto l’ anno 1455., chiamato prima con nome di Alfonso Borgia; come si rende chiaro dal seguente componimento, che si legge a c. 133, della seconda edizione di Barzelona fatta nel 1560.

Damanda feta per Mossen Ausias March a la Senyora Nacleta de Borja Neboda del Pare Sant. 

Entrel’s ulls, e las orellas

Yom’ trob un contrast molt gran, 

E d’ aquell Jutgessau’ s fan (N. E. Jutgessa us)

Parlant de vos maravellas: 

Dien los ulls, que val molt mes

De vos lo veurer, que l’ oír; 

Ellas no volen consentir 

Dient que lo contrari es. 

Vos, qui de tots valeu mes 

Axi de fora com dins, 

D’ aquests dos miraulos fins, 

No l’ esguart qui propil’s es. 

cioè:

Dimanda fatta da Monsignor Ausias March alla Signora Donna 

Eucleta di Borgia Nipota del Padre Santo. 


Fra gli occhi, e le orecchie

Io mi trovo un contrasto molto grande,

E di quello Giudicessa vi fanno 

Parlando di voi maraviglie.

Dicono gli occhi, che vale molto più

Il guardarvi, che l’ udirvi; 

Ma le orecchie non vogliono consentire,

Dicendo, che è tutto il contrario.

Voi, che valete più di tutti

Sì nello esteriore, che nell’ interiore,

Di questi due mirate i fini,

Non già lo sguardo, che è loro proprio:

colla Risposta, che poi segue, della

suddetta Nacleta, che incomincia:

Oídas vostras rahons bellas,

Bon Mossen March, a qui m’ coman,

Responcvos breu al que dit han,

Segons juhì (giudizio) que fas d’ aquellas.


E visse lungo tempo, come si cava dal seguente passo del Cant. 8. di Morte: La velledat en Valencians mal prova, 

E no se com yo fassa obra nova.

La vecchiaja ne’ Valenziani prova male (non si confà)

Ed io non so come mi faccia opra nuova.

Le sue Opere furono trasportate in versi Castigliani dal Cavaliere Don Giorgio di Montemaggiore Portoghese, e pubblicate così in Valenza l’ anno 1560., e poi in Madrid: Ma fu questo proposito non debbo tralasciare la seguente osservazione del letteratissimo Gasparo Scuolano nella sua Storia di Valenza part. I. lib. I. cap. 14. num. 4.. 

“Y bolviendo (dice egli) a lo que arriba deziamos, que es don proprio de esta Lengua (Limosina) dezir sutiles, y maravillosas razones en breves palabras, con grande suavidad; digo, que viene a ser esto con tanto estremo, que de la manera que para traduzir un verso Latino necessitan los Castellanos de dos, y tres versos en su Lengua, si han de estrujar todo el concepto del Latino; assi tambien para trasladar algo de la nuestra en la suya: Y es tanta verdad, que aviendo escrito en el versillo Lemosin que llamamos cudolada (cioè un verso di cinque sillabe) nuestro famoso Valenciano Jayme Roig, aquel su memorable Libro contra las mugeres, intitulado de Consejos, en Lengua Lemosina, que entonces corría en Valencia; hambrientos los de buen gusto, por traduzirle en Castellano, para comunicar a todo el Mundo las riquezas del cerro del Potosí del ingenio de aquel gran Poeta, jamas les ha sido possible el salir con la empressa. No menos goloso, por sacar el oro de las venas del otro profundissimo Poeta Valenciano Ausias March, y embiarle a Castiglia traduzido, el buen Jorge de Montemayor Poeta Portuguès, puso con gran cuydado la mano en la labor, traduziendo en Castellano sus Obras escritas con tanta pujança de conceptos en Lemosin; mas saliole tan mal su desseo, que puestos en paralelo el original, y el traslado, son tan desemejantes, que pueden passar por obras differentes, como si lo fueran de differentes sugetos, y de differentes Autores.”

Della sua autorità si vagliono il Conte Federigo Ubaldini Tavol. Docum. Amor. Barberin. alle voci adesso, crema, e faessi; e Alessandro Tassoni nelle Consid. Petrarc. in più luoghi. Fa ancora onorata menzione di questo Poeta, il Boscano nella Dedicazione del secondo Libro delle sue Rime, alla Duchessa di Soma, con queste parole. “En tiempo de Dante, y un poco antes florecerion los Provençales, cuyas Obras, por culpa de los tiempos andan en pocas manos. De estos Provençales salieron muchos Autores excellentes Catalanes, de los quales el mas excellente es Osias March, en loor del qual, si yo agora me metiesse un poco, no podria tan presto bolver a lo que agora traygo entre las manos; mas basta para esto el testimonio del Señor Almirante, que despues que viò una vez sus Obras las hizo escrivir con mucha diligencia, y tiene el Libro de ellas por tan familiar, como dizen, que tenia Alexandro el de Homero.” E poi nel lib. 3. delle sue ottave Rime, a c. 210. della edizione di Venezia dell’ anno 1553. 

Y al grande Catalan de Amor Maestro 

Osias March, que en verso pudo tanto, 

Que enriqueciò su pluma el nombre nuestro

Con su fuerte, y fabroso, y dulce llanto: 

Amor le levantò, y le hizo diestro 

En levantar su Dama con su Canto 

Y en estender su nombre de tal suerte, 

Que no podrà vencerse con la muerte. 

Ne fa altresì grata memoria, il celebre Dottor Francesco Fontanella nella seguente cobbola d’ un suo componimento che recitò nella Accademia, che fu fatta in Barcellona verso la metà dell’ ultimo trascorso secolo, per la festività di S. Tommaso d’ Aquino. 

Viu aqui Ausias March 

Poeta cast, y eloquent; 

Com a fenix dels antics, 

Com a pare dels moderns. 

Vidi quì Ausias March 

Poeta casto, ed eloquente; 

Come a fenice degli antichi Poeti, 

E come a padre de i moderni.

B.

IL BARONE DI MATAPLANA. Vedi Ugo di Mataplana.

BARTOLOMMEO GIORGIO, detto en Bartolomeu Jorgi Gentiluomo Viniziano. Canzoni, Serventesi, e una Sestina. MS. Vatic. Nel Cod. 3204. Tra le Canzoni ve ne sono alcune Morali; ed una pel ricuperamento del Santo Sepolcro, o di Terra Santa; ed un’ altra con titolo di Pianto in morte del Duca Federigo d’ Austria.

* BARTOLOMMEO MARCO Dottor di Leggi, natio della Città di Tolosa. V. alla lettera T. I sette Trovatori di Tolosa.

* BARTOLOMMEO YZALGUIER Cavaliere Tolosano. V. alla lettera M. I sette Mantenitori del gajo savere.

BERLINGUIERI DI PALAZZUOLO, detto Berenguers de Palazol Cavaliere Catalano del Contado di Rossiglione. Canzoni, e Cobbole. MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., e 3207.  

BERLINGHIERI DI POGGIOVERDE, detto Berenguers de Poivert. Cobbole per entro il Codice Vaticano 3207.

* BERLINGHIERI DI S. PANCARDO Tolosano, Vedi I sette Trovatori di Tolosa.

BERNARDO DELLA BARDA, detto Bernart de la Barda. Un Serventese MS. della Vaticana nel Cod. 3204.

* BERNARDO DI FALGAR Donzello di Tolosa V. I sette Mantenitori del gajo savere.

* BERNARDO OTS Notario del Tribunale del Veguer (Bargello) della Città di Tolosa. V. I sette Trovatori di Tolosa.

* BERNARDO DI PANSAC Donzello di Tolosa V. I sette Trovatori di Tolosa.

BERNARDO DI VENTADORNO Limosino. Canzoni, e Tenzoni, MSS. nella Vaticana. La Vita di questo Poeta, che si legge nel Cod. Vat. 3204. a c. 15., la compose Ugo di S. Siro, Poeta Provenzale anche esso, siccome lasciò scritto il medesimo Ugo, con queste parole. Et eu Nucs de Sant Circ, de lui çò qu’ eu ai escrit, si mo comtet lo Vescoms Nebles de Ventedorn, que fo fils de la Vescomtessa, qu’ en Bernatz amet: cioè, Ed io Don Ugo di San Siro, ciò ch’ io ho scritto di lui si me lo raccontò il Visconte Don Eble di Ventadorn, che fu figliuolo della Viscontessa, che Don Bernardo amò.

* BERTRANDO D’ ALAMANONE I. cioè il primiero di questo nome. Una Tenzone con Ramondo di Miravalle. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

BERTRANDO D’ ALAMANONE III. figliuolo di Bertrando II. Diversi Serventesi, e tra i quali uno in morte di Blancasso, fatto ad imitazione di quello, che fece il Sordello sopra lo stesso soggetto: MS. Vatic. nel Cod. 3204. E un’ altro contro l’ Arcivescovo d’ Arli, stampato presso la Storia di Provenza di Cesare di Nostradama a c. 421. E varie Cobbole, MS. Vatic. nel Cod. 3207.

BERTRANDO DEL BORNIO della Contea di Perigordo, Signore del Castello d’ Altoforte. Serventesi, MS. Vatic. Fu coetaneo d’ Alfonso I. Re d’ Aragona contro del quale fece alcuni Serventesi, che per lo più trattano di guerra. Della sua autorità si vale il Consigliere Guglielmo Catel nelle Memorie per la Storia della Linguadoca, al lib.2, fogl. 233., citando il seguente passo. 

A Tolosa pres Montagut 

Fermarà l’ Coms son gonfanò 

Al prat Comtal justal petrò. 

A Tolosa presso Montaguto 

Fermerà ‘l Conte il suo gonfalone 

Al prato del Conte accanto il pietrone (cioè, al prato appellato Comtal vicino al quartiere della Città detto il petrò, o pedrò)

Tra i suoi componimenti ve n’ ha uno, che indirizza a Don Ramondo Galzerando di Pinoso, col seguente passo, o quadernario:

Sirventès vai an Raimon Galseran. 

Lai a Pinòs e en ma razon lapel. 

Car tan alt son sei dit e sei deman.

De leis que ten Cabrera e fon d’ Urgel. 

Serventese, va a Don Ramon Galzerando, 

Là a Pinoso, e a mia ragion l’ interpella,

Poichè sono sì alti suoi detti, e sue dimande

Verso colei, che tien Capraja, e fu d’ Urgelli.

Il qual passo, nella ragione, o argomento, che del medesimo componimento, o Serventese se ne rende nel Cod. Vat. 3204. a c. 170. viene spiegato in questa maniera: E quant el ac fait son Sirventès el lo mandet a ‘n Raimon Galzeran, q’ era del Comtat d’ (a) Ulgel Seignor de Pinòs, valens hom, e larcs, e cortès, e gentils; e non era nuls hom en Catalogna que valguès lui per la persona, & entendia se en la Marquesa de Cabreras, qu’ era filla del Comte d’ Urgell, e moiller den Giraut de Cabreras, qu’ era lo plus ric hom, e l’ plus gentils de Catalogna trait lo Comte d’ Urgel son Seignor, cioè: 

E quando egli (Bertrando del Bornio) ebbe fatto il suo Serventese, egli lo mandò a Don Raimondo Galzerando, ch’ era della Contea d’ Urgel Signor di Pinoso, valentuomo, e liberale, e cortese, e gentile; e non vi era altr’ uomo in Catalogna, che valesse quanto lui nel personale, e s’ intendeva colla Marchesa di Capraja, ch’ era figliuola del Conte d’ Urgelli, e moglie di Don Giraldo di Capraja, ch’ era il più ricco uomo, e il più gentile di Catalogna, trattone il Conte d’ Urgel suo Signore. 

– Della Famiglia de’ Signori Pinosi, per dirlo di passaggio, ne fece menzione, tra gli altri, il sopraccitato Catel nelle sue mentovate Memorie di Linguadoca, lib. 4. fogl. 615. ove dice, che Amerigo VIII. Visconte di Narbona, che vivea nel 1377. sposò Guillemete veuve de Dom Pedro Galseran de Pinòs grand Seigneur Catalan.

BERTRANDO DEL BORNIO IL GIOVINE, appellato lo fill den Bertrand de Born, cioè il figlio di Don Bertrando del Bornio. Un Serventese contro Giovanni Re d’ Inghilterra. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

BERTRANDO DI GORDONE, detto Bertrant de Gordon. Una Tenzone con Pietro Raimondo. MS. Vatic. nel Cod. 3204., e anche nel Cod. 3208.

BERTRANDO DI MARSIGLIA de’ Visconti di Marsiglia. Alcune sue rime stampate presso il Nostradama.

BERTRANDO DEL POGGETTO Cavaliere nativo del Castello di Teunes in Provenza. Un Serventese contra gli avari; ed altre sue Rime MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., e 3206.

BLANCASSETTO, detto Blancasset figliuolo di Messer Blancasso. Cobbole, e un Serventese. MSS. Vatic. ne’ Codici 3205.,e 3207.

BLANCASSO, detto Misser Blancas Gentiluomo, e Barone di Provenza. Canzoni, Tenzoni, e Cobbole. MSS. della Vaticana. I Compilatori delle Vite de’ Poeti Provenzali dicono, che questo Blancasso era uscito d’ una nobil Famiglia Aragonese; imperciocchè in uno de’ Serventesi del suo figliuolo Blancassetto si biasima la nazione Provenzale, per essersi soggettata alla Casa d’ Angiò, ed aver lasciata quella d’ Aragona, sotto la quale erano felicemente vissuti immemorabil corso di tempo.

BONIFAZIO CALVI nativo di Genova. Canzoni, e Serventesi; MS. Vatic. Essendo giovane lasciò la sua Patria, e andò alla Corte di Ferrando Re di Castiglia l’ anno 1248., ove fu da quel Re creato Cavaliere per le belle poesie, che egli componeva. 

BONIFAZIO DI CASTELLANA, detto Bonifaci de Castellana, Signore della Città di questo nome nelle montagne di Provenza, e di tutto il Baliaggio di quella. Un Serventese, MS. Vatic. nel Cod. 3205.

BUONAFEDE, detto Bona fe. Due Tenzoni con Blancasso. MS. della Vaticana.


C.

CADENETTO Cavaliere nativo di un Castello detto Cadenet posto sulla riva della Durenza nella Contea di Folcachiero. Una Tenzone con Guionet (cioè Guidonetto diminutivo di Guido) MS. Vat. nel Cod. 3204.

CASTELLOZZA Gentildonna d’ Alvernia, detta Nacastelloza, cioè Donna Castellozza. Canzoni nel Cod. Vat. 3204.

* MESSER CAVAJERO DI LUNELLO Dottor di Legge, detto Mossen Cavayer de Lunel Doctor en Leys. V. alla lettera M. I sette Mantenitori del gajo savere.

CERCAMONDO di Guascogna. Canzoni, MS. Vat. La Vita di costui, che si legge nel Cod. 3204. a c. 119. dice così: Cercamons si fo un joglar de Gascongna, e trobet vers, e pastoretas alla usansa antiga; e cerquet tot lo Mon lai on el poc anar, e per ço se fez dire Cercamons. cioè: Cercamondo si fu un Giullare di Guascogna, e trovò Versi, e Pastorelle (cioè Canzonette Pastorali) alla usanza antica; e cercò tutto il Mondo là dove egli potè andare, e per ciò si fece chiamare Cercamondo.

* IL CONTE D’ ANGIO’. Un Poema di sedeci stanze, di nove versi ciascheduna, intitolato Donnejaire, che significa Donneatore, cioè, che fa all’ amore colle Donne, e conversa con esse; ed incomincia.

Dona vos mavetz eamors ec. (N. E. la o de Dona tiene un signo como una virgulilla; eamors está todo junto: e amors)

Donna, voi, ed Amore m’ avete. 

MS. della Vaticana nel Cod. 3206. Avvegnachè in esso Codice stia detto Poema senza il nome dell’ Autore, ma ben chiaramente si manifesta dal seguente passo del medesimo componimento, che il Conte d’ Angiò n’ è l’ Autore, dicendo: 

Non voill aver las mans nil cor 

Ne esser coms dangeus clamatz. 

Non voglio aver le mani, nè il core, 

Nè esser Conte d’ Angiò appellato. 

Questo Conte, fu Carlo, fratello di S. Luigi Re di Francia, come si raccoglie da quel che notò Stefano Pasquier nelle sue Ricerche della Francia a cart. 601.

IL CONTE DI FIANDRA. Cobbole, MS. Vat. Nel Cod. 3207. Si crede, che questo Conte di Fiandra fosse il famoso Balduino, che fu poi Re di Gerusalemme.

* IL CONTE D’ IMPORIA, detto lo Coms d’ Empuria. Cobbole in risposta a Federigo III. Re di Cicilia. MSS. della Libreria di S. Lorenzo di Firenze in uno de’ Codici delle Rime Provenzali esistenti al Banco 41. La Contea d’ Impória, o Empuria è in Catalogna sotto il Vescovado di Girona Lat. Emporiae. Vedi poi alla lettera F. Federigo III. Re di Cicilia.

IL CONTE DI POETU’. Una Canzone, MS. Vatican. nel Cod. 3204. Questo Conte, fu Filippo, che dopo fu Re di Francia, appellato Filippo il Lungo, come osserva il dottissimo Onorato Bouche nella sua Istoria di Provenza Tom. I. cart. 94.

IL CONTE DI PROVENZA. Vedi alla R. Raimondo Berlinghieri.

IL CONTE DI RODES. Cobbole, MSS. Vatic. nel Cod. 3207.

IL CONTE DI TOLOSA. Cobbole, MSS. parte nella Libreria Vaticana per entro il Codice 3207., e parte in quella di S. Lorenzo di Firenze al Pluteo 41.

LA CONTESSA DI DIA. Canzoni, MSS. Vatican. ne’ Codici 3204., e 3207.


D.

IL DELFINO D’ ALVERNIA. Due Serventesi, l’ uno contra Riccardo Re d’ Inghilterra, e l’ altro contra ‘l Vescovo d’ Alvernia. Due Tenzoni, l’ una con Pieruolo, e l’ altra con Perdigone. E diverse Cobbole. MSS. Vatic.

DEUDO DI PRADAS, o de’ PRATI, detto Deudo de Pradas Canonico della Cattedrale di Magalona, nativo d’ un Borgo appellato Pradas presso la Città di Rodes nella Gaule Narbonese. Canzoni MSS. Vatic. ne’ Cod. 3204., 3205., e 3208. La Cattedrale di Magalona fu trasferita in Monpelieri, capitale della bassa Linguadoca, in tempo di Papa Paolo III. l’ anno 1536. ad istanza del Re Francesco I., come nota Monsignor della Marca nella sua Storia di Bearne lib. 8. cap. 3. num. 5.

DURANTE SARTO DI PAERNAS, detto Durantz Sartor de Paernas. Serventesi, ed altre Rime. MSS. Vatic. nel Cod. 3205.


E.

EBLE D’ UZEZ Limosino. Tenzoni MSS. Vatic. ne’ Codici 3204. ec. 

ELIA DI BARGIUOLO nativo d’ Agenes, cioè d’ Agen nell’ Arcivescado (arcivescovado) di Bordeos. Canzoni, e una sorte di Componimento appellato Descort (cioè Canzone con diversi suoni, di che vedi appresso alla lettera G. sotto il nome di Garino Dapchier) MSS. Vatic. ne’ Codici 3204. 3205. ec.

ELIA CARELLO, o vero QUADRELLO, detto Elias Carel, e Cairel, Orefice, e Argentiere di professione, nativo di Sarlat Borgo di Perigordo. Una Tenzone con Donna Isabella; diverse Canzoni, ed una tra l’ altre, pel ricuperamento di Terra Santa; ed altre Rime. MSS. Vatic. In alcune Canzoni fa menzione de’ Re di Leone, e de i Marchesi di Monserrato.

ELIA FONTESALATA, detto Elias Fonssalada, nativo di Bargiaracco nella Diocesi di Perigordo. Canzoni, ed altre diverse Rime; MSS. Vatic. ne’ Cod. 3204. e 3207.

ELIA D’ UZEZ Limosino, Tenzoni, e Cobbole, MSS. Vatican.

F.

FEDERIGO I. Imperadore. Un Madrigale, stampato. Fu egli eletto Imperadore a’ 4. di Marzo l’ anno 1153., e poi a’ 18. di Giugno l’ anno 1155. fu da Adriano IV. Sommo Pontefice coronato in Roma; e avendo regnato anni 38. morì in Armenia affogato accidentalmente nel fiume Safar. Fa menzione di lui, come di Poeta Provenzale, Antonio Domenico Norcia tra gli altri, ne’ Congressi Letterari a c. 211., in parlando della Corte di Raimondo Beringhieri Conte di Barzellona, e di Provenza, ove erano benignamente accolti i Poeti Provenzali; con queste parole: 

Andò poi di tal maniera colà crescendo la fama, e la gloria della Poesia Provenzale, che lo stesso Imperadore Federigo I. non isdegnò d’ applicarvi l’ animo, e fra i diversi componimenti, che egli fece, trovasi ancora a’ tempi nostri un suo gentilissimo Madrigale.

* FEDERIGO III, RE DI CICILIA, detto Dopn (N. E. la o con el signo antedicho) Frederic de Cicilia, Cobbole, MSS. in uno de’ Codici delle Rime Provenzali esistenti nella Libreria Medicea Laurenziana al Pluteo 41. Benchè sia egli appellato col solo nome di Don Federigo di Cicilia, ma poi dall’ altre Rime, o Cobbole, che seguono immediatamente nello stesso Codice, col titolo: Responsiva del Com d’ Empuria, cioè Risposta del Conte d’ Impória; le quali incominciano:

Al onrat Rei Frederic terz vai dir, 

Qu’ a noble cor nos’ taing poder sofraigna, 

All’ onrato Re Federigo terzo vado a dire,

Ch’ a nobil cor non è dovere, che poter manchi, 

chiaramente apparisce, che egli fu il Re di Cicilia Federigo III.

IL FIGLIO DI BELTRAMO DEL BORNIO, detto lo fill den Bertrand del Born. Vedi Bertrando del Bornio il Giovene. 

FOLCHETTO DA MARSIGLIA, prima Abate, del Monastero di Torondetto in Provenza, poi Vescovo della Città di Marsiglia, e finalmente di quella di Tolosa, della quale ne prese il possesso l’ anno 1205., e morì nel 1231. Canzoni, MSS. Vatic. E un Canto spirituale, stampato presso le Memorie della Storia di Linguadoca del Consigliere Guglielmo Catel a cart. 899. Alcuni gli danno il titolo di Arcivescovo, ma in quel tempo, nè per molti anni dopo, ancora la Chiesa Tolosana non era Arcivescovale, il che solamente principiò nel 1317. per concessione di Papa Giovanni XXII. 

Il Canto, che del nostro Vescovo diede alla luce il suddetto Catel, è bello, e divotissimo molto, incominciando con questa strofa:

Vers Deus, el vostre Nom,

E de Santa Maria

M’ esvelharai oimais,

Pus l’ estela del dia

Ven de Jerusalem,

Quen’s ensenha qu’ es dia.

Estats sus, e velhatz

Senhors, que Deus amatz,

Quel’ jorn es aprosmatz,

E la nuech ten sa via.

E sian’ Deus lauzatz

Per Nos, e adoratz,

El’ preguem quen’ s don patz

A tota nostra via.

La nuech vai, el’ jorn ve

Ab clar temps, e serè,

E l’ alba nos’ retè,

Anz ve belha, e complia.

Vero Dio, nel vostro Nome,

E di Santa Maria

Mi sveglierò omai,

Poi la stella del giorno

Viene da Gerusalem,

Che ci mostra, ch’ è giorno, 

State su, e vegliate,

Signori, che Iddio amate,

Che’ l dì s’ appressa, 

E la notte fa sua via.

E lodato ne sia Iddio

Da Noi, e adorato;

E il preghiamo, che ci dia pace

A tutta nostra vita.

La notte va, e il giorno viene

Con tempo chiaro, e sereno,

E l’ alba non si ditiene,

Anzi viene bella, e compita.

E nel fine di ciascheduna stanza replica quei quattro versi, o il ritornello La nuech vai, el jorn ve ec. Onde osservo, che il Petrarca lo imitò nella chiusa della Canzone Vergine bella, che di Sol vestita, dicendo: 

Il dì s’ appressa, e non pote esser lunge;

Sì corre il tempo, e vola,

Vergine unica, e sola ec. 

Questo Canto non si trova nelle sue Rime de’ Codici Vaticani. 

FOLCHETTO DI ROMANO, detto Folquet de Roman natio d’ un Borgo appellato Roman, nel Vianese. Cobbole, una Canzone, e un Serventese indrizzato all’ Imperatore Federigo II. MSS. della Vaticana ne’ Codici 3204., 3205., ed in altri.


G.

GARINO IL BRUNO, detto Garins lo Bruns, gentil Castellano di Veilac nel Vescovado del Poggio di Santa Maria. Una Tenzone, MS. Vatic.

GARINO DAPCHIER, detto Garins Dapchier, gentil Castellano di Javodone della Diocesi di Meinde nella Marca d’ Alvernia. Serventesi; e un componimento appellato Descorts. MS. Vatic. Fu egli il primiero, che desse principio alla suddetta sorte di composizione chiamata così Descorts, non da sdegni, o differenzie come interpetrò il Crescimbeni, ma dalla diversità della Musica, come spiega il Glossario MS. Provenzale Latino della Libreria Laurenziana in questa guisa:

Descors. Discordes. Discordia. v. cantilena habens sonos diversos.

Sicchè la voce Descors ha tre significati; il primo del verbo Discordare, cioè della seconda persona del dimostrativo presente; il secondo del nome Discordia; e il terzo, che è questo, cioè una Canzone dissonante, o avente diversi suoni.

* GERMANO DI GOUTAUT. Vedi alla lettera M. I sette Mantenitori del gajo savere.

GIORDANO BONELLO, detto Jordan Bonel natio di Santonge nella Marca di Poetù. Una Canzone, MS. Vatic. 

* GIORGIO Gentiluomo Valenziano, detto Mossen Jordi. Alcune sue Rime, di cui vedi quel che abbiamo avvertito nella Prefazione al numero XI. 

GIOVANNI D’ ALBUZONE. Cobbole, MS. della Vaticana nel Cod. 3207. E altre diverse Rime, MS. della Laurenziana al Banco 41., ove è nominato Joan Dalbuzon. Nel suddetto Codice Vaticano è appellato diminutivamente Joanet, o Joanez.  

* GIOVANNI DI SEYRA Baccelliere di Leggi. V. I sette Mantenitori del gajo savere.

* GIOVANNI STEFANO, detto Joan Esteve, nativo della Città di Narbona. Un Canto funebre, titolato Planch (Pianto) che fece l’ anno 1270. in morte di Amerigo II. Visconte di Narbona. Presso Guglielmo Catel nelle sue Memorie della Storia di Linguadoca a c. 610.

GIRALDO DI BORNELLO Gentiluomo Limosino, che ebbe il titolo di Maestro de’ Trovatori. Una Tenzone col Re d’ Aragona; e un Serventese contra Cardaillac; e diverse Canzoni massimamente tre pel ricuperamento del S. Sepolcro, o di Terra Santa; ed alcune col titolo di Cantaretz, cioè piccoli cantari, ovvero Canzonette. MSS. nella Libreria Vaticana, e nella Medicea di S. Lorenzo di Firenze.

GIRALDO DI CALANZONE, detto Girautz de Calanson Guascone. Canzoni, ed altre Rime. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

GIRALDO DI LUCO, detto Giraud de Luc. Serventesi, MS. Vatic. 

* GIRALDO RICCHIERI nativo di Narbona. Un Canto funebre, o sia Pianto, che fece nel Mese di Decembre dell’ anno 1270. in morte di Amerigo II. Visconte, e Signor di Narbona. Presso Guglielmo Catel nella Istoria di Linguadoca fogl. 612. Il testo dice così:

Planch que fetz Giraud Riquier del Senhor de Narbona l’ an M.CC.LXX. en Dezembre.  

GIRALDO IL ROSSO, detto Girald lo Ros, Gentiluomo Tolosano. Canzoni, MS. Vatic.

GIRALDO DI SALAGNACCO, detto Giraus de Salagnac, natio del Castello di Salagnacco del Territorio di Caorsa. Serventesi, ed altre Rime. MSS. Vatic.  

GIUFFREDO DI PONTE, detto Jaufres de Pon Cavaliere del Castello di Pon nella Marca di Poetù. Una Tenzone con Ranaldo di Pon Signor del suddetto Castello. MS. Vatic. 

GIUFFREDO RUDELLO Principe di Blaja, appellato Jaufre Rudel, e Jofre Rodel, che in tutti modi si trova scritto. Canzoni alla Contessa di Tripoli; ed altre Rime. MSS. Vatic. La voce Rodel significa Carne glandulosa, siccome ne fa fede Monsignor Guido di Cauliacco nella sua famosa Opera di Cirugia, testo a penna della Libreria Vaticana, Cod. 4804., ove discorrendo della notomia del ventre, e delle budella dice così, a cart. 21. Plens de greix, e de carn glandulosa dita vulgarment rodel. cioè, Pieni di grasso, e di carne glandulosa detta volgarmente rodel.

GOMIERO, e PALADINO Cavalieri di Tarascona, detti Gomiers; ed Enpalazis, che è lo stesso che Paladins, o Enpaladins, cioè Don Paladino, per ragion del cambiamento del d colla z, e del frodamento della n, come si dirà appresso negli Avvertimenti, o Preliminari sopra le lettere. Serventesi, MS. Vatic.

GUALBERTO AMIELLO. Vedi Alberto Amiello.

* DONNA GUGLIELMA DE’ ROSIERI, detta Na Guillelma de Rosers. 

Una Tenzone con Lanfranco Cicala, MS. Vatic. nel Cod. 3204, a cart. 145.

GUGLIELMO ADIMARO, detto Guillems Ademars, Cavaliere nativo di Javaudan d’ un Castello appellato Marvois. Canzoni, e una Tenzone con Neble, MS. della Vaticana.

* GUGLIELMO ANCLIER, detto Guillem Anclier. Un Serventese nel Cod. in foglio delle Rime Provenzali esistenti nella Real Libreria Medicea detta la Laurenziana, al Pluteo 41.

GUGLIELMO DI BALAONE, detto Guillem de Balaon gentil Castellano della Contrada di Monpelieri. Una Tenzone, MS. Vatic.

GUGLIELMO DEL BALZO, O DEL BAULZIO, Principe d’ Oranges, detto Guillem del Bauz. Cobbole, MS. Vatic. nel Cod. 3207.

GUGLIELMO DI BERGHEDANO, detto Guillems de Berguedan Barone Catalano, e Visconte di Berghedano, o di Berga, ch’ è tutt’ uno. Serventesi; Canzoni; e una Tenzone con Amerigo di Pingulano; ed altre sorte di Rime. MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., 3205., e 3207. Della origine, e delle lodi di questa antica, e nobilissima Famiglia de’ Berghedani, o di Berga, ne fece Vincenzio Garzia un famoso

Poema, parte in ottava rima, e parte in gobole, in occasione di esser stato eletto per Rettore della Università di Lerida Don Filippo di Berga, e di Aliaga, come si legge tra le sue Rime stampate, che è da vedersi, con tutto che n’ abbia quì trascritte le seguenti strofe.

No lluny del alveo natiu 

Del caudalòs Llobregat, 

En lo Pirineu altiu

(Que de son front empinat, 

No sua menos, que un Riu.) 

Es la antiga Poblaciò 

Insigne, y gran fundaciò

Dels famosos Bergadans, 

Que feren tornas tan grans

A Publio Marco Catò, 

Berga, Vila celebrada,

De frescs jardins embellida,

De fonts perennes regada, 

De un famòs Temple enriquida,

De un gran Castell coronada ec. 

Los Bergas, en temps passat

Foren d’ aquest Lloc Senyors; 

Despres als Reys ha tornat,

Per aver los successors

De linea recta faltat.

Casos comuns, y ordinaris,

Peral ‘s senyors feudataris:

Però per mes que l’ s faltà, 

Sempre Berga mantindrà

Dels Bergas mil titols varis.

Ella es solar conegut

De aquesta Familia illustre, 

De ont a Aragò ha vingut: 

Que tanta gloria, y tan lustre 

En un Lloc sol no ha cabut. ec. 

Il Pingulano, con cui tenzonò il nostro Guglielmo, morì nel 1260, come si narra nella sua Vita. Della sua autorità si vale Aless. Tass. Consid. Petr. in alcuni luoghi, particolarmente nel Sonetto Zefiro torna, e ‘l bel tempo rimena, con queste parole a car. 390. della prima edizione pubblicata in Modena 1609., e c. 580. della seconda fatta nella medesima Città l’ anno 1711. dall’ Abate Lodovico Antonio Muratori.

“Simile concetto espresse Guglielmo di Bergadan in una sua Canzone, dicendo:

Al temps d’ estiu, qan s’ alegron l’ ausel,

E d’ alegrer canton dolz lais d’ amor,

E ill prat s’ alegron, que s’ veston de verdor,

E carga l’ fuoill, e la flor, e l’ ramel,

S’ alegran cill, qi an d’ amor lor voill;

Mas eu non ai d’ amor, si ben l’ am voill,

Ni pos, ni dei aver nuill alegratge,

Qar eu ai perdut leis per mon solatge.

Cioè:

Al tempo estivo, che gli augei s’ allegrano,

E allegrando, d’ amor dolci lai cantano;

E i prati allegran, che di verde vestonsi,

E caricano foglie, e fiori, e rami,

S’ allegran quei, ch’ anno d’ amor lor voglia.

Ma io non ho d’ amor, se ben la voglio,

Nè posso, o deggio aver nulla allegranza,

Perch’ ho perduto lei per mia follia. 

siccome leggiadramente traduce il dottissimo Abate Anton Maria Salvini nelle sue Note MSS. (che con somma gentilezza mi sono state comunicate dall’ istesso Autore) sopra l’ accennate Considerazioni del Tassoni.

GUGLIELMO DI CABESTANO, ovvero DI CABESTAGNO, O CAPOSTAGNO, Gentiluomo Catalano della Contea di Rossiglione, appellato de Cabestaing, e Capestaing, e Capestan, e in questo ultimo modo è mentovato da Pietro Tomic nella sua Cronica al cap. 37. Canzoni, ed altre Rime, ne’ Codici MSS. delle Rime Provenzali della Biblioteca Vaticana, e in quei della Laurenziana. Il Nostradama l’ appella Guilhem de Cabestan, e per ciò è stato poi dal Giudici, e dal Crescimbeni nelle loro traduzioni, nominato di Cabestano, e così ancora abbiamo fatto noi.

GUGLIELMO FIGUIERA, o vero del Fico, detto Guillem Figuera Tolosano. Serventesi; Cobbole; e diverse Canzoni, e due singularmente pel ricuperamento di Terra Santa. MSS. Vatic.

GUGLIELMO DI GONTAUT Tolosano: Vedi alla lettera T. I sette Trovatori di Tolosa.

GUGLIELMO MAGRETTO, detto Guillem Magret, nativo di Vianes. Canzoni, ed altre Rime, MSS. Vatic. Si vedrà circa la Vita di costui, quel che noteremo nel 3. volum. alla voce Nabisso.

* GUGLIELMO MOLINIERI Dottor di Legge, e Cancelliere dell’ Accademia detta del Gai Saber, o della gaja scienza, cioè della Poesia Provenzale, fondata nella Città di Tolosa sino dal 1323. Le Leggi, e Ordinazioni fatte l’ anno 1356. pel buon governo di essa Accademia, le quali sono scritte parte in verso, e parte in prosa. MSS. nell’ Archivio della suddetta Città di Tolosa; e stampate in molta parte presso gli Annali della medesima Città descritti dall’ Avvocato Germano La-Faille. Sebbene queste Leggi furono pubblicate da ordine, e sotto il nome dels VII. Mantenidors del gay Saber, cioè, de’ sette Mantenitori del gajo savere, de i quali si parlerà alla lettera M. sotto i sette Mantenitori ec. e più diffusamente alla lettera T. sotto il titolo de i sette Trovatori di Tolosa; con tutto ciò il Molinieri ne fu il principale Autore, stante che furono corrette, e compilate da esso lui, come attestano gli stessi VII. Mantenitori ne’ seguenti versi su questo medesimo affare. 

Al nostre fizel, ed amat 

Escrinh (scrigno nel signif. di Forziere, Lat. scrinium, ma quì è metaf.) de gran subtilitat 

Font, e meniera (miniera) 

Del gay saber vera lumiera,

E dreyt sendier, (sentiero) 

A Mestre Guillem Molinier

Veray Amic, 

E nostre Cancelier antic, 

Salut veraya, 

E vida tal com a Deu playa, (piaccia) 

E bona fi. 

De part de Nos VII. ab cor fi 

Mantenedors 

Del joi sobre leyal (sovraleale) d’ Amors 

Joya donan

D’ aur, e d’ argent als miels dictan (a’ migliori dettatori)

En temps saubut.

Car en vos, gran conselh agut

Ab gens notables, 

E mol subtils, e rasonables;

Tuit (tutti) d’ un acort 

Avem pausada nostra sort:

Fam vos saber 

Que Nos, las Leys del gay Saber

Volem complir, 

Et emendar, e corregir

En esta guisa ec. 

E car no podèm bonamen

En ayssò far 

Attendre, car del tot vacar 

Ges (mica, punto) no y podèm;

Per çò pregàn, vos cometèm, 

Molt confizàn 

De la scienza vostra gran; 

Que çò qu’ es dit

Fassats, e metats en escrit;

Conselh pendrets

Cel que volrets, e procezets 

Ab diligenza, 

Declaràn la gaya Scienza,

Qu’ agenza. (che piace; ch’ agenza) 

Lay el temps dolz, plazent, e gay 

Festa de Santa Crotz de May, 

L’ an de Clemens, (in tempo di Papa Clemente VI.)

De cascu de Nos las presens

Dins a Tholosa

Nobla Ciutat, e graciosa 

Avem senhadas, (sottoscritte)

E pois en penden sageladas, (suggellate) 

E dadas.


Altrove:


A Mestre Guilhem sobrenom Molinier,

Del gay Saber Actor nostre premier,

Savi, discret, amic nostre fizel, 

Veray sostenh (sostegno) fondament, e capdel, (capo, capitello) 

E viva votz de la Scienza gaya,

Salut veraya ec. 

GUGLIELMO MONTAGNAGOTTO, O MONTAGNACOLLO, detto Montagnaçot, e Montagnagol. Canzoni Morali, ed altre Rime. MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., e 3205. Il Tassoni Consider. Petr. l’ appella Guglielmo Montanago.

* GUGLIELMO DELL’ OVRA, detto Guillem de Lobra Borghese della Città di Tolosa. V. I sette Trovatori di Tolosa.

GUGLIELMO RAIMONDO, detto Guillem Raimon. Cobbole; MS. Vatic. nel Cod. 3207.

GUGLIELMO RANNUOLO, detto Guillems Ramnols, nativo della Città d’ At nel Contado di Folcachiero. Canzoni, Tenzoni, ed altre diverse Rime. MSS. della Vaticana.

GUGLIELMO DI S. DESIDERIO Castellano di Veilac nella Diocesi di Poggio Santa Maria. Canzoni alla Marchesa di Polignac sorella del Delfino d’ Alvernia. MSS. Vatic.

GUGLIELMO DI S. GREGORIO, detto Guillem de Sant Gregori. Una Tenzone con Blancasso. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

GUGLIELMO DELLA TORRE Perigordino. Due Tenzoni, l’ una con Alberto, e l’ altra col Sordello; e diverse Canzoni, MSS. Vatic. ne’ Codici 3204 e 3205.

GUIDO DI CAVAGLIONE gentil Barone Provenzale, Signor di Cavaglione. Una Tenzone con Riccardo di Tarascona. MS. Vatic.

GUIDO D’ UZEZ Limosino, Canonico di Bruite, e di Monferrano. Canzoni, Tenzoni, e Cobbole. MSS. Vatican.


I.

L’ IMPERADORE FEDERIGO I. Vedi Federigo I.

JACOPO GRILLO, detto Jacme Grill. Una Tenzone con Simone Doria. MS. Vatic. nel Cod. 3208.

* JACOPO ROGGIO Gentiluomo Valenziano, detto Jacme Roig. Il suo Poema contra le Donne, intitolato Espill (speglio, specchio) che indirizzò a Baldassarre Bou suo nipote; e lo scrisse nell’ anno 1427. MS. Vaticano Cod. 4806. in foglio. Queste notizie si ricavano dal medesimo Poema, avvegnachè nel Codice non vi sia scritto il nome dell’ Autore; leggendosi nel Proemio: 

Est doctrinal 

Memorial,

Que ha nom espill, 

A tu com fill

Baltasar Bou,

Per lo quem’ mou

Ta molta amor, 

E gran calor 

De nebot car,

Lo vull dreçar.

E poi a cart. 77. colonn. I.

Mil quatrecens 

Vint set complits 

Anys son finits ec.

Di costui fece onoratissima menzione il Dottor Gasparo Scuolano nella sua Storia del Regno, e della Città di Valenza part. I. lib. I. cap. 14. num. 4., come abbiamo riportato di sopra alla lettera A. in parlando di Ausias March.

* JORIS. Una Tenzone con Guido. MS. Vatic. nel Cod. 3204. a c. 146. con questo titolo: La tençò den gigo e den joris (La Tenzone di Don Guido, e di Don Joris.)

DONNA ISABELLA. Una Tenzone con Elia Carello, o Quadrello, MS. Vatic. nel Cod. 3208. car. 89. col seguente titolo: La tenzon de domna ysabella eden elias cairel (La Tenzone di Donna Isabella, e di Don Elia Carello, ovvero Quadrello.)

L.

LANFRANCO CICALA Genovese. Varie Canzoni, alcune particolarmente fatte pel ricuperamento di Terra Santa: due Tenzoni, l’ una con Simone Doria, e l’ altra con Donna Guglielma de’ Rosieri: due Serventesi, l’ uno contra Bonifazio Marchese di Monferrato, sopra ‘l tradimento, che commise contro i Milanesi, ritraendone grossa somma di denari; e l’ altro contra Raimondo Rubino: molte Cobbole; e diversi Canti, alcuni specialmente alla Beatissima Vergine; un altro a nostro Signor Iddio; un altro a Tommaso Conte di Savoja; e un altro in morte della Contessa Berlenda. MSS. della Libreria Vaticana.

DONNA LOMBARDA, detta Nalombarda Gentildonna Tolosana. Cobbole, nel Cod. Vat. 3207.


M.

I SETTE MANTENITORI DEL GAJO SAVERE, o della gaja Scienza, detti Los VII. Mantenedors del gay Saber, cioè della Poesia Provenzale. 

Le Leggi, e Ordinazioni, che fecero nel 1356. pel buon governo dell’ Accademia di essa Poesia, fondata nella Città di Tolosa sino dal 1323. da altri sette personaggi, detti Los VII. Trovadors de Tolosa; scritte parte in prosa, e parte in versi, come avvertono nel Proemio con queste parole: Et entendèm, Deu ajudàn, procezir alcunas ves (alcune volte; onde Castigl. vez, Franz. fois) prosaicamen segon us acostumat de parlar ab bon cas, sens gardar altre ornat; e soven per acordanzas segon que a Nos serà vist. MS. dell’ Archivio di detta Città, e in parte stampat. negli Annali della stessa Città dell’ Avvocato Germano La-Faille. Benchè questi sette valentuomini non vollero essere mentovati nella pubblicazione di esse Leggi, che col nome dels VII. Mantenedors del gay Saber, nulladimeno nel Processo, che ad istanza del nobilissimo Magistrato Tolosano fu compilato per la formazione, e matura discussione delle medesime, si vedono dichiarati, e rinvergati i loro nomi, e cognomi, i quali sono i seguenti: Messer Cavajero di Lunello Dottor di Leggi, detto Mossen Cavayer de Lunel Doctor en Leys; Bartolommeo Yzalguier Cavaliere; Pietro della Selva Baccellier di Legge; Maestro Giovanni di Seira pure Baccellier di Leggi, appellato Mestre Johan de Seyra Bachelier de Leys; Bertrando di Falgar Donzello, nominato Bertrand de Falgar Donzel; Maestro Ramondo Gavarra Baccelliere di Leggi; e Germano Goutaut Mercatante. Vedi poi alla lettera T. i sette Trovatori di Tolosa, dove si dà pieno ragguaglio della fondazione della suddetta Accademia, e della qualità, e natura delle sue Leggi.

MARCABRUNO Guascone, detto Marcabruns. Una Canzone in lode dell’ Imperatore, un’ altra contro l’ amor lascivo, e un’ altra contra le Meretrici; ed altre diverse Rime. MSS. della Biblioteca Vatic.

MARCOATTO, detto Marcoat, forse Marco Codato, o Codazzo. Serventesi, nel Cod. Vat. 3204.

MARIA DI VANTADORE, O VENTEDORN Gentildonna Limosina. Una Tenzone con Guido d’ Uzez. MS. Vatic.

MOLA Catalano. Cobbole, MS. Vatic. nel Cod. 3207. Fece menzione di questo nostro Poeta, il Monaco di Montaudone nella sua Canzone satirica contra i migliori Poeti del suo tempo, nella quale il nomina diminutivamente Moletta, dicendo:   

Entre Moleta l’ Catalans,

Que fai sonetz levez, e plans.

Entri Moletta il Catalano,

Che fa Sonetti lievi, e piani.

IL MONACO DI MONTAUDONE, appellato lo Monge de Montaudon Gentiluomo d’ Alvernia. Serventesi, ed altre sue Rime, massimamente il Componimento satirico, che fece contra i più rinomati Trovatori suoi contemporanei. MSS. Vatic.

MONTAGNAGOTTO. Vedi Guglielmo Montagnagotto.   

 

N.

NICCOLETTO DI TURINO, detto Nicolet de Turin. Cobbole scritte a Ugo di S. Siro, e a Folchetto di Romano; MS. della Vaticana nel Cod. 3207. Altre Gobole, scritte a Gio. d’ Albuzone, MS. di S. Lorenzo di Firenze al Banco 41.


O.

OGGIERO, detto Ogiers, natio di Vianes. Serventesi, MS. Vatic. nel Cod. 3204.

P.

PAJUOLO D’ ALVERNIA. Vedi Pieruolo d’ Alvernia.

PALADINO. Vedi Gomiero.

PAOLO LANFRANCHI da Pistoja, detto Paulo lanfranchi de pistoia. Un Poema in lode del Re d’ Aragona. MS. della Real Libreria di S. Lorenzo di Firenze tra le Rime de’ Poeti Provenzali del Codice in foglio esistente al Banco 41.

PERDIGONE, detto Perdigon nativo d’ un Borghetto appellato l’ Esperone nel Vescovado, o Diocesi di Giavaudano. Canzoni; Cobbole; e tre Tenzoni, l’ una cioè, con Rambaldo di Vachera, e con Guglielmo Adimaro, l’ altra con Anselmo Faidit, e l’ altra col Delfino d’ Alvernia. MSS. nella Libreria Vaticana.

PIERUOLO D’ ALVERNIA Cavaliere Alvernese, natio d’ un Castello chiamato Peirol. Canzoni; e tre Tenzoni, le due con Bernardo di Ventadore, e l’ altra col Delfino d’ Alvernia. MSS. della Vaticana. Ed altre diverse Rime in uno de’ Codici Provenzali della Libreria Medicea Laurenziana al Pluteo 41., ove è appellato Peirol Dalvergna, e così ancora nel Cod. Vat. 3205. Questa voce Peirol può essere benissimo un diminutivo di Peire, cioè Piero, come discorre il Crescimbeni nella Vita di Pietro d’ Alvernia Annot. 4., avvegnachè i nostri diminutivi finiscano in et, come Joanet, Antonet ec. e per ciò esso Crescimbeni l’ appella Toscanamente Pieruolo, cioè Pierino diminut. di Piero. Ma vaglia il vero, significando Peirol nella nostra Lingua Provenzale lo stesso, che in Toscano Pajuolo, Lat. cacabus, crederei, che tornerebbe meglio chiamarlo così, cioè Pajuolo.

PIETRO D’ ALVERNIA della Diocesi di Chiaramonte. Canzoni, e un Serventese contro i Poeti del suo tempo. MSS. Vatic.

PIETRO DI BARGIACCO Gentiluomo, detto Peire de Bariac. Un Serventese; e una Canzone contenente il commiato, che prese dalla sua innamorata Viernetta. MS. Vatic.

PIETRO DI BLAI, O BLAJA, detto Pere de Blai. Una Canzone, MS. Vatic.

PIETRO DI BOSIGNACCO, detto Peire de Bosignac, e de Bossinac Chierico Gentiluomo d’ Altoforte, Castello del Contado di Perigordo. Serventesi, ed alcune satire contra le Donne di mal’ affare. Testo a penna della Vaticana.

PIETRO BREMONE LO STORTO, detto Peire e Pere Bremon lo Tortz Cavaliere di Vianes. Canzoni, e Serventesi. MSS. della Vaticana.

PIETRO CAMONE, O CAMO, detto Peyre Camo Mercatante di Tolosa. V. alla lettera T. I sette Trovatori di Tolosa.

PIETRO DELLA CARAVANA, detto Peire de la Caravana. Un Serventese col quale persuade gl’ Italiani, o Lombardi, come allora si dicevano, a non voler amare i Tedeschi, o Alemanni, nè praticare con loro; ma sì a tenerli lontani. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

PIETRO CARDINALE. Sermoni Morali, particolarmente contra la vanità del Mondo; e diversi Canti, e tra gli altri uno in lode, e devozione della Santa Croce, e un’ altro in lode del Conte Raimondo di Tolosa; e parecchi Serventesi, ed altre sorte di Rime, MSS. nella Libreria Vaticana. Questo Poeta morì in Napoli l’ anno 1306., come si dice nella sua Vita stampata: e visse 100. anni in circa, siccome attesta la sua Vita MS. del Cod. Vat. 3204. a car. 149. nella seguente guisa: 

Et anava per Cortz de Reis, e de gentils Barons, menant ab si son joglar, que cantava sos Sirventès: e molt fo onratz, e grazitz per Monseignor lo bon Rei Jacme d’ Aragò, e per onratz Barons. Et eu Maestre Miquel de la Tor escrivan, fauc a saber, qu’ en Peire Cardinal quant passet d’ aquesta vida, qu’ el avia ben entorn cent ans. Et eu sobredit Miquel ai aquest Sirventès escritz en la Ciutat de Nemze. Cioè: E andava girando per le Corti de’ Re, e de’ gentili Baroni, menando con se il suo giullare, che cantava i suoi Serventesi: e fu molto onorato, e gradito da Monsignor il buon Re Giacomo d’ Aragona, e da onorati Baroni. Ed io Maestro Michele della Torre scrivano fo savere, che quando Don Pietro Cardinale mancò di vita aveva egli intorno a cent’ anni. Ed io il suddetto Michele ho questi suoi Serventesi scritti nella Città di (a) Nimes.

(a) Nimes. Città della bassa Linguadoca, detta nel soprascritto Testo Provenzale, Nemze. Lat. Nemausus, Nemausum.

PIETRO DI CASALE, detto Peire Casals. Una Tenzone con Bernardo della Bertanca. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

PIETRO DI CORBIACCO, detto Peire de Corbiac. Una Canzone in lode della Beatissima Vergine, nel Cod. Vat. 3204. E un Poema nel Cod. 3206., dal fogl. 126. al 135., titolato Lo Tesor (il Tesoro) in cui tratta di tutte le scienze, e arti. Da questo Tesoro prese Brunetto Latini Fiorentino la idea de’ suoi, che compose, cioè il Tesoretto in versi Toscani; e il Tesoro in prosa Franzese, del qual Tesoro in lingua Franzese, se ne conserva nella Biblioteca Vaticana un Codice in pergamena coperto di velluto chermisì, con qualche postilla di mano del Petrarca, e nel primo foglio vi è la seguente nota di carattere antico, cioè del secolo XV. 1472. Questo libro e de mi Bernardo Bembo chiamalo el Thesoro e lo comparai per l. V. in Guascogna.

PIETRO GUGLIELMO Tolosano. Diverse Canzoni, e Cobbole, e un Canto in lode di Nostra Signora, e una Tenzone col Sordello. MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., e 3207.

PIETRO DI MAENSACCO, detto Peire de Maensac Cavaliere d’ Alvernia. Canzoni, MSS. Vatic. ne’ suddetti Codici.

* PIETRO DI MEZZANA-SERRA Cambiatore della Città di Tolosa, detto Peire de Mejanaserra Cambiayre. Vedi alla T. I sette Trovatori di Tolosa

PIETRO MIGLIONE, detto Pere, e Peire Milo Gentiluomo di Poetù. Canzoni . MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., e 3205.

PIETRO PELLICCIERE, detto Peire Pelisiers Gentiluomo natio di Martel, Borgo nella Diocesi di Turena. Cobbole al Delfino d’ Alvernia; ed altre diverse Rime. MS. Vatic. nel Cod. 3207.

PIETRO DEL POGGIO, detto Peire del Poi. Una Canzone. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

PIETRO RAIMONDO Tolosano, detto Peire Ramon de Tolosa. Canzoni, e altre diverse Rime. MSS. Vatic. ne’ Codici 3204., 3205., e 3208.

PIETRO DELLA ROVERE, Gentiluomo di nobil Famiglia Piemontese. Alcuni versi stampati presso i Compilatori delle Vite de’ Poeti Provenzali.

PIETRO RUGGIERO Alvernese, detto Peire Rogier Canonico di Chiaramonte. Canzoni. MS. Vatic.

* PIETRO DELLA SELVA Baccelliere di Leggi della Città di Tolosa. V. alla M. I sette Mantenitori del gajo savere.

PIETRO VIDALE, detto Peire Vidal Cittadino Tolosano, Diverse Canzoni, e fra l’ altre tre pel ricuperamento del S. Sepolcro, o di Terra Santa; e una per la ricuperata salute del Re di Francia; e varie Cobbole, e Serventesi, e una Tenzone con Blancasso. MSS. della Libreria Vaticana.

PIETRO D’ UZEZ Limosino. Cobbole. MSS. Vatic. in diversi Codici.

PISTOLETTA Mercatante di Marsiglia. Canzoni. MS. Vatic.

PONZIO BARBA, detto Pons Barba. Serventesi. MS. Vatic.

PONZIO DI CAPODOGLIO, detto Pons de Capdoill Gentiluomo di Veilac. Canzoni, Serventesi, ed altre sorte di Rime. MSS. Vatic.

IL PRINCIPE DI BLAJA: V. Giuffredo Rudello.

IL PRINCIPE D’ ORANGES. V. Guglielmo del Balzo.

R.

IL RE D’ ARAGONA. V. Alfonso I. ec. 

IL RE DI CICILIA. V. Federigo III. ec. 

IL RE D’ INGHILTERRA. V. Riccardo Re ec.

RAIMONDO D’ AVIGNONE, detto Raimon d’ Avignon. Un Serventese. MS. Vatic. nel Cod. 3204.

RAIMONDO BERLINGHIERI Conte di Provenza, e di Folcachiero. Cobbole. Testo a penna della Libreria Vatic. nel Cod. 3207. Il Monaco di Montemaggiore nella sua Canzone satirica, che fece contro i Poeti Provenzali suoi contemporanei, ed anche contra quelli, ch’ erano stati prima di lui, non la perdonò nè meno a questo nostro Conte, chiamandolo l’ incostante Catalano (conforme riferisce il Nostradama) per ragion della nota Storia di quel Romeo

—– di cui

Fu l’ opra grande, e bella mal gradita. 

Mai Provenzali, che fer contra lui, 

Non hanno riso: e però mal cammina, 

Qual si fa danno del ben fare altrui. 

come eccellentemente cantò il maggior Poeta Toscano, nel Paradiso.

* RAIMONDO DI CASTELNUOVO, detto Raimon de Castelnou. Un frammento d’ un suo Serventese, presso Guglielmo Catel nella Storia di Linguadoca al lib. 2. cap. 12. fogl. 311. Vivea egli sul principio del secolo XIII.

RAIMONDO DI DUROFORTE, detto Raimon de Durfort Gentiluomo Caorsino, coetaneo di Arnaldo Daniello. Serventesi, ed altre Poesie. MS. Vatic.

* MAESTRO RAIMONDO GAVARRA Baccelliere di Leggi, detto Mestre Ramon Gabarra Bachelier en Leys. Vedi I sette Mantenitori del gajo savere.

RAIMONDO GIORDANO Visconte di S. Antonino nel Vescovado di Caorsa, detto Raimon Jordan, e Jorda, Vescoms de Sant Antonin. Canzoni, ed altre diverse Rime. MSS. Vatic.

* MAESTRO RAIMONDO LULLIO Majorchino, ma originario da Barzellona, detto Mestre Ramon Lul, o Lull, o Llull. Alcuni suoi versi inseriti nel primo Tomo delle sue Opere ristampate novellamente in Magonza, compilate insieme con altre del medesimo Autore non più date alla luce, dal letteratissimo, ed infaticabile Dottor Ivo Salzinger Consegliere del Serenissimo Elettor Palatino. Oltre alle sue Opere in Latino nelle quali mirabilmente tratta di tutte l’ arti, facoltà, e scienze, ne scrisse anche molte in Provenzale, o Catalano, in Prosa, e in verso. Nacque egli circa l’ anno 1235., e morì nel 1315. L’ Abate Sala nel §. XV. della Proclamazion Cattolica, titolato: Son los Catalanes intelligentes, lasciò scritto di questo celebratissimo Maestro, e Trovatore il seguente encomio. Finalmente, quando se perdieran todas las sciencias, artes, y facultades, se restaurarian con aquellos tres famosos Filosofos Catalanes, Juan de Rupecisa, Arnaldo de Vilanova, y Raymundo Lulio, Senescal del Rey Don Jayme en Mallorca; venerado por siervo de Dios, que fuè apedreado, y hechado en un pozo, por la predicacion de la Fe. De su dotrina dizen los Rabinos, que es la misma que Dios infundiò a Salomon; porque con ella tuvo noticia de todas las cosas: Està aprovada con sentencias Apostolicas, y Reales, como consta del archivo real de Barcelona, y Mallorca: Aprovaronla, y admiraronla los Parisienses. Del restante veggasi il suddetto primo Tomo impresso in Magonza l’ anno 1721.

RAIMONDO DI MIRAVALLE, detto Raimon de Miraval, Cavaliere di Carcassona, Signor della quarta parte del Castello di Miravalle. Canzoni, e un Serventese a Ugo di Mataplana Baron Catalano; e una Tenzone con Bertrando d’ Alamanone il primiero di questo nome. MSS. della Libreria Vaticana. Nella Tenzone, che si legge nel Cod. 3204., si disputa, quale delle due Nazioni sia più eccellente, e in pregio: o la Provenzale, cioè quella della lingua d’ Oc, come la Catalana, la Limosina, la Guascona, l’ Alvernese ec. o la Lombarda, cioè la Italiana. E Ramondo mantiene con forti motivi le parti della Nazione Provenzale, particolarmente per abbondare questa, di bravi, e famosi Poeti, o, come dice, di 

— Trobadors prezanz, 

Que sabon ben far vers, e canz 

Tenzons, Serventès, e Descortz, 

— Trovatori pregiosi (di pregio, pregiati)

Che sanno ben far versi, e Canti, Tenzoni, Serventesi, e Canzoni con

diverse ariette,

il che non si vedeva nella Lombardia; e per regnare nel Paese de’ Provenzali, e cortesia, e larghezza con doni, presenti, e conviti, il che non era già così nelle contrade d’ Italia, imperocchè in Italia, o come egli dice, e si diceva allora dagli Oltramontani 

En (a) Lombardia, podetz ben, siu’s platz 

Morir de fam si deners no portatz: 

In Lombardia potete ben, se vi piace, 

Morir di fame se non portate denari. 

Questa Tenzone fu rimessa alle Dame della Corte d’ Amore di Pierafuoco, e di Signa per averne la diffinizione; per arresto delle quali fu attribuita la gloria all’ inclita Nazione Provenzale, come a quella che otteneva il principal luogo tra tutte le lingue volgari, siccome attestano i compilatori delle Vite de’ Poeti Provenzali. Della suddetta Corte d’ Amore parleremo nel terzo Volume alla voce Tenzone.

(a) Gl’ Italiani erano dagli Oltramontani, chiamati comunemente Lombardi; benchè Lombardi sieno propriamente gli abitatori della Gallia Cisalpina, da che questa Provincia di Lombardia fu occupata da quei popoli della Germania, che vi fondarono il noto Reame detto de’ Longobardi, nome derivato dal Tedesco langer-bart, pronunz. langher-bart, che significa: lunga barba (l’ abito de’ primi Longobardi, che vennero in Italia, si era, che avevano raso il capo con lunga barba, come asserisce tra gli altri Storici, Gio. Vill. lib. 2. cap. 7.) Onde il Boccaccio nella Nov. di Ser Ciapperello da Prato: I due fratelli ec. se n’ andarono ad una religione di frati, e domandarono alcuno santo, e savio uomo, che udisse la confessione d’ un Lombardo.

* RAIMONDO MONTANER Gentiluomo Catalano. Un Poema col titolo di Sermone, intorno alla spedizione per la conquista del Regno di Sardigna, e di Corsica, fatta da Jacopo I. Re d’ Aragona. Inferito dal medesimo Poeta nel capitolo 272. della sua Cronica stampata in Barzellona l’ anno 1562., esistente nella Libreria Casanattense, e in quella della Sapienza di Roma. Nacque egli nella Terra di Peralada della Diocesi di Girona nell’ anno 1265., e della sua autorità si prevagliono molti scrittori Franzesi.

RAIMONDO DI SALA Borgese di Marsiglia. Canzoni, MSS., parte nel Cod. 3204. della Vaticana, ove è appellato Raimon de Salas; e parte nel Cod. in foglio delle Rime Provenzali della Laurenziana nel quale è chiamato Raymon de la Sala.

RAIMONDO STATA, detto Raimon Estata. Una Canzone nel Cod. Vat. 3205.

* RAIMONDO DELLA TORRE, O DI TORRE Marsigliese, detto Raymon de Tors de Marselha. Serventesi; e un Canto in lode della Città di Firenze. MSS. della Vaticana nel suddetto Cod. 3205. 

RAMBALDO DI BELIOCCO, O DI BELGIUOCO, detto Rambaut de bel ioc. (N. E. Belloch, Belloc; bello loco) Una Canzone nel Cod. Vat. 3204.

RAMBALDO D’ ORANGES Gentiluomo d’ Oranges, Signore di Cortesone, e di altri Castelli. Canzoni, e Serventesi. MSS. Vatic.

RAMBALDO DI VACHERA Cavaliere di Provenza. Varie Canzoni, e tra l’ altre alcune in lode di Beatrice sorella di Bonifazio Marchese di Monferrato, moglie di Errico del Carretto. E Serventesi, e Tenzoni. MSS. della Libreria Vaticana.

* RECULAIRE. Una Tenzone, che si legge nel Cod. Vat. 3204. a car. 144. sotto i nomi di Nuguet & enreculaire, cioè di Don Ughetto, e di Don Reculaire. Questa voce Reculaire significa: Che rincula, rinculatore; ma quì credo che stia per soprannome, o terzo nome. Nuguet, è Don Ugo di Mataplana Barone Catalano, di cui parleremo appresso.  

RICCARDO DI NOVES, ovvero di Nuova Cavalier Provenzale natio del Luogo di Noves in Provenza. Canzoni, e Pastorali, ed altre Rime. MSS. della Vaticana. Il Nostradama appella costui Ricard de Noves. Ne’ Codici Vaticani è mentovato sempre col nome enigmatico di Ricas Novas, cioè ricche nuove.

RICCARDO RE D’ INGHILTERRA. Alcune Rime, in parte presso il Nostradama nelle Vite de’ Poeti Provenzali; e in parte appo il Redi nelle sue Annotaz. Al Ditirambo; e in parte appresso il Tassoni nelle Consideraz. Petrarc. E una Serventese nel Cod. Vatic. 3204. benchè sia scorretta oltremodo, e malamente infranzesita.

RICCARDO DEL FOSSATO, detto Ricart del Fossat. Serventesi. MS. Vatic. 

RINFORZATO DI FOLCACHIERO, detto Reforsat de Folcaquier. Serventesi. MS. Vatic.


S. 

SAGLIO DI SCUOLA, detto Saill de Scola natio di Bargiaracco ricco Borgo di Perigordo. Canzoni. MS. Vaticano.

SALVARICO DI MALLEONE ricco Barone del Poetù, Signore di Malleone, e di altri molti Castelli. Tenzoni. MS. Vaticano.

SIMONE DORIA Gentiluomo Genovese. Due Tenzoni, l’ una con Lanfranco Cicala, e l’ altra con Jacopo Grillo. MS. della Libreria Vaticana nel Cod. 3208.

SORDELLO Mantovano. Canzoni; Tenzoni; Cobbole; e vari Serventesi, e tra gli altri uno, composto a guisa di Canto funebre sopra la morte di Blancasso, ove riprende tutti i Principi Cristiani. MSS. Vatican.


T.

TORCAFOLLE, detto Torcafols. Un Serventese. MS. Vatic. nel Codice 3204.

TRUCCO MALECCO, detto Truc Malec Cavaliere del Territorio di Caorsa. Un Serventese. MS. Vaticano. Fu coetaneo di Arnaldo Daniello.

*I SETTE TROVATORI DI TOLOSA, detti Li VII. Trobador de Tolosa. 

Il Poema in forma di lettera circolare, o di cartello, che incomincia: 

Als onorables, e als pros (prodi) 

Senhors, Amics, e companhòs (compagnoni)

Als quals es donat lo sabers, 

Don creis (onde cresce) als bos gaug, 

(gaudio, gioja) e plazers, 

Sens, (senno) e valors, e cortesia; 

La sobregaia Companhia 

Dels VII. Trobadors de Tolosa,

Salut, e mais vida joiosa:

col quale stabilirono nella Città di Tolosa sino dal 1323. la pubblica Accademia nominata del gai saber, o della gaja scienza, cioè della Poesia Provenzale. Stampato presso gli Annali di detta Città descritti dall’ Avvocato Germano Lafaille, e cavato dal primo Registro dell’ Archivio di essa Città; il qual Registro è legato a oro, colle coverte di velluto verde, ed incomincia nel suddetto anno colla fondazione, ed origine di essa Accademia. Ora, questi sette valentuomini, o, per usare la medesima frase del testo, questa insigne, e sovragaja Compagnia de i sette Trovatori di Tolosa, che seguitando l’ orme, e l’ antico costume degli altri Trovatori o Poeti, che erano stati prima, era solita di radunarsi la maggior parte delle Domeniche dell’ anno in un giardino della medesima Città, dove recitavano i loro componimenti; volendo eglino viepiù innalzare, e promovere il loro lodevole istituto della gaja Scienza, risolvettero di far ogni anno nel primo dì del Mese di Maggio una pubblica Ragunanza; ed a questo fine spedirono l’ accennata lettera in forma d’ invito generale, e la tramisero per diverse contrade della lingua d’ oc, invitando così i Poeti Provenzali, o della stessa lingua d’ oc a voler concorrere al suddetto luogo nel giorno prefisso; e promisero di donare una certa gioja d’ oro, cioè un fiore d’ una violetta d’ oro, a chi miglior componimento reciterebbe, o avrebbe fatto, per maggiormente animarli così a venire, colla speranza del premio. Ecco qui le stesse parole del testo, cioè del mentovato Registro: 

Segon que dis lo Philosophs, tut li home del Mon desiron haver sciensa, de la qual nays sabers, de saber conoyssensa, de conoyssensa sens, de sen be far, de be far valors, de valor lauzors, de lauzor honors, d’ honor pretz, de pretz plazers, e de plazer gaug, e alegriers. §. E car segon que dits Catos, e certa experiensa ho mostra, tots homs ab gaug, ed alegrier, quan locs, e tems ho requier, porta miels, e suefri tota maniera de trabalh, ços assaber (cioè a dire) las miserias, las angustias, e las tribulatios per las quals nos covè passar en la presen vida, e regularmen ab aytal gaug, e alegrier hom endevè miels en sos bos fayts, e sa vida melhura trop miels que ab tristicia. Qar aissi com gaug, e alegriers coforta l’ cor, e noyris lo cors, conserva la vertut dels. V. sens corporals, e l’ sen, l’ entendemen, e la memoria: Ayssi ira, e tristicia cofon lo cor, gasta lo cors, e sega l’ s ossos, e destrù las ditas vertùs.  E quar a Deu nostre Sobirà Maestre, Senhor, e Creator platz, qu’ om fassa lo sieu servezi ab gaug, ed ab alegrier de cor, segon que fa testimoni lo Psalmista, que dits: CANTATS, E ALEGRATS VOS EN DEU. §. Per ço en lo temps passat foron en la Reyal Noble Ciutat de Tolosa VII. valen, savi, subtil, e discret senhor, li qual agron (ebbero) bon desirier, e gran affectiò de trobar aquesta nobla, excellen, meravilhosa, e vertuosa Donna Sciensa, per que lor dès, e lor aministrès lo gay saber de dictar, per saber far bos dictats en Romans ab los quals poguesson dire, e recitar bos mots, e notables, per dar bonas doctrinas, e bos ensenhamens, a lauzor, e honor de Deu nostre Senhor, e de la sua gloriosa Mayre, e de tots los Sans de Paradis; e a destructiò dels ignorans, e no sabens; e refrenamen dels fols, e nescis amadors, e per vivre (viure) e ab gaug, e ab alegrier dessus dit, e per fugir ad ira, e tristicia enemigas del gay saber. §. E finalment li dit Senhor per miels (meglio) atrobar aquesta vertuosa Dona Sciensa, lor gran desirier, e lor bona affectiò mezeron ad excoutiò (executiò); e tramezeron lor letra per diversas partidas de la Lenga d’ Oc, a fi que li subtil Dictador, e Trobador vengueson al jorn a lor assignat, per ço que l’ dig (i detti) VII. Senhor poguesson vezer, & auzir (vedere, ed udire) lor saber, lor subtilitad, e lors bonas opiniòs, e que apenre (apparare) poguès lo us ab l’ autre, e la dita nobla, poderosa, e vertuosa Dona trobar. E per que miels venguesson promezeron donar certa joya de fin aur, aissi com miels es contengut en la dita letra, la tenor de la qual es aquesta:

Als honorables, e als pros

Senhors Amics e Companhos ec. 

La sobregaya Companhia

Dels VII. Trobadors de Tolosa

Salut, e mais vida joiosa ec.

Per que, Nos set, seguèn lo cors

Dels Trobadors, que son passat, 

Havem a nostra voluntat

Un loc meravilhòs, e bel,

On son retrayt (dimostrati, ritratti)

mant (manti, molti) dit novel

El’ s pus dels Dimenges del an; 

E no y suffrèm re malestan,

Qu’ ensenhàn l’ us, l’ autre repren,

E l’ torna de son falhimen

Assi que rasòs pot suffrir.

E per mais, e miels enantir (innalzare, sublimare) 

Lo saber, qu’ es tan rics, e cars,

Famvos saber, que tots affars,

E tot negocis delaissatz,

El dit loc serem, si Deu platz,

Lo premier jorn del mes de May;

E seremne miltans (milletanti; siccome duetanti, e simili) plus gay

Siu’s hi vesem en aquel jorn, 

Qu’ a Nos no cal d’ altre sejorn, 

Mas que d’ esalzar lo Saber.

E per tal que meillor s’ esmer

Cascùs en far obra plazen,

Dizem, que per dret jutjamen (giuggiamento, giudizio)

A cel que la farà plus neta

Donarèm una violeta

De fin aur en senhal d’ onor,

No regardàn pretz, ni valor,

Estamen, ni conditiò

De senhor, ni de companhò,

Mas sol maniera de trobar.

E adoncx auzirets cantar,

E legir de nostres dictats;

E si y vezets dits mal pausats,

O tal re, que ben non estia,

Vos los tornerets dreta via.

Mas ben crezatz (crediate) que sostendrem

Zo qu’ aurem fait, en disputàn;

Car respondèn, e allegàn

Es conogut d’ ome que sap

Quant gent (gentilmente) razona, e tray a cap

Zo qu’ us autres (un altro, altri) li contraditz ec.

Per queu’s pregam, eu’s requirem (N. E. requerim), 

Qu’ el dit jorn, qu’ assignat havem,

Vos vejam say (qua, in questo luogo) tan gent garnits

De plazens sos (suoni; canti) e de bels dits,

Que l’ segles ne sia pus gays (piú gajo, più allegro)

Tant, que Jocglar (i Giullari, Musici, Poeti) ne valhan mays (sieno più pregiati)

E torne valors en vertut:

E Deus d’ Amor, que vos ajut.

Donadas foron el vergier (nel verziere)

Del dit loc al pe dun laurier (a piè d’ un alloro)

El barri (nel quartiere) de las Augustinas

De Tholosa nostras vezinas,

Dimars (car nos’ poc far enans)

A prop la festa de Totsans

En l’ an de l’ Encarnaciò

De Christ nostra redemptiò

M. e CCC. E XX. e tres.

E per que no duptessets ges,

Que no (a) tenguessen (attenessimo) convenens, (convenente, promessa, patto) 

Havem nostre sagel (suggello) pausat 

En testimoni de vertat. 

(a) Tenguessen. Lo stesso, che tenguessem: vezzo di quei tempi; onde in bocca di tutto il popolo di Firenze, noi parliano, noi veggiano, e simili, per parliamo ec.

Ed in fatti nel primo di Maggio dell’ anno 1324., che fu il giorno assegnato, concorse nel mentovato Giardino una gran turba di Poeti da diverse contrade della nostra Lingua d’ oc, co i loro componimenti, e dettati; ed ivi in presenza del Magistrato, e di tutta la nobiltà fu fatta l’ Accademia; e il fiore della violetta d’ oro fu aggiudicato a Maestro Arnaldo Vitale da Castelnuovo d’ Arri, il quale, nel medesimo anno, fu fatto Dottore nella gaja Scienza, per ragione d’ una novella Canzone, che compose in lode di nostra Signora. E poi il Magistrato suddetto, o vero gl’ illustrissimi Signori di Capitolo, che così, cioè col nome, o titolo di Capitols sono appellati da’ Tolosani i loro Consoli, o Conservadori; ordinarono, che per l’ avvenire il costo della gioja della violetta d’ oro si pagasse dagli emolumenti della Città; siccome l’ una cosa, e l’ altra si vede registrata nel citato Libro dell’ Archivio Tolosano, co i nomi, e cognomi di essi VII. famosissimi Trovatori, in questa guisa: 

Al qual jorn assignat vengron de diversas partidas mant Trobador ab lors dictats, en lo dit loc, on foron receubut molt honorablamen per los dits VII. Senhors, ço es assaber, Bernat de Pansac, Donzel; Guilhem de Lobra, Borguès; Berenguer de Sant Plancat; Peyre de Mejanaserra, Cambiayres; Guilhem de Gontaut; Peyre Camo, Mercadiers; e Mestre Bernat Oth, Notari de la Cort del Veguer de Tholosa: presens los honorables Senhors de Capitol de Tholosa, del an M. CCC.

XXIIII. sos assaber, Mossen Francesc Barrau, Azemar d’ Agremon, Arnaut de Castelnou, Bertran de Morlas, Cavaliers; Guilhem Pageza Donzel, Mancip Mauran Senhor de Montrabe, ab los autres Senhors de Capitol lors companhos, e ab gran re dautres bos homes, sos assaber, Mossen Guilhem Pons de Morlas, Pey Ramon de Castelnou, Ramonat de Tholosa Senhor de Quint, Cavaliers; Pons de Garrigas, Bernat Barrau de Marvilar, Mauran de Pompinha, Enpey de Rinhac Borguezos de Tholosa: e gran re d’ autres bos homes, Doctors, Licenciats, Borguesos, Mercadiers, e molts autres Ciutadas de Tholoza. 

§. Si que lo premier jorn de May, li dit VII. Senhor receuberon los Dictats, de mayti, e de vespre; e lendamà, auzida lor Messa, ilh s’ ajusteron (eglino si radunarono) per vezer los Dictats, e per elegir lo mays net, (il più forbito, il più bello) E l’ altre jorn après, ço fo lo ters jorn de May festa de Santa Crotz, jutjaren (giuggiarono, giudicarono) en public, e donaren la joya de la violeta a Mestre Arnaut Vidal de Castelnou-darri, lo qual aquel meteys an de fag (di fatto) crearon Doctor en la gaya Scienza, per una novela Cansò, que hac fayta (che ebbe fatta, cioè, che fece) de nostra Dona. §. Et adoncx li dit Senhor de Capitol, hagut cosselh (N. E. conselh, consell) ab los dits Senhors, & alcus autres, ordenaren, que la dita joya d’ aqui avan se paguès del emolument de la Ciutat.

Di poi, cioè nell’ anno 1355. i Consoli della Città deliberarono, che fossero fatte certe Leggi, e regole pel buon governo, ed accrescimento della già stabilita Accademia; e ne fu data la commissione a Guglielmo Molinieri Segretario della medesima Radunanza, il quale le fece, e le compilò, col consiglio, e parere di Messer Bartolommeo Marco Dottor di Legge, siccome si vedono registrate nel citato Libro Tolosano, con questo titolo: Ordenanzas dels VII. Senhors Mantenedors del gai saber, cioè: Ordinanze de i sette Signori Mantenitori del gajo savere; i quali Mantenitori, o Protettori, vollero, che fossero appellate Leys d’ Amors, Leggi d’ Amori; come si rende più manifesto dalla seguente particella del Proemio delle medesime Leggi, dove si rinvergano i nomi, e cognomi di essi VII. Mantenitori, non men famosi da i sette mentovati fondatori del 1323. Car li dit VII. Senhor (intendono de i suddetti del 23.) jutjavan sés (e con virgulilla: sens) ley, e ses reglas, que no havian; e tot jorn reprendian, e pauc ensenhavan: Per so li dit Senhor de Capitol ordenaron, que hom fes certas reglas a las quals haguesson recors, e avisamen en lor jutjamen. Et adoncx comezeron de bocca a Mestre Guilhem Molinier savi en dret, qu’ el fes, e compilès las ditas reglas ab conselh del honorable, e Reveren Senhor Mossen Bartolomeu Marc Doctor en Leys; e si cazian en alguns doptes, que aquels reportesson al Conselh de lor gay Consistori: E en ayssi foc fait. E quant las ditas reglas foron faitas en partida, li Senhor VII. Mantenedor del gay Saber volgron, que fossan appelladas LEYS D’ AMORS, en las quals far convenc metre gran trabalh, e gran estudi. 

S. E per so que las ditas Leys fosson per certas rubricas ordenadas, e corregidas, e per certs libres divizidas, car a penas obra novela se pot far al comensamen ayssi del tot complida, que no sia deffectiva d’ alcuna causa (cosa) e no haja mestiers d’ alcuna reparaciò; & ayssò trobam per aquels, que premieramen feron Leys, e Decretals: Per amor d’ ayssò los savis, e discrets Mantenedors del gay Saber del an M. CCC. LV., sos assaber Mossen Cavayer de Lunel Doctor en Leys, Mossen Bartolmeu Yzalguier Cavalier, Mossen Pey de la Selva Licenciat en Leys, Mestre Johan de Seyra Bachelier en Leys, e Germà de Goutaut Mercadier, ordenaron, que negus Dictats no fos sagelats, si doncx primieramen no era passats per lo dit Consistori, e senhatz per lo Cancelier ab soscriptiò del seu nom &c.

Nelle accennate Leggi fu, tra l’ altre cose, ordinato, che oltre la gioja della violetta d’ oro fossero distribuiti altri premi, cioè un fiore di Gelsomino di Catalogna (così s’ appella in Roma la nostra Anglantina, Lat. Hispanicum Gesminum) d’ argento fino; e un fiore di Gaggia pure d’ argento: e che il fiore della Violetta d’ oro fosse appellato il premio principale, e gli altri due d’ argento, gli accessori, posciachè questi d’ argento non per altro furono aggiunti, ed ordinati, che per onorare esso premio principale della Violetta, e per maggiormente solennizzare la festa; e acciocchè uno solo non avesse tutto l’ applauso. La Violeta de fin aur (sono le medesime parole di questa Legge) es appellada principal en respect de las altras joyas, ço’ s assaber Flor d’ Anglantina, e Flor de Gaug de fin argen, las quals s’ appellan accessorias, e aquestas hom dona per honrar la joya principal, e per solemnisar la festa, e que uns solament no aguès tota la honor de la festa. Finalmente, nell’ atto, o vero nelle Lettere della pubblicazione delle medesime Leggi, e nel Processo, che per la formazione e matura discussione di esse ne fu compilato, detto de las flors del gay Saber, fu avvertito, e dichiarato, che la Violetta si donerebbe al più eccellente componitor di Canzoni nobili, o pure di Descorts, cioè di Canti con differenti suoni, e varie ariette. La Gaggia, a chi farebbe più bella Danza con gajo suono, cioè Canzone a ballo. E il Gelsomino, a chi faria il miglior Serventese, o pure la più bella Canzonetta pastorale. Ed in questa congiuntura fu fatto un nuovo suggello colla impronta d’ una bella Donna con corona in capo, e un fiore di viola in mano, con atto che fa di darlo al suo Amante, che umilmente a’ suoi piedi inchinato le presenta una Canzone; e colle parole attorno S. dels VII. Mantenedors de la Viuleta de Tholoza, siccome il tutto apparisce dalle medesime Lettere, che per maggior soddisfazione de’ Lettori ho voluto in parte quì inserire, ed illustrare, del seguente tenore.

Als honrats, e de gran nobleza

Miralh (miraglio, specchio) e lum de gentileza &c.

Reys, Princeps, Ducx, Marques, e Comtes,

Dalfis, Admirals, e Viscomtes &c. 

A tots aycels, que receubran 

Las presens Letras, o veyran,

Mas que ab Nos sian liat (alleati, congiunti)

En la Fe de Cristianitat:

De part Nos VII. Mantenedors

Ab leyaltat del joy d’ Amors, 

Salut a trastots (a tutti quanti) per engal (ugualmente) &c. 

Car Nos som adreits (avvisati, pronti) e devers (e in obbligo)

De publicar e luenh, e pres (e lungi, e presso) 

Las Leys d’ Amors, e l’ bel Procès 

Nomnat (nominato) Las Flors del gay Saber

Per aquel tostemps (tutto tempo, sempre) mantener,

E claramen donar entendre 

A tots cels que voldran aprendre &c. 

Fam vos saber generalmen, 

E a cascu singularmen,

Que las Leys, e Flors sobreditas 

Atrobarets (lo stesso che’ l primitivo trobarets, troverete) vas Nos (verso noi, appo noi) escritas

Per legir tost (tosto, presto) e a delivre, (e consegnare, liverare) 

Per traslatar, o far escriure, 

O per aprendre la maniera, 

E l’ art de trobar (inventare, trovare) vertadiera

Als fis Amans graciosa: 

Qar aqui la font abondosa 

Ab viva votz (voce) plazen, e clara 

Poyrets vezer aissi preonda (profonda) 

Qu’ es a paucs (piccoli) e a grans abonda (abbondante) &c. 

Saber vos fam quom (ch’ uom) vos conferma

La nobla festa, que fam say 

En lo comensamen de May, 

On donam per causa d’ onor 

Al plus excellen Dictador 

Per Vers, o per Cansò mays neta, 

De fin aur una Violeta, 

E açò meteis per Descort. 

E per mais creiser lo deport 

D’ aquesta festa, dam per Dança 

Ab gai so per dar alegrança, 

Una Flor de Gaug d’ argen fi; 

E per Sirventès altressì, 

E Pastorelas, e Vergieras, 

E altras d’ aquestas manieras

A cel que la farà plus fina 

Donam d’ argen Flor d’ Anglentina &c. 

Ed ab aytant Deus vos ajut, 

Eu’s haja tostemps en sa gracia. 

E qu’ ayssò nov’s (: nou’s) semble fallacia, 

Car lo sagel no es com sol, 

Ans es mudats ab nostre vol; (volontà, volere)

E que la vertats nos’ resconda: 

Aquel es en forma redonda, 

Un S. dins lo selcle (cerchio) redon 

Vol dir Sagel, qui be l’ expon; 

E si legir après volets, 

DELS VII. MANTENEDORS, havets, 

DE LA VIULETA, dits encara,

A prop DE THOLOZA declara:

Ed en lo mieg (nel mezzo) es en figura

Dona de molt nobla natura,

Avinens (avvenente) e plazens, e bella; 

E car leyaltats la capdela, (la guida, Castigl. acaudilla)

Et en tots sos faits es honesta,

Corona porta sus la testa,

De sobre grans (sovragrandi, soprammodo grandi) vertuts ornada, 

Et es Amors intitulada;

Liberals es, e gazardona (guidardona) 

Lo seu fis Aman, e li dona

Una Violeta d’ aur fi,

Car ab cor humil, & acli (acchino, chino, inchinato)

Un Vers qu’ el ha fait li presenta: 

De pes (in piede) està la Dona genta (gente, gentile, graziosa)

Ab sobre gaya contenenza

Per far onor, e reverenza

Als fis Amans, & acullir,

E de sos joels far gauzir (giausire, cioè godere, usato dagli antichi Toscani)

Que fan Dictats bels, e subtils:

Ed es de seda verda l’ fils

Del cordonet, que rieg, e guida

La cera de verdor garnida:

E veus (ed eccovi) del Sagel la divisa,

E car es mudada la guisa,

Per çò vos ho significam,

Et en penden vos sagelam

Las presents, del nostre Sagel

Novel.

A sert pausat al reversari

Del mes a mens per nom contrari,

Claramen podets haver l’ an

Per Crots Marc Luc, e per Johan,

E un Vergier garnit de flors

Ab diversitat de colors,

E d’ erbas moltas, vertuosas,

Gitans odors meravilhosas,

E de fruchiers (arbori fruttiferi) petits, e grans,

E d’ arbres tot l’ an verdejans,

On auzem (udiamo) diversos auzels

Cantar soven per los ramels, (ramella, ramicelli)

Ed aqui moltas acordanzas

Fam de Canzòs, Versos, e Danzas

Ab sos melodiòs, e prims (sottili)

Ab distinctiòs, & ab rims,

Sonans, consonans, leonismes (leonismi, cioè a guisa di versi Leonini, di cui V. Crescimben. Istor. Volgar. Poes.) 

E no curam de lungs sofismes

En disputàn, mas d’ argumens

Verays ab bels mots, e plazens;

Foron escritas, e dictadas

Las presens Letras, e donadas

En la Ciutat de gran nobleza,

De fizeltat, e leyaleza,

Ed abondàn, e graziosa  

Tholoza.

Notisi, che co’ quei quattro versi:

A sert pausat al reversari

Del mes a mens per nom contrari,

Claramen podets haver l’ an

Per Crots, Marc, Luc, e per Joan; dinotano la data del giorno, mese, 

ed anno; imperocchè sert (certo) posto, o scritto a rovescio, dice tres, 

cioè tre: e mais, ch’ è il contrario di mens, cioè meno, oltre il significato di Più, vale ancora il Mese di Maggio, avvegnachè in questo sentimento si trova sempre senza la s particolarmente, ne’ casi obliqui, così: Mai, e May; che Maig. dichiamo comunemente oggidì noi Catalani. L’ anno poi, chiaramente si raccoglie dal verso cronologico 

Per Crots MarC, LVC, e per Ioan. Sicchè le suddette Lettere furono dittate in Tolosa nel solito Giardino della Radunanza, a’ tre del Mese di Maggio dell’ anno MCCCLVI.

Notisi in oltre, che la voce Amors

usata sovente per entro il testo, si debbe prendere nel sentimento, che la usò Messer Francesco da Barberino ne’ suoi Documenti d’ Amore, cioè nel significato d’ Amor buono, padre delle virtù; e non già del reo, e disonesto, padre de’ vizi; siccome si ricava da quel passo della spiegazione della ‘mpresa del suggello:

E car leyaltats la capdela,

Et en tots sos faits es honesta, 

Corona porta sus la testa,

De sobre grans vertuts ornada,

Et es Amors intitulada:

e meglio da quest’ altro d’ un Poema in lode della gaja Scienza fatto da’ medesimi VII. Mantenitori, e inserito, tra gli altri, nel Processo delle stesse Leggi d’ Amore:

Compàs de Rims la Gleysa no refusa 

Car Nos ad huelh vezem, que d’ aquels usa,

Himnes cantant, Antifonas, Versets, 

Prosas, Respòs, Preces, e Repossets. 

Saber dictar es doncx obra molt bona, 

No l’ ha quis vol, mas cel cui Deus lo dona;

Peccat deslih, e de far mal refrena; 

Bonas vertuts, e doctrinas semena. 

Lo gay Sabers nos’ part de la companha 

De fin’ Amors, qu’ es de vicis estranha; 

Per que l’ Portiers de hoy nomnat Menassa,

Que tè sul col ab doas mas una massa 

Gardal’ Palais el’ noble Consistori 

On dà cosselh Amors & ajutori 

Als fis Amans, aquel gazardonàn, 

E sos joels liberalmen donàn: 

E dis tot jorn lo Portiers, e protesta, 

Qu’ el ferirà tot home sus la testa 

De cel qu’ intrar voldrà dedins la porta, 

Si vas Amors dictat desonest porta. 

cioè:

Santa Chiesa le Rime non risiuta,

Poichè ad occhio vediam, ch’ Ella le usa,

Laude cantando, antifone, e versetti,

Prose, responsi, preci, e risponsetti.

Saver dittar è dunque opra assai buona, 

E solo quegli il fa cui Dio lo dona; 

Il peccato strugge, e il malfar raffrena, 

E vertudi, e dottrine egli produce. 

Sempre il gajo Saver va accompagnato

Dall’ Amore più fino, ed innocente; 

Onde il Portier d’ oggidì detto Minaccia,

Che la mazza sul collo tien alzata,

Guarda il Palazzo, e ‘l nobil Consistoro

Ove Amor dà conseglio, ed ajutorio

A’ fini Amanti, quei guidardonando,

E suoi giojelli francamente dando;

E tutto dì il Portier, dice, e protesta,

Ch’ ei ferirà qualunque sulla testa

Di quelli, che vorranno intrar di dentro,

Se portano dettati disonesti.

Del resto veggansi gli storici della suddetta Città di Tolosa, e di tutta la Provincia di Linguadoca, particolarmente il sopraccitato Germano Lafaille, e Guglielmo Catel, e il Casanuova. 

V.

IL VESCOVO D’ ALVERNIA. Una Cobbola, nel Cod. Vaticano 3207.

IL VESCOVO DI CHIARMONTE, detto lo Vesques de Clarmon. Un Serventese, nel detto Codice 3207.

UGO DELLA BACALARIA Limosino, detto Nuc de la Bacalaria. Canzoni, e Tenzoni. MSS. Vatic.

UGO BRUNETTO, detto Nug Brunets Gentiluomo di Rodes nel Territorio di Tolosa. Canzoni. MSS. Vatic.

UGO DI MATAPLANA, detto Nuc, e Nuguet de Mataplana Barone Catalano. Una Tenzone con un Poeta appellato col soprannome di Reculaire, cioè: Che rincula, rinculatore; MS. nel Cod. 3204. della Vaticana, ed in altri. E un Serventese a Ramondo di Miravalle, nel Cod. 3207. della medesima Vaticana. E Cobbole; Testo a penna della Libreria Laurenziana in uno de’ Codici de’ Poeti Provenzali esistenti al Banco 41. Notisi, che nove principali, ed antichissime Baronie, tra l’ altre, vi sono in Catalogna; e questa, cioè di Mataplana è una di esse nove, di cui veggasi Pietro Tomic ne’ capi 15., e 22. della sua Cronica. Il Miravalle, al quale il nostro Barone Mataplana scrisse il Serventese, visse lungo tempo, e morì l’ anno 1218. E il Serventese incomincia: 

Dun Serventes mes pres talens.

Qe rasons mo mostra emo di.

E quant er faitz tendral cami.

Tot dreit a Miraval correns.

An Raimon don ai pesanza.

Car fetz tan gran malestanza. 

Contra dompnei &c. 

D’ un Serventese m’ è preso talento,

Che ragion me lo mostra, e me lo dice,

E quando sia fatto farà ‘l cammino

Tutto dritto correndo, a Miravalle,

A Don Raimon, del quale ho gran pesanza

Perchè fece sì grande malenanza

Contra il donneare &c. 

UGO DI PENA, detto Ugo de Pena natio d’ un Castello appellato Monmessat nella Diocesi d’ Agenes sotto l’ Arcivescovado di Bordeos, in Latino Aginnum. Una Canzone. MS. Vatic. Alcuni anno creduto, che costui fosse Genovese, prendendo la voce Agen, o Agenes per la Città di Genova, o pel Genovesato. Genova, si dice pure in Provenzale Genova, e Genoa, Franz. Genes. E Genovese, Genovès, e Genoès, Franz. Genois. Onde Alberto di Sisterone, Cod. Vat. 3205. a c. 80. 

Bels companhos Deu salv la Genoesa 

A cui ai tan lonc temps son amor qeza.

Bel compagnon, Dio salvi la Genovesa,

A cui ho sì lungo tempo suo amor chiesto.

La Gramatica Provenzale MS. di S. Lorenzo: E tuit li nom Provincial, que finissen in es, si cum Francès, Anglès, Genoès, Polhès &c.

UGO DI S. SIRO, detto Nucs de S. Circ nativo d’ un Borgo appellato Tegra nel Viscontado di Caorsa. Canzoni, Cobbole, Tenzoni, e un Serventese. MSS. Vatic.

IL VISCONTE DI BERGA. V. Guglielmo di Berghedano.

IL VISCONTE DI S. ANTONINO. V. Raimondo Giordano.

(tavola-dell-abbreviature)

La Crusca Provenzale di Antonio Bastero, 1723. Franc Catalan Provenzal.

La Crusca Provenzale di Antonio Bastero, 1723. Franc Catalan Provenzal.

La Crusca Provenzale di Antonio Bastero

Volume Primo

La Crusca Provenzale di Antonio Bastero

https://books.google.de/books/about/La_Crusca_provenzale_ovvero_Le_voci_fras.html?id=Nrf6-eWExjUC&redir_esc=y

(Editor: Ramón Guimerá Lorente. Notas al pie al final.)

Che l’ antico Provenzale, per lo più sia scurissimo, &c. lo dico per prova, avendoci fatti studi non ordinari nella Libreria de MSS. di S. Lorenzo del Serenissimo Gran Duca mio Signore, nella quale se ne conservano due Raccolte, e una di queste antichissima in carta pecora; e ho veduto, che non ostante questa difficultà d’ intendere, e in alcuni Autori di loro impossibilità, sarebbe cosa utilissima per le origini, e proprietà della Lingua Toscana, il dargli fuora tali quali egli sono, con farvi attorno quelle osservazioni, che si potessero. ANTON MAR. SALVIN. Nelle sue Considerazioni Critiche intorno al Trattato Della Perfetta Poesia Italiana ristampato in Venezia nel presente Anno 1724. insieme colle suddette Considerazioni, Lib. 2. Cap. 9.

LA 

CRUSCA PROVENZALE

OVVERO, 

LE VOCI, FRASI, FORME, E MANIERE DI DIRE, 

che la gentilissima, e celebre lingua toscana ha 

preso dalla Provenzale; arricchite, e illustrate, 

e difese con motivi, con autorità, 

e con esempi. 

AGGIUNTEVI 

alcune memorie, o notizie istoriche intorno agli antichi Poeti 

Provenzali Padri della Poesia Volgare, particolarmente 

circa alcuni di quelli, tra gli altri molti, che furono 

di Nazione Catalana, cavate da’ MSS. Vaticani

Laurenziani, e altronde. 

OPERA

DI DON ANTONIO BASTERO

Nobile Barcellonese, Dottor in Filosofia, e nell’ una, e l’ altra Legge, 

Canonico, e Sagrestano Maggiore della Cattedrale di Girona,

ed esaminatore Sinodale della medesima Diocesi, detto

fra gli Arcadi IPERIDE BACCHICO. 

VOLUME PRIMO.

IN ROMA, MDCCXXIV.

Nella Stamperia di Antonio de’ Rossi, nella Strada del Seminario Romano,

vicino alla Rotonda.

CON LIZENZA DE SUPERIORE. 

Noi infrascritti spezialmente Deputati, avendo a tenore delle Leggi d’ Arcadia riveduta un’ Opera del Sig. Don Antonio Bastero, detto tra gli Arcadi Iperide Bacchico, intitolata La Crusca Provenzale &c. giudichiamo, che l’ Autore nell’ impressione di essa possa valersi del Nome Pastorale, e dell’ Insegna del nostro Comune.

Semiro Acidonio P. A. Deputato. 

Mireo Rofeatico P. A. Deputato. 

Eugildo Scilleo P. A. Deputato. 

Attesa la suddetta Relazione, in vigor delle facoltà comunicate alla nostra Adunanza dal Reverendiss. P. Maestro del Sac. Palazzo Apostolico, si concede licenza al suddetto Iperide Bacchico di valersi nell’ Impressione della mentovata sua Opera del Nome, e dell’ Insegna suddetti. Dato in Collegio d’ Arcadia &c. Al 1. dopo il xx. di Posideone Cadente, l’ Anno III. dell’ Olimpiade DCXXV. ab A. I. Olimp. IX. Anno II.

Alfesibeo Cario Custode Generale d’ Arcadia.

Loco + del Sigillo Cust.

Nisalgo Diagoneo Sottocustode.


IMPRIMATUR,

Si videbitur Reverendissimo Patri Magistro Sacri Palatii Apostolici.

N. Baccarius Episc. Bojanen. Vicesgerens.

Librum, cui Titulus: La Crusca Provenzale &c. Auctore D. D. Antonio Bastero Patritio Barcinonense, integrè, & accuratè perlegi, nihilque in eo inveni, quod vel Sanctae Fidei Catholicae puritati, vel bonis moribus adversetur: quinimò illum utpote rarâ, ac singulari eruditione refertum, & Litterariae Reipublicae non modicè utilem, ac proficuum, publicâ luce dignissimum censeo hac die 28. Decembris 1723. 

Philippus Hortentius de Fabris Eminentissimi D. Cardinalis Salerni à Secretis.

IMPRIMATUR.

Fr. Gregorius Selleri Ordinis Praedicatorum Sac. Palatii Apostolici Magister.


PREFAZIONE.

Lo stesso animo, e la medesima mente, che nel compilare il Vocabolario Toscano ebbe l’ Accademia della Crusca, la quale fino dal principio della sua erezione, altro non ha avuto per fine, che l’ universal beneficio, e la gloria, e l’ eternità del suo gentilissimo Idioma, secondochè ella manifestamente dichiara nel Proemio di quella incomparabile Opera, e fece palese a tutto ‘ l Mondo, il dottissimo Bastiano de’ Rossi (1: Nella sua Lettera Dedicatoria del primo Vocabolario della Crusca stampato in Venezia 1612.) cognominato l’ Inferigno; quella appunto in riguardo alla mia Lingua Provenzale, ho avuta io nella presente Compilazione delle voci, frasi, e forme di dire, che la Toscana ha tolto dalla stessa Provenzale: Imperocchè essendom’ indirizzato nell’ anno 1710. verso l’ alma Città, ù siede il Successor del maggior Piero, per difendere ‘ l dritto d’ una certa fondazione nominata la limosina del pane della Chiesa di Girona; stabilita sotto la protezione, e dipendenza del Sagrestano Maggiore di quella Cattedrale; e avendo quivi a poco a poco gustata la dolcezza della Italiana favella, ed intese le sue belle locuzioni, ne rimasi talmente invaghito, che proccurai di ricercare, e diligentemente osservare tutte le sue proprietà, e fattezze, e d’ introdurmi per entro i fuoi più ricchi gabinetti, col pensiero di farne alcun registro, non solo per mio genio, ed ammaestramento, ma per per darne particolarmente un faggio a’ miei Compatriotti, col mezzo d’ una Gramatica, e d’ un Dizionario per uso de’ medesimi: E tanto più me se ne accese il desiderio, quanto che rifletteva, che noi Catalani non abbiamo alcuna Gramatica, o Dizionario di questa Lingua, spiegata nel nostro Volgare; ma in questa materia, vaglia il vero, confesso, che siamo stati troppo trascurati, imperciocchè (quel che è peggio) nè pure abbiamo alcuna sorte di libri, o Autori, che per via di regole gramaticali, o altramenti ci ‘ nsegnino a ben parlare la nostra propia, e naturale, se non se ‘ l Donatus Provincialis, o chiunque sotto tal nome, e titolo, alludendo a quel Donato, ch’ alla prim’ arte degnò poner mano scrisse la breve, ed antica Gramatica Provenzale, o Catalana, ch’ è tutt’ uno, che manoscritta si conserva nella Libreria Medicea Laurenziana, e in Santa Maria del Fiore di Firenze, della quale fanno menzione, e si vagliono della sua autorità i primi Letterati d’ Italia (2). 

II. Non così certamente addiviene egli appresso quasi tutte l’ altre Nazioni del Mondo. Qual Nazione si troverà, che non proccuri di conservare, ed abbellire la sua natía favella, siccome ognuno per diritto di Patria è obbligato, con prescriverne le regole, e i precetti, e registrarne per alfabeto tutte le voci, e maniere di dire? E che non proccuri altresì, che non le manchi delle Gramatiche opportune, e proprie per apprendere le forastiere più nobili, ed erudite? Forse non se ne troverà alcuna eccettuatane la Catalogna. E per non allontanarmi dalla medesima Lingua Italiana, o per meglio dire Toscana, fra le Nazioni, e i popoli più riguardevoli dell’ Europa, ci dovrebbono servire di stimolo i Castigliani, e tutti quegli Spagnuoli, che sin dalle fascie cominciano ad apparare la Castigliana, succhiandola, come suol dirsi, col latte materno, i quali, per questo fine di apprendere l’ idioma Toscano anno un Lorenzo Franciosini Fiorentino; siccome anche i Francesi, i quali pel fine medesimo anno Cesare Odini, e il Veneroni; tralasciando di far menzione degli Autori, che ne anno scritte latinamente le regole, come sono il Lapini, stampato in Firenze appresso i Giunti, nel 1574., Gio. Battista Coiro impresso in Colonia, nel 1642., il soprammentovato Franciosini, nel suo compendio facis linguae Italicae, pubblicato in Roma; ed altri.

III. In seguito poi delle sopraccennate diligenze, incominciai a far le mie osservazioni dall’ abbicì delle sopraddette Gramatiche, e di altre della medesima Lingua, spiegate nella Franzese, intorno alla quale aveva io già fatto particolare studio, alcuni anni prima. Ed essendomi avveduto dopo averle lette, e ben considerate, che elleno altro non erano, ch’ embrioni, per così dire, senza capo, e senza coda, ed in molte cose mancanti, fatte per lo più da persone solite a girare per le Corti, e Cittadi grandi, col titolo di Maestri di Lingue, per procacciarsi così il vitto, benchè per altro, di non poco utile sieno, posciachè colle loro gramaticali lezioni ci aprono la strada da pervenirne poi mediante lo studio alla più perfetta cognizione: Alzai però la vela della mia navicella per prendere di nuovo lingua, e pratica ne’ banchi, e nelle scanzie de’ Librai a Pasquino, ove incontrai alcuni de’ più esperti nocchieri per la ‘ ntrapresa navigazione, come il Buommattei, il Pergamini, il Cinonio, il Salviati, ed altri; e per isfuggire gli scogli degli errori, mi prevalsi incontinente de’ loro avvertimenti, e trattati, e del Ragionamento, e Catalogo delle opere più eccellenti, che intorno alle principali arti, e facoltà sono state scritte in Toscano, l’ uno, e l’ altro composto dal dottissimo Monsignor Giusto Fontanini. Ed in fatti colla guida de’ suddetti Autori, e veri Maestri, cominciai a disegnare la premeditata Gramatica per uso della mia Nazione, e degl’ intendenti della Lingua Catalana, e tutto ‘ l tempo che avanzava alle mie importanti occupazioni attenenti alla lite allora vertente nella Sagra Romana Ruota sopra l’ accennata elemosina di Girona, l’ impiegava nel lavoro dell’ opera medesima; nella quale poi, dopo averne abbozzati alquanti capitoli, volendo anche discorrere, e trattare dell’ origine della stessa Italiana favella; e perciò desiderando scoprire, e accumulare altre notizie, oltre a quelle da’ suddetti Autori dimostrate, rivolsi l’ occhio al mentovato Catalogo, e presa nota degli Scrittori, che anno trattato della materia, andai alla Libreria Casanattense; e per mezzo delle Prose del Cardinal Bembo, e coll’ Ercolano di Benedetto Varchi, che furono i primi libri, che lessi in quella Libreria, vidi, ed intesi, come la Lingua Toscana era in gran parte composta della Provenzale (3), e quasi di due Madri figliuola, cioè della Latina, e di essa Provenzale 

(4); e che gli antichi Provenzali Poeti, altrimenti con più acconcio nome Trovatori appellati, dal trovare il tropo, o la maniera del canto, furono i Padri delle Rime volgari, ei Maestri, che insegnarono il poetare agl’ Italiani (5): Il che anche più chiaramente compresi nel progresso de’ miei studi, da altri non men autorevoli Scrittori sì Spagnuoli (6), che Provenzali (7), e Franzesi (8); oltre alla famosa schiera degl’ Italiani, che dall’ eruditissimo Crescimbeni furono annoverati, ed illustrati nella sua Istoria, ed Origine della Volgar Poesia (9), per maggiormente autenticare la verissima opinione del Cardinal Bembo, e di tanti altri valentuomini circa la medesima Origine, e per rintuzzar la soverchia libertà di quelli, che portati più dalla volontà di contraddire, che dalla ragione, si lusingano di mantenere opinione contraria, come altamente prorompe parlando di simili contraddittori, esso Crescimbeni ne’ suoi gravissimi, e celebri Comentari della detta sua Istoria (10: Nella Introduzione del Volum. 2. part. I.).

IV. E riflettendo, che la Lingua Provenzale, è la stessa appunto, che la mia materna Catalana, come attestano parecchi Autori (11); e può conoscere ognuno, confrontando le parole, le maniere, i modi di dire, e lo stile delle nostre antiche Costituzioni di Catalogna, esistenti nella Biblioteca Barberina, cogli antichi Statuti di Provenza, che si trovano nella Libreria Casanattense; e come anche più agevolmente riconoscerà il Lettore dalla lettera, che per questo effetto ho estratta dalla Storia, e Cronica di Provenza di Cesare di Nostradama (12: Part. 6. fogl. 606. e 626.), scritta da Renato d’ Angiò Re di Napoli il decimosesto, e Conte di Provenza il ventunesimo nell’ anno 1468. en son bon, & franc Catalan Provenzal, come dice l’ istesso Nostradama (13: Nel luogo citat. car. 626.), a Giovanni d’ Angiò intitolato Duca di Calavria suo figlio primogenito, e Generale dell’ Armata Franzese, e Provenzale, che allora si trovava ne’ confini di Catalogna; (benchè nel detto anno, anzi ventisei anni prima, fosse già il suddetto Conte scaduto dalla Reggia di Napoli, avendo prevaluto il partito, e il valore delle armi de i Catalani, e degli Aragonesi contro degli Angioini, ed essendo in essa rimasto trionfante, e coronato sino dal 1442. il Re Alfonso il II (N. E: V), d’ Aragona, e il I. di Napoli (14 – Scipione Mazzella nel suo Catalogo de’ Re di Napoli, Angioini, Aragonesi, Castigliani, ed Austriaci. -, cognominato il Magnanimo) la qual lettera ho qui trascritta con la medesima ortografia, che nella predetta Istoria si legge del seguente tenore; Illustrissimo, e carissimo Duch, primogenit, Governador, e Loctenent general nostre: Nos com saben (sabeu) en los dies passats avens consideratiò als bons servicis, e merits del noble, e amat conseiller nostre Mossen Barthomeu Gary, l’ y donam perpetualment en feu honorat segon costum de Cathalunia, per à el, e à sos fils emperò mascles de legitim matrimoni procreadòs lo Viscomtat de Bas, que ez prop las montanyas de Ampurdà, e certs castels, e altres coses que tenia en las parts de Ozona Joan de Cabrera, à nos inobedient, e rebelle, segon aquestes, e altres coses largament poreu veure en unas lettras patens à vous, e à altres dressades lou dia present dades. 

E perque ez nostra ferma volontat, e intentiò, que lod. Moss. Borthomeu dè, aya, e consequesca la possessiò libera del dit Viscomtat, Castelz, e altres coses per nos à el donades, axi prest com vinguen à nostra obediensa, vos encarregam que axi ho façau executar per effecte, e per res non aya falla, com axi proceesca de nostra pensa: E sia illustrissimo, e carissimo Primogenit, e Loctenent general nostre la Santa Trinitat vostra garda. Dadas en lo nostre Castel de Bauge à xxix. del mes d’ Abril de l’ ani Mcccclxviij. 

E trasportandola poi in Franzese il medesimo Cesare di Nostradama vi fa la seguente riflessione: Çette lettre de ce bon pere a son cher fils, qui ne têmoigne moins l’ amitié grande qu’ il luy portoit, que l’ antiquité, & l’ excellence de nôtre Vulgaire voire la conformité qu’ il a avec le langage qu’ on usoit du temps de Charles le Chauve, pour preuve que les Provençaux ont êté les premiers qui ont donné langue au reste des Gaules &c. sonne en François ces mêmes paroles &c.


V. Il che anche attesta il mio Salvin, che ha tante lingue in bocca, Lettore di Lettere Greche nello Studio di Fiorenza, ed intendentissimo di tutte le lingue nobili, e principali, sì vive, che morte; imperocchè, essendo stato interrogato dal Crescimbeni, intorno ‘ l valore, o significato della nobilissima, ed antichissima particella Provenzale En, che si trova accanto i nomi propi, come lo Rey en Jacme, lo Rey en Pere; o della N in sua vece, e per accorciamento, attaccata co i nomi, che da vocale incominciano, come lo Rey Nanfos, Narnald, Naymeric, Nug, e simili, per confermazione della sua risposta, la quale fu, che non vale altro, che Don, e che tanto era in Provenzale il dire Narnald, Naimeric, Nug, quanto Don Arnaldo, Don Amerigo, e Don Ugo: siccome a i nomi propri femminili si aggiungeva la particella Na, come Namaria, Donna Maria, e simili, come si noterà appieno alla voce Nabisso; si prevalse de’ nostri libri Catalani, e spezialmente d’ un prezioso manoscritto, che si conserva appo ‘ l medesimo accennato Abate Anton Maria Salvini, intitolato: Istories, e conquestes del Reyalme d’ Aragò, e Principat de Cathalunya compilades per lo honorable Mossen Pere Thomich Cavaller, les quals tramet al Reverent Archabisbe de Zaragoça (15: Presso il Crescimben. Comentar. Istor. Volgar. Poes. Volum. 2. par. I. car. 28. e 61.). 


VI. E riflettendo inoltre, che la Contea di Catalogna, ha dato più tosto questa nostra lingua alla Provenza, che da essa Provenza ricevutala, siccome l’ ha donata a i Regni di Valenza, Majorca, Minorca, Sardigna (16), Murzia (17), ed altri (18): Si perchè i nostri Conti di Barzellona furono per lungo tempo sovrani del Contado di Provenza (19), sotto ‘ l comando de’ quali cominciarono in essa Contea a fiorire i Poeti (20), e nel medesimo tempo, quei popoli, colla pratica, e soggiorno della Corte Catalana pulirono il lor dialetto, e di nobili, e cortigiani abbigliamenti a uso di Barcellona, il resero molto vago, e dovizioso (21); ed all’ incontro finita in quella Contea la descendenza de l’ alta stirpe d’ Aragone antica, ovvero de’ Serenissimi Conti Catalani, per morte del quinto, ed ultimo Ramondo Beringhieri, e succeduti ad essi gli Angioini, cominciò a declinare in quelle parti la poesia (22); anzi la stessa lingua, estinto che fu in Provenza il Real sangue di Catalogna, e sottratto per così dire, il latte, che la nutriva, venne a poco a poco mancando, e dileguandosi da quelle Contrade, come affermano Filippo, e Jacopo Giunti (23). E come anche per l’ autorità del sopra nominato Cesare di Nostradama, il quale parlando nella sua citata Istoria di Provenza (24: Part. 5. fogl. 540.), della carica di Veguer (cioè Bargello) della Città di Marsiglia, la qual carica, come egli dice, se souloit donner par grand honneur à des plus êlevez Gentilommes & mieux qualifiez du païs, che così pure si praticava in Barcellona mia Patria, e nell’ altre Città del Principato negli andati secoli; dopo aver addotta la formula del giuramento, che in Lingua Provenzale, o vero Catalana prestava esso Veguer nel suo nuovo ingresso in detto posto, in presenza de i Consoli della Città costringendolo ad osservare gli antichi loro statuti, e privilegi, la qual formula trascrive à fin qu’ on voye (dice egli) avec quelles protestations, & ceremonies ils estoient anciennement receus en cête charge, soggiunge immediatamente queste parole: 

Ce sont les sermens, & les protestations &c. & le ramage (il linguaggio, o dialetto) demi Cathelan (è tutto Catalano bello, e buono; ma scorretto, ed infranzesito) & paradvanture celuy-là même dont nos premiers Gaulois ont puisé leurs langues, locutions, & vocables. E per quest’ altra di Antonio Ruffi nella sua Storia della Città di Marsiglia (25: Lib. 10. cap. 4. fogl. 445. ediz. 1642., e tom. 2. lib. 13. cap. 4. fogl. 331. ediz. 1696.), ove riferisce, che au commencement du douzieme siécle les Marseillois commencerent d’ abâtardir leur idiome (a pulire, più tosto, non a imbastardire) par le commerce qu’ ils eurent avec les peuples maritimes, si bien, qu’ il se fit un grand mélange des mots Catalans. Quindi è, che determinai di andare raccogliendo, giusta ogni mia possa, tutte le voci Provenzali che potessi rintracciare usate dagl’ Italiani, e di farne un alfabeto per inferirlo nella Gramatica.


VII. Per la qual cosa poi, tenendo ben a mente quello, ch’ aveva letto nelle mentovate Prose del Bembo, cioè, che de’ Rimatori Provenzali se ne leggono per chi vuole molti, da’ quali si vede, che anno apparate, e tolte molte cose gli antichi Toscani, e appresso: Fu adunque la Provenzale favella estimata, e operata grandemente, siccome tuttavia veder si può, che più di cento suoi Poeti si leggono, ed hogli già letti io, adoperai ogni diligenza per leggere, e scoprire dalle tenebre dell’ obblivione i componimenti di questi antichi Maestri, e Padri della Volgar Poesia; e il primo passo, che perciò diedi, fu alla Libreria Angelica, ove avendo domandato al dottissimo P. Fr. Basilio Resseghieri, Custode di essa, se per ventura vi fossero alcune Rime in Provenzale, mi rispose, che in uno de’ Volumi de i Comentari del Crescimbeni intorno alla Istoria della Poesia Volgare, ce n’ erano alcune; e conseguentemente dopo aver egli guardato l’ Indice de’ libri, mi porse in mano il prezioso Volume delle Vite de’ più celebri Poeti Provenzali, altrimente intitolato: Comentari del Canonico (ora Arciprete) Gio. Mario Crescimbeni Custode d’ Arcadia intorno alla sua Istoria della Volgar Poesia. Volume secondo, contenente l’ ampliazione del secondo libro dell’ Istoria, mediante le Vite, i giudizi, e i faggi de’ Poeti Provenzali, che furono PADRI DELLA DETTA POESIA VOLGARE, e pubblicato d’ ordine della Generale Adunanza d’ Arcadia in Roma 1710. e dappoi nel 1722. ristampato con varie correzioni, e molte ampliazioni fattevi dal medesimo Autore; ed immediatamente dopo, che ‘ l suddetto P. Resseghieri ebbe fatto ‘ l solito segno da serrare la libreria, feci diligenza per provvedermi del detto libro, del quale mi favorì lo stesso Autore mio riveritissimo Padrone Gio. Mario Crescimbeni Arciprete dignissimo della Basilica di S. Maria in Cosmedin, Accademico Intronato, e della Crusca, e di tutti i Collegi letterari Italiani, e di molti di là da’ monti degnamente laureato (26) Custode, ed uno de’ primi Padri d’ Arcadia, per la cui fondazione, propagamento, e difesa, siccome della più insigne Compagnia di Letterati, che da più secoli siasi raccolta, e per l’ immortalità, che ha data a tanti illustri nomi d’ Arti liberali, di Scienze, e di Scienziati, merita, che al suo infaticabile ingegno sia alzato in ogni Città aperta al commercio dell’ Italiane lettere un monumento. Cavata, ch’ ebbi da questa ricca miniera del mentovato, e non mai abbastanza lodato Crescimbeni, tutta la sostanza; e presa nota de’ Codici manoscritti delle Rime Provenzali in detto Volume allegati; e degli Autori parimente in esso citati; ed indi poi fatto lo spoglio delle Considerazioni del Tassoni sopra le Rime del Petrarca, del Vocabolario, o della Tavola dell’ Ubaldini al Barberino, e delle Annotazioni del Redi al suo Bacco in Toscana, vidi, che la raccolta delle Voci Provenzali cresceva, e di giorno in giorno notabilmente aumentavasi, e perciò altro luogo, e sito da quello, dove io aveva determinato collocarla, richiedeva. Laonde mi risolsi a farne un libro distinto, e di per se, con addurre sotto ciascheduna delle voci Provenzali, uno, o più esempli, sì de’ suddetti Maestri, e Padri della Poesia Volgare, che de’ Prosatori antichi, e tutte l’ autorità, che a mio uopo potessi ritrovare, con ribattere quelle, che mi fossero contrarie; onde sin d’ allora, che feci la nuova scoperta del suddetto tesoro, abbandonai la principiata Gramatica, di cui è rimasto un embrione, non senza speranza però, che possa un giorno uscire alla luce.


VIII. Così dunque, sull’ accennato progetto, e coll’ istesso motivo che ebbe l’ Accademia della Crusca nel porre nel suo Vocabolario al rincontro di alcuni vocaboli le voci greche, il qual motivo, altro non fu, che per agevolare con queste la dichiarazione di quelli, come avvertono gli Accademici (27); incominciai di bel nuovo ad operare con somma applicazione, e con acceso desiderio di giungerne a fine, colla speranza, che ciò farebbe caro alla mia Patria, e che me ne saperebbero grado non solo tutti quegli, che s’ interessano nella gloria della lingua Provenzale, ma eziandio gl’ Italiani, posciachè questi col mezzo degli esempli de’ Poeti, e scrittori Provenzali, posti accanto de’ Toscani, verrebbero più agevolmente in conoscimento della loro sonora, e per tutto ‘ l mondo rinomata favella; siccome in un certo modo considerarono gli stessi Accademici nell’ ultima compilazione del loro Vocabolario, dove tra le molte voci, che non furono registrate nelle antecedenti edizioni, vi aggiunsero questa: Plusori, col Provenzale accanto, che è Pluzors (28); e siccome altresì pubblicamente ammonisce alla suddetta Accademia, il dottissimo Abate Anton Maria Salvini nella sua Lezione fatta Per l’ apertura della generale Adunanza dell’ anno 1704., in parlando della nuova Crusca, che è per istamparsi, in questa guisa (29): Come tutte le lingue figliuole sono dell’ umano intelletto, e che queste secondano certi comuni movimenti dell’ animo, il confronto della nostra colle erudite lingue, e colle volgari vicine, di quanto avvantaggio non riuscirebbe egli per internarsi nella cognizione delle cose medesime, delle quali le parole sono immagini vive, ed impronte? E in quella Sopra la nuova edizione del Vocabolario (30): 

Il confronto di nostra Lingua coll’ erudite lingue, e co i volgari d’ Europa infinitamente cresce il diletto, e ‘ l frutto insieme. Soggiungendo (31): Non obbliai (dice egli) i Poeti Provenzali, che dallo inventare le parole, e la musica, Trovatori con acconcio nome chiamavano, i quali, come de’ Poeti Greci dice appresso Cicerone Antonio, sembrano con altro linguaggio aver parlato; così è egli strano, e a intendersi oggi duro, e malagevole. E per quelli in alcuna guisa intendere, il vecchio Gaulese, o Francesco idioma, curiosamente investigai, tutto per accattar lume, onde la nostra cara favella ne’ suoi principii, e progressi si rimirasse, ed illustrasse.


IX. E tanto più il sopraddetto motivo, che ebbero quegli Accademici di accoppiare le voci volgari, con le greche, m’ indusse a far l’ istesso del Toscano col Provenzale, quanto che la Lingua Toscana non si può ben intendere, senza l’ intelligenza della Provenzale, come lasciò scritto il sopra citato Benedetto Varchi in parlando del Cardinal Bembo (32): 

E perciò la bella, ed egregia Città di Firenze, donde presero le lor leggiadre maniere gli Scrittori di primo grido, de’ quali tutti ella fu Madre, o nudrice (33), intenta sempre a far lume agli studiosi della Toscana favella, insegnando il suo stesso Fiorentino parlare all’ Italia, che così, cioè Lingua Fiorentina, innanzi alle celebri controversie di nome su questo affare, dicevasi, conserva sino da’ tempi antichi nelle sue pubbliche, e private librerie, fra gli altri preziosi manoscritti, non solo la Gramatica Provenzale altra volta mentovata, ma eziandio il Glossario, l’ Onomastico, e ‘ l Rimario della medesima Lingua, de’ quali mss. si sono prevaluti l’ Ubaldini per dichiarazione delle voci del suo Vocabolario alle Rime di Francesco Barberini (34), il Redi per intelligenza, e comento del suo famoso Ditirambo titolato Bacco in Toscana (35), e il Salvini nelle sue Sposizioni sopra ‘ l Petrarca (36).


X. In questo stato, che quasi posso dire, che non avea fatto altro, che ‘ l solo disegno della macchina, fui costretto ad interromperne, e tralasciarne il lavoro, perciocchè s’ aveva da risolvere in Ruota la sopraccennata mia causa della elemosina del pane di Girona; ma all’ incontro poi, ottenuta in essa Causa, Sentenza, e Decreto favorevole, secondo ‘l tenore delle Sacre Ruotali Decisioni nella medesima pubblicate, e così difinita, e con somma mia quiete, e contentezza gloriosamente del tutto terminata; nel mentre che stava attendendo un’ altro decreto, cioè, quello della, molt’ anni, (a: Qui diu desiderata, spiega, e comenta il Vocabolario in questo passo di Dant. Purg. 10. alla voce Lacrimato) lacrimata pace, ebbi più agio di ripigliare, tutto lieto, e vittorioso l’ incominciato lavoro, e di spogliare le più famose librerie di Roma, ed altre d’ Italia, con tanto mio genio, e soddisfazione, che la dolcezza, che sentiva nel cavare dalle inesauste miniere di nostra Lingua le più fine, e le più riposte ricchezze per arricchirne, ed illustrarne quella de’ Toscani sua cara sorella, e quasi figliuola, e rendere per così fatto modo la medesima nostra diletta la Provenzale, gloriosissima, ed immortale, mi fece gittar dietro le spalle ogni altra cosa, che potesse cagionarmi disgusto, ed amarezza. Laonde dopo molti anni di studio, e d’ una inestimabile fatica, ecco finalmente, che ho ridotta l’ Opera a quel segno, che per me si è potuto il migliore, col mio Libro, che oggi con questo primo Volume (giacchè non ho tutto ‘l comodo per dar fuori a un tratto gli altri Volumi che seguono) incomincio ad esporre alla pubblica censura delle Accademie, e Letterarie Radunanze d’ Italia, e spezialmente di quella della Crusca, la quale, in questa materia di Lingua, ne ha sopra tutte l’ altre la sovranità, e suprema giurisdizione; e lo presento ai discreti, ed amorevoli Lettori in particolare, che supplico a voler degnarsi d’ accoglierlo sotto la loro protezione, e difesa; il che tanto più mi riprometto, quanto che trattandosi qui dell’ eccellenze, e qualità della Lingua Provenzale, e della Italiana, o di quella di Oc, e di quella di Sì, che così sono ottimamente appellate dall’ incomparabile Dante (37), onde prese la Gaule Narbonese il nome di Lenga d’ oc (38), che i Franzesi appellano malamente coll’ articolo maschile, le Languedoc; sotto le quali viene compresa la maggiore, e più bella parte d’ Europa, per conseguenza essendovi quasi tutti generalmente interessati, (potendo io dire, e in verità affermare, che non vi ho cosa particolare di mio, che ugualmente non sia loro) tocca a tutti e per obbligo, e per giustizia il difenderlo, come cosa propria, e naturale, e ritenerne perpetua, e generosa protezione, sì per quello che appartiene al Provenzale, come al Toscano, in quella maniera appunto, che sollecita, ed amorosa madre, ricca di doppia prole, con vie maggior cura, e tenero affetto l’ alimenta, e nodrisce.


XI. Quasi tutte le voci, e forme di dire, che per entro ‘l Libro ho annoverate, e registrate le ho cavate dal Vocabolario degli Accademici della Crusca, il quale in tutto ‘l corso del mio lavoro, ho avuto sempre davanti agli occhi, e non me lo son tolto mai di mano; riportando la sua medesima spiegazione, e dichiarazione de’ significati, e così anche ‘l Latino, come si legge in esso Vocabolario; e il medesimo ho fatto pure intorno al Greco, allorchè ho conosciuto, che la voce Provenzale sia dalla Greca originata, o che n’ abbia dependenza. Vi ho inseriti, o posti ancora molti degli esempli Toscani, acciocchè il Lettore possa più comodamente confrontargli con quelli dei Provenzali; e si veda, che da questi anno anche spesse fiate tolti i Rimatori, e Prosatori Toscani molti concetti, e molte invenzioni, come osservarono in parte il Bembo (39), l’ Equicola (40), il Bouche (41), il Paschieri (42), il Pittoni (43) i Nostradami (44), ed in particolare Gasparo Scuolano colle seguenti parole (45): “No se puede dexar entre renglones, que se pagaron tanto los Italianos de esta poetica invenzion y estilo de los Lemosines, que no solo les cogieron el arte, y metro, però aun las mesmas rimas traduzian en su lengua Italiana. Cien años antes que floreciesse el Petrarca, es à saber, el año mil doscientos y cinquenta, viviò en nuestra Ciudad un Cavallero famoso Poeta llamado Mossen Jordi, criado en la Corte del Rey Don Jayme el Conquistador; el qual con mucha gala usò de Sonetos, Sextiles, Terceroles, y Octavas rimas en Lengua Valenciana Lemosina. Y viniendo despues al Mundo el Petrarca, en el año de mil trescientos, y ventisiete, que se enamorò de madama Laura, llamandole su estrella al mayor lauro que Poeta vulgar ha podido conseguir, se valiò de las Obras deste insigne Valenciano, vendiendolas al Mundo por suyas en lengua Italiana. Pudiera dar por testigos à muchas de ellas, però contentareme con sola esta.

El Petrarca dice:

Pace non trovo, e non ho da far guerra;

E volo sopra ‘l Cielo, e giaccio in terra;

E nulla stringo, e tutto ‘l Mondo abbraccio;

Ed ho in odio me stesso, ed amo altrui:

S’ amor non è, che dunque è quel, ch’ io sento?

Mossen Jordi dixo:

E non he pau, e no tinc quim’ querreig;

Vol sobre l’ Cel, e nom’ movi de terra, 

E no estrench res, e tot lo Mon abràs;

Oy he de mi, e vull a altri gran be:

Si no es Amor, donchs açò que serà?

que traduzidos en Castellano quieren dezir: 

No tengo paz, y nadie me haze guerra;

Voy por los Cielos, sin dexar el suelo; 

Nada recojo, y todo el Mundo abraço;

A mi mesmo aborrezco, y amo a otri:

Y si esto no es Amor, que es lo que siento? 

El modo como pudieron llegar las Obras de Mossen Jordi Cavallero Valenciano a las manos del Petrarca, lo escrive nuestro Antonio Beuter en la Epistola proemial de su Coronica; donde dize, que hallandose en Gascuña con Don Jayme Colona Obispo de Lumbierri, en tiempo del Papa Juan XXIII. como llegasse à las rayzes de los Pyrineos (segun se comprehende de los Comentarios de Alexandro Vellutello en la Vida que escriviò del Petrarca) pudieron venir a sus codiciosos ojos, como tentados de aquel manjar, las rimas del dicho Cavallero, que ya entonces corrian por Cataluña, y Gascuña con grande renombre de su Autor; y entonces le desentrañò el estilo, las agudezas, ternuras, y conceptos, passandolo todo a su proposito, y Lengua.


XII. E qui di passaggio mi sia permesso il soggiugnere, e avvertire, che i primi tre versi de i cinque sopra trascritti del Petrarca sono del primo quadernario del Sonetto 103. part. I., che appunto incomincia Pace non trovo, ec. del qual Sonetto confessa Alessandro Tassoni nelle sue Considerazioni sopra le Rime di esso Petrarca, non ostante ‘l suo genio sempremai critico, ed alla censura inclinato, che non senza ragione vien lodato, ed ammirato da’ begli ‘ngegni; e il quarto, cioè Ed ho in odio me stesso ec. è del primo ternario del medesimo Sonetto; e il quinto S’ Amor non è ec. è principio del Sonetto 101. della suddetta parte prima, intorno al quale attesta parimente l’ istesso Tassoni, che senza alcun dubbio è ottimo. E di quì, allo ‘ncontro, può avvertire il Lettore, come ingiustamente, ed a gran torto dice esso Tassoni nella Prefazione delle predette sue Considerazioni, che ha proccurato liberar, 

sopra tutto l’ Autore da varie opposizioni, e calunnie di Scrittori diversi, tra le quali questa è la prima: Ch’ egli rubasse molte invenzioni, e concetti ad altri Poeti Toscani, e Provenzali, ch’ erano stati prima di lui; e che avendo lette la maggior parte dell’ Opere de’ Poeti Provenzali, nè solamente furto alcuno di rilievo non ho trovato: ma nè anche (son per dire) cosa degna, che un’ ingegno, come quello del Petrarca se n’ invaghisse; così son elle per lo più scarse al peso, e di quà dal segno della mediocrità. Giacchè egli voleva liberar il Petrarca, come dice di simili opposizioni, potea prevalersi per la difesa, ed apologia, senza biasimare l’ Opere di quei nostri Maestri, e Padri della Poesia volgare, dell’ autorità del Bembo, il quale intorno a questo nostro proposito così lasciò scritto (46): Ne solamente molte voci, come si vede, o pure alquanti modi del dire presero dalla Provenza i Toscani; anzi essi ancora molte figure del parlare, molte sentenze, molti argomenti di Canzoni, molti versi medesimi le furarono; e più ne furaron quelli, che’ maggiori stati sono, e miglior Poeti reputati. Il che agevolmente vederà, chiunque le Provenzali rime piglierà fatica di leggere. Ed indi l’ eruditissimo Abate Anton Maria Salvini, allorachè dimostrando, che per arrivare alla perfezione, ed all’ eccellenza nell’ arti, e nelle scienze, niuna strada vi ha più facile, nè più spedita, che l’ imitazione degli ottimi autori, che è quella, che vi conduce dirittamente, disse in lode dello stesso Petrarca (47): Non pure la Latina Lingua affatto perduta, ricondusse a novella vigorosa vita, ma nel Toscano Idioma molto osservò, e molto prese dagli antichi rimatori Provenzali.


XIII. In somma ritornando al Testo del suddetto Vocabolario, egli è stato il primo fondamento, e la principale base del mio Libro; e perciò solamente, l’ ho intitolato col nome della Crusca Provenzale; protestandomi però, che non pretendo con simil titolo, arrogarmi nella mia Lingua, il singolar privilegio, che intorno all’ Idioma Toscano gode l’ Accademia della Crusca, più d’ un secolo fa, cioè di abburattare, e cernere dalla crusca la farina degli Autori, che a questo fine di mano in mano se le presentano innanzi, posciachè, se ciò mi fosse lecito, (benchè col solo nome della Crusca, così assolutamente detto, s’ intenda in materia di Lingua, l’ istesso Vocabolario; e quasi si può dire, che questo suo metaforico significato, abbia usurpato il primo luogo al proprio) allora poi, il più bel fiore della Toscana Favella, in vece della Crusca Provenzale l’ avrei intitolato; per essere tutti i vocaboli, e parlari, che dal medesimo Vocabolario degli Accademici della Crusca ho cavati, e che gli Scrittori Toscani del buon secolo con finissima scelta presero dall’ Idioma Provenzale, il più bel fiore cogliendone, come fece, tra gli altri, qual’ ape ingegnosa (48), il Barberino; de’ più leggiadri, e de’ più sonori, e de’ più belli, ch’ abbia la Lingua Toscana, come ci avvertisce il Salviati (49); co i quali, gli stessi Toscani Scrittori, la favella loro, ancora in alcuna parte manchevole, di nuovi abbellimenti, e di nuove preziose ricchezze adornarono, come afferma Tommaso Bonavventuri (50); avendo così ingegnosamente la loro Poesia altresì renduta vaga molto, e ricca, e splendiente, come pubblica lo spesso (stesso) mentovato Anton Maria Salvini nelle sue eloquentissime Toscane Prose (51). 


XIV. Base, e fondamento in secondo luogo, di questo Libro, non meno che chiara fontana della nostra Provenzale Favella, sono stati quegli Autori, che scrissero con ogni purezza, e proprietà di Lingua, come sono comunemente quegli, che scrissero nell’ età d’ oro, che così chiamerò io il tempo in cui ella fioriva, siccome anno fatto alcuni Scrittori Latini, appellando così il tempo della lingua Latina, quando era in fiore (52); e i Toscani, respettivamente, il buon secolo del Volgar loro, quel tempo dal 1300. al 1400., nel quale veramente e si parlò, e si scrisse in Firenze con intera schiettezza, è senza quella varietà, e barbarie, che indusse poi il rimescolamento cogli altri dialetti, e lo studio posto nella Lingua Latina, che indusse per cotal guisa trascuranza della materna, come attestano gli Accademici della Crusca nella Prefazione del predetto Vocabolario.


XV. Questa età d’ oro, o questo tempo della purità, e bellezza del nostro Provenzal Idioma, si debbe contare, incominciando dal principio del Secolo XI., o in quel torno, fino all’ anno 1479., o poco dopo, nel qual’ anno s’ unì la Corona d’ Aragona con quella di Castiglia, per mezzo del parentado del Re d’ Aragona Don Ferdinando II., colla Regina di Castiglia Donna Isabella; imperciocchè in tutto detto spazio, e corso di tempo, e si parlò, e si scrisse in Catalogna (e in Valenza ancora fino dal tempo della sua conquista fatta dal Re Don Giacomo minato Lo Conquistador) senza quella varietà, per non dir barbarie, che introdusse poi a poco a poco il rimescolamento con altre lingue, ed in ispeziale lo studio posto nella Castigliana, che indusse per così fatto modo trascuranza della materna, benchè nel Tuddetto anno dell’ unione, ed alleanza delle due Corone, ancora fosse essa Castigliana rozza molto, e povera, e incolta, come vederemo appresso; onde alcuni, perduto l’ amore alla natural favella, di nuove, e straniere forme di parlare, ed al genio di essa non punto convenevoli la infettarono, ed altri, non istimando se non quel che è forestiero, a scrivere si posero in Castigliano, mettendo in non cale la propria, il che fu chiaramente accennato dal sopraccitato Gasparo Scuolano Annalista del Regno di Valenza con queste parole (53): “Con su hermosura natural se hallava tan adelantada, &c. que si como sus hijos con la agudeza de sus picos la fueron puliendo, y realçando hasta los años de mil quinientos y cinquenta, durára en el passo que llevava, llegára à los quilates mayores que puede la que mas tiene, com (como) lo ha hecho la Castellana de cien años a esta parte, teniendo en los de atràs tan grosseros principios. Però como el Imperio de la Corona de Aragon se passò à la de Castilla, incorporandose las Coronas, parece, que tambien se han querido incorporar las lenguas; tanto, que entrandose la Castellana por los mojones de Valencia, se ha enseñoreado de suerte del gusto de todos, que la natural Valenciana ha ydo afloxando de su vigor, y dexado de passar adelante en la nobleza, à que nuestros passados con tanta gloria suya la havian subido.”


XVI. E poichè ho toccata questa materia attenente all’ Istoria della nostra lingua, voglio far avvertiti i Lettori, particolarmente gl’ Italiani, che sebbene nell’ accennato tempo, cominciò essa ne’ suddetti Stati di Catalogna, e di Valenza, a declinare, e scemar di pregio; ma non coll’ istesso passo che nella Provenza, allora che in essa Contea s’ estinse la regia stirpe Catalana de’ Beringhieri, e in lor vece succederono, o per dir meglio vi si intrussero i Conti Angioini. In Provenza però nel tempo che’ l Cardinal Bembo scrisse le sue Prose, e che’ l Contado era unito col Regno de’ Franzesi, il che addivenne nel 1481. per morte del Conte Carlo d’ Angiò, che ne lasciò erede il Re Luigi XI., già quei popoli in gran parte corrottamente parlavano, come dice lo steso Bembo (54); e poi andò talmente in quelle contrade peggiorando, e di secolo in secolo perdendo il buon linguaggio nativo, che oggidì quasi sicuramente affermare fi può, che sia morto, non che corrotto in bocca de i medesimi popoli, ed altri dell’ Occitania, ed Aquitania: Ma in bocca de i popoli del Principato di Catalogna, e de’ Regni di Valenza, Majorica, Minorica, ed Iviza, sempre si è conservato vivo, e poco meno, che nel suo intero essere, fuorchè in alcuni vocaboli de’ più antichi, a cui ne sono stati sostituiti altri di nuovi, siccome sogliono far sempre tutte le lingue viventi; onde vedemo nelle Città d’ Italia, se ben volemo guardare, da cinquanta anni in quà molti vocaboli essere spenti, e nati, e variati, come disse Dante (55);

—– e ciò conviene (56): 

Che l’ uso de’ mortali è, come fronda 

In ramo, che sen va, ed altra viene. 

Onde Orazio parlando de’ vocaboli antichi, e moderni (57):

Multa renascentur, quae jam cecidere, cadentque 

Quae nunc sunt in honore vocabula, si volet usus, 

Que penes arbitriú est, & vis, & norma loquendi: 

e al medesimo proposito Terenzio Varrone (58): 

Consuetudinem loquendi esse in motu, itaque solere fieri ex meliore deteriorem: Vetustas enim, non pauca depravat, multa tollit.


XVII. Anzi nel Principato di Catalogna sul principio dell’ ultimo trascorso secolo, il nostro rinomatissimo Poeta il Dottor Vincenzio Garzia, e con esso lui Lo Regalo (delizia) de las Musas Don Joan de Boxadòs, e Lo esglay (spavento) d’ Apolo Cordellas, oltre agli altri molti, che in quel tempo fiorirono, come Don Francisco de Ayguaviva, Don Felip de Guimerà, e cento più, de’ quali fa egli menzione (59: Vincenzio Garzia nelle sue Rime a c. 121., e 122.), gli fecero mirabilmente rialzar il volo; onde lo stesso Garzia tra i suoi Sonetti (60: Il Garzia suddetto a car. 3.): 

Gaste (adoperi) qui de las flors de Poesia 

Toyas (mazzi di fiori) vol consagrar als ulls, (occhi) que adora,

Del ric aljofar (piccola perla; ma quì per metaf., Rugiada) que plora l’ Aurora,  

Quant li convinga dir, ques’ fa de dia. 

Si de Abril parla, pinte l’ alegria

Ab que desplega sas catifas (tappeti) Flora, 

O a Filomena, mentre cantant plora, 

De ram en ram, la llengua, que tenia.

A qui s’ diu Isabel, digali Isbella;

Sol, y Estelas als ulls; als llavis (a’ labbri) grana;

Llocs comuns de las Musas de Castella:

Que jo, peraquè sapia Tecla, o Joana, 

Qu’ estic perdut, per tot quant veig en ella, 

Prou tinc (mi basta) de la llanesa (schiettezza, purità) Catalana.

e nelle Cobbole (61: Luogo citato fogl. 122.):

No diu lo Senyor (b) Heredia

Que (c) gongorejo, y sò sol

Lo qui nostra axuta llengua 

La destrempo ab ayguarròs? 

Non dice il Signor Eredia,

Che gongorreggio? e ch’ io solo sono

Colui, che nostra asciutta lingua

Stempero con acqua rosa? 


(b) Heredia: Don Giuseppe Heredia famoso Poeta Castigliano coetaneo del Garzia.


(c) Gongorejo cioè, che scrivo alla maniera di Don Luigi di Gongora, che è il Principe de’ Poeti Castigliani, si per l’ invenzione, come per la purità, e finezza di linguaggio.


E oggi giorno col mezzo della moderna Accademia dels Desconfiats (de’ Diffidati) eretta in Barcellona nel 1700., sotto la protezione di NOSTRA DONNA DI MONSERRATO, per far argine, e difesa alle inondazioni di stravolte locuzioni, che sovrastavano, opponendosi a così precipitoso torrente di nuovi barbari, e stranieri vocaboli, ei suoi legittimi, che dolcissimi, e belli sono, con franco cuore valorosamente riparando, farebbe forse la Lingua Provenzale salita altra volta a quel grado d’ onore, e di gloria, in cui ella salì nell’ età d’ oro, o del gay saber (cioè del gajo savere, o della gaja scienza, che così chiamavano i nostri antichi l’ arte del rimare (62) se non fossero sopraggiunti i travagli, e flagelli delle guerre, che misero il Principato sottosopra, ed in particolare la sua Capitale mia Patria, come è ben noto, ed espresse il letteratissimo Annibale Marchese ne’ due ultimi versi della seguente ottava (63):

E solo immota Barcellona resta 

Incontr’ al campo de l’ irato Ispano: 

Sì sprezza in nostro mar lieve tempesta

Gran nave usa al furor de l’ Oceano: 

Ma scende il Gallo numeroso, e infesta 

Sue mura sì, ch’ ogni contrasto è vano.

Onde al fin, pria che vinta, assorta cade 

Da tempestoso mar di fiamme, e spade. 

XVIII. Circa la qualità degli Scrittori Provenzali, e de i loro componimenti per entro il Libro allegati, avverto, che se ne dà contezza nelle Tavole de’ medesimi, che faranno poste appresso, ove si dà ragguaglio ancora, di vari Codici antichi MSS. Provenzali, massimamente di quelli, che della medesima Lingua ho incontrati nella Biblioteca Vaticana, avendo avuto il bel comodo di spogliarli, per singolar favore compartitomi dal dottissimo Monsignor Michelangelo Majella primo Custode di essa; i quali Codici Vaticani sono i più ricchi arnesi, per così dire, che abbia la guardaroba della nostra Lingua; oltre a quelli preziosi avanzi, che se ne conservano nella Real Libreria Medicea Laurenziana, che, quando mi ritruovava (ritrovava) in Firenze, ebbi parimente il comodo di smidollare, mercè alla gentilezza del suo Bibliotecario l’ eruditissimo Dottor Anton Maria Biscioni. Avverto in oltre, che siccome nel Vocabolario della Crusca non si è osservato di metter sempre nel primo luogo l’ esemplo dello Scrittore, o più autorevole, o più nobile, ma sovente si è collocato per primo, il più acconcio alla dichiarazion della voce, come avvertono gli Accademici nella citata loro Prefazione; così anch’ io ho praticato, seguitando l’ orme impresse da quei valentuomini, senza badare a simile osservazione di nobiltà, e precedenza. Questo bene è stato da me esattamente osservato, di allegar prima i Poeti antichi, che gli Scrittori, o i Poeti moderni; ed in particolare ho posta ogni diligenza in proccurare, che sotto ciascheduna delle voci vi fosse almeno un’ esempio di Scrittore Provenzale più antico de i Toscani citati nel Vocabolario. Egli è però ben vero, che in alcune poche voci mi sono dispensato di usare simile diligenza, o sia, perchè il Vocabolario non vi rinvenga alcun esemplo; o perchè sono già d’ altra parte difese, e per Provenzali autenticate da alcuno degli Scrittori, e letterati di primo grido, e della Lingua Provenzale pratichissimi, come dal gran Bembo, il quale colle sue regole in fiorito stile dettate, alzò primo l’ insegna al bel Toscano parlare; e successivamente da quei gloriosi seguaci, che dietro alla bandiera da esso lui inalborata con bella mostra di mano in mano schierati si vedono, cioè il Varchi, il Tassoni, l’ Ubaldini, il Redi, il Salvini, e il Crescimbeni: o sia pure, perchè sono già per tali confermate dall’ uso, essendomi perciò prevaluto talora di alcuni nobili Scrittori de’ tempi bassi, come del Garzia, e del Fontanella, che così respettivamente anno fatto ancora i mentovati Accademici.


XIX. Sul principio della mia fatica aveva fatto pensiero di trasportare in Toscano tutti gli esempi, o passi degli antichi Poeti Provenzali, che per entro’ l Libro s’ allegano; ma considerando poi, che ciò farebbe soverchia macchina, ho tradotti solamente i più difficili, come, tra gli altri passi, e componimenti, la Sestina, che fece Arnaldo Daniello, il quale fu l’ inventore di questa spezie di Poesia, che ho trascritta sotto la medesima voce Sestina; e così le Cobbole in forma di Dialogo tra Giovanni d’ Albuzon, e Niccoletto di Turino, che ho trasportate alla voce Cobbola; e la Tenzone fra Salvarico di Malleone, Anselmo Faidit, e Ugo della Bacalaria, che parimente ho riportata alla voce Tenzone ec. 

Ma non mi sono obbligato di tradurli in versi, se non dove è tornato bene, acciocchè meglio si conosca la qualità de’ sentimenti passati dalla Provenza, e Catalogna nella Toscana. Quando poi per entro i passi, ed esempli allegati, che non sono stati tradotti, vi ho trovato alcune parole difficili, ed oscure, non ho mancato di spiegarle, con farvi la chiosa Toscana.


XX. Quelle voci, che dalla ingiuria de’ tempi sono state spente, e sbandite della nostra Contea, e che non si trovano, che ne i libri antichi, le ho talora contrasegnate con notarle dopo gli esempli Provenzali, per voci disusate, o vero antiche, e vi ho contrapposte, e rinvergate le moderne. Ma non per tanto pretendo confermare il loro sbandimento; anzi vorrei commendarne l’ uso agli studiosi, ed amatori della nostra Lingua, usandole però con giudizio, e con parsimonia; ben avvertito dal Maestro della Toscana, e Greca eloquenza, e di tutte le principali lingue, allorachè in uno de’ suoi pubblici, e gravissimi Ragionamenti Accademici disse (64): In primo luogo antica dovrebbe essere la favella; nè ciò vi paja crudo, o strano, o Signori, che ben so, che quell’ antico sapientissimamente disse; usa costumi antichi, ma parole del secolo; e Salustio principale Autore della Storia Romana, per le parole, e frasi sue, fu tacciato come affettatore d’ antichità. E Giulio Cesare una disusata parola, e dismessa, disse essere da schifare come scoglio. Voglio dire antica, cioè pura, semplice, monda, netta; quale nel loro tempo usavano i buoni antichi, de’ quali eran proprie virtù, la forza dell’ espressione, la nuda, e schietta proprietà, la breviloquenza; gli arcaismi ancora, o vogliam (vogliamo) dire, l’ antiche voci, e maniere troppo usate, facendo il parlare enimmatico, ma con parca, e sospesa mano, e a tempo, e luogo impiegate, dando maestà al discorso, ed efficacia, in cui all’ antico ben collocato, suole andar dietro un non so che di pellegrino, e di grazioso. E ottimamente i maggiori nostri Accademici ci proposero per idea del parlare gli antichi; poichè essi parlavano col linguaggio del cuore, e i moderni Componimenti possono essere bene più sublimi in parte, e più adorni, ma non già per ventura in universale più toccanti: e altrove (65): tutte le parole si poson dire in suo luogo, e tempo, e col senno; e dagli Accademici della Crusca (66) altresì, che tutte le parole a’ loro luoghi ottimamente si adoperano, e tornan bene, come sovente egli avviene d’ alcuna pittura, che fuori del suo lume non rilieva, e tale ora si mostra sproporzionata, che poi collocata al suo luogo, dà altrui negli occhi, e nella aggiustata veduta non che si mostri, e ben proporzionata, e ben condotta, ma spicca a maraviglia, e campeggia.


XXI. Diversamente usò Pietro di Corbiacco, uno de’ Padri, e Maestri della Poesia volgare, allora che delle più alte materie, e scienze prese altamente a trattare in quel suo veramente aureo Poema titolato il Tesoro, detto Provenzalmente Lo Tresor de Maestre Peire (o Pere) de Corbiac, esistente nella Biblioteca Vaticana (67), che quando a diporto della sua Donna vaghe canzonette compose. Altre voci adoperò Ramondo della Torre da Marsiglia, descrivendo l’ eccellenze della bella, sopra tutte le belle Città Dels Florentins, qu’ om appella Florenza (68), che quando si mise a discorrere delle guerre, che correvano tra i Principi del suo tempo. Con altre frasi, molti de’ nostri Maestri, e Padri della volgar Poesia si misero divinamente a cantare le lodi della BEATISSIMA VERGINE, e fra essi Pietro Guglielmo, e Lanfranco Cicala, che quando i vizi di quella età ne’ loro famosissimi Serventesi presero a rimproverare. Nella Storia di Tirant lo Blanc, che si conserva nella Libreria della Sapienza di Roma, composta dal Cavalier Pietro Giovanni Martorell, uno de’ più chiari lumi della nostra Lingua, con altre forme risponde esso Tirante al Cavalier delle Ville-Erme, suo rivale (69); e con diverso stile scrive alla sua bella ugualmente, e costante Principessa Carmesina (70). Lo stesso Martorelli, non in persona d’ altri, ma per se proprio, con altri modi scrive dalla nobilissima Città di Valenza sua Patria, alla Maestà del Re di Portogallo Don Fernando, dedicandole la suddetta Storia; e con altra maniera parla co’ Lettori nel Proemio della medesima. Laonde, il buon giudicio dello Scrittore, come soggiungono i mentovati Accademici, può solamente scieglier le voci, adattar le locuzioni, accomodar le maniere, all’ occasioni, alle materie, a’ tempi, alle persone; nè vi ha regola si presissa, che possa servir d’ istruzione alle Scritture.


XXII. L’ ortografia degli antichi era pessima, e confusissima, imperocchè, oltre che non adoperavano nè l’ apostrofo, nè la virgola, nè l’ accento, e le lettere maggiori, o majuscole solamente le usavano ne’ capi versi, attaccavano per lo più gli articoli co i nomi, e di due, e tre, e più vocaboli alle volte non ne facevano altro, che uno, unendogli in una sola figura, ed all’ incontro, in due, e tre figure qualche volta un sol vocabolo dividevano; il che reca non poca confusione a chiunque non abbia cognizione dello sregolato scrivere di quei tempi, o che non sia pratico in materia di Lingua; ed è stato cagione di molti sbagli, come appieno dimostrano le Annotazioni, e gli Avvertimenti di tutti coloro, che nel secolo XVI. furono Deputati in Firenze dal Serenissimo Granduca alla correzione del Boccaccio, per ridurlo alla sua vera, ed intera lezione. Onde per agevolare al Lettore l’ intelligenza degli esempi, e de’ passi antichi Provenzali, ho proccurato di ridurli alla più chiara, e distinta ortografia; circa la quale mi sono per lo più conformato con quella, che ritennero gli Accademici Barcellonesi nella impressione delle Rime del nostro Garzia: Ma non per ciò si credano gli amatori della sempremai veneranda antichità, ch’ io abbia voluto in parte alcuna derogare alla fedeltà, e legalità de’ Codici, e testi antichi, perchè altro non vi ho fatto, che aggiungervi le virgole, gli accenti, gli apostrofi, e distaccare gli articoli da i nomi, e cose simili, come si può vedere col rincontro degli stessi originali, mentre che di tutti cito puntualmente i numeri, le carte, le colonne, o altre somiglianti individuazioni, e in ciò mi sono affaticato viepiù, che non anno fatto altri molti in simili allegazioni: Anzi talora ne ho riportati alcuni nell’ istesso modo, che sono scritti ne i testi, senza aggiugnervi (aggiungervi) una virgola, e senza alterarvi la minima cosa, acciocchè possa vedere il curioso Lettore l’ ortografia di quei tempi, come ho fatto nel Componimento di Giuffredo Rudello, che nel presente primo 

Volume ho trascritto, e tradotto in Toscano, sul principio de i Preliminari toccanti la natura, e qualità delle Lettere dell’ Abbiccì Toscano, e Provenzale; siccome anche nella mentovata Sestina di Arnaldo, e nelle sopraddette Gobbole (Cobbole) di Giovanni d’ Albuzon, ed in altri. 


XXIII. Per entro le Storie, e Croniche di Francia stampate in Franzese si truovano molti atti, e frammenti di Scritti Provenzali antichi, i quali sono per lo più storpi, e monstruosi anzi che nò, poichè sembra, che in due lingue dettati, e formati sieno, cioè in Provenzale, e in Franzese, e non già in Provenzale schietto, per essere, come in vero sono la maggior parte malamente infranzesiti, come lo sono altresì quei versi Provenzali di Dante nel Canto XXVI. del Purgatorio, ove introduce il suddetto Daniello a parlare in suo linguaggio Provenzale, come osservarono il Varchi (71), e il Castelvetro (72), e ultimamente l’ eruditissimo Abate Anton Maria Salvini riferito dal Crescimbeni nella seguente Annotazione (73). 

“Ed in questo proposito notisi, che nel Dante della Crusca, come ci ha avvertito il dottissimo Anton Maria Salvini, è posto Jeu suis, per Eu soi, e nella Stampa de’ Giunti di Firenze dell’ anno 1506. questo Provenzale è infranzesito a proposito, con dire cortois in vece di cortès: joyeulx in luogo di jausen; ore in cambio di ara: pleure per plor, e simili. E lo avvertì poi egli stesso nelle sue Prose Toscane (74) così: “Di questi Trovatori, o Poeti (Provenzali) il più famoso fu Arnaldo Daniello fatto parlare in sua lingua da Dante nel Purgatorio: 

Eu soi Arnaut qi plor e vai cantan.

Arnaldo io son, che piango, e vo cantando, che alcuni malamente riformano nel Franzese, dicendo in vece di Eu soi, Je suis. «E di quì è, che’ l Landino, nel suo Comento sopra esso Dante, parlando de’ medesimi versi, nell’ accennato modo infranzesiti (come anno quasi tutti i testi stampati) senza aver egli consultato i buoni, e più sicuri manoscritti, disse: Scrisse questi versi il Poeta (Dante) parte in Lingua Franzese, e parte in Catalana, perchè Arnaldo era dotto nell’ una, e nell’ altra Lingua. Laonde, quando nell’ adoperare i passi, o esempi di simili scritture, vi ho trovate delle parole infranzesite, gli ho ridotti al loro vero dialetto Provenzale, senza renderne conto, nè ragione al Lettore, per altro ben avvertito da quel che intorno a questo proposito lasciò scritto Raimondo Vidal, più secoli sono, nel suo Libro del poetar volgare (75), que tuyt aquel, qe dizon amis per amics, e moi per me &c. tut fallon, qe paraulas son franzesas, e no las deu hom mesclar ab lemosinas cioè: che tutti quelli, che dicono amis per amics, e moi per me &c. tutti fallano, per essere parole della Lingua Franzese, le quali non si debbono mescolare col Provenzale, o Limosino, ch’ è il medesimo. Quando però mi è convenuto rassettare qualche parola de’ Codici MSS. storpia da’ trascrittori, e copiatori di quell’ età, i quali badavano assai più alla bellezza, ed apparenza de’ caratteri, che all’ arte di rettamente scrivere; e che la differenza sia sì notabile, che ne faccia variare il senso, o il significato, o che malagevolmente s’ intenda che cosa voglia dire, in cotal caso ne rendo la ragione, come nel passo del Monaco di Montaudone, che allego alla voce Sonetto, il qual passo, o esempio, per leggersi scorretto ne’ testi, fece prendere sbaglio all’ Ubaldini nella parola Lombarda Mo della sua Tavola al Barberino.


XXIV. Alcuni degli Autori, o Vocabolistari, e comunemente tutti quelli, che non anno avuta molta cognizione della nostra Lingua, si sono creduti, che fosse la medesima, che la Franzese, ed anno scambievolmente presa l’ una per l’ altra, senza farvi differenza; come abbiamo da’ Deputati del 73. i quali parlando nel Proemio delle loro Annotazioni, d’ un certo libretto scritto nel buon secolo della Lingua Toscana, contenente alcuni miracoli della SANTISSIMA VERGINE, dicono così: Per la maggior parte ha sapore essere cavato dal Provenzale, o dal Francesco, che dir si debbia: Che quantunque fra queste lingue fino allora avesse alcuna differenzia (molta, e non alcuna, anzi sono elleno del tutto differenti, come avverte il Salvini 

(76), e Fazio Uberti lo mostri manifestamente, nondimeno secondo l’ uso comune di que’ tempi, abbiamo indifferentemente preso, ed usato questo nome, ed a questa occasione non è stato male avvertirne il Lettore. Onde non rechi maraviglia, se in cotali Vocabolistari, e Glosatori, vi si troveranno alcune voci allegate per Provenzali, che non sono registrate, nè annoverate nel mio Libro, perchè a bella posta le ho rigettate, ed escluse per non essere nostrali.


XXV. E se bene, all’ incontro, ve ne sieno registrate di quelle, che alcuni di tali Autori anno annoverate per Francesche, le quali col Franzese veramente gran somiglianza, ed affinità si vede, che anno, verbigrazia coraggio, naverare ec., e che per conseguenza parrà a più d’ uno, che da quell’ Idioma vago, e leggiadro sieno state tolte piuttosto, che dal Provenzale; Debbo quì generalmente avvertire, che non è cotale somiglianza sì perfetta, e sì uniforme, com’ è quella, che anno col Provenzale, come si dimostrerà a’ loro luoghi: Ed in oltre, che i Franzesi non possono allegare degli esempli, così antichi, come sono quelli de’ nostri Provenzali, giacchè era, come dice il Bembo (77), per tutto il Ponente la favella Provenzale ne’ tempi, ne’ quali ella fiorì, in prezzo, e in istima molta, e tra tutti gli altri idiomi di quelle parti di gran lunga primiera: conciossiacosachè ciascuno o Francese, o Fiamingo, o Guascone, o Borgognone, o altramente di quelle Nazioni, che egli si fosse, il quale bene scrivere, e spezialmente verseggiar volesse; quantunque egli Provenzale non fosse, lo faceva Provenzalmente.


XXVI. Anzi tutte le nostre voci, che anno uniformità, e amistanza col Franzese, le anno certamente i Franzesi tolte dal Provenzale, come afferma Cesare di Nostradama colle sue autorità, che ad altro effetto si sono dedotte, e trascritte di sopra ne’ numeri IV. e VI. E ciò si conferma col riflettere, che nella Corte de i Re di Francia, e generalmente in tutto quel Regno, e si usasse, e si parlasse questa nostra dolce, e gentil favella molti anni prima, che la Franzese, come attestano parecchi Autori di varie Nazioni, particolarmente il Presidente Claudio Fauchet Franzese (78), e dopo di lui il celebre Carlo Du-Fresne della medesima Nazione (abbiano pazienza i Franzesi, se non seguo la moda, per citare, e trascrivere così spesso le loro autorità) ne’ numeri 34. 35. e 36. della Prefazione del suo Glossario agli Scrittori della mezzana, e bassa latinità, col seguente discorso. “At quam Romanam nostri, Limosinam appellavere non modò Itali, sed & Hispani praesertim, apud quos diu in usu fuerit. Ex quo enim exacti ab Hispania Mauri, redactum est potissimum vulgare Idioma ad tres Linguas, Vasconicam, seu Biscainam, quae in Biscaia, Navarra, Guipuscoa, & Alva (Álava, Araba) obtinuit: Castellanam alteram, quae rarioris fuit usus, utpotè barbaris aspersa vocabulis, à quibus tum demùm est purgata, cum ad unicum Principem tota Hispaniarum potestas rediit. Hac autem Lingua usi praesertim Castellani, Toletani, Leonenses, Asturienses, Extremadurenses, & Granatenses. Sed & viguit in Gallicia, Andalucia, Lusitania, ac Aragonia, exteris subinde vocabulis, Arabicis, Francicis, aliisque intermixta. Tertia denique fuit Limosina, cujus usus fuit in Catalania, in Comitatibus Ruscinonensi, &  Ceritanensi, in Aquitania, & Occitania, atque adeò, ut Scriptores Hispani volunt IN IPSA REGUM NOSTRORUM AULA. A Catalania in Valentiae, Maioricae, & Minoricae Regna postea transiit, quod ea ad Barcinonenses Principes perinde spectarint &c. EA QUIPPE LINGUA NITIDA ADEO, FLORIDA, CULTA, AC POLITA HABITA EST, UT NULLA FERE’ EXTITERIT REGIO, IN QUAM NON IMMISSA FUERIT, cum maximè in Principum aulis magno in pretio haberentur Poetae Provinciales, eorumque poemata, ut genio quasi dotata singulari, ubique ferè legerentur. Escolanus, & Boschus de hac Lingua scribentes, ajunt, quod fuit. Tant graciosa, sentenciosa, y dolça, que noy ha llengua que ab mes breus (d) paraulas diga mes alts, y millors conceptes tenint en tot una viva semblança ab sa Mare Llatina. Ella fonc la que donà principi als Versos, y Rimas que s’ usan en Roma (leggi en Romanz, cioè in Romanze, in Volgare) cantant ab ellas ab so 

de consonancias las dissonancias de las passions ab aguts, y dolços pensamens &c.” Subdunt deinde hujus Idiomatis vocabulis crebriùs poëmata sua aspersisse Petrarcham, quod observarunt etiam ejus Interpretes. Raymundus Montanerius qui vixit circa annum 1300. Historiam suam hac Lingua exaravit: & Carbonellus in Chronico, ejusdem Idiomatis Tabulas, variaque acta descripsit. Certè Linguam hanc, Provincialem scilicet, IN REGUM NOSTRORUM PALATIIS PRIMITUS USITATAM, evincunt que (e con rabito) ex ea delibavit Nithardus lib. 3. à quo Romana appellatur, quae haud omnino diversa ab ea, qua utuntur Provinciales nostri: quod facile erit assequi utramque comparanti. Undè rectè, opinor, dixit Vadianus l. de Monast. Germ. Salicam Legem Romanos, hoc est, Provinciales vocare, qui Romana, id est, Provinciali lingua utebantur: Cum Provincialium nomine omnes de Alvernia, & Vasconia, & Gothos Provinciales appellatos autor sit Raymundus de Agiles in Histor. Hierosol. Ut verò res plana fiat, placet Sacramentum Ludovici Regis, cujus meminimus, Romana Lingua descriptum à Nithardo hic proponere. – Cumque Karolus, (inquit) haec eadem verba Romana Lingua perorasset, Lodhuvicus, quoniam major natu erat, prior haec deinde se servaturum testatus est: Pro Deo amor, & pro Christian poblo, & nostro comun salvament dist di en avant, in quant Deus savir, & podir me dunat, si salvare jo cist meon fradre Karlo, & in adjudha, & in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradre salvar dist in ò quid il mi altre si fazed, & ab Ludher nul plaid nunquam prindrai, qui meon vol cist meon fradre Karle in dano sit.” Quae sic Latinis istius saeculi sonant: Pro Dei amore, & pro Christiano populo, & nostro communi salvamento inantea (seu deinceps) in quantum Deus sapere, & posse mihi dederit, salvabo (seu salvum, & incolumen praestabo) hunc meum fratrem Karolum, & in auxilio, & in unaquaque causa (i. re Gall. chose) ut homo per drictum (seu jus) suum fratrem salvare debet, in eo quod ille mihi alter faceret, & cum Lothario nullum placitum unquam capiam, quod mea voluntate huic meo fratri Karolo in damno sit. Sacramentum verò populi Romana pariter Lingua, sic describit idem Nithardus: Si Lodvuigs Sagrament que son fradre Karlo jurat conservat, & Karlus meo sender de sua part non los tanit, si jo returnar non lint pois, ne jo ne nuls cui eo returnar int pois in nulla adjudha contra Lodhuvig nun li juer.” Id est Lingua ejusce aevi Latina, quantum licet assequi: Si Ludovicus sacramentum quod suo fratri Karolo jurat, conservat, & Karolus meus senior ex sua parte non illud tenet, si ego retornare non possim, vel nolim ad eum retornare, in nullo ei auxilio ero contra Ludovicum &c. Atque haec quidem Romana Nithardi, licèt mendis utcumque carere non dubitem, velim Lector conferat cum veteri charta vernacula in Ruthenensi Comitatu, ubi Lingua Lemovicina perinde usurpata sub Ludovico VI. hoc est circa annum 1100. exarata, quam descripsimus ex Tabulario Abbatiae Conchensis, ch. 566., ut Idioma ejusce aevi cum Idiomate aevi Carolini comparet. Ego in Dei nomine, ego Hector, & Pontius de Cambolas, & ego Falcas, daquesta hora ad enant en la Villa de Pradis, home ni femena de las crodes enins non y pendren, ni ly feren, ni ly queeyren, ni son aver no ly tolran, ni fac nou lo faren, ni deforas los crous home, ny femena que sien en la villa sia esta dehors, se per forfactura que faran aquez no no faxian, & aquo no faran tro al Abat, & al Prior, quella villa tenria clamat ò acsem una vice vel duas. Et se els reddezer nos o fazio, que non pressen sobre nostre dreich, & senescian, & o efrangrian fers XIII. dias al so moniment del Abbat, ò de so messatge, ò del Monge, que la vila tenria, o de so messatge, o emenderan aissi o tenren, & o atendren per fe, & senes engan per eis Sants Evangelis. Authores Ademarus Ruthenensis Episcopus, & Odolricus Archidiaconus, & Guillelmus & Azemarus Dauriat, Bac de Petra bruna, Folquenis de Segur, Bernardus qui vocatur Graecus, Bernarz Guirals della Salas, Bernarz de Cannet, Deusdet de Caunat, & Peire de la Vallada, Rainalz lo Monges, & altre molt que ouiro, & que audiro. Regnante Ludovico Rege.


XXVII. Ma contuttociò non creda il lettore, ch’ io sia d’ opinione, che l’ Idioma Toscano non abbia tolte delle parole al Franzese; anzi se non fosse che’ l riferirle farebbe fuori dell’ intenzione del mio Libro, ne potrei annoverare per verità più d’ una cinquantina, come agio per età; a fusone, cioè abondantemente; approccio, arresto per sentenza, o decreto; arrolare, arrolato, barulè, bicocca, ciamberlano, congedo, e congio, convoitoso, usato dagli antichi per cupido, avido; damigella, dilajare, che vuol dir prolungare; fa niente, cioè ozioso; furbo, furbetto, furberia, furbescamente, furbesco, furiere, giovedì, lunedì, martedì, mercoledì, venerdì, e venardì, giubbetto, grè, onde il giuoco della lumagrè, come osservò il Redi (79: Annot. Ditir. a c. 77. ediz. 1691.), insembre, lacchè, lungo per rasente, o accosto; marrone, per una spezie di castagna; mignone, cioè il cucco, il favorito; morso per boccone; morsura, pastone, pennacchio, peri, prenze, e prence, prete, rasojo, riso, per una sorte di biada; ruga, per istrada; ruolo, saggio, per sabio; soja, sugliardo, sur, tabì, toeletta, tusanti, villa per città come in quel verso: Sopra’ l gran fiume d’ Arno, alla gran Villa &c. 


XXVIII. Lo stesso che ho detto in ordine a quelle voci, che anno similitudine, o affinità col Franzese, si debbe parimente intendere rispetto a quelle, che l’ anno col Castigliano, che parimente ho prodotte ne’ loro luoghi dell’ alfabeto, e che parranno più tosto Castigliane, o dalla Lingua Castigliana esser prese, che dalla Provenzale, come cominciare, battaglia, cortesia, cambiare, galoppo, peso, aggradare, riposo, e cento più, le quali anno pure i Castigliani cavate dal fonte Provenzale, come affermò il dottissimo Onorato Bouche nella sua sopra citata Istoria di

Provenza con le seguenti parole (80: Tom. I. lib. 2, cap. 6. fogl. 95.). “Voire c’ est le commun sentiment de plusieurs grands personnages Italiens, comme j’ ay oüi dire à quelques uns d’ iceux en Italie, que la Langue Provençale êtoit la Mere de la Langue Italienne du jourd’huy. Ce que nous pourrions ausi bien dire de la Langue Espagnole de ce tems, qu’ elle soit une fille de la Provençale, d’ où l’ on peut en quelque façon conclurre, que tous les mots qui sont en usage entre ces trois peuples, & qui ne peuvent pas être derivez de quelque racine Grecque, ou Latine ne sont pas tant Espagnols ou Italiens, que Provençaux, comme ceux-cy Italiens Badar, Engagnar, Escarecar, Pulit, Far escomessa &c. & ceux-cy Espagnols Borrar, Despedaçar, Desamparar, Escupir, Flaqueza, Embud (Entonnoir) & plusieurs autres, qu’ on peut remarquer en la lecture des livres composez en ces langues.”


XXIX. Nè serve, che per parte della gentilissima, e fortunata Lingua Castigliana, s’ alleghi l’ asserzione del sempre con lode mentovato Gio. Mario Crescimbeni, il quale in una delle sue annotazioni sopra la Vita d’ Ugo di Lobieri Poeta Provenzale, appellato da Gio. di Nostradama alla Franzese Hugues de Lobieres, asserisce, che (81): “Il cognome di Lobieres è preso da un luogo così detto denominato da i lupi, che in Ispagnuolo, da cui molto prende il Provenzale, si dicono Lobos: così Lobieres, Lupaja, come Cabreres, e Vacqueres, luoghi parimente Provenzali, che vagliono in Italiano Capraja, e Vaccara, dalle Capre, e dalle Vacche.” “Perchè, tralasciando, che sino da’ tempi antichi si dice nella nostra Lingua Lob, e Lop al Lupo, onde l’ Autore del Trattato de’ Peccati Mortali (82): E quant degran esser pastors, els son lobs, e Pietro Tomic (83): Lo Rey (d’ Aragona Don Giovanni) retornant sen en Barcelona caçava davant lo Castel d’ Orriols en lo bosc de Foxà e corrent una loba lo dit Rey morì, e nel Trattato delle Virtù (84): Trobat es estat sovent, que las lobas noirisson los enfans, que trobon gitatz, e los deffendon de las altras bestias, & assò fai sola natura, e nella Vita di Raimondo di Miravalle (85): La Dompna de Carcassès, qe avia nom la loba; così Lobera, e Lobeira (cognome pure di Famiglia esistente nella Città di Girona) che i Toscani chiamano lupaja, onde Buonafede antico Poeta Provenzale appellato Bonafè in una sua Tenzone con Blancasso (86):

Seigner Blancatz, de nuoit à la lumeira

Es plus temsutz, que laire, ne lobeira. 

Signor Blancasso, di notte alla lumiera

Sei più temuto, che ladro, né lupaja.

i Franzesi Louviere; e i Castigliani poi, non avendo vocabolo proprio, ed acconcio, con che appellarla, essendo in questa parte la loro lingua manchevole la esprimono colla parafrasi Guarida de lobos, cioè rifugio, e ricettacolo de’ lupi: Tralasciando dunque, com’ io dissi, queste cose, ed altre, che tornerebbono bene, come farebbe l’ affermare, che l’ accennata voce Guarida l’ anno presa per certo i Castigliani dalla nostra Lingua, onde il Sordello Mantovano, che scrisse in Provenzale (87: Nel citato Codic. Vatican. 3204. a c. 109. terg. colonn. I.)

— car non trob à l’ essida

Ni riba, ni port, ni pont, ni garida.

— poichè non trovo all’ escita

Nè riva, nè porto, nè ponte, nè rifugio.

E l’ Autore del citato Trattato de i Peccati (88: Cod. Vat. 4799. a c. 241.): La quinta branca d’ avaricia es sacrilegi &c. Altra maneira es, quant hom ars, o crema Gleisas, e Moncstiers, o masons de religion; o quant hom trai de Gleisas, o cementeris aquels que i venon a garida: Lasciando dunque tutto questo da parte: Chi poi non vede, che ciò, che nella trascritta annotazione s’ asserisce a favor della Lingua Castigliana, è detto incidentemente? Oltre, che se si tratta de’ tempi bassi della nostra Lingua, ne’ quali, avendosi unite le Corone di Castiglia, e d’ Aragona, parece que tambien se han querido incorporar las lenguas Castigliana, e Catalana, come dice lo Scuolano (89: Nel luogo sopra trascritto al num. XV.), con molto fondamento asseverare si può, che la Provenzale, o vero Catalana prende dalla Castigliana.


XXX. Ben noto è per altro, a tutti i Letterati, che la nostra Lingua, è più antica assai, della Castigliana, poichè fu per tutto il Ponente, tra tutti gli altri Idiomi di quelle parti di gran lunga primiera (90), e così florida, culta, ac polita, ut nulla ferò extiterit Regio, in quam immissa non fuerit (91); e la Castigliana al contrario, mentre fino al 1479. nel quale ad unicum Principem tota Hispaniarum potestas rediit, come dice il Du-Fresne (92) rarioris fuit usus, utpotè barbaris spersa vocabulis. Anzi lo stesso Crescimbeni, parlando sopra questa materia di precedenza, ed antichità fra le lingue volgari, mi disse aver letto in un certo Autore straniero, che in Catalogna incominciò a corrompersi il dialetto latino, che correva in tempo dell’ Imperio de’ Goti. Ed a questo proposito è cosa degna d’ osservare, che in Catalogna pure s’ incominciò l’ uso di trattare le Leggi, e Costituzioni, e tutti gli atti giudiziali in lingua volgare; anzi nel 1412. D. Ferdinando I. Infante di Castiglia, che fu eletto, e dichiarato Re d’ Aragona, e Conte di Barcellona dagli Stati di Catalogna, Aragona, e Valenza congregati in Caspe, per esser morto intestato, e senza successione il Re Don Martino, che fu l’ ultimo Re, e Conte della stirpe de’ Beringhieri; fece in Catalogna una Legge, tra l’ altre, insieme co i tre Stati generali del Principato, cioè l’ Ecclesiastico, il Nobile, e’ l Borghese, o Cittadino, comandando espressamente, che tutte le suddette cose fossero fatte, e trattate nel nostro volgar Catalano, e non in latino, nè in altro straniero linguaggio, come apparisce dal Volume delle nostre Costituzioni esistente nella Biblioteca Barberina, e così fu sempre praticato fino al 1714.; la qual legge, per dirlo di passaggio, pare che indirettamente, e in alcun modo sia stata confermata dalla SANTISSIMA VERGINE NOSTRA DONNA, coll’ occasione d’ un miracolo, che a intercession sua, fece il Beato Fra Salvadore d’ Orta Francescano, di far parlare in Lingua Catalana una Donzella muta di otto anni di Nazione Navarrese, come raccontano i compilatori della Vita di esso Beato Fr. Salvatore, e riferisce il Bollando negli Atti de i Santi (93). E simile uso poi negli altri Stati, e Regni dell’ Europa, non che di Castiglia solo, non incominciò, che cento cinquant’ anni dopo, nella propia lingua naturale di ciascun paese (94). Ma non occorre, che sopra ciò mi affatichi, nè perda più tempo in addurre dell’ altre autorità, e memorie, che mi sono rimase nel Zibaldone, e fra l’ altre, che (95) L’ an 1613. on imprimà à Paris un gros livre in quarto en langue Françoise, qui contient 1030. pages, ayant pour tître: Thresor des Langues de cet univers, contenant les origines, beautez, perfections, decadences, mutations, & ruines des langues, où l’ Autheur Monsieur Claude Duret Bourbonnois en compte jusqu’ à 56. 

& parmy les autres il place la Cathalanne avant l’ Espagnole, & plusieurs autres: mentre che dalle Tavole degli Autori, e de i libri in Provenzale, poste in fronte del mio Vocabolario può il Lettore abbastanza soddisfarsi; conciossiachè i più antichi, che la Castigliana Lingua in questo, od altro giudizio possa produrre, faranno di gran lunga posteriori a molti di quei, che in esse Tavole oggidì compariscono.


XXXI. Ben noto è altresì a tutta la letteraria Repubblica, che i Poeti Provenzali Padri della Poesia Volgare, i quali anno insegnato a tutti il poetar volgare (96), appellati perciò onorevolmente da’ Toscani col titolo di Maestri (97), sono più antichi assai, e di gran lunga primieri, che i Castigliani, come rinvergò Don Niccolò Antonio nella sua famosa Biblioteca degli Autori, e Scrittori Spagnuoli (98); trovandosi, che la Poesia, e Musica Provenzale, la quale, come dice il sopraddetto Salvini (99), fu negli antichi tempi una generale magia, e un’ incanto soavissimo, e affascinamento, per così dire, degli orecchi, e degli animi costumati virtuosi, e gentili, era già in fiore nel Secolo XII. in tempo dell’ Imperadore Federigo I., come abbiamo dalle Storie, e dalle Vite de’ medesimi nella seguente guisa (100); Dappoichè &c. ebbe egli (il suddetto Imperadore Federico I.) ritornata all’ ubbidienza la Città di Milano, che gli si era ribellata &c. ritrovandosi in Turino l’ illustre Ramondo Beringhieri detto il Giovane, Conte di Barcellona, e di Provenza &c. accompagnato da una gran turba di Oratori, e di Poeti Provenzali, e di Gentiluomini della sua Corte, andò a visitarlo &c. Grande accoglienza gli fece l’ Imperadore per la fama, che correva di lui, e de’ suoi fatti &c. il che addivenne l’ anno 1162. &c. Il Conte Ramondo fece da i suoi Poeti recitare molte belle Canzoni in Lingua Provenzale alla presenza dell’ Imperadore, il quale per lo piacere, che ne prese, restando maravigliato delle loro belle, e piacevoli invenzioni, e delle maniere del rimare, fece loro di ricchi doni, e compose a loro imitazione un Madrigale nella stessa Lingua Provenzale. E notò l’ eruditissimo Anton Domenico Norcia con le seguenti parole (101: Ne’ suoi Congres. Litterar. a c. 210. ): Andò poi di tal maniera colà crescendo la fama, e la gloria della Poesia Provenzale, che lo stesso Imperadore Federigo I. non isdegnò d’ applicarvi, e fra i diversi componimenti, che egli fece, trovasi ancora a’ tempi nostri un suo gentilissimo Madrigale.


XXXII. 

All’ incontro la Castigliana cominciò solamente a nascere nel principio del secolo XV. con le Rime di Juan de Mena Cordovese, che morì nell’ anno 1456., e dell’ età sua 45.; e con quelle di Garzilaso de la Vega Toledano, e di Juan Boscan Barzellonese, che ebbe genio di rimare in Castigliano (forse perchè già nel suo tempo erano unite le Corone d’ Aragona, e di Castiglia) i quali furono coetani, e fiorirono in tempo dell’ Imperadore Carlo V., e il nostro Boscano fu il primo, che fece Sonetti, ed altri versi interi, o perfetti d’ undeci sillabe nel medesimo Idioma Castigliano, come notarono Hernando de Hozes (102), e il Redi (103), e si raccoglie da i Proemi, e dall’ Epistole dedicatorie, che si leggono in fronte delle sue Rime. E se bene molti anni prima che fiorisse Giovanni di Mena, cioè nel declinare del secolo XIII., in tempo del Re Alfonso X. di Castiglia cognominato el Sabio, che morì nel 1284. s’ incominciò in quelle parti di Castiglia a verseggiare in volgare, non fu però in volgar Castigliano, come attesta Gonzalo Argote de Molina, Poeta Castigliano anche esso, e celebre antiquario (104): Y si à alguno (por causa de las Coplas de Macias referidas) le pareciere (dice egli) que Macias era Portuguès, estè advertido, que hasta los tiempos del Rey Enrique el Tercero todas las Coplas que se hazian comunemente por la mayor parte, eran en aquella lengua, hasta que despues en tiempo del Rey Don Juan (il II., il quale morì nell’ anno 1454. e del suo regnare, 47.) con la comunicacion de las naciones estrangeras se tratò de este genero de letras con mas curiosidad: Benchè il detto Autore in ciò prenda sbaglio, credendo, che fosse in Portoghese, quando, a dire il vero, il loro poetare era nel dialetto antico di Galizia (simile per altro a quello de’ Portoghesi) il quale è quasi un puro Provenzalismo, come si può vedere, ed osservare in leggendo i faggi delle Rime del sapientissimo ugualmente, ed infelice Re Don Alfonso X. soprammentovato, che si trovano per entro alcuni libri Storici Spagnuoli, ed in particolare presso il suddetto Gonzalo Argote (105: Luog citat. fogl. 136.), e appo i Bollandisti (106: Nel tom. 7. del Mese di Maggio fogl. 310.); i quali Bollandisti, per quello, che appartiene al linguaggio nel verseggiare, non discordan dal mio sentimento, ma sbagliano per altro, nel credere, che la cagione, per la quale il suddetto Re scrisse in quell’ Idioma, e non in Castigliano, fosse, perchè tutto’ l tempo della sua fanciullezza stette, ed abitò in Galizia (107); non sapendo essi, che quel dialetto, quasi Provenzale, era allora in uso nella Corte Castigliana: E si vederebbe, ed osserverebbe assai meglio, e senza scorrezioni, nè stroppiature, dal prezioso, e vagamente miniato Codice in cartapecora delle Rime dello stesso Monarca, che si conserva a S. Lorenzo nello Scoriale nella famosissima Biblioteca del nostro invittissimo Re, e Sovrano FILIPPO V., che Iddio conservi; ove le Poesie vi sono trascritte insieme colla Musica, incominciando a guisa di titolo: 

Don Alfonso de Castela

De Toledo, e de Leon, ec. 

Fezo cantares, e sones

Saborosos de cantar,

Todos de (e) sennas razones,

Com y podedes achar. 

Don Alfonso di Castiglia

Di Toledo, e di Leone, ec. 

Fece canzoni, e suoni

Savorosi da cantare, 

Tutti di serie, e savie ragioni, 

Come quì potete vedere. 

come si legge presso il suddetto Gonzalo. Sicchè fa d’ uopo concludere, come io dissi, che tutte le voci, che nel Provenzale, e nel Castigliano sono le medesime, o anno fra di loro stretta parentela (trattene alcune poche originate dall’ Arabico, e le prette latine, che sono comuni ad ambedue le lingue, ed alcune di moderne, che s’ incominciarono d’ introdurre a poco a poco nel nostro Contado, dopo che ad unicum Principem tota Hispaniarum potestas rediit, come era in tempo de’ Re Gotti) le anno ricevute i Castigliani dalla nostra lingua Provenzale, ovvero Catalana; o per lo meno così si debbe credere, come ci ammonisce l’ eruditissimo Benedetto Varchi Lettor di Lingua Toscana, nel suo Dialogo delle Lingue intitolato l’ Ercolano, dove parlando delle nostre voci, che passarono alla Toscana, e ricercando il Conte Cesare, se farebbe possibile, che i Toscani avessero alcune di coteste stesse voci, non da’ Provenzali preso, ma da quelle medesime Lingue, dalle quali le pigliarono i Provenzali; risponde esso Varchi, che farebbe, e anco, che la Provenza n’ avesse prese alcune dalla Toscana; ma perchè i Rimatori Provenzali furono prima de’ Toscani, perciò si pensa, che essi abbiano dato, e non ricevuto cotali voci.


XXXIII. 

Ma giacchè di sopra ho annoverato, ancora che di passaggio, una buona parte delle voci Franzesi usate da’ Toscani; parmi, che troppo torto farei alla mia Nazione Spagnuola, se prima di passare ad altri preliminari avvertimenti, lasciassi quì di mentovare le voci Castigliane adoperate parimente da’ Toscani, benchè la ricerca, e difesa di queste aspetti propriamente ai Castigliani, siccome a’ Franzesi delle loro. 

Sono elleno dunque le seguenti. Accatarrare, acciacco per iscusa, ovvero malattia finta; aloscia, aorcare, attizzamento, attizzare, avvogado, baja, bizzarro, bizzarria, catarro, catarrale, catarroso, cavo, chicchera, chitarra, e chitarriglia suo diminutivo usato dal Tassoni nella Secchia rapita:

Cantando a l’ improvviso a note grosse 

Sopra una chitarriglia discordata: 

cianceare, cianciatore, ciancioso, ciancione, ciancia, ed indi ciancetta, ciancerella, ciancerulla, e cianciolina; ciccia, cioccolate, cunzia, cunziera, dentro, donde, donno, ovvero don per titolo di onore, Provenzal. en; garbo, cioè avvenenza, o leggiadria, onde garbato, garbatezza, e garbatamente; garretto, incatarrare, lindo, lindezza, majorasco, majorana, molenda, mozzo di camera, pastiglia, piccatiglio, polviglio, puntiglio, raso, per una spezie di drappo di seta; rocca pronunziata coll’ o stretto, scarabattola, scoffina, sgarratare, sussiego, torrione, vainiglia, valigia, valigiato, ed indi svaligiare, e svaligiato; vicino, per cittadino; vigliacco, vigliaccheria, zappa, onde zappare, zappatore, zappatorello, zappetta, e zappettare


XXXIV. 

Molti sono poi gli Autori, che si sono affaticati in ricercare le origini, ed etimologie della Lingua Italiana, o vero delle sue voci, tra i quali si possono annoverare per ordine cronologico, Pierfrancesco Giambullari, Ascanio Persio, Angiolo Monosini, Celso Cittadini, Ottavio Ferrari, ed ultimamente Egidio Menagio; ma io debbo avvertire, che intorno a questa sorte di studio, poco, o nulla mi sono affaticato; perchè il mio scopo solamente è stato di far vedere, e provare, che tutte le voci, che nel mio Libro ho compilate, le anno prese immediatamente gl’ Italiani dalla nostra Lingua Provenzale, o sieno elleno per altro originate dalla Greca, o dalla Latina favella, come veramente sono quasi la maggior parte, o da qualunque altra più antica Lingua. E anche perchè siccome confesso, che in tutte le Lingue, e più nella Toscana che in nessuna dell’ altre, si trovano vocaboli di diversi Idiomi, così niego, che si debbia dar piena fede a cotali Autori; (sono parole del Varchi nel suo Dialogo delle Lingue al quesito VII. parlando di simili etimologici, ed originatori) Prima perchè per una etimologia, la quale sia certa, e vera, se ne ritrovano molte incerte, e false: Poi, perchè coloro, i quali fanno professione di trovare a ciascun nome la sua etimologia, sono bene spesso, non pure agli altri etimologici, ma ancora a se stessi contrari:  oltra che egli non si ritruova voce nessuna in veruna lingua; la quale, o aggiugnendovi, o levandone, o mutandovi, o trasponendovi lettere, come fanno, non possa didursi, o dirivarsi da una qualche voce d’ alcuna lingua: Senza che egli non si può veramente affermare, che un vocabolo, tutto che sia d’ origine greca, e s’ usi in Toscana, sia stato preso da Greci, verbigrazia questa parola Orgoglio è posta tra quelle dagli Autori, che avete nominati, le quali dirivano dal Greco, e nondimeno i Toscani (per quanto giudicare si può) non da i Greci la presero, ma da’ Provenzali. Similmente Parlare, e Bravare, che io dissi di sopra esser venuti di Provenza, anno secondo cotesti medesimi Autori l’ origine greca, e con tutto ciò i Toscani, non dalla Greca lingua, ma dalla Provenzale è verisimile, che gli pigliassero.


XXXV. 

Vero è però, che non per questo ho tralasciato di leggere, e considerare tutte l’ Opere, e le Origini, che da’ suddetti Autori sono state con tanto studio, ed apparato d’ erudizione compilate; sapendo bene, per altro, quanto importi il rintracciare la fonte, e l’ origine delle voci, per bene, e saviamente, a suo proposito impiegarle, come magistralmente m’ insegna il letteratissimo Salvini (108: Anton Mar. Salvin. Pros. Toscan. a c. 215. ); Anzi avendo osservato, che tutti, salvo il Monosini, che rispetto agli altri è il più sicuro, e dall’ Accademia della Crusca in molte delle voci accettato; benchè, per altro, non lasci d’ esser con ragione ripreso da chi ne sa più di lui (109), s’ oppongono alla verissima opinione del Bembo, e del Varchi, e di tanti altri autorevoli Scrittori, intorno alle voci, che la Toscana ha tolte da’ Provenzali; ho stimato essere mio obbligo il raccogliere quì gli argomenti, e le obbiezioni in generale, che fanno i suddetti contraddittori, e dar loro preliminarmente la dovuta soddisfazione, oltre alle risposte, che per entro il mio Libro sotto alcune delle voci si danno, contro alle particolari opposizioni, secondo l’ occorrenza de’ casi.  



XXXVI.

Il Menagio dunque, al quale (benchè sia stato l’ ultimo, che in simile materia abbia scritto) pare, che il primo luogo sia dovuto, così discorre alla voce Augello: Il Bembo nelle Prose, e ‘ l Varchi nell’ Ercolano, vogliono, che sia della Lingua Provenzale. Che che ne sia, chiara cosa è, che s’ origina dal Latino avicellus, diminutivo di avis; siccome uccello, voce, come dicono, antica Toscana. Avis, avicus, avicellus, aucellus, UCCELLO: augellus, AUGELLO. Le Glose antiche: aucellus *. Così da avica fecero oca gli Italiani; pigliando, come far si suole in cotali materie, il genere per la spezie. Avica, auca, oca, oa, Gall. oye. L’ istesse Glose: auca *. Quelle d’ Isidoro: aucella, ortygometra. 

Il Glossario Arabico-Latino – auca anser. S’ inganna il Castelvetro, (che che ne dica egli) il quale nel suo Discorso intitolato: Ragione d’ alcune cose segnate nella Canzone del Caro; ed in quell’ altro intitolato Correzione d’ alcune cose del Dialogo del Varchi, come ancora ne’ suoi Comentari sopra la Poetica d’ Aristotele; conforme all’ opinione di Jacopo Silvio, fa venir la detta voce Italiana oca dalla Greca *, che val l’ istesso; congiungendosi l’ articolo Greco * con quel nome. Ben s’ avvide il Varchi di quest’ errore: (nel qual pure inciampò il Vossio nel Trattato de Vit. Sermonis) ma non seppe già l’ origine di questa voce

oca. Or, derivando ella indubitatamente dal Latino auca, come s’ è veduto, è più verisimile, che gl’ Italiani l’ abbiano presa da’ Latini immediatamente, che da’ Provenzali. Il che s’ intenda parimente per infinite altre voci Italiane, originate altresì dal Latino: le quali pure, e il detto Bembo nelle sue Prose, e il detto Varchi nel suo Ercolano, e i Deputati sopra la correzione del Boccaccio nelle loro Osservazioni sopra il Decamerone, ed il Tassoni nelle sue Considerazioni sopra il Petrarca, voglion, che siano Provenzali. Nè vale il dire; come fanno il Bembo, e’ l Varchi; che i Rimatori Provenzali furono prima de’ Toscani; e che perciò sia da credere, ch’ essi abbiano date, e non ricevute, cotali voci; potendo anche sussistere una lingua, senza che vi sieno de’ Rimatori. Oltre a ciò, cominciò a formarsi la Favella Italiana dalla Latina, gran tempo avanti a que’ Rimatori Provenzali; cioè, circa il tempo dell’ Imperador Giustiniano, come l’ osservò bene Claudio Salmasio al capo quinto delle sue Osservazioni, intorno alla Giurisprudenza de’ Greci, e de’ Romani. Eccovi le sue parole: Scriptae sunt eo tempore Pandectae, quo Lingua Latina, jam in Italicam, quae nunc in usu est, desciverat. Cujus rei fidem facere potest Instrumentum Securitatis Plenariae, conscriptum quintodecimo anno Justinianei Imperii, Ravennae (lo fece stampare in Roma Gabriello Naudeo) in quo pro recto casu, & quarto, passim sextum reperire est. In Itinerario Antonini omnes Urbium appellationes sexto casu enuntiatae leguntur” con quel, che segue. Quasi lo stesso dice il Lipsio al capo 3. del suo Dialogo de recta pronunciatione: là dove intende di provare, che la Favella Italiana abbia più di mille anni: Argumentum mihi ex narratione, quae in Historia Miscella, de rebus sub Mauricio Imperatore gestis ait Paulus Diaconus, in exercitu cùm animans cecidisset, clamante quadam, torna, torna, frater, universas copias in fugam versas ambigua illius vocis: Agnoscis clarè Italicismum in his verbis. Et alterum firmius ab Instrumento, quod Luteciae in Bibliotheca Regis observatur. Transactio eo continetur Stephani Tutoris, cum Gratiano Pupillo, scripta anno Justinianei Imperatoris trigesimo octavo: & scripta hac vulgare Lingua.


XXXVII. 

A questa sì fatta obbiezione soddisfacendo, dico: che le suddette autorità del Salmasio, e del Lipsio fondate ne’ citati strumenti nulla conchiudono contro il mio assunto: Imperocchè, dal leggersi in essi sovente il sesto caso in vece del retto, e del quarto; e dal trovarsi ne’ medesimi, delle parole barbare, altro non si può inferire, se non, che nel tempo dell’ Imperadore Giustiniano, ovvero nel Secolo VI. allora quando in Costantinopoli verso l’ anno 533. fece egli compilare le Leggi Romane in quella forma, che si vedono ne’ Digesti, nel Codice, e nell’ Autentica, era l’ Idioma Latino già alla declinazion traboccante. Posciachè, sebbene in detto tempo è verisimile, che incominciassero a formarsi, o a nascere, per così dire, alcuni Vocaboli della nuova Lingua Italiana, questa però non si formò, o vero non *s*resse comune, ed idiomatica, che fino alla metà del Secolo XIII., o in quel torno, come confiderò bene il Muratori quando disse (110): Nasceva allora, (in tempo del Petrarca) per così dire la Lingua, e la Poesia volgare Italiana, e il celebre Abate Salvini, nella sua eloquentissima Orazione in lode di S. Zanobi Protettore dell’ Accademia della Crusca, nella seguente guisa (111: Pros. Toscan. fogl. 3.): 

Ma per avere a dare un Santo Protettore a una Lingua, che quantunque novellamente nata, pure nell’ origine sua è antichissima, e nel tempo di San Zanobi, era, per così dire, in corpo alla latina, che appresso ben lungo tempo partorire la doveva; il maggior nostro antico Santo parea, che si convenisse; avendo l’ antichità in se, ancor puramente considerata, non so che dell’ autorevole, e del reverendo.


XXXVIII. 

Il che si compruova dall’ osservare, che fino alla declinazione del mentovato secolo XIII., fu ancora in uso nell’ Italia la Lingua Latina, benchè fosse già spirante, e semimorta, come accenna il Buommattei (112: Benedetto Buommat. trat. *7 cap. 3.): 

Questa (cioè la Lingua Toscana, dice egli) sino che durarono le potenze straniere, e grandi, fu sempre in poca stima, nè mai potette salire in alcun grado d’ onore. Ma quando l’ Italia restò liberata da’ barbari, molte Città di essa, scosso il giogo de’ particolari potentati, cominciarono a reggersi a popolo: e perciò dovendosi spesse volte parlare a’ popoli per le comuni bisogne delle Repubbliche: s’ allargò la frequenza de’ parlamenti pubblici: i quali dovendosi fare in quella Lingua, e con que’ vocaboli, che da’ medesimi popoli, a cui si parla, s’ intendono; perchè i Popoli d’ Italia non intendevan più nè la pura Latina, nè la pura barbara, bisognava ch’ e’ si facessero in questa nuova Volgare. Ond’ ella per questo cominciò a uscir delle tenebre, a pigliar piede, e avanzarsi. Perchè dal vedersi, che que’ dicitori, che più regolatamente, e più acconciamente parlavano, eran di tutti gli altri più grati a’ popoli, che gli ascoltavano, e sempre eran da quelli più volentieri esauditi; molti cominciaron con grande studio a considerar le sue Leggi, a distinguer le sue vaghezze, a imparar le sue regole. E il Signor Du-Cange (113: Prefaz. Glossar. Lat. Barbar. num. 37.): 

Inter haec tamen non extincta omninò Latina Lingua, licet in senium quodammodo obierit, con quel, che segue.


XXXIX. 

E più chiaramente lo spiega l’ Autore della Difesa della Lingua Italiana, o vero del Discorso in forma di risposta a una lettera d’ un virtuoso amico; che sia lodevole il trattare le leggi, e le altre facoltà nella Lingua Volgare, in occasione dell’ Opera del Dottor Volgare: con le seguenti parole (114: Num. 20., e 21. fogl. parimente 20., e 21. ediz. Roma 1675.): “Ma perchè in quei tempi (ne’ secoli XII., e XIII.) non era totalmente morta nell’ uso comune; e volgare nell’ Italia la suddetta Lingua Latina, ancorchè fosse spirante, e semimorta, come in gran parte corrotta, e confusa da tante diverse lingue barbare, e forestiere; Ma non erasi ancora resa comune, ed idiomatica la moderna, e corrente Lingua Italiana, la quale fu raffinata dipoi da quel gran miscuglio di tante varie lingue, che in questa Provincia si scorgea: Quindi seguì, che così i primi Glossatori, ed Interpreti delle suddette leggi, come ancora gli altri letterati, i quali in questo medesimo tempo cominciarono a ridurre la Filosofia, e la Teologia, e le altre scienze a forma di facoltà disputativa, e di proposizioni scuolastiche, si valessero di quell’ istessa lingua, nella quale ritrovarono, che fossero le suddette opere antiche, continuandone l’ uso, ancorchè in una forma più corrotta, e più barbara, perchè così richiedea la condizione di quei tempi, ne’ quali quella era la migliore, e la più culta, ed elegante lingua, che vi fusse, conforme si è accennato ancora nel principio dell’ Operetta dello stile. E da ciò apparisce chiaramente, che non fusse un’ 

accurata, ed una misteriosa elezione, il trattare le leggi, e le altre scienze, ed anche gli atti giudiziali, ed i convenzionali, ovvero le ultime volontà nella Lingua Latina, come contradistinta dall’ Italiana, ma che ciò seguì, perchè così portasse la condizione di quei tempi, ne’ quali non era ancora ben ripolita, e fermata la corrente Lingua Italiana, che però fu creduto di parlare tuttavia con la Lingua Latina, ancorchè in qualche parte corrotta; E per conseguenza cessando oggidì questa ragione, non vi si scorge necessità, o ragione alcuna, la quale precisamente obblighi a continuar questo stile. 


XL. 

La Provenzale, all’ incontro, che assai frequente era in Italia, come dice Monsignor Panigarola (115), e particolarmente in Toscana, dove alcuni si posero a scriver Provenzalmente, come rinverga l’ eruditissimo Tommaso Bonavventuri (116); e poco meno che per tutta l’ Europa si sparse, e come si sa fu da’ Toscani studiosamente ne’ primi tempi adoperata, e poi lungamente imitata, secondo attestano Filippo, e Jacopo Giunti (117), e il moderno gran Prosatore Toscano (118), essendo all’ ora (ne’ tempi de i Re di Sicilia) amata, e pregiata, come oggi sono la Greca, e la Latina da noi, conforme afferma Monsignor Vincenzio Borghini (119), era già stabilita, e idiomatica ne’ secoli VIII., e IX., e spezialmente ne’ tempi degl’ Imperadori, Carlo Magno, e Lodovico Pio, e fioriva già ne’ secoli XI., e XII., come si manifesterà appresso, e si vederà appieno dalle sopraccennate Tavole de’ libri, e degli Autori citati per entro l’ Opera.


XLI. 

Ben conobbe però lo stesso Menagio la forza, e l’ autorità incontrastabile del Bembo, e degli altri sopra nominati, poichè dopo il suo discorso, ed argomento nella maniera sopra trascritta, così egli immediatamente, e quasi correggendosi di ciò, che prima avea affermato, seguita, e prende a dire: “Non nego però, che non si trovino delle voci Italiane, originate dal Latino, le quali cavarono gl’ Italiani da’ Provenzali. Ed in questo proposito parmi molto ragionevole il sentimento de i detti Deputati sopra la correzione del Boccaccio, di cui tali sono le parole. E poichè siamo in questa materia, aggiungiamo, che Monsignor Bembo confiderò questa dimestichezza della Lingua nostra con la Provenzale molto bene, e come volentieri i Nostri presero delle lor voci, e nominonne alcune: E colui, che in questi ultimi tempi ha cerco di abbattere questa sua verissima opinione (intendono del Castelvetro) ha avuto il torto. Nè vale a dire, per dare esempio di una, che il Dottare sia preso dal Dubitare Latino, che, a ristringersi al vero, è una sofisticheria; e non impedisce quel, che dice il Bembo; perchè dal Latino cavarono i nostri Dubitare, e Dubbiare, e non Dottare: e Dubbio, e non Dotto, o Dotta; e così gli altri di questo verbo; Ma quello presero i Provenzali da’ Latini accomodandolo all’ uso loro, e da loro poi i nostri; e vennero queste voci nella nostra Lingua, come forestiere di Francia (cioè dalla Provenza) e non da Roma, e sebbene ci furono in que’ tempi volentier vedute, se ne son pur poi tornate a casa loro (cioè le suddette, dottare, dotto, e dotta, come antiche, e disusate) dove quell’ altre, (cioè dubitare, dubbiare, e dubbio) venute da luogo più vicino, ci sono oggi, per la lunghezza del tempo divenute Cittadine.


XLII. 

Onde conchiuderò, che dello stesso modo, che i suddetti Deputati nelle loro eruditissime Annotazioni sopra alcuni luoghi del Decamerone di M. Giovanni Boccacci, confutarono, e ribattettero la Giunta fatta da Lodovico Castelvetro alle dette Prose del Bembo, in ordine a questo affare delle Voci Provenzali; confermando, ed autenticando colla suddetta loro autorità, che si legge a car. 110. di esse Annotazioni stampate in Firenze nel 1574., la verissima oppinione di quel celebre Porporato, con espressa dichiarazione, che colui, che in questi ultimi tempi ha cerco di abbatterla, ha avuto il torto, come dimostrano coll’ esempio della suddetta voce Dottare, senza molte altre tali, che, come dicono appresso a car. III., ne potremmo addurre a confermazione del vero; ed in difesa, se bisognasse, del considerato discorso di quel Signore, che è troppo più, che non si credette costui, in tutto quel, che egli scrisse, sentito, ed accorto, e degno per la sua bontà, e per li favori fatti da lui alle lettere, di restar sempre nelle menti degli Studiosi, con santa, ed amorevolissima memoria: Così parimente l’ Accademia della Crusca coll’ esemplo della voce Gente, addiettivo, rintuzzò il Menagio intorno ad alcune voci, che questo Originario Franzese, contraddicendo alla verissima openione del Cardinal Bembo, e del Varchi, e del Redi, e di tanti altri, non voleva, che fossero state prese dal Provenzale: Imperocchè se bene esso Menagio nelle sue Origini, alla voce Gentile in significato di Nobile, dopo aver riferita una bellissima, ed eruditissima osservazione del mentovato Redi, colla quale si dimostra, che essa Gentil voce, è la suddetta Gente furono tolte da’ Provenzali, disse: «Io quant’ a me credo di certo, che gl’ Italiani, e i Francesi, siccome i Provenzali, abbiano presa direttamente da’ Latini, e questa voce Gente, e quella di Gentile. Veggansi le nostre Origini della Lingua Francese, alla voce gentilhomme. Trovasi gens, per nobiltà di sangue, appresso Orazio lib. 2. Satira 5. &c.» 

E sebbene, altresì, nella lettera dedicatoria, che da Parigi in data de’ 20. Febbraio 1669. scrisse alla predetta Accademia, posta in fronte delle medesime sue Origini ristampate in Genevra nel 1685., disse: “Preso dall’ Accademia due anni sono lo stesso disegno (di comporre un Vocabolario Etimologico della Lingua Italiana) scrissero le SS. VV. Illustrissime al Signor Alessandro Segni lor degnissimo Accademico, che allora si trovava in Parigi, mi domandasse da parte di essa le mie Origini Italiane, acciocchè ella ne registrasse nella sua Raccolta quelle, 

che le ne paressero degne. Per ubbidirle, subito le compilai. E per risparmiare alle SS.VV. Illustrissime la fatica di leggere il mio carattere, ne feci stampare a mie spese un centinaio d’ esemplari; la maggior parte de’ quali mando all’ Accademia &c. Mi fo a credere, che le SS. VV. Illustrissime incontreranno in questa mia Opera alcune cose dotte, erudite, e recondite. Anzi son sicuro, che ne troveranno assaissime, imperciocchè oltre all’ Etimologie de’ più pregiati Scrittori Italiani da me in essa in gran numero riferite, dopo aver l’ Accademia vostra, ad altro occupata, lasciato il pensiero dell’ Etimologico; i Signori Carlo Dati, Francesco Redi, e Valerio Chimentelli, tre suoi valorosi Accademici, con somma cortesia me ne participarono quante ne avevano &c.” “Le quali origini furono lette, e considerate dall’ Accademia, come appare dalla risposta di Carlo Dati fatta all’ istesso Menagio, posta parimente al principio di esse: Contuttociò la suddetta Accademia della Crusca, sommo Tribunale della Toscana Favella, nell’ ultima compilazione del suo Vocabolario nuovamente corretto, ed accresciuto, stampato nel 1691., fra le molte voci, che non furono registrate nella compilazione del 1612., nè in quella del 1623., vi aggiunse, e vi registrò la sopraddetta di Gente. Add. col Rescritto di esser Voce venuta dal Provenzale.


XLIII. Con la medesima autorità de’ suddetti Deputati, si può rispondere ad Ottavio Ferrari, la cui obbiezione consiste nel dire, che essendo le Lingue Italiana, e Provenzale nate dalla Latina, ed essendo altresì la Provenza, o vero la Gallia Narbonese la prima Provincia della Francia, che i Romani fecero tributaria, chiamandosi perciò col nome di Provenza, non si debbe credere, che l’ Idioma Italiano abbia tolte delle parole dal Provenzale; come si legge nella Prefazione delle sue Origini impresse in Padova nel 1676. Ma gli rispose già Carlo Du-Fresne Signor Du-Cange col seguente Discorso (120: Prefaz. Glossar. Lat. Barbar. num. 16.): «Quot denique Catalonia, ac Aragonensis tractus, ipsaque Italia à Provincialibus nostris voces accepit? Tametsi non desunt, in quibus est Octavius Ferrarius vir plurimùm eruditus, qui Bembum carpant, quod voces, quarum origo, ajunt illi, acumen ejus effugerat, Gallis Provincialibus adscripserit, cùm tamen nemo ignoret eam Galliae partem, idest Narbonensem, ideò Provincialem appellatam, quod prima ex Gallicis Imperio Romano subjecta, & in Provinciam redacta fuerit. Quod sanè, etsi verum sit, non ideò tamen sequitur Provincialia Idiomata non accepisse Catalanos, & Italos, cùm quae hodie servant, non pro Hispanicis, vel Italicis à probatis Scriptoribus habeantur, tametsi Hispanica, & Italica Lingua, perinde ac Provincialis, Latinae origines suas debeat, cum, ut ait S. Hieronymus in Math. Cap. 26. unaquaeque Provincia, & Regio habeat proprietates suas.» Con quel, che segue.


XLIV. 

Avvertendo però, che io non concorro con esso Du-Fresne allorchè dice, che la Catalogna abbia dalla Provenza ricevuto il Linguaggio, perchè più tosto il contrario si debbe credere, ed affermare, come ho dimostrato di sopra nel numero VI. Nè meno concorro nell’ affermare, che per essere stato il Nerbonese (Narbonese) il primo Paese, che i Romani conquistarono nella Francia, sia stato perciò appellato col nome generale, ed assoluto di Provincia senza aggiunta d’ altra parola, talmentechè, in dicendo Provincia s’ intendeva sempre la Provinzia, o il Paese Narbonese; onde è rimasto il nome di Provenza in cambio di Provinzia, si come voce di quel fine, che amato era molto dalla Provenza (121: Bemb. Pros. I.); ma bensì parce qu’ il a êté le plus considerable, & le plus chery, pour sa dignité, & pour les raretez qui s’ y trouvent, êtant reputé, & estimé par les Romains, une vraye Italie, comme dit Pline au livre 3. chap. 4. – agrorum cultu, virorum, morumque dignatione, amplitudine opum, nulli Provinciarum postferenda, breviterque Italia veriùs, quàm Provincia — parlant de la Gaule Narbonoise, à la difference de la Gaule citerieure, en la Lombardie, qui joüissoit du droit de Latium, come rinvergò il dottissimo Onorato Bouche (122: Nella Istor. di Provenz. tom. I. lib. I. §.7.).

Del restante, alla trascritta autorità di S. Girolamo di cui si prevale esso Du-Fresne, si può aggiungere la seguente di Francesco di Mezeray Istoriografo del Regno di Francia, la quale è più acconcia, e torna meglio (123) La langue naturelle des François estoit la Tudesque, ou Germanique: les Austrasiens, au moins les plus proches du Rhin, la garderent tousjours, & l’ ont encore, mais fort alterée. Les plus êloignez de ce fleuve en deçà, & les Neustriens la quisterent peu à peu pour prendre celle du peuple Gaulois, qui estoit la Romanique, ou Romanciere, autrement appellée la Latine rustique, laquelle s’ êtoit engendrée de la rouïlle, & de la corruption de la Langue Romane, ou Latine, diversement torduë, & contournée selon le genie des nations, & selon les idiomes des diverses provinces, tant pour l’ inflexion, & pour la signification des mots, que pour l’ air, & pour la phrase. 


XLV. 

Il Persio poi nel suo Discorso, intorno alla conformità della Lingua Italiana con le più nobili antiche lingue, e principalmente con la Greca, stampato in Venezia, e in Bologna nel 1592., avvegnachè espressamente non contraddica al sentimento del Bembo, del Varchi, che scrissero prima di lui; ben si riconosce però la sua contraria opinione dal seguente ragionamento (124: A cart. 8., c. 9)

“Siccome chiara cosa è, che la nostra Lingua Italiana per la più parte trae l’ origine sua dalla Latina, così quanto al rimanente onde ella si derivi, cioè da quante lingue, e quali riconoscer debba tante sue voci, e maniere di parlare con molti accidenti, che dalla Latina grandemente si allontanano, egli non apparisce ancora ben manifesto. Tuttavia si sono 

molti ingegnati di farci credere, che quanto di lei non ha del Latino, sia quasi tutto o Longobardo, o d’ altro barbaro idioma. Alcuni de’ quali a me non porgono gran fatto maraviglia, perciocchè non avendo essi d’ altre Lingue notizia, che della materna, e della Latina, somigliano alcun tale geografo, il quale nella descrizione ch’ ei facesse della terra, parti di essa più remote, e meno da lui conosciute ce le rappresentasse per salvatiche, e solo da fiere abitate, assicurato dalla lontananza di quelle, di non potere essere così agevolmente d’ error convinto: 

Ma ben mi maraviglio io di coloro, li quali facendo professione di bene intendere la Greca favella, anno nondimeno voluto aver per ricevute quasi tutte le parole, ed altre particolarità di questa Lingua, che a loro non parevano Latine, da ogni altra men nobile, e più nuova, che dalla Greca ec. E pure essendo essi Italiani pareva, che dovessero ingegnarsi di trovare, e presso che fingere alla nostra Lingua più nobile origine, che si potesse, per non traviare dal loro proprio, anzi dal comune costume degli Uomini d’ innalzare le lor proprie cose, siccome 

a ciascuno suol dettare l’ amor di se stesso.” 

Contuttociò non annoverando egli nell’ accennato discorso, che quaranta parole originate dalla Lingua Greca; ed alcune, dalla Latina; 

e due, o tre dall’ Ebrea, senza far menzione in verun conto de’ Provenzali; e per conseguenza non essendovi cosa, che meriti risposta, lo lasciamo da parte, senza ricercar altro, essendo questa tutta la sostanza del contenuto sotto quel vago, e spazioso titolo della Conformità della Lingua Italiana con le più nobili antiche lingue.


XLVI. 

Il Giambullari poi, Accademico Fiorentino, nel libro, che nell’ anno 1549. diede in Firenze alla luce, intitolato. Origine della Lingua Fiorentina, altrimenti il Gello, composto in forma di dialogo, vuole primieramente far credere altrui, che la suddetta Lingua abbia più dependenza, o sia più tosto originata, e formata dall’ Aramea, o Ebrea, che da qualsivoglia dell’ altre; e poi niega, che la medesima Toscana favella, o Fiorentina come allora dicevasi, abbia tolte delle parole alla Provenzale, con questo argomento (125: A cart. 127.): E si come ci addussero questi soldati (intende de i Tedeschi, e Goti) la lingua, o per dir meglio, le voci Todesche (: tedesche), così ci vennero ancora le Franzesi dagli Angioini, per que’ tanti Carli, e Roberti di Napoli, che impoverirono questa Città. E se voi forse mi diceste, che la Provenzale non è la Lingua Franzese, vi risponderò io, non solamente che costoro farono Franzesi, e non Provenzali: Ma che, o la Provenza, come vera Provincia Romana, donde ella si acquistò quel nome, parlava Latino, ma corrottamente; ed in questo caso non ci bisogna, come si dice, andare in oringa, per quello che abbiamo in casa: o ella parlava, come il resto della Francia, da alcune poche voci infuora, che per se stesse non fanno lingua; e così la possiamo giustamente chiamar Franzese più tosto, che Provenzale: o ella parlava un mescuglio sì fatto, che vi si riconosceva il Latino, e ‘l Franzese: e in qualunque di questi modi, se e’ si rende a ciascuno il suo, piglieremo il Latino di Roma, e di Francia tutto il resto.


XLVII. 

Per soddisfare a questo argomento di Messer Giambullari, concederò volentieri, che nella nostra Lingua Provenzale vi si riconosca la Latina, anzi affermerò, che tenint en tot una viva semblanza ab sa Mare Llatina, come osservano i nostri Autori (126: Presso il Signor Du Cange Prefaz. Glossar. Lat. Barbar. num. 35.), sia ella veramente la figlia primogenita di essa Latina: Ma non per ciò ne segue, che la Toscana, che è la figliuola più picciola, sì, ma (sia detto con buona pace e de’ Castigliani, e de’ Franzesi) la più bella, e leggiadra di tutte l’ altre sue sorelle, non abbia infinite parole tolte alla suddetta primogenita sua cara Maestra, e sorella maggiore, benchè dal Latino molte di cotali parole sieno originate, avendole prima i Provenzali prese, ed accommodate all’ uso loro, e da essi poi derivate ne i Toscani, come ottimamente rispondono al Castelvetro quei del 73. coll’ esempio del verbo Dottare, accennato di sopra ne’ numeri XLI., e XLII. in risponendo al Menagio. Che poi nella Lingua Provenzale vi si riconosca la Franzese, è falso, anzi al contrario la Francese è quella, in cui si riconosce la Provenzale, per esser questa più antica di quella; conciossiachè molto prima si parlò per tutt’ l Regno di Francia la Provenzale, che la Franzese, come si è dimostrato ne i numeri XXV., e XXVI., e si manifesterà ancora appresso colla autorità del Presidente Claudio Fauchet Franzese


XLVIII. 

Nega in oltre questo Fiorentino Accademico, che i nostri Provenzali Poeti sieno stati prima degl’ Italiani, col seguente discorso (127: A cart. 132.): Come può la Provenza aver trovato i versi, è le rime? che quando ben non si fossero vedute prima ne’ Greci, e ne’ Latini, (non si tratta delle rime o vero della Poesia Greca, nè Latina, ma della Volgare) dove oggi ancora le veggiamo; elle erano pure in Italia nella Corte de’ Re di Napoli, se non prima, nel medesimo tempo almeno, che in Provenza. Conciossia che Arnaldo, e gli altri famosi dicitori Provenzali furono col Conte Ramondo Beringhieri suocero di quel Carlo d’ Angiò, che occupando il Regno di Napoli, uccise il buon Re Manfredi figliuolo di Federigo II. Per lo che agevolmente pare da conchiudere, che Federigo predetto, fosse più tosto più antico del Conte Ramondo, che più moderno: E di Federigo ci sono pure stampate alcune Canzoni, non Provenzali già, ma Siciliane, o Italiane; come sono quelle ancora di Jacopo da Lentino, di Guido Giudice Messinese, del Re Enzo, di Pietro delle Vigne, di Bindo Bonichi da Siena, e del nostro Lapo Gianni; le quali tutte, se non sono più antiche, sono almeno della medesima età che le Provenzali.




XLIX. 

Intorno a così fatto ragionamento, debbo avvertire, che vi furono cinque Conti di Provenza dello stesso real cognome de i Beringhieri, e del medesimo nome di Ramondo; e questo Raimondo di cui parla il Giambullari, coetaneo dell’ Imperatore Federigo II. fu il quinto, ed ultimo, il quale morì nel 1245. come apparisce dalle Vite de’ Poeti Provenzali, cioè dalla XXVIII., che è quella appunto di esso Conte Raimondo; e meglio assai dalla Storia della Città di Aix, composta dal Dottor Giovanni Scolastico Pittoni, sotto’ l Capitolo intitolato (128): Raimond Berenguier V. du nom, dernier de la Maison de Barcellone, & ses quatre filles; onde l’ impareggiabile Dante (129): 

Quattro figlie ebbe, e ciascuna Reina

Ramondo Berlinghieri, e ciò gli fece 

Romeo persona umile, e peregrina: 

Ma però Arnaldo Daniello, e gli altri famosi dicitori Provenzali, come Giuffredo Rudello, appellato dal Petrarca Provenzalmente Giaufre Rudel, Piero di Vernigo, Elia di Bargiolo, Guglielmo di San Desiderio, Guglielmo Adimaro, ed altri, fiorirono più di cent’ anni prima del suddetto Ramondo suocero di Carlo d’ Angiò Re di Napoli, e Conte di Provenza; cioè, nel tempo, e prima ancora, dell’ Imperatore Federigo I., Poeta Provenzale anche esso, e di Ramondo Beringhieri il III. rispetto alla Contea di Provenza, e il IV. rispetto a quella di Barzellona, che fu padre d’ Alfonso I. Re d’ Aragona (N. E. el II como rey de Aragón, el I como conde de Barcelona), e morì nel 1162., come si è veduto di sopra nel num. xxxj., ed apparisce dalla predetta Istoria della Città d’ Aix (130), e dall’ epitome della genealogia de i Conti di Barzellona posto in fronte de i Volumi delle Costituzioni, e Leggi di Catalogna.


L. 

Nel rimanente, il voler provare, che la Lingua Toscana, o qualunque altra delle volgari, sia composta ed originata dall’ Aramea, ovvero Ebrea, è una temerità, per non dir pazzia, ed è lo stesso che ‘l voler fabbricar castella nell’ aria, come dice appunto l’ eruditissimo Atanasio

Chirchieri della celebre Compagnia di Gesù nella sua famosissima Torre di Babelle, il quale essendo stato interrogato dall’ Imperatore Ferdinando III. Utrum radices linguarum reperiri queant ad universalem quamdam linguam constituendam, siccome alcuni begli spiriti del suo tempo, si persuadettero, così rispose, e lasciò scritto (131: Lib. 3. part. 3. cap. 7. fogl. 218.) “Utique Caesareo perculsus imperio, ut laudabilis Caesaris curiositati quovis modo satisfacerem, à primis principiis propositum mihi dubium, singulari studio, & diligentia adhibita enodandum censui. Sed vix dum coeperam, cum ecce, ut verum fatear, idem mihi accidisse videtur, quod typothetae, qui plura librorum folia, compositione peracta, jam typis praelo destinata in promptu habet. Verùm nescio quo casu dissolutis ligaminibus typi sparsim per terram dissipati, nullum prorsus veri sensus vestigium relinquunt, neque ad pristinam formam prototypi jam perditi reduci queunt. Pari prorsus modo accidit in infinita illa propè linguarum, & idiomatum multitudine, & varietate, quae ab origine mundi hucusque ob inaccessam antiquitatis vetustatem, ob tot imperiorum mutationes, tot populorum diversorum commixtionem, inter tot denique rerum humanarum vicissitudines, & corruptelas expositae fuerunt, ut proindè minimè fieri posse existimem, aut fundamentum omnibus linguis commune reperiri posse, credam. Quot enim in lingua Chaldaïca, Syriaca, Arabica, & AEthiopica verba occurrunt, quae nullam prorsus ad primariam linguam, quam nos Hebraeam esse determinamus, (exceptis iis, quae ab ea demanarunt) similitudinem obtinentem totoque, ut ajunt coelo differunt? Quis rogo vel unicum verbum in lingua Hebraea ceterisque reperiet, quod ad linguam Graecam, ne dicam Latinam aliquam affinitatem habeat? Si verò nonnullae voces occurrerint, quae tametsi quoad sonum quamdam similitudinem polliceantur, illae significatione tamen prorsus contrarium exhibeant. Hacitaque diligentia praemissa, & combinatoriae artis amussi applicata, dico temerarium, ne dicam stolidum corum esse tentamentum, qui in hoc negotio adeò arduo, & viribus humanis superiori aliquid se praestare posse praesumptuosius credunt. Desinant itaque hujusmodi imperiti rerum indagatores piscari in aëre ranas, quae sine alis volare censent. Sisyphi saxum volvant, atque inutili labore revolvant, omnemque humanam in hisce explorandis industriam, vanam, irritamque se comperturos certò sibi persuadeant. Horum numero jungi possunt omnes ii, qui linguam Germanicam, aut quamvis aliam ex Hebraicis verbis, vocibusque constitutam demonstrare se posse existimant. Quos inter meritò primum locum obtinet Goropius Becanus, qui Belgicam linguam libro integro primaevam illam, veramque Hebraeorum linguam, aut saltem mediatè ab ea derivatam conatur demonstrare; miratus sum equidem 

virum caeteroquin eruditissimum, in re adeò ludicra, tot bonos dies, horasque consumpsisse. Quis enim nescit, in omnibus penè linguis nonnullas voces, Hebraeis quoad sonum similes reperiri, quarum tamen genuinam significationem ut exprimat, dici vix potest, quàm violenter, quàm coactè, ut quoad sensum Hebraeae respondeant, detorquere conetur. Et certè mihi persuadeo virum judicio pollentem 

difficultates occurrentes non potuisse non praevidisse. Ut proinde ne ejus existimationi nonnullo praejudicio esse videar, eum non tam veritate convictum, id sensisse, quàm ingenii luxuriantis aestu abreptum ad sagacitatem, subtilitatemque ingenii ostentandum, similia 

effutiisse arbitrer.


LI. 

Resta per ultimo Celso Cittadini, il quale scrisse tra gli altri, e diede alla luce due Trattati; l’ uno intitolato: Della vera Origine, e del Processo, e Nome della Volgar Lingua; e l’ altro: Dell’ Origine della Toscana Favella; a’ quali aggiunse le Note sopra le Prose di Pietro Bembo. Nel primo vuol dar ad intendere, che essa volgar Lingua Toscana, colla quale si parlò nel suo tempo, e si parla oggi, sia stata sempre da antico tempo adoperata in Italia, e spezialmente nel Lazio, sino da’ suoi primi abitatori sotto Jano, e Saturno; con quelle parole (132: Cap. 2.): che per ogni tempo, e prima, e poi, furono in Roma due sorte di lingue. L’ una rozza, e mezzo barbara, la quale era propria del volgo, cioè de’ Romani, e de’ Forestieri idioti, o vogliamo dir, della gente bassa, e de’ contadini senza lettere; i cui modi di dire, e le cui voci erano rifiutate dagli Scrittori, e da’ dicitori nobili; e fuor che le passioni di esse principalmente, e per la maggior parte sono rimaste nelle bocche degl’ Italiani Uomini senza distinzione di viltà, o di nobiltà: laonde ancor’ al presente linguaggio è rimasto il nome antico, cioè volgare, siccome convenevolissimo; poichè principalmente la Lingua Latina antica del volgo s’ è conservata fra noi; e di questa sorte di Lingua non avemo esempio alcuno di rilievo in iscritto, ma solamente se ne trovano così fatte reliquie in alcune iscrizioni, o titoli di statue, o di edifizi, e in alcuni epitaffi di sepolcri di que’ tempi; ed oltre a ciò v’ è la testimonianza di più Autori, che ella ci fosse, come a’ suoi luoghi verrem mostrando. E l’ altra coltivata dall’ arte, e pura Latina, la quale era propria degli scrittori, e de’ dicitori nobili, e letterati.


LII. 

Fra le inscrizioni da lui accennate, e in esso suo Processo della vera origine della Volgar Lingua prodotte, per provare, che con la Lingua, che si parla oggi in Roma, si parlava già in tempo degli antichi Romani, la principale, e di più rilievo si è la seguente della Colonna, che fu nel Romano Foro innalzata a Cajo Duillio Console nell’ anno 496. dopo l’ edificazione di detta Città, per la vittoria, che riportò dell’ Armata navale de’ Cartaginesi, come si legge nel Campidoglio.

EXEMET. LECIONES. MACISTRATOS.

EXFOCIONT.

PUCNANDOD. CEPET. NAVEBOS.

CONSOL. PRIMOS.

ORNAVET. DICTADORED. OLOROM.

ALTOD. MARID.

TRIRESMOS. CAPTOM. NAVALED.

PRAEDAD. POPLOM.

CARTACINIENSIS. 

La testimonianza de più Autori, che pel medesimo fine egli allega, è questa (133: Cap. 19.): “Nel Concilio Turonense celebrato sotto Carlo Magno si trova scritto, fra l’ altre cose: Visum est unanimitati nostrae, ut quilibet Episcopus habeat homilias continentes necessarias admonitiones, quibus subjecti erudiantur, id est, fide catholica, prout capere possint de perpetua retributione bonorum, & de aeterna damnatione malorum, de resurrectione quoque futura, & ultimo judicio, & quibus operibus possit promereri beata vita, quibusve excludi: & ut easdem homilias quisque apertè transferre studeat in rusticam, & idioticam Romanam Linguam, qua faciliùs cuncti possint intelligere, quae dicuntur.” Ove si vede, che quel Concilio intende espressamente della Lingua Volgare, la qual chiama, non barbara, per esser tutti Cittadini Romani, e Cristiani; ma chiamala, rustica, come la chiamavano anco i Romani fino al tempo d’ Augusto: onde appo Varrone, lib. I. de Lin. Lat. si legge: In pluribus verbeis A ante E alii ponunt, alii non, ut quod partim dicunt, Scaeptrum, partim dicunt Sceptrum, alii faenus, alii fenus: sic faenisicia, & fenisicia, à quo rustici, Pappum Mesum, non Maesum, à quo Lucilius scribit: Caecilius praetor ne rusticu sias. Onde Festo dice: Orata genus piscis à colore auri dicta, quod rustici aurum, orum: ut auriculas, oriculas:” come diciam noi ora volgarmente, oro, ed orecchie ec.


LIII. 

Il motivo fondato nelle iscrizioni antiche de’ Romani, non merita risposta, lasciando al giudizio del Lettore, il risolvere, se il Linguaggio, che si parla oggi, sia il medesimo che quello della suddetta inscrizione della Colonna, che fu dirizzata a Cajo. Quello però, ch’ io ho letto, ed osservato in Roma intorno a questo proposito si è, che la iscrizione, che si suol mettere alle porte delle case, che sono da affittare, è in Lingua Latina pura, che, in vece di dire Appigionasi, come si vede, e s’ usa in Firenze, dice a lettere di scatola, e di carattere gotico, Est locanda: onde da simile memoria, o anticaglia, che per succession di tempo, e di mano in mano ivi è rimasta, chiaramente apparisce, che essa Latina Lingua, avvegnachè non tutti i Romani la usassero colla medesima purità, ed energia di Cicerone, e di altri nobili dicitori, e letterati, era la unica, e la volgare, che gli stessi Romani, nel

comun parlare, ed in tutte le loro bisogne adoperavano; siccome ancora oggigiorno l’ inclito Senato, e Popolo Romano, o vero l’ Eccellentissimo suo Magistrato, ne’ suoi pubblici ragionamenti l’ adopera, e a tutto suo podere, e per amore, e per diritto di patria la mantiene, e conserva.

LIV. 

Circa poi alla prodotta testimonianza di più Autori, debbo giustamente avvertire, che la lingua di cui intende parlare quel Concilio celebrato in Francia in tempo di Carlo Magno, è appunto la nostra Provenzale, la quale fu in quei tempi appellata Romana rustica; onde il nostro Giaufre Rudel, ch’ usò la vela, e il remo 

A cercar la sua morte (134: Petrarc. Trionf. Amor cap. 4.),

antichissimo Poeta Provenzale, che fioriva circa l’ anno 1100., disse in uno de i suoi leggiadrissimi Componimenti (135: Cod. Vatic. 3205. a c. 102. terg.):

En es breu de pergamina. 

Tramet lovers qe cantam.

En plana lengua Romana. 

Anugo l brun ec. 

In questo Breve di pergamena

Trametto il Verso, che cantiamo

In piana Lingua Romana 

A Don Ugo il Bruno.


E ciò si comprova colla testimonianza di parecchi Autori, ed in particolare del Bouche (136), che dice così: Les originaires du Païs (intende della Provenza) ont puis apres introduit un nouveau langage different du Celtique ancien; lequel nouveau langage n’ êtoit point vraysemblablement d’ autre sorte, que Nithard au livre 3. parlant du mutuel serment que les Enfans de l’ Empereur Louis le Debonnaire firent au siecle IX. environ l’ an 842. nomme Romain, que quelques uns disent, qu’ il êtoit le vray langage Provenzal de ce siecle là, pour la grande conformité de paroles, qui se trouve en l’ un, & en l’ autre; c’ est ainsi que parle Nithard, qui vivoit en ce temps, qui êtoit parent de ces Rois, con quel che segue. E del Paschieri nelle sue Ricerche della Francia (benchè egli sbagli, prendendo la Lingua Franzese, per la Romana Rustica, poichè in tempo di Carlo Magno non era ancora nata essa Franzese, come si raccoglie da quel che è stato didotto di sopra nel numero XXVI., e si vederà appieno coll’ autorità del Fouchet, che s’ addurrà in appresso; essendo allora la sola Provenzale, ovvero la suddetta Romana Rustica, quella, che si usava per tutto ‘l Regno di Francia) il quale così lasciò scritto (137): «Sous ce mot de Romanus, on entend parler du Gaulois. De là vint aussi qu’ on apella Roman nôtre nouveau langage. Vray que pource qu’ il êtoit corrompu du vray Romain, je trouve un passage où on l’ appelle Rustique Roman. Au Concile tenu en la Ville d’ Arles (Arlés) l’ an 851. article dixseptiéme l’ on comand aux Ecclesiastiques de faire Homilies contenans toutes instructions qui appartienent à l’ edification de nôtre Foy. Et easdem Homilias quisque transferre studeat in Rusticam Romanam, aut Theodoscam, quò faciliùs cuncti possint intelligere quae dicuntur.” C’ estoit qu’ il vouloit qu’ on translatast ces Homilies en la Langue Franzoise, ou Germanique, que les Italiens apellent encores aujourd’huy Tudesque; par ce que nous commandions lors à l’ Allemagne, ainsi qu’ à la France. Depuis par un long succez de tems parler Roman n’ estoit autre chose que ce que nous disons parler François.


LV. 

E meglio assai, e più concludentemente si convince con l’ autorità di Claudio Fauchet, che fiorì, e scrisse nel secolo decimosesto (138): 

“Vray è, que nos Roys ayans leur Royaume estendu jusque dans la Germanie, & Pepin êtant venu des Ducs d’ Austrasie; la Cour de France êtoit durant les deux premieres familles hantée de deux sortes de gens parlans divers langages; à sçavoir ceux de deçà la riviere de Meuse, Gaulois-Romain, ceux de delà (vers, & outre le Rhin) Theusch, ou si voulez parler plus modernement, Thiois. &c. Qui peut être la cause pourquoy ceux qui du temps de cest Empereur vivoyent de là la Meuse estoyent estimez parler Theutonic, ou François Thiois; & ceux de deçà Romain, pource qu’ on appelloit ce quartier où nous demeurons, France-Romaine. Et suivant celà au Concile tenu à Tours l’ an 812. il est porté par le xvij. article, Quilibet Episcopus habeat Homilias &c. Et easdem quisque apertè traducere studeat in Rusticam

Romanam Linguam, & Theotiscam” c’ est à dire, en Langue Romande, & Thioise. Ceste Langue Romande n’ estoit pas la pure Latine, ains Gauloise corrompue par la longue possession, & seigneurie des Romains; que la plus part des hommes abitans de puis la dicte riviere de Meuse jusques aux monts des Alpes, & des Pyrenées parloient. ec. Et qu’ ainsi ne soit, qu’ on entendoit il y a DCCC. ans, que parler Rustic Romain fut le langage commun des abitans de deçà Meuse; il ne faut que lire ce qu’ a escrit Nitard en son Histoire de la discorde des Enfans de l’ Empereur Louis le Debonnaire, advenue en l’ an Dcccxlj. Car faisant mention de Louis Roi de Germanie; & de Charles le Chauve son frere Roi de France Westrienne ou Occidentale (c’ est à dire de ce qui est entre Meuse, & Loire) il dit, que les deux Rois voulans asseurer ceux qui les avoient suivis, que cête alliance seroit perpetuelle, ils parlent chacun aux gens de son pair (c’ est le mot don le dit Nitard use) à sçavoir Louis Roi de Germanie aux François Westriens, qui suivoient le dit Charles, en Langue Romaine, c’ est à dire, la Rustique; & Charles à ceux de Louis, qui estoient Austrasiens, Alemans, Saxons, & autres abitans delà le Rhin, en Langue Theutonique, qui est la Theotisque du dit Concile de Tours; ou comme j’ ay dit, Thioise. Les paroles du Serment que Louis fit en Langue Romaine furent telles, ainsi que je les ay prises d’ un livre êcrit il y a plus de cinq cens ans. Pro don amor & pro xpian poblo & nostro commun salvament dist di en anant inquant Deus savir & podir me dunat si salvareio cist meon fradre Karlo & in adiudha in cadhuna cosa si com hom per dreit son fradre salvar distino quid il un altre si faret. Et abludher (ab Ludher : Luther : Lotario) nul plaid nunquam prindrai que meon vol cist meon fradre Karle in danno fit.”

Et le peuple de Westrie respond en mesme langage. Si Loduvigs sagrament que son frade (fradre) Karle jurat conservat & Karlus meo sendr’ de sua part ñ lo stanit: Si io returnar non lint pois ne io ne nuls cui co returnar int pois in nulla adiudha contra Lodhuvig non li iuer.” 

Or ne peut-on dire que la langue de ces sermens, laquelle Nitard appelle Romaine, soit vrayement Romaine, (j’ entens Latine) MAIS PLUTOT PAREILLE A’ CELLE DONT USENT A’ PRESENT LES PROVENZAUX, CATALANS, ET CEUX DE LANGUEDOC. Et il appert par les livres composés en Langue Latine du temps de Charles le Chauve, qu’ il y a grande difference entre ce serment, & ce qu’ ils tenoient lors pour Latin. Il faut donc necessairement conclurre, que cête Langue Romaine entendue par les soldats du Roi Charles le Chauve, estoit cête rustique Romaine en laquelle Charles le Grand vouloit que les Omelies prêchées aux Eglises fussent translatées, à fin d’ être entendues par les simples gens, comme leur langue maternelle, aux sermons; ainsi qu’ il est aisé à deviner, ou juger. Il reste maintenant sçavoir, pourquoy cête Langue Romaine Rustique a êté chassée outre Loire, delà le Rône, & la Garonne? Ce que je librement ne pouvoir asseurer par têmoignages certains: Car qui seroit cêlui-la tant hardi, de seulement promettre pouvoir tiré la verité d’ un si profond abisme que celui où l’ ignorance, & nonchalance de sept ou huit cens ans l’ a precipitée? 


LVI. Nell’ altro Trattato poi, che fa il sopraddetto Celso Cittadini dell’ Origini della Toscana favella, oltre che egli già confessa sul bel principio, cioè nel capitolo primo, che la nostra Lingua concorsse alla formazione di quella; altro in quest’ opera non ha egli preteso di fare, che l’ ordinare alcuni precetti pel regolamento della pronunzia larga, e stretta, così nella E, come nell’ O; cioè per conoscere dove queste vocali vanno pronunziate aperte, e dove chiuse: Ma cotali precetti sono si sregolati, e confusi, che ha piuttosto illaqueate le coscienze de’  buoni Gramatici, osservatori scrupolosi del ben parlare, come disse, e criticò mirabilmente il suo concittadino Gigli (139); dell’ istesso modo per l’ appunto, che pretesero di fare, quei, che sul principio del secolo XVI., i caratteri Greci co i nostri pel medesimo fine mescolarono; ed in questi giorni volle fare altresì, il mentovato Gigli (140), senza badare agli avvertimenti, che il letteratissimo Abate Anton Maria Salvini, Maestro del ben parlare diede alcuni anni prima, su questo affare medesimo, agli amatori della Toscana pronunzia nella seguente guisa (141) “Il Signor Ottaviano Parissi Volterrano affezionatissimo tra gli altri agli studi di Lingua Toscana, mi diceva, che facilmente si potean distinguere nella scrittura i diversi suoni delle vocali; facendo per esempio, che l’ E significasse l’ e aperta: l’ e significasse l’ e stretta: l’ o con un punto in mezzo fusse l’ o aperto: senza, l’ o stretto. Già l’ v consonante si è posta in uso distinta dall’ u vocale. E così con poco, e senza far novità di caratteri si arricchiva la lingua di queste distinzioni. I caratteri Greci, mescolati co’ nostri, come voleva introdurre il Trissino, scordano nell’ architettura, e non fanno buona mischianza; oltre che l’ e (e más pequeña) per l’ e aperta non fu bene appropriata, essendo per altro, più nel valore all’ e stretta somigliante. Ci è lo Spatafora Siciliano, che ha fatto un Vocabolario come di Prosodia, co’ suoi accenti, e distinzioni di suoni; ma nè egli, nè il Trissino Vicentino per tutto sono sicuri, e non rappresentano sempre la legittima Toscana pronunzia.


LVII. 

Le Note poi, che ‘ l medesimo Cittadini scrisse sopra le Prose del Bembo, le quali il suddetto Gigli fece stampar in Roma presso Antonio de’ Rossi nel 1721., sono insussistenti, e derisorie come può vedere ognuno in leggendole; e quì ne darò un saggio. Parlando il Bembo nel primo libro, della stima, che per tutto il Ponente ebbe la Lingua Provenzale ne’ tempi ne’ quali ella fiorì; là dove dice: Anzi ella tant’ oltre passò in riputazione, e fama, che non solamente Catalani ec. o pure Spagnuoli più addentro (tra’ quali fu uno il Re Alfonso di Aragona figliuolo di Ramondo Beringhieri) ma oltre a ciò eziandio alquanti Italiani si truova, che scrissero Provenzalmente: vi fa la seguente annotazione. Nota: Catalani senza articolo è reputato essere barbarismo. E appresso: Nota: Alfonso Re di Aragona figliuolo di Ramondo Beringhieri: Erra credo in Istoria, che Genero suo fu, non figliuolo. Ora, se questo Cittadino Sanese avesse fatta riflessione, che il gran Bembo allora che colle sue regole in fiorito stile dettate, incominciò in quel luogo, ad alzar l’ insegna al bel Toscano parlare, parlò indeterminatamente, cioè senza annoverare chenti, nè quanti fossero i Poeti Provenzali di Nazione Catalana, che in quei tempi mirabilmente fiorirono; e che l’ articolo, sì in Toscano, che in Provenzale ha forza di determinare, e distinguere la cosa accennata, come insegnano i Gramatici, e doveva egli sapere, per essere Lettor pubblico di Lingua Toscana nello Studio di Siena; credo certamente che non avrebbe rinvergato, che Catalani senza articolo nel citato luogo fosse reputato per barbarismo. Oltrechè non è cosa nuova appresso gli scrittori nobili l’ adoperare più nomi nella Toscana favella, ora con articolo, or senza, secondo che vien loro più in acconcio, come dice magistralmente il Buommattei (142) pubblico Lettore di essa nello Studio Pisano, e Fiorentino.


LVIII. 

Per quello che riguarda all’ accennata Storia, doveva egli prima, per non errare, consultar le Croniche, e le Genealogie de i Conti di Barcellona, e de i Re d’ Aragona; o almeno nello stesso tempo, che s’ intrattenne in Roma ricercando nel Campidoglio, e altrove le iscrizioni antiche delle colonne, e degli epitaffi per tessere, e formare il processo della Lingua Toscana, potea vedere anche i Codici delle Rime Provenzali esistenti nel Vaticano, ove avrebbe trovato, che Lo Rei d’ Aragò aquel que trobet si ac nom Amfos, e fo lo premiers Rei que fo en Aragon fils den Ramon Berenguer que fo Coms de Barsalona

cioè, il Re d’ Aragona, quegli, che trovò (poetò) fi ebbe nome Alfonso, e fu il primiero Re, che fu in Aragona (cioè il primo della stirpe de’ Beringhieri) figliuolo di Don Ramondo Beringhieri che fu Conte di Barzellona: come si legge a lettere rosse, e belle in uno di essi Codici Vaticani (143), col seguente ritratto del medesimo Re a cavallo, che ivi è dipinto, e vagamente miniato (siccome vi sono altresì, e nella istessa guisa dipinti quasi tutti i ritratti degli altri Trovatori, o Poeti in esso Codice contenuti, e ognuno colla sua divisa, come fra gli altri quello del Vescovo Folchetto di Marsiglia, che è abbellito co i Pontificali vestimenti) ove si vede armato con lancia, ed elmo, e collo scudo della insegna del suo antichissimo, e Real Casato, consistente in quattro liste rosse in campo d’ oro, la quale insegna usa non solo il nostro supremo, e Real Senato di Catalogna, ma l’ Aragonese ancora sin da che il mentovato Raimondo Padre di esso Alfonso sposò la Regina d’ Aragona chiamata Petronilla, e prese il titolo di Principe, il che addivenne nel 1137.; e l’ adopera altresì la Città d’ Aix Capitale della Provenza, per privilegio concedutole da’ medesimi Conti Barzellonesi Sovrani di quella Provincia, particolarmente dal suddetto Alfonso I (Alfonso II de Aragón, I como conde de Barcelona). (144).

Lo Rei d' Aragò aquel que trobet si ac nom Amfos, e fo lo premiers Rei que fo en Aragon fils den Ramon Berenguer que fo Coms de Barsalona

LIX. 

Di tanto finalmente (per terminare colle stesse parole con le quali gli Accademici della Crusca finiscono la Prefazione del loro Vocabolario) ho stimato dover far avvertito il benigno Lettore, rimettendo il rimanente al discreto giudizio suo, e pregandolo a riconoscere in ogni parte di questa Opera, non meno la sincerità dell’ animo mio, che la mia faticosa applicazione nel cooperare a tutto potere al vantaggio non meno della Provenzale, che della Toscana Favella; Solo soggiugnerò per fine, che se talora vi faranno per entro ‘l Libro trascorsi alcuni barbarismi, o altri somiglianti errori di lingua; non lo faranno già tutti quei vocaboli, e modi di dire, che forse qualcheduno de’ Lettori poco pratico de’ MSS., e degli antichi testi di lingua, crederà, che sieno tali, o che gli parrà esser corrozioni; mentre si possono salvare con qualche esempio degli autorevoli Prosatori, e Poeti del buon secolo, conforme in simil proposito nota il sopraccitato Gigli nelle sue Regole sopra la Lingua Toscana (145: Il sopraddetto Gigli Reg. Tosc. Favell. a c. 56.); avvegnachè non sieno registrati nel Vocabolario della Crusca, la quale ne tralasciò molti contuttochè sembrino o corrozioni, o barbarismi; avendone io rinvergati alcuni, che per entro ‘l Libro ne’ loro posti dell’ alfabeto ho tratti fuora, come affaitare, cioè raffazzonare, agenzare, che vale abbellire, aigua per acqua, aire in cambio d’ aria, arma in vece d’ anima, cara per volto, oglio, cioè occhio, ed altri; non dubitando, che nella nuova edizione del Vocabolario, che si prepara, farà dato anche a questi il loro luogo, siccome pare, che ce ne dieno speranza gli Accademici (146); acciocchè a dispetto e dell’ obblivione, e dell’ ingiuria de’ tempi, onorata memoria se ne conservi, preservandogli da que’ pregiudici, e da que’ pericoli a’ quali i molti accidenti, portati necessariamente dal tempo fanno soggetti tutti i linguaggi (come osservano gl’ istessi Accademici (147), avendo mostrato la sperienza, che eglino o in tutto, od in parte si perdono, o s’ infettono, e si corrompono; de’ quali pregiudici già cominciava la nostra Lingua a sentirne parte, ed era in procinto di maggiormente sentirgli, essendo venuti, e venendo tutta via meno i libri manuscritti di buoni Autori, ne’ quali una grande, e forse la miglior parte di voci, e di locuzioni si conservava: ed acciocchè non possa mai loro accadere la disgrazia, che anno avuta le voci: andare zacconato, gattuccia, ed altre trasandate, delle quali non che l’ uso la significanza stessa si è perduta (148). Oltrechè per essere comunemente simili vocaboli, e modi di dire antichi Provenzali, radici, ed origini del purgato dialetto, che ora corre, come attesta il dottissimo Crescimbeni (149), sembra che per giustizia, non che per elezione sia loro dovuto decoroso stallo fra gli altri, che per entro il Vocabolario leggiadramente schierati si vedono, che non sono sì riguardevoli, e che nulla rappresentano, come chicchi bichiacchi, artagoticamente, ed altri così fatti. Anzi per l’ accennata ragione di essere eglino della Lingua Provenzale, e per conseguenza radici, ed origini dell’ Italiana, avvegnachè antichi, o corrotti sembrino, a bello studio si dovrebbono adoperare, non che registrare, come ci ammonisce magistralmente il Varchi (150).


LX. 

Laonde, per difendere, e salvare i miei errori, che per entro ‘l Libro possono essere trascorsi, conchiudo, che più tosto che errori dovrebbero con più proprietà chiamarsi Provenzalismi, de’ quali abbondano le scritture Toscane del buon secolo, e maggiormente quelle tratte da i testi Provenzali (151), che sono molte (152). E molto più si rende ciò manifesto, se si considera, come ho toccato di sopra, che la medesima nostra Lingua Provenzale pura, e schietta, che per tutta l’ Europa si sparse, fu ella da’ Toscani studiosamente ne’ primi tempi adoperata, e poi, lungamente imitata (153), siccome da tutta la Francia, dall’ Inghilterra, e dalla Germania (154), essendo allora amata, e pregiata come la Greca, e la Latina (155), e fu ai più delicati ingegni comune, ed universale; anzi tant’ oltre passò in riputazione, e fama, che ella sola fu in istima tra le lingue (156). Egli è ben vero però, che non per questo ho usato a bella posta modi, e parlari Provenzaleschi, ed altri, che da’ più esatti scrittori, e dal Comune delle Accademie oggi giorno si rifiutano; anzi mi protesto, che se talora n’ averò adoperati alcuni, ne farà stata la cagione la forza del natio parlare, che è assai efficace; e non mica già, perchè non abbia proccurato col mio studio, per quanto ho potuto, conformarmi all’ uso corrente, ed approvato dalla nostra Arcadia di Roma. Prego pertanto in ogni modo, il benigno, e cortese Lettore a voler compatirmi, se nel ragionare con questa moderna Favella, anzi per me nuova affatto, e straniera, in un’ Opera, per altro, di così vasto, e lungo lavoro, e d’ una smisurata ampiezza d’ Autori, e di Libri, averò talora sbagliato nella più stretta osservanza dell’ arte del ben parlare Toscano; posciachè, se io ho scritto in questa moderna Lingua del bel paese, che l’ Apennin parte, e ‘l Mar circonda, e l’ Alpe, ciò solo è stato per far risorgere, ed innalzare colla medesima quel puro, semplice, netto, e dolce Provenzale Idioma, in cui sono stato allevato, a quell’ antico grado di onore a cui era egli salito prima che ne cadesse, siccome per legge di natura sono obbligato, e giusta mia possa ho fatto per mezzo di essa sua cara Fiorentina sorella, e quasi figliuola, ove alzato per se non fora mai: Idioma Maestro, per altro, e Padre d’ una gran turba di Poeti, come Amerigo, Bernardo, Ugo, ed Anselmo, ed altri infiniti tutti dolcissimi, e Musici insieme, come erano gli antichi Lirici Greci; e Melici ancora, cioè compositori del Melos, o dell’ aria musicale, a i quali egli solo, lancia, e spada fu sempre, e scudo, ed elmo.


Continúa aquí (Tavola, taula)

NOTAS AL PIE:

(2) Federigo Ubaldini Tavol. Docum. Amor. Barberin. alle voci Bigordare, e Ostare, e nel Catalogo degli Autori Provenzali prefisso a detta Tavola.

Francesco Redi Annot. Ditir. terza ediz. accresciut. in Firenze 1691, fogl. 63. 140. 194. 195. 196. 198., e 203.

Gio. Mario, Arciprete Crescimbeni Custode d’ Arcadia Comentar. Istor. Volgar. Poes. volum. 2. part. I. fogl. 28., e 75.


(3) Benedetto Varchi nel suo Dialogo titolato l’ Ercolano a car. 155. ediz. Firenze 1570. Conte. E venendo al primo intendimento nostro, ditemi, di quante, e quali lingue voi pensate, che sia composta la Volgare? Varchi. Di due, della Latina, e della Provenzale. E car. 172.

Onde conchiudendo dico, che la Lingua Volgare, se bene ha di molti vocaboli, e di molte locuzioni d’ altri idiomi, è però composta principalmente della Latina, e secondariamente della Provenzale.


(4) Lo stesso Varchi nel citat. Ercol. a c. 115. Conciossiacosa che come la Latina si può dire d’ essere discesa dalla Greca, essendosi arricchita di molte parole, e di molti ornamenti di lei, così, anzi molto più la Toscana dalla Latina, benchè la Toscana quasi di due Madri figliuola è molto obbligata ancora alla Provenzale.


(5) Il Bembo Prof. 1. Perchè errare non si può a credere, che il rimare primieramente per noi da quella nazione (Provenzale) più che da altra si sia preso. ec. Il che se mi si concede, non sarà da dubitare, che la Fiorentina Lingua da’ Provenzali Poeti, più che da altri, le rime pigliate si abbia, ed essi avuti per Maestri; quando medesimamente si vede, che al presente più antiche rime delle Toscane altra lingua gran fatto non ha, levatone la Provenzale. Senzachè molte cose, come io dissi, anno i suoi Poeti prese da quelli, siccome sogliono far sempre i discepoli da’ loro Maestri ec. Per le quali cose, quello estimare si può, che il verseggiare, e rimare da quella nazione, più che da altra si è preso.


(6) La Proclamazione Cattolica, al §. XV. Y quando faltára otra prueva en recomendacion de las buenas letras de los Catalanes, basta por todos aver sido un Catalan maestro de Vuestra Mag. siendo Principe, que aclamado en ceñir la Corona por grande, resulta en el maestro competencias con Aristoteles, pues no tuvo mayor dicipulo (discípulo) este en Alexandro, que Don Galceran de Albanell en Vuestra Mag. ec. Però Señor, como el aborrecimiento pone estorvos a la aficion de V. M. notifican sus prendas, y las refieren, con desabrimentos y ultrages, escarneciendo hasta la lengua, que fué tan preziosa a los Señores Reyes de Aragon. Y assi disse Zurita, que era tan general la aficion de los Reyes, que desde que sucedieron al Conde de Barcelona, siempre tuvieron por su naturaleza, y antiquissima patria a Cataluña, y en todo conformaron con sus leyes, y costumbres, y la lengua de que usavan era la Catalana, y de ella fue toda la cortesania, de que se preziavan en aquellos tiempos. Todas las ordinaciones assi de la casa real, como otras eran en Catalan: las proposiciones que hazian los Señores Reyes en las Cortes, o Parlamentos, aunque se hiziessen a los tres Reynos, eran en Catalan. Las historias, que escrivieron de si mismos, como el Rey Don Pedro el Tercero, y el Rey Don Jayme el Conquistador, las compusieron en Lengua Catalana. Todos los poemas, que componian assi los Señores Reyes, como los cortesanos, eran en Catalan. Esta Lengua fuè la que diò principio a los versos, y rimas que se usan en Romance, cantando con ellas a consonancia, la dissonancia de las passiones. Los primeros padres de la Poesia Vulgar, fueron los Catalanes: Passando despues esta arte a Italia, Aragon, y Sicilia. 

El Petrarca con las obras de George Valenciano, compuestas en Catalan, diò propriedad, y dulçura al lenguage: florecieron muchos en esta arte, como el Cavallero Ausias Marc, Ramon Montaner, Jayme Roig, y otros muchos. En nuestros tiempos, floreciò en la Poesia Catalana el Dotor Vicente Garzia Rector de Vallfogona, cuyos poemas son celebrados por insignes en la agudeza, dulçura, y propriedad de pensamientos, y los admirò por raros el fenix de la Castellana Lope de Vega Carpio. Los Reyes de Aragon, y mas en particular el Rey Don Juan el I. hizieron tanta estimacion de la Poesia Catalana, que llamavan el Gay saber, o sciencia gaya, que para alentar los ingenios al trabajo con el premio, concedieron muchos privilegios a los que se esmeravan en esto, como consta en muchas provisiones reales. Ay en esta Lengua compuestos libros de todas facultades, y traduzidos en ella los Poetas mas graves, y mas insignes.

Gasparo Scuolano nella sua Istoria della Città, e del Regno di Valenza part. I. lib. I. cap. 14., ed altri.


(7) Giovanni di Nostradama Vit. Poet. Provenzal. nel Proemio:

Cesare di Nostradama nipote del suddetto Giovanni, in più luoghi della sua Istoria, e Cronica di Provenza.

Onorato Bouche nella Storia della medesima Provenza tom. I. lib. 2. Cap. 6.

Giovanni Scolastico Pittoni nella Istoria della Città d’ Aix lib. 2. cap. 5. fogl. 104., e lib. 6. cap. 15. fogl. 612.

Pietro Gassendi nella Vita di Claudio Peirese a car. 312., ed altri molti.


(8) Stefano Paschieri nelle sue Ricerche della Francia lib. 7. cap. 4. cart. 603. ediz. Parigi 1665.

Carlo Du-Fresne Signor Du-Cange alla Prefaz. del suo Glossario Latino Barbaro num. 35.


(9) L’ Arciprete Gio. Mario Crescimbeni Comentar. Istor. Volgar. Poes. volum. I. lib. I. cap. 3., e volum. 3. fogl. 120.


(11) Ramondo Vidal nel suo Libro titolato: La dreita maniera de trobar (la diritta maniera di trovare, cioè poetare) antico MS. della Libreria Medicea Laurenziana al Banco 41. Totz hom qe vol trobar ni entendre deu primierament saber qe neguna parladura non es naturals ni dreta del nostre Lengatge mas aquela de Lemosi e de Proenza e Dalvergna e de Caersin. Per que eu vos dic qe quant ren parlarai de Lemosin que totas estas terras entendats e totas lor vezinas e totas cellas que son entre ellas e tot lome qe en aqellas terras son nat ni norit an la parladura natural e dreta: cioè Tutt’ uomo, che vuole trovare, (poetare) ed intendere, debbe primieramente savere, che niuna parlatura è naturale, e dritta del nostro Linguaggio, se non quella del Limosino, e di Provenza, e d’ Alvernia, e di Caorsa: Perchè vi dico, che quando parlerò alcuna cosa di Limosino, che per esso Limosino intendiate tutte le suddette terre, e tutte le loro vicine, e tutte quelle che sono poste tra loro: E tutti gli uomini, che in quelle terre sono nati, e nodriti anno la parlatura naturale, e dritta.

Gasparo Scuolano nella sua Istoria di Valenza part. I. lib. I. cap. 14. num. I. La tercera, y ultima Lengua Maestra de las de España, es la Lemosina, mas general que todas ec. por ser la que se hablava en Proenza, y toda la Guiayna, y la Francia Gotica; y la que agora se habla en el Principado de Cataluña, Reyno de Valencia, Islas de Mallorca, Menorca, Yviça, y Sardeña.

Niccolò Antonio Bibliothec. Hispan. vet. tom. I. alla Prefaz. num. 26. vers. Ut enim veteres Provincialis Linguae, seu Valentinae Poëtas. 

E tom. 2. fogl. 49. num 144. Elucubravit ipse Jacobus I. Aragonie Rex, vernaculâ gentis, hoc est Provinciali, ut vocant linguâ (quae tam in Cataloniae, quàm in Valentiae, necnon in Montis-Pesulani, unde Maria fuit Regis mater, ditionibus usu fuit) rerum tempore suo gestarum historiam ec. Prodiit ea Valentiae cum hac vernaculâ inscriptione, quam retinere placuit, venerationem ut habeamus antiquitati.” Chronica o Comentari del gloriosissim, e invictissim Rey en Jacme Rey d’ Aragò, de Mallorques, de Valencia, Comte de Barcelona, e de Urgell, e de Montpeiller, feita, e escrita per aquell en sa lengua natural, e treita del archiu del molt magnific Rational de la insigne Ciutat de Valencia, hon estava custodita. Valentiae apud viduam Joannis Mey 1557. E num. 149. Floruere hoc ipso Regis clarissimi tempore duo viri poëtica facultate ad posteros clari. Mossen (ita pro Domino meo Valentini usurpant) Jordi, hoc est Georgius; & Mossen Febrer, qui vernaculâ gentis linguâ, quae eadem est cum Provinciali, & Catalana, magna cum laude versificati sunt. E fogl. 80. num. 66. Circa eadem tempora Fr. Petrus Marsilius ejusdem Ordinis Praedicatorum domus S. Catherinae Martyris, Barcinonensis Urbis, in Latinum ex vernaculâ Provincialium, sive Catalanâ lingua convertit historiam quam de rebus sui temporis Jacobus Rex Aragoniae primus superiore saeculo conscripserat. E cart. 105. num. 246. Sed honesto ut Francisci Petrarchae, nostro tamen (parla del nostro Poeta Ausias March) inferioris exemplo contenditur, amore Theresiae cujusdam de Bou Valentinae captus, vernaculi, hoc est Provincialis, seu Lemosini pangendi carminis omnem facultatem &c.

Cesare di Nostradama Istor. Provenz. part. 5. fogl. 540., e part. 6. fogl. 606., e 626.

Carlo Du-Fresne Prefaz. Glossar. Latin. Barbar. num. 34. 35., e 36.

Filippo Briezzi della celebre Compagnia di Gesù ne’ suoi Parallel. Geograph. vet., & nov. tom. I. part. 2. lib. 5 §. 6.


(16) Gasparo Scuolano Istor. Valenz. part. I. lib. I. cap. 14. num. 5. Estendieron sus limites los Catalanes poco a poco a las Islas de Mallorca, Menorca, e Yviça, a sus passos fue su lengua estendiendo los suyos. Tambien la passaron a Cerdeña, porque aunque es verdad, que los Sardos desde ab initio tuvieron lengua natural, que despues se fuè mudando de mil colores, y con las avenidas de los Romanos, Godos, Moros, Pisanos, y Genoveses de las de todas una confusa pepitoria, que hoy en dia se habla en la Isla: però es cierto, que corre parejas en ella la Valenciana, siendo esta la mas pulida, y corttesana dellos, y la que se entiende en los pueblos mayores, y Ciudades. En suma en aquellos siglos antiguos vino a tener la Lengua Lemosina tan grande credito, que como à muy cortesana se hablava en la Corte de los Condes de Barcelona, y en la de los de Monpeler. De aqui es, que como nuestro venturoso Conquistador el Rey Don Jayme se huviesse criado con ella, y tetadola en los pechos de su Madre ec. hizo tanto esfuerzo la Lengua en el, y en su Casa, que conquistada Valencia de poder de los Moros, y poblada de la mejor, y mas bellicosa gente, que tenia el Mundo, quiso que tuviesse parte su lengua en la Conquista, y que los nuevos pobladores huviessen de usar el Lemosin.

Il Dottor Giuseppe Romaghiera nella Introduzione del suo Atheneo de grandesa sobre eminencias cultas; Catalana facundia ab emblemmas illustrada ec. stampato in Barcellona del 1681. “Sim’ vituperas lo aver escrit en Català, not’ temo, perque murmurant la Llengua ab que parlas, fentla insturment de sas ignominias, los mateixos ecos de vituperi, ressonan calumnias a ta vil censura. A se, que no la ultrajavan aquells antics Eroes Catalans, que feren sentir los clamors de sas victorias a Atenas, y Neopatria, y los que ab los preziosos rubins de sas venas la imprimiren en Sardenya, Mallorca, y Valencia; però escusarè lo panegiric de sos aplausos, per no fer paraliponen, que exageràs ab sa grandesa la injuria, ab que l’ oblit sepulta lo augusto de sas proesas.

Monsignor Angelo Rocca nelle sue Opere ultimamente ristampate in Roma, tom. 2. fogl. 329. Sunt autem duae precipuae in ea Insulâ (nella Sardigna) linguae, una qua in Civitatibus, & altera, qua extra Civitates utuntur: sed oppidani loquuntur ferè Hispanicâ lingua Tarraconensi, vel Catalanâ, quam didicerunt ab Hispanis, qui tamdiù Magistratum in eisdem Civitatibus gerunt: alii verò genuinam retinent Sardorum linguam.

Attestazione, o Bulletta fatta dal Magistrato, e da i Deputati della sanità della Città di Caglieri capitale del Regno di Sardigna nell’ anno 1718. in Lingua Catalana; la quale ho voluto qui inserire, acciocchè ognuno sappia, che anche a’ tempi nostri adoperano quei popoli nelle loro pubbliche scritture la nostra Lingua “A universas singles Guardas de morbo de qualsevol Ciutats Vilas y Llocs axi del present Regne, com fora de aquell, y en qualsevol altra part. Los illustres Consellers, y Deputats per la custodia del morbo de la present Ciutat, y Castell de Caller primaria del present Regne, salut, y dilecsiò. Sertificamvos, y cascù de vos, com d’ esta present Ciutat se parteix Don Joseph Sunyer, y Bastero natural de Barcelona de edat de 19. ains, estatura bona, cabell castain per Roma, al qual, com en esta Ciutat per la gratia de Nostre Señor Deu Omnipotent hi y a bona sanitat sens dupte, ni suspiciò de morbo, ni altre mal contagiòs, lo podreu acullir, y donar pratica, y comerci sens impediment: en testimoni de las quals cosas se li despaccian las presents per lo Secretari de la Ciutat de val escrit, y sogelladas ab lo sogell de aquell. Dat en Caller a 29. de Juin Ain 1718. D. Juan Gaspar de Carnicer Segretario de su Magestad, y desta illustre Ciudad.


(17) Raimondo Montaner nella sua Storia intitolata: Cronica, o descripsiò dels fets e hazanyas del inclyt Rey en Jacme primer Rey Daragò, de Mallorques, e de Valencia, Comte de Barcelona, e de Muntspeler; e de molts de sos descendents: Feita per lo Magnific en Ramon Muntaner, lo qual servì axi al dit inclyt Rey en Jacme, com a sos fills, e descendents, e s’ trobà present en las cosas en la present Istoria: stampata in Barcellona nel 1562, esistente nella Biblioteca Casanattense, e in quella della Sapienza; Cap. 16. E axi la dita Ciutat de Murcia fo presa per lo Senyor Rey en Jacme Daragò en lany que hom comptava M. CC. XXXVIII. E com (incomincia il Cap. 17. titolato: Com fon poblada Murcia de Catalans, e com lo Senyor Rey en Jacme delliurà la sua part al Rey de Castella son gendre). E com la dita Ciutat hac presa, e poblada de Catalans, e axi mateix Oriola, e Elx, e Guardamar, e Alacant, e Carthagenia, e los altres locs: si que siats certs, que tots aquels qui en la dita Ciutat de Murcia, o els (cioè en los ne’ ) devant dits locs son poblats, son vers Catalans, e parlan del bel Catalanesc del Mon, e son tots bons homens d’ armas, e de tots feits ec. E com lo dit Senyor Rey hac la Ciutat de Murcia poblada, e los altres locs, ell lliurà la sua part al Rey de Castella son gendre. Vedi Francesco Cascales ne’ suoi Discorsi storici de la muy noble, e muy leal Ciudad de Murcia, discors. 2. cap. 4. 7. e 8., e discors. 19. fogl. 335., e 366., e discors. 20. cap. 4. fogl. 432., e cap. 5. fogl. 442.


(18) Il Rettor di Bellosguardo nella Epistola dedicatoria agli Accademici Barzellonesi, delle Rime di Vincenzio Garzia stampate in Barcellona l’ anno 1703. presso il Figuerò. E tinc per cert, que la Llengua Catalana (a be que tant dejectada per qui ni la usa, ni la enten, ensenyant las demes en Catalunya) si vestida al tall, y fortuna ha tingut la Castellana, de una centuria a esta part, no li deuria cosa. Y crec, ni menos li deu vuy; pues es la Llengua Catalana propria Espanyola llengua, y no tan arisca com l’ antigua Castellana, y en centurias atràs no menos estesa; puix per nostras gloriosas conquistas passà a las Islas del vehì mar, com tambè a altras Islas, y de ellas a las de Egeo, y a la difusa Assia; esplayantse per nostron continent desde Murcia a Narbona, (anzi infino a Nizza di Provenza distante da Murzia nove cento miglia) y encara cerca de esta se conserva una poblaciò, dita Barceloneta, (altra collo stesso nome di Barzellona ve n’ è in Provenza fondata dal Conte Ramondo Beringhieri sul principio del secolo XIII., ed altra pure nel Regno di Sicilia) y en Napols lo carrer, y portal de Barcelona guanyaren los Catalans (il Boccac. Nov. 15. Su per una via chiamata la ruga Catalana) y en temps dels gloriosos Serenissims Comtes de Barcelona Reys de Aragò era la Llengua de la Cort; y en las poesias de aquellas edats beatas, ditas sas Trobas: lo gay saber, que significa alegra, jocòs, y grat als mes melindrosos oídos.

Girolamo Zurita ne’ suoi Annali de i Re d’ Aragona part. I. lib. 8. cap. 18. Partiò el Rey (Don Pietro il IIII., e della stirpe de’ Beringhieri il III.) el otro dia de Pina, y fuesse a dormir a Candasnos, y el siguiente a Fraga, y quando fuè a vista de aquella Villa, diziendole Don Bernaldo de Cabrera que se alegrasse por que aquella Villa era de Cataluña, començò a bendezirla, y dezir grandes alabanças della; (di Catalogna) por que los Reyes que sucedieron al Conde de Barcelona, siempre la tuvieron por su naturaleza, y propria Patria; y en todo se conformaron con sus leyes, y costumbres y la Lengua de que usavan era la Catalana, y della fue toda la cortesania de que se preziavan en aquellos tiempos.

(19) Cesare di Nostradama Istor. Provenz. part. 2. sotto questo titolo: Seconde partie de l’ Histoire de Provence: sous les Comtes de Barcellone, & Rois d’ Aragon qui l’ ont possedée depuis l’ an. 1080, jusques en l’ an 1245. dal fogl. 91. al 209. Et pourtant que ce sont les Comtes de Barcellone, qui doivent d’ orênavant commander souverainement, & tenir le sceptre de Provence, il semble tres-expedient avant qu’ entrer au fil d’ une si longue materie, & aux courants de cête histoire, de voir en premier lieu, de quels insignes, & puissans ancêtres ces Comtes, & Marquis Aragonois sont descendus, & sortis &c. Fin de la seconde partie, & des Comtes du sang de Barcelone, & d’ Aragon

Onorato Bouche nella sua Istoria della medesima Provenza tom. 2. lib. 9. part. 2. col seguente titolo: Les Comtes proprietaires de Provence de la deuxieme race des Comtes de Catalogne, de Barcelonne, & des Rois d’ Aragon, durant l’ espace de 145. ans, sçavoir depuis l’ an 1100. jusques à l’ an. 1245. E poi al cap. I. della stessa part. 2. car. 101. 

Quoy que ce ne soit point de nôtre tâche de traiter de l’ origine de ces Etats de Catalogne, de Barcelonne, & d’ Aragon; neantmoins parce que nous devons être gouvernez en Provence durant l’ espace de 134. ans par des Princes de cête nation, il ne serà pas hors de propos, de dire un mot sur le temps, & le sujet de l’ institution de ces Etats.

(20) Giovanni Scolastico Pittoni nella sua Histoire de la Ville d’ Aix Capitale de la Provence, lib. 2. cap. 5. fogl. 104. Parmy tant de belles, & rares qualités qui accompagnoient nos Princes Catalans, celle d’ aimer les gens de lettres n’ êtoit pas la moindre; nous leur devons cet avantage d’ avoir remis l’ étude de belles lettres: Ce fut sous eux que nos Provençaux trouverent l’ art de rimer, & donnerent au Parnasse une dixiéme compagne, qui fut en même tems bien recuë dans la Cour des Grands. Les Italiens qui loüent fort rarement ceux qui ne sont pas de leur nation, le disent; & les Espagnols toûjours enflés de vanité le confessent, comme nous prouverons à un autre endroit, lors que nous parlerons des Troubadours, ou Poëtes, que nous ferons voir leur principale Academie dans la Ville d’ Aix.

Cesare di Nostradama Istor. Provenz. part. 2. Provence sous les Comtes de Barcellonne, a car. 132, Ce fut de ce tems que la Poësie Provenzale començà de se monstrer en honneur, & de resonner heroïquement sous les belles, & doctes rithmes d’ infinits Gentilshommes, & personages de qualité, qui se mirent à vulgairement poëtiser ec. dont ils furent appellés Troubadours.

Claudio Fauchet nel 2. volum. dell’ Antichità della Gaule part. 2. car. 331. terg. Les Berangiers entretenoient en Languedoc, Provence, & Catalogne, des homes d’ esprit, comme deçà les Comtes de Champagne les Trouvers, & Chanterres (car ainsi appelloit-on les Poëtes vulgaires) les quels au son de la vielle, ou violle chantoient des vers vulgaires finissans en unison, que depuis l’ on appellà rhimes.

Anton Domenico Norcia Congress. Litterar. Fogl. 210.


(21) Onorato Bouche nella detta sua Istoria di Provenza tom. I. lib. 2. cap. 6. fogl. 94. Finalement par l’ arrivée des Aragonois ec. depuis l’ an. 1110. au tems des Berenguiers Comtes de Barcelone ec. la Langue Provençal devint si nette, si polie, si embellie de toute sorte d’ ornemens de belle locution, durant l’ espace de trois cens ans, que communement elle êtoit preferée à toutes les autres de l’ Europe, & plusieurs Etrangers s’ efforcerent de l’ apprendre.


(22) Mario Equicola Natur. Amor. lib. 5. a c. 337. Tanto durarono quelli gentili spiriti (intende de’ Poeti Provenzali) quanto la Corte fu in Provenza; ma poi che ‘ l predetto Conte Ramondo Berlinghieri maritò le figliuole ec. mancò quella nobile pianta, ec. e questa io istimo fusse la causa, che non si ampliò più oltra il dire Provenzale.

Pier Francesco Giambullari Orig. Ling. Fiorentin, a c. 139. Mancata quivi (in Provenza) la Corte per la morte del Conte Ramondo Berenghieri ec. non solamente mancarono i Poeti, e le Rime sì celebrate, ma la lingua stessa per sì fatta maniera vi vienne meno, e vi si annullò, che i Provenzali non la intendono già dugento anni.


(23) Filippo, e Jacopo Giunti nella Dedicatoria, che fanno al Serenissimo Gran Principe di Toscana, del Libro del Decamerone di Messer Giovanni Boccacci (Boccaccio) alla sua vera lezione ridotto da’ Deputati l’ anno 1573. Egli dunque, Serenissime Gran Principe, così racconcio, per nostra mano si rappresenta all’ A. V., egli infinitamente la ringrazia col Serenissimo Gran Duca suo Padre, che da questo esilio sia stato ritornato nella Patria sua, ec. e quasi da morte a vita sia risuscitato: Ma specialmente ancora priega lei, che per sua bontà, e favore ne pigli, è ritenga perpetua protezione; non essendo cosa alcuna, che più mantenga il pregio delle lingue, che il favore de’ Principi Grandi, per virtù de’ quali elle fioriscono, e si mantengono onorate; di che può essere vivo esempio la Provenzale, al tempo de’ nobili Conti di quella Provinzia, specialmente del buon Ramondo Beringhieri, tanto celebrato Signore, per cui ella salì in grandissimo onore, e poco meno che per tutta l’ Europa si sparse, e come si sa, fu da’ nostri studiosamente, ne’ primi tempi adoperata, e poi lungamente imitata; e mancata quella Corte, e sottratto, come dire, il latte che la nutriva, venne a poco a poco mancando, ed oggi è poco meno che del tutto spenta. Pierfrancesco Giambullari luogo citat.


(26) Sono parole di Girolamo Gigli nel suo Apparato all’ Opere de S. Caterina da Siena, fogl. 177.


(27) Alla Prefazione del Vocabolario. Nella presente impressione ci siamo allargati assai più che nelle precedenti nel mettere al rincontro delle Toscane le voci greche: come che molte di quelle, dependano da queste, e che sovente ne servano alla dichiarazione, ed alla analogia.


(28) Il Vocabolario. Plusori. V. A. che sente del Provenzale: e vale lo stesso, che Più. Lat. plures. Provenzale pluzors. Franzese plusieurs.


(29) L’ Abate Anton Maria Salvini Gentiluomo Fiorentino, nelle sue Pros. Toscan. Lez. 12. a c. 216.


(30) Il suddetto Salvini nelle citat. Pros. Lez. 53 a c. 557.


(31) Lo stesso Salvini, Lez. 36. fogl. 412.


(32) Benedetto Varchi nella Orazione funerale, che recitò nell’ Accademia Fiorentina in morte del Cardinal Bembo, stampata presso la Raccolta delle Orazioni scritte da diversi Uomini illustri fatta da Francesco Sansovino lib. I. fogl. 53. A queste cose s’ aggiugneva la riputazione, che gli arrecava assai maggiore, e da doversi via più stimare, che molti non pensano, l’ essere egli stato il primo, che avesse dopo tanti anni, non solo conosciuta, ma contrafatta, e rassomigliata ne’ versi la leggiadria del Petrarca, e nelle prose la purità del Boccaccio ec. E tanto più, che a lui fu necessario di porre quasi quel medesimo tempo, e fatica ad apprendere questa nostra Lingua Fiorentina, (che Fiorentina la chiama egli, e non Toscana) che ad apparar la Latina, e se a bene intendere la Latina, gli fu di bisogno apprender la Greca, A BENE INTENDER LA TOSCANA GLI BISOGNO’ APPARAR LA PROVENZALE, poco meno che del tutto spenta ancora in quei tempi, dalla quale anno così i Prosatori Toscani, come gli Scrittori di versi, infiniti vocaboli, e modi di favellare tolti, e cavati, come ne dimostra egli nel principio de i tre dottissimi libri delle sue gravissime, ed ornatissime Prose.


(33) Gli Accademici della Crusca nella Lettera dedicatoria che del loro Vocabolario fanno al Serenissimo Granduca.


(34) Federigo Ubaldini Tavol. Docum. Amor. Barber. Alle voci accolte, a tiera, gautata, moscare, solci, tiera, e trovare.


(35) Francesco Redi Annot. Ditir. In più luoghi, come si manifesta dall’ Indice alle lettere G, O, ed R in questa guisa: Glossario Provenzale. Manuscritto di Francesco Redi, car. 57. 63. Gramatica Provenzale. Manuscritto della Libreria di S. Lorenzo. 63. 140. 194. 195. 196. 198. Onomastico Provenzale. Testo a penna della Libreria di S. Lorenzo 195. 198. Rimario Provenzale. MS. della Libreria di S. Lorenzo. 59. 198. 204.


(36) Anton Maria Salvini nelle Pros. Toscan. Lez. 24. car. 312., ed in altre sue Opere.  


(37) Dante nel I. lib. della Volgare Eloquenza (N. E. De Vulgari Eloquentia) cap. 8. 9. e 10. 


(38) Guglielmo Catel nelle Memorie Storiche della Linguadoca lib. I. cap. I. fogl. 39. «Le Languedoc est appellé dans les anciens livres, qui sont aux archifs de la Ville de Tolose, la lenga d’ oc; dans les quels est dit: & tramezeron lor per diversas partidas de la lenga d’ oc ec. Mais communement, & le plus souvent il est nommé dans les anciens actes Patria Linguae Occitaniae ec. 

Plusieurs ont estimé, que le Païs de Languedoc avoit pris son nom des Goths qui ont longues années tenu le dit païs, d’ autant que Land en Alleman signifie Païs; & partant Languedoc semble être dit, Païs de Goths, même anciennement le Languedoc fut appellé Gothia. Mais je crois qu’ ils n’ ont pas bien rencontré; car ce mot de Languedoc vient plustost de la langue que les naturels parloient. Car comme ceux du païs de la langue Françoise son apellez de la langue d’Ouy; de mêmes ceux du païs son appellez du Languedoc, c’ est à dire, comme nous avons remarqué ci dessus, Langue d’ Oc: ce que Raymond Comte de Tolose monstre bien clairement dans un ancien acte de l’ an 1220. dans lequel il distingue ceux de ce païs des autres par leurs langues, quand il dit: Quod quicumque homines nostri idiomatis, videlicet de lingua nostra. Guillaume de Puylaurens Chapelain de Raimond le jeune Comte de Tolose, voulant dire au Chap. 19. de son Histoire, que le Comte de Mont-fort ne se vouloit plus fier à ceux de Languedoc, il le dit en ces termes: Idem Comes ex tunc abhorrere coepit confortia militum nostrae linguae. Guiraud Riquier ancien Poëte de Narbone en un Poëme qu’ il a fait en l’ an 1270. sur la mort d’ Amalric son Seigneur, & Vicomte de Narbone, voulant dire, qu’ Amalric êtoit le plus noble du Languedoc, il dit, qu’ il estoit le plus noble de sa langue en ces vers: Doncx perdut l’ a Narbonès, & Narbona, 

Don deu esser tot lo pobles ploròs, 

Car elb era la plus noble persona

Per dreg dever que dest lengatge fos: 

(cioè Dunque l’ ha perduto il Narbonese, e Narbona, Onde debbe essere tutto’ l popolo lagrimoso Poichè egli era la più nobil (nobile) persona, Per dritto dovere, che fosse in questa Provincia)” 

Je ne crois pas aussi, que ce qu’ a remarqué Pasquier en ses Recherches soit veritable qu’ il ayt esté appellé Languedoc, pour-ce que ceux de ce païs avoient aprins la langue des Goths, lesquels y avoient fait long sejour. Et n’ ay point veu aucun ancien acte, dans lequel ce païs soit appellé en Latin linguae Gothicae, comme il dit que l’ on lit dans les anciens actes: mais au contraire ce païs est toujours nommé dans les anciens livres, Patria linguae Occitaniae; ou Occitania, ainsi que nous avons dit.

Monsignor Pietro della Marca nella sua Istoria di Bearne lib. 8. cap. 2. fogl. 684. “Ce païs (della Linguadoca) est nommé Septimaniae dans Sidonius, & Gregoire de Tours, à cause des compagnies de la septiéme legion, que les Romains tenoient en garnison dans la Ville de Besiers, pour l’ asseurance de la province. Les Goths l’ ayants retenuë , elle fut nomée Gaule Gottique, ou Gothie dans Isidore de Seville en sa Chronique. Ces deux noms de Septimaniae, & de Gothie lui ont esté continués indiferemment dans Fredegarius, Eginhart, & les Annales du moyen temps: Et enfin elle a pris celui de Languedoc, ou langue de oc. Cête denomination est provenuë, de ce que les Rois distribuerent dans leurs Ordonnances, il y a trois cens cinquante ans, le Royaume de France en deux langues, sçavoir langue d’ Oui, & langue d’ Oc: Le païs de la province Narbonoise ayant êté pour lors establi le chef de la langue d’ Oc; & le Parlement ordonné en la Ville de Tolose, pour les peuples du Royaume qui avoient l’ idiome semblable.


(39) Il Bembo Prof. I.

(40) Mario Equicola Natur. Amor. lib. 5.

(41) Onorato Bouche Istor. Provenz. tom. I. lib. 2. cap. 6. fogl. 95.

(42) Stefano Paschieri Ricerc. Franz, lib. 7. cap. 4. 

(43) Giovanni Scolastico Pittoni Istor. della Città d’ Aix.

(44) Giovanni, e Cesare di Nostradama, Zio, e Nipote; quegli nelle Vit. Poet. Provenzal., questi nella Istor. Provenz. 

(45) Gasparo Scuolano Istor. Valenz. lib. I. cap. 14. num. 2. 


(46) Il Bembo Prof. I.


(47) Anton Maria Salvini nella Prefazione della 2. part. del I. Volum. della Raccolta di Prose Fiorentine.


(48) Il Conte Federigo Ubaldini nella Vita di Messer Francesco da Barberino. Come a grandissimo ornamento di tale facoltà (intende della Filosofia naturale) voltò parimente l’ animo alle rime volgari, 

dando opera agli scritti de’ Provenzali, che per ciò sono da lui appellati Maestri; e da essi il più bel fiore cogliendone, non tralasciò sorte di rima, in cui secondo l’ uso di quella favella, Toscanamente non si esercitasse.


(49) Il Cavalier Lionardo Salviati Avvertiment. Ling. Volum. I. lib. 2. cap. 8. Le parole, e i parlari, che nel nostro Linguaggio venner dal Provenzale, furono in vari tempi con finissima scelta eletti dagli Scrittori; da quegli Scrittori diciamo, che nel buon secolo la Toscana favella illustrarono, e sono de’ più leggiadri, de’ più sonori, e de’ più belli, ch’ abbia la lingua nostra, come per la raccolta fatta dal Bembo di non pochi di loro, senza molta fatica possiam certificarsi.


(50) Tommaso Bonavventuri Gentiluomo Fiorentino nella Prefazione del 6. volum. delle Prose Fiorentine stampate in Firenze 1723., a car. xx. Da questa medesima sorgente di novità, da questo trasportamento di voci d’ altri paesi, da questo dispregio nulla curante delle proprie ne è seguito altresì il mescolamento nel volgar nostro; perciocchè da principio molte parole, e locuzioni vi passarono tratte dall’ idioma Provenzale, e Franzese; nel primo de’ quali essendovi molte, e belle composizioni, ebbero elleno mirabil corso in Italia, e particolarmente in Toscana, dove alcuni si posero a scriver Provenzalmente ec. Il che però non riuscì peravventura in pregiudizio della lingua nostra, poichè la diligenza, e lo studio de’ nostri Uomini seppe così bene adoperare, che molte parole, e molti modi tratti da quelle favelle alla maniera nostra acconciando, con essi la nostra, ancora in alcuna parte manchevole, di nuovi abbellimenti, e di nuove preziose ricchezze adornarono.


(51) Sopra la Canzone del Petrarca Amor se vuoi ch’ io torni al giogo antico, Lezion. 17. a c. 252. della Stampa di Firenze.


(52) Jacopo Faciuolati Prefetto degli Studi del Seminario di Padova nel suo Trattato de ortu, & interitu Linguae Latinae. Gasparo Scioppio, ed altri.


(53) Gasparo Scuolano Istor. Valenz. part. I. lib. I. cap. 14. colona. 96, num. 11 (o 2).


(54) Bemb. Pros. I. a c. 75. ediz. Napoli 1714. Ma si come la Toscana lingua, da quelle stagioni a pigliare riputazione incominciando, crebbe in onore, e in prezzo, quanto si è veduto, di giorno in giorno; così la Provenzale è ita mancando, e perdendo di secolo in secolo: intanto che ora, non che i Poeti si truovino, che scrivano Provenzalmente; ma la lingua medesima è poco meno, che sparita, e dileguatasi della contrada. Perciocchè in gran parte altramente parlano quelle genti, e scrivono a tempo: nè senza molta cura, e diligenza, e fatica si possono ora bene intendere le loro antiche scritture. Senzachè eglino a nessuna qualità di studio meno intendono, che al rimare, e alla Poesia.


(55) Dante Alighieri nel I. trattat. del Convivio cap. 5.


(56) Lo stesso Dante Parad. Cant. 26.


(57) Nella Epistola a Pisone.


(58) Nel lib. 8 de Ling. Lat.


(62) L’ Abate Vezio nel Trattato de’ Romanzi a c. 124. E più diffusamente Germano La Faille ne’ suoi Annali della Città di Tolosa. Vedi sopra, al num. 6. e in appresso alla Tavola de’ Poeti alle lettere M, et T. 


(63) Annibale Marchese nel Poema titolato Carlo Sesto il Grande, cant. 5 stanz. 35. a c. 142. stampat. In Napoli dal Mosca, 1720.


(64) Anton Maria Salvini nella Orazione in lode di S. Zanobi Protettore dell’ Accademia della Crusca, presso le sue Prose Toscane a c. 4.


(65) Nelle Note marginali per entro i libri della Lingua Toscana di Benedetto Buommattei a car. 100.


(66): Nella Prefazione del Vocabolario della terza edizione §. Alcuna volta.


(67) Cod. MS. Vatic. num. 3206. dal fogl. 126. al 134.


(68) Cod. MS. Vatic. Num. 3205. a c. 164.


(69) Cap. 61.


(70) Cap. 392.

(71) Benedetto Varchi nell’ Ercolano a c. 64. della Stampa de’ Giunti in Firenze 1570.


(72) Lodovico Castelvetro nella Correzione d’ alcune cose dell’ Ercolano del Varchi a c. 99. Stampa di Basilea 1572.


(73) Comentar. Istor. Volgar. Poes. Volum. 2. part. I. a c. 193.


(74) A car. 253. Stampa di Firenze ann. 1715.


(75) Cod. MS. della Libreria Laurenziana al Pluteo 41. V. sopra, al num. 11 (o 2).


(76) Nelle Prose Toscane fogl. 191. Stamp. Di Firenze.


(77) Bemb. Pros. 1.


(78) Nella Origine de la Langue, & Poesie Françoise lib. I. cap. 4.


(d) Paraulas: La citata Prefazione ha paroles, che è puro Franzese: in Provenzale si dice paraulas nel numero del più, e paraula in quel del meno, come nota il dottissimo Ab. Anton Maria Salvini sopra il Buommart. Trattat. ling. Tosc. A cart. 37. ediz. Firenz. 1714. nella postil. marginal. così: Parola è detta da Parabola in Provenzale paraula, in Ispagnuolo palabra ec. Ma già m’ aveddo, che ho detto di sopra al num. xxiij., che non voleva render ragione della correzione de’ Franzesismi trascorsi poco a proposito nelle nostre Scritture per ignoranza de’ copiatori; onde per l’ avvenire non ne farò più parola. 

franchees, privilegis, Mayorches, usatges de Barcelona

XII. 

Franquezas de Mallorca. (Vid. pág. 233.)

Ex cod. ap. Ant. Ignac. Pueyo.

In fronte. (llaves)

En nom de nre. Seyor Jhu Xpist e de la Verge Sancta Maria mare sua. Aquest es lo libre de les franchees, e dels privilegis de Mayorches, e dels usatges de Barcelona. Lo qual en P. Torreela cavaler feu fer, com fo Veger a honor del Seyor Rey, e a ordenament de la Cort, en layn de nre. Seyor Jhu Xpist de M.CC.XC.I. (1291) 

Aquest es lo libre de les franchees quel Seyor en Jacme Rey darago dona a Mayorcha.

Sapien tuit que Nos en Jacme per la gracia de Deu Rey darago, de Mayorches, e de Valencia, e Comte de Barcelona, e durgel, Seyor de Monpestler, avens e tenens en nra. presencia la carta dels privilegis e de les franchees les quals a vos, amats nres. e feels universes e sengles pobladors e habitadors de la ciutat del regne de Mayorcha saeureve, so es, layn de nre. Seyor M.CC.XXX. Kal. de mars a Mayorcha donam e otorgam, e la tenor de la cual diligentment entesa; cor nos axi com a molt feels e devots nres. lo Kar fill nre. Infant don Jacme reebes volenterosament, e juras aver apres los dies nres. per Seyor natural, e alcunes coses a instancia dels vres. precs esmenam, e alcuns capitols de gracia especial enadim; les quals totes en la dita carta a utilitat e a salvament vre. son. Empero la carta davant dita axi esmenada a vos e als vres. per Nos e per los nres. loam e atorgam, e per tots temps confermam. La tenor de la cual paraula a paraula, e aquels capitols qui ara qui enadim, a perpetual memoria de la cosa asi fem notar. La tenor de la carta damunt dita aytal es.

En nom de Jhu Xpist. Manifesta cosa sia a tots axi presents com esdevenidors, que Nos En Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, e de Mayorcha, e de Valencia (a),

(a) El copiante añadió de Valencia, porque ya era Rey de allí cuando se hizo el traslado; mas no lo era cuando se hizo esta escritura en 1230.

e Comte de Barcelona e Durgel, Seyor de Monpestles, ab aquesta present publica escriptura per tots (temps) valedora, per Nos e per tots los hereus e successors nres. donam, e atorgam, e loam a vos, amats eficels (e feels o fidels) nres. universes e sengles pobladors del regne e de la ciutat de Mayorches, e als habitadors de la ciutat e de tota la yla que aqui poblets e habitets. E damvos cases e casals, orts e ortals el terme de la ciutat prats e pastures, aygues dolces, mar e riba de mar, cases, pastures, plasis, e muntanxes (muntanyes), erbes, leyes a cases e a naus e a altres leyms (leyns : lenys) a fer, e a tots vres. usos; e puscats pescar en mar liurament, los estayns tan solament retinguts a Nos.

De les possessions.

Les possessions, totes les quals en la ciutat, o el regne aurets o possehirets, ayats franches e liures, axi com queles aviets per cartes de nra. donacio. E puscats daqueles ab infant o sens infant totes vres. volentats fer a quius volrets, exceptats cavalers e sants.

De franchea per les terres.

Donam encara a vos que en la ciutat e el regne de Mayorches, e per tota la altra terra de la Seyoria nra. e del regne Darago, axi en aquestes terres que vuy avem e daqui avant porem guaayar (guanyar), per terra e per mar siats franchs e liures, ab totes coses e mercaderies vres., de tota leuda de peatge, de portatge, de mesuratge, de pes, e de ribatge, e de tota questa de tolta de forsa e de demanda, e de prestet, dost, de cavalcada, e de reenso daquestes coses depus que la terra sera guaayada (guanyada).

De carnatge.

No donets carnatge de vre. bestiar negun temps, passatge, erbatge, ne quarante.

De naufrag.

Naufrag negun no sera negun temps en les parts de la yla damunt dita.

De ban de contel (coltell).

Si alcun traura contel o espaa vert (vers, versus) altre, menassan, o eraxen, don a la nra. cort LX. sot., o la ma perda.

Dom qui sia pres en ladronisci.

Si alcu sera pres en ladronisci alcunes coses emblan, aquel de qui sera la cosa, tenga aquel tant de temps entro que les sues coses aya cobrades: e puys reta aquel a la cort, a justeya fer.

Davulteri.

Negun davulteri no sia punit en coses, ne en persona, si doncs la fembra ol marit no preposava clam de la forsa asi feta.

De pacificar los mals.

Tots maleficis qui seran entrels habitadors de la ciutat, pusquen los prohomens pascificar e defenir, ans que sia clam o fermament fet a la Cort.

De quint de Cort.

De injuries e de maleficis, dels quals a la Cort sera fet clam fermarets dret en poder de la Cort nra., el colpable dara lo quint per calonia, si será vensut; mas primerament deu satisfer al … Si clam fet sera de possessio, e de cosa no moble, no darets calonia, en … Per quint de Cort lit ne archa no sera peyorada, ne vestedures, ne armes de la sua persona.

Dels plets.

Los habitadors de la ciutat e de tota la yla pledexaran de ters en ters dia, e lestryn de dia en dia, si sera demanat; mas si de manara, us de dret de vey.

De plets de injuries.

En plets de injuries, en dons, e en nafres fetes, sia enantat segons los usatges de Barcelona.

Si deutor o fermansa alcun sia fet el terme sia passat etrobat sera en la ciutat o el regne de Mayorcha, no puscha privilegi de fora (f. for) allegar; mas aqui sia tengut de respondre.

De batala.

Per alcun crim o forfet o demanda no farets ab vos, ne ab batle, ne ab Cort de la ciutat ne entre vos meteys batala, per ferre calt, per homene, per aygua, ne per neguna altra cosa.

Dentrar en cases.

Cort, batle, sayg, ne lur loc tenent, no entrara en les vostres cases per negun crim, ne per rao de suspita, per si sols; mas entraran ab II. o ab IIII. prohomens de la ciutat. Aso metex será observat en naus, e en leyns, en forns, e en molins.

De sagrament de calomnia.

Sagrament de calompnia farets en plets vres.; mas res daguen no darets per lo sagrament a fer.

De dar a cort per justicia fer.

No darets a Cort, a batle, ne a sayg neguna cosa per vostra justeya afer, ne aver. Mas sil sayg ira fora la ciutat, don a el lo clamant VI. diners per legua.

De revenedors.

Revenedor de vi, de farina, e de coses de menyar, si trobat sera ab falsa mesura, perda de tot en tot la cosa venal, e aya daquen la Cort la tersa part, el mur de la ciutat les II. parts.

De les flequeres.

Flequera, si vendra menys de pes, o sia posada al costel, o don V. sol., dels quals aya les dos parts la Cort, el mur la tersa part.

De vi a cridar o altres coses.

Negu no sia tengut de fer cridar vi, oli, o coses venals; ne sia tengut daver pes de Seyor. Empero de pus seran posades les coses venals, negun no pusca vendre mes del preu posat; mas vena la cosa venal, e no fassa en aquela neguna mescla.

De falsetat de pes o de mesures.

Veger, batle, o sayg, no pusca conexer de falsetat de pes o de mesures sino en lo poblic, o davant prohomens de la ciutat.

De calonia.

No sera dada calonia si plet no sera fermat de cada una part.

De plets atermenar en locs publics.

Totes questions que seran entrels habitadors de la ciutat, sien menades en loc public, on lo Veger sera ab los prohomens de la ciutat; e no vendrets a casa de cort o de batle, per plet a determenar.

De peyora a X dies.

Deutor o fermansa pusca dar peyora a son creedor a X dies ab manlevador covinent; e tendra la peyora per X dies; apres dels quals vendra la peyora; mas aq. la fara correr per III dies. E si mes de son dret naura, queu restituesca a son deutor; e si meyns, quel deutor o la fermansa restituesca a son creedor.

De fermanses.

Neguna fermansa no sia tenguda de respondre, de mentre que la principal persona present sera e covinent a satisfer.

De dir cugus o renegat.

Si alcu dira a altre cugus o renegat, e mantinent aqui alcun dau pendra, no sia tengut de respondre a alcun Seyor, o son loctinent.

Dabsolucio meyns de fermansa.

Si alcun per alcu crim de cort o de batle pres sera, no sia absolt si no dona fermansa de dret.

De cavaler qui no vol fer dret.

Si cavaler no volra fer compliment de justicia, ne de la cort, no pora esser destret; lega a son aversari peyores pendre per sa propia auctoritat, esters lo caval quel cavaler cavalcara. E si per aventura altres peyores no aura, lega al aversari del cavaler lo caval pendre, si doncs no cavalcavo sobrel o ab sa propria ma lo tenga.

Dels juys.

Los juys tots dels plets e dels crims jutyara la cort ab los prohomens de la ciutat.

Daquels qui pendram (pendran) justeya.

Si alcu dalcun crim sera condempnat on pena corporal sostenga, no perda los bens seus, ne partida dels bens seus; mas pusca daquels fer testament e jaquir a hereus e a quis volra.

De les crides.

Cadau pusca si fer cridar, e puscats les coses vestres aquius placia fer cridar.

De les escrivanies.

Lega a qualsqueus (sic) placia les empero covinent, mas no a negu ordenat, offici de scrivania usar, fet sagrament en poder de la cort e dels prohomens que sia en son offici per cada una part leyal egualment e feel.

De les sentencies.

De tot clam, sia que nec, o que dupte lo colpable, o que atorc, la primera sentencia de la cort sia donada ab consel dels prohomens, la qual es aytal: per tot aquest dia vos posats ab vestre aversari, o fermats de dret, o al vespre muntats alalmudayna. E si en lalmudayna no muntara, sia aut per fermat de dret, e exir na daquen dret.

De forsa e de destret.

Nos o alcun successor o hereu nostre, cort, bale, o alcun tenentloc nostre, no foran (faran) forsa neguna ne destret en persones ne en coses vestres dementre que aparelats secrets dar fermansa de dret, sino sia enorme crim.

Descambiar.

Prometem encara a vos que no darem ne escambiarem vos a alcuna persona, a cavalers, ne a sants, en tot ne en partida; mas tots temps amarem e defendrem vos en tots locs axi com a feels prohomens nostres e layals. = Dada fo la carta a Mayorcha kal. de mars en layn de nostre Seyor de M.CC.XXX. 

Aquest son los capitols que ara enadim de gracia de nou.

De possessions.

Honors e possessions a vos, segons que es contengut el capbreu, per nos e per los nostres loam e autorgam, e per tots temps comfermam.

De letres.

Letres o cartes a alcu o alcuns de nos otorgades contra privilegis e franchees vostres, no ayen neguna fermetat.

De sagrament.

Volem e per tots temps establim que cadau successor nostre, cort, batle o qualqueus placia loc nostre tinent en la ciutat o en la ila de Mayorches, juren aquestes totes coses e sengles, axi com damunt son escrites, atendre feelment e observar. Nos empero, a mayor fermetat de totes les damunt dites coses e sengles, juram e fem jurar lo Kar fill nostre infant en P. hereu de Catalunya sobre sants IIII evangelis de Deu, de nos e del corporalment tocats, que les damunt dites coses, totes e sengles, atenam e complescam de tot en tot, e fassa en totes coses e per totes a tuit sens corrompiment observar. E nos damunt dit infant en P. hereu de Cataluya jura per Deu e per los sants IIII evangelis de Deu de nos tocats, les damunt dites coses e sengles atendre fermament e complir. Dada a Alcanis VI idus de febrer en layn de M.CC.LVI. (1256) = Seyal + den Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, de Mayorcha e de Valencia, Comte de Barcelona e Durgel e Seyor de Monpestler. = Seyal + del Infant en P. del noble Rey Darago davant dit fil e hereu de Cataluya. = Testimonis son: Nexamen de Fosses: Bn. G. Deutensa (Dentensa, Entenza): Nexamen Dorrea: Michel de Lefun: en Jasbert de Castelnou: A. de Lers: Artal de Luna: G. de Castelnou. = Seyal + den P. de Capelades, qui per manament del Seyor Rey e del Infant en P. sobredit per lo Seyor frare Andreu, bisbe de Valencia, del damunt dit Seyor Rey Canseler, aso es scrit el loc, el dia en layn damunt dits.

De confermament de franchees.

Manifesta cosa sia a tuit presents e esdevenidors que nos en Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, etc. Atenens esser deguda cosa, e digna e justa que tots los habitadors de la ciutat de Mayorches e de la yla dela, e encara de les altres iles, so es a saber, de Menorcha e de Evissa, deyen tots temps e en tot loc usar de la nostra franchea, emperso scientment et conseladament e dagradable volentat, ab aquesta present escriptura ab nostre sagel sagelada per tots temps valedora, per nos e per tots los nostres successors a vos, amas (amats) nostres e feels, tots e sengles habitadors de la ciutat e de la ila de Mayorcha, e de qualqueus placia de les altres iles damunt dites, presents e esdevenidors, totes les franchees e inmunitats qualsevols a vos saeurere donam e atorgam, encara ara de nou ab alegre coratge e de franchea nostra libertat, aquels a vos tots e sengles loam, atorgam e de tot en tot per tots temps confermam, axi com mils e pus plenerament en vostres privilegis e franchees de nos a vos liberalment dades e atorgades es contengut. Atenens encara e ensobre atorgans de nostra reyal seyoria per nos e per tots successors nostres, que totes heretats e possessions qualquequals alcun de vos ha, o daqui avant aura, en tot lo regne nostre Darago e de Cataluya, e en qualqueus placia altre loc de la nostra Seyoria, sien per tots temps franches e liures e quities de tota host e cavalcada, e de reenso, e encara de tota questa e paria, e de peyta, de tolta, e de forsa e da empriu, de servii, e de secors, e de tota exaccio reyal e veynal, e de demanda que dir o nomenar se pusca en qualque manera. Empero lo posseydor de la heretat e de la possessio fassa corporal estatge en la ciutat o en la ila de Mayorcha, o en qualqueus placia de les altres yles damunt dites. Manans e fermament stablens a Seyors, a maydomens, a rebosters, a merins, a justicies, a jurats, a jutges e alcaldes, a sabalmedins, a vegers, a batles, a consols, e a saygs, e a tots altres sotsmeses nostres, e officials nostres establits e a establir, presens e esdevenidors, que aquesta carta de nostra confermacio e de franchea de nos liberalment feta e atorgada, bona e ferma ayen e observen, e a tuit, e en tot loc sens corrompiment fassen per tots temps observar, e que contra noy venguen, ne negu noy lexen venir contra, sis fien de la nostra gracia e amor. Dada a Leyda X dies a la exida de mars en layn de M.CC.XXXII. = Seyal + den Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, etc. = Testimonis daquesta cosa son: Examen Dorrea: Pelegri de Castelazol: Sans Dorta: Assaelit de Gudal: en Bg., Bisbe de Leyda: en G. de Monchada: Ato de Tosses, mayordons Darago: Lop Ferrenc de Lurenic. = Seyal + den P. de Sentmelio escriva, qui aso de manament del Seyor Rey escrisc per en P. Sans notari seu, el loc, el dia e en layn damunt dits.

De VI. Jurats.

Sapien tuit que nos en Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, etc. per nos e per los nostres atorgam a vos tots e sengles prohomens e a la universitat de Mayorcha, presents esdevenidors per tots temps, que lega a vos aver per tots temps VI jurats, habitadors empero de la ciutad de Mayorcha e del regna: e lega a aquels jurats governar e aministrar e reger tota la ila a feeltat e a profit nostre, e cominal profit de la universitat. Los quals Jurats pusquen eleger, aver, apelar conselers cada ayn aytans e aquals ques volran, e de totes coses que en aquel ayn aquels Jurats faran a utilitat nostra, e a regiment de la ciutat e de la ila, e dels habitadors dela, de lur offici ab consel de lurs conselers, qui ensems ab los dits conselers apelats seran, serem nos pagats, e nols encolparem de re, ne lurs conselers, ne neguns los quals de consel ayen demanats sobre alcun fet; lo qual ayen fet e ordenat de paraula o de fet, dementre que aquels Jurats e lurs conselers en aqueles coses que ordenaran o aministrar lur covendra, fassen justament. Establens que cada ayn, en la festa de la Nativitat de nostre Seyor aquels Jurats que per temps i seran estats ab lo batle nre. ensems present e consintent, e ab consel de lurs conselers, elegen VI. Jurats habitadors de la ciutat e de la ila, los quals pus profitables e melors veuran e conexeran, segons sciencia e coneguda lur, dit ofissi a usar. E per ira, e per oy, per amor, per parentesc, per preu, per promessa, alcun profitable e aso segons lur coneguda no yaquesquen de leger; e quels axi dels elets, a Nos, si presens el regne seran, o al batle nre, si absens serem, ans que aministren, presentan. Los quals, com en poder nre, o en poder del batle apelats, o presens prohomens de la ciutat, juraran publicament segons que daval se conte. E negun dels Jurats no prena negun salari; mas de grat, e sens alcun preu, per aquel ayn que elet sera, a gobernament e aministraci de la ciutat sia tengut dentendre. E negun per neguna rao nos pusca escusar, ne occasio posar perque lo carrec el trebal del dit offici reeba. E aquel qui la I. ayn aura tengut lo dit offici, el segent ayn no tenga; e de I. alberc I. tan solament, e no mes, sien elets. E aquels Jurats sien tenguts dasudar (daiudar, d’ ajudar) e de conselar al loctinent nre, e al batle, e al veger sobre totes coses en les quals seran requests dels a aconselar. Los quals Jurats en comensament de lur aministracio aquest sagrament faran: «Yo aytal promet que per mon poder e per ma sciencia, salva en totes coses la feeltat, el dret, e la Seyoria del Seyor Rey, procurare utilitat, e cominal profit de la ciutat e de regne de Mayorcha, e dels habitadors dela, e esquivare coses no utils e dampnoses, e no reebre preu ne salari. E yo, els altres compayons meus Jurats feels e utils conselers apelarem, e en nres. consels aurem; e en la fi del ayn per mon poder e per ma sciencia, tota ira, tot oy, tota temor, tot parentesc, tot temor (amor), tot servii, e tota esperansa de servii, e tot de fora gitat, ab los Jurats compayons, present lo batle e consintent, VI. prohomens de la ciutat e del regne habitadors per Jurats elegerem, los quals pus dignes conexerem a usar lo dit offici; e no pendrem jurisdiccio ordinaria ne arbitraria, e guardarem los drets del Seyor Rey. E aquestes totes coses sens frau e sens engan jur per Deu e per los sants evangelis ab les mans mies corporalment tocats.” Volem encara que cada ayn sia cavaler I. jurat daquels VI. Jurats. Les damunt dites empero totes coses otorgam a vos e als vostres per tots temps, de mentre que aquels Jurats be e feelment en aquel offici seran. Dada la carta a Valencia VII. dies a la entrada de Juliol en layn de M.CC.XL. = Seyal + den Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, etc. = Testimonis son: G. de Monchada: En Carros: G. Danglerola: G. dagilo: R. Saguardia. = Seyal + de P. Andreu, qui per manament del Seyor Rey per en G. escriba notari seu, aso escriure feu el loc, el dia, e en layn damunt dit.

Dels Cavalers que pusguen comprar.

Sapien tuit que nos En Jacme, etc., per nos e per los nres. atorgam e donam licencia e liberal poder a vos tots e sengles Cavalers en la ciutat de Mayorcha, vuy poblats e pobladors, que puscats comprar o per altre qualqueus placia titol acaptar en la ila de Mayorcha possescions o altres rendes per preu de D. morabatins, de cavalers, de clerges, de ciutadans, o de qualqueus placia altres persones; Axi que nos ne negun nous pusca per rahon dalcuna covinensa, o de constitucio, o destabliment. E la compra, la qual per lo preu damunt dit fara cada u de vos, e la venda daquen a vos feta o faedora (leo faeodora), loam e otorgam, e per nos e per los nostres a vos e als vostres per tots temps confermam per alou propri, franc e liure; salu (salvo) lo dret e seyoria e feeltat nra. Dada la carta en la ost de Xativa, X. dies a lentrada de mayg en layn de M.CC.XL.IIII. Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: March Ferris: Don Ladron: P. Lobera: Examen Peris: P. Dalcala. = Seyal + den G. escriva, qui per manament del Seyor Rey, per mestre Bn. notari seu, aso escriure feu, el loc, el dia, en layn damunt dits.

Carta de franchea de leuda e de peatge per la terra del Seyor Rey.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc., per nos e per los nres. atorgam e loam a vos feels nres. universes e pobladors de la ciutat e de la ila de Mayorcha totes franchees, los quals a vos en carta avem donades, segons que en la carta, la qual daquen vos feem, es contengut. E cor en la carta de les franchees damunt dites es contengut que siats franchs e liures de tota leuda e de peatge per tota la terra nostra, de la qual leuda e peatge per nos e per los nres. presens e esdevenidors, en Valencia, e en Cobliure, e en Denia, e en Barcelona, e en los altres locs de la nra. jurisdiccio que nos avem e tenim e posseim, vos els vostres absolvem. Manans axi a tots vegers e batles, e altres loc nre. tinens, que de negu de vos no prenen leuda ne peatge; ans siats daquen ab mercaderies vres. e ab coses totes aqueles, e cavalers qui aqueles per vos portaran, liures e francs seran. Dada la carta en la Ost de Xativa. X. dies en la entrada de mayg, en layn de M.CC.XL.IIII. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: Examen Peris: Don Ladro: P. de Lobera: Martin Ferris: Examen de Tobia. = Seyal + den G. escriva, qui per manament del Seyor Rey, per maestre Bn. des Soler notari seu aso escriure feu, el loc, el dia, en layn damunt dits.

De la quartera.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc. Avens de proposit, que per consel de prohomens de Mayorches posassen quartera o quarteres en la dita ciutat de Mayorches en loc covinent e bo de la ciutat damunt dita: veens e conexens mes util, covinent e bo esser, aitambe a nos com a tots los pobladors de la ciutat e del regne de Mayorches, la dita quartera o quarteres deure edificar en lo loc on era acostuma de tenir, e sit en mercat en la ciutat de Mayorches; en lo qual loc lo Seyor en P. Infant de Portogal lavors Seyor del regne de Mayorches avia edificada e bostida quartera o quarteres, e en Blasco batle nre. avia posada ya la quartera o les quarteres, per so cor conexia e veya la quartera o les quarteres aqueles esser a cominal profit de la ciutat e dels prohomens daquela, e defore, e de tots los altres aqui vinens; avens de proposit e de volentat aqueles coses fer qui tornen a honor e a cominal profit de la dita ciutat e dels habitadors daquela: Per la qual cosa per nos e per tots los nres. de bon coratge e de bona volentat e de certa sciencia dam autorgam e loam liurament e absolta a vos prohomens ciutadans e habitadors de la dita ciutat, presens e esdevenidors, e especialment a vos prohomens qui en tors (torn) daquel loc sots poblats e avets cases e possessions e per tots temps en aquel loc en que es acustumat desser mercat de la ciutat de Mayorcha; en axi que prop los obradors den Bn. de Cardona, vers la part oriental, sia per tots temps la quartera o les quarteres a totes coses a mesurar, e un calesto o pes a pesar totes coses qui aqui eren acustumades de pesar; prometens a vos en bona fe sens engan, que del damunt dit loc no mudarem la quartera o les quarteres, el calesto damunt dit, o alcuns successors nres, no mudaran, o mudar a alcun no farem, o alcun sotsmes o tenent loc nre. no mudara; mas totes les damunt dites coses en lo dit loc per tots temps estaran. Regonexem empero aver reebut de vosaltres prohomens, qui entorn daquel loc avets cases o possesions, per so que les damunt dites coses perdurablament aqui sien, e nos muden en altre loc, ne en altra part, M.CC. sol. de malguireses; dels quals daquels ben pagat som e contenguts, on renunciam a tota excepcio de no nombrat aver e a tot engan. Manans als vegers e als batles e als altres sotsmeses nres., presens e esdevenidors, que les damunt dites coses observen, e fassen a tuit observar, e noy vengen contra, o alcu contravenir i jaquesquen. Dada a Terol IIII. nonas Dabril en layn de M.CC.XL.VII. = Seyal + den Jacme, etc. = Daso son testimonis: F. Lop: En P. Diez: R. Diez: R. Eneges: G. Datrosillo. = Seyal † den G. del Seyor Rey escriva e notari, qui per manament del aquestes coses feu escriure, e acloy, el loc, el dia, en layn damunt dits.

Quels avocats que juren feeltat.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc., volens proveer a utilitat de la ciutat e del regne de Mayorches, establim per nos e per los nostres em per tots temps, quels avocats juren sots aquesta forma: «Yo aital jur que feelment e legalment en offissi davocacio maure, e negun plet, lo qual segons ma bona conciencia no just me parega, no reebre sots avocacio mia, ne sots ajuda mia, ne neguna cosa maliciosament no fare ne dire en negun plet reebut sots ma avocacio. E si en comensament, o el mig, o en la fi del plet a mi parra lo plet no just, aytantost o dire a aquel lo qual defendre, e contra ma bona conciencia en re no allegare. E neguna covinensa no fare, ab aquel lo qual ajudare, que neguna certa part de la cosa, de la qual sera plet, de ya esser mia; ne instruire ne enformare les parts sino de veritat a dir.”

De clerge, que no sia avocat en cort seglar.

Establim encara que negun clerge no avoc en cort seglar; e tots plets do quanta quantitat o condicio seran, sien fenits de tot en tot enfre III. meses de pus que comensats seran, si doncs nol covenia a alongar per raon de testimonis, o de cartes, o dabsencia de jutge.

De plets dapelacions.

Volem encara que plets de totes apelacions en II. meses sien fenits, si doncs testimonis, o cartes altres, o proves noy devia hom donar, qui fossen en altres locs; e lavors sia donat alongament oltra II. meses, segons quel loc sera layn.

De clerge que no sia notari poblic.

Encara establim que negun clerge qui port corona, ne que sia en sentes ordens, no sia notari public, ne fassa cartes pobliques, ne testamens, ne cartes nubcials, ne de negu fet; ans aqueles de tot juy e de creensa, de tot en tot, sien gitades. E si depus que aura pres offissi descrivania, sera fet clerge, o corona portara, sia gitat doffissi descrivania. E negun no sia rectut en scriuz poblic, si doncs en aquela vila o els burcs no avia propri heretament; ne sia poblic notari, si no ha mes de XXV. ayns, e lavors al Veger sia presentat. E per dos letrats en aquela matexa sciencia sia examinat; e si soficient sera atrobat a cartes a fer, sia reebut; e jur que sia feel e leyal en son offici. = Dada a Valencia lo derrer dia de Vuytubri en layn de M.CC.XL.VII. = Seyal + den Jacme, etc. =Testimonis daquesta cosa son: Examen Peris: B. de Monpestler: G. de Monchada: G. Despuig: G. Marti Doblites: = Seyal + den P. Andreu escriva, qui per manament del Seyor Rey, pen en G. escriva notari seu aso escrisc, el loc, el dia, e en layn damunt dits.

Del dret de Portopi.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc.: per nos e per los nres. atorgam e donam a vos jurats, e als prohomens, e a la universitat de Mayorches empertots temps tot aquel dret que nos avem establit en Portopi per raon de guarda, e de la cadena, e per reparar, e per refer, e per escurar lo dit Port. En axi que qualque cosa per la raon damunt dita en lo dit Port se reeb, os deu reebre e acustumat es, ayats e tingats e reebats entegrament e poderosa; e puscats aqui a culir aquel dret posar quius volrets, e quals vos volrets. E cor sobre les damunt dites coses aviem feta donacio an Bg-assopart, revocam la dita donacio e atorgament a el daguen feta. Dada a Valencia VI. dies a lentrada de Juliol en layn de M.CC.XL. IX. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: G. de Monchada: G. Danglerola: Carros: R. Saguardia: Bg. de Tornamira. = Seyal + den P. Andreu, qui per manament del Seyor Rey, per en G. escriva notari seu, aso escriure feu, e acloy el loc, el dia, e en layn damunt dits.

Dels habitadors de Mayorcha que no sien tenguts de trametre procurador foral regne.

Sapient (Sapien) tuit que nos en Jacme, etc. per nos e per los nostres establim atorgam a vos tots pobladors e habitadors de la ciutat e de tota la ila del regne de Mayorcha, axi dels nostres, com de nics homens, de bisbes, de prelats, e de qualsqueus placia ordens, e daltra qualqueus placia seyoria, e als vostres e als lurs successors en per tots temps, que per alcuns plets criminals o civils no siats trets ne siats tenguts de trametre procurador o alcu fora la ila de Mayorcha, ne en altra manera respondre; mas responats e fassats compliment de dret enfre aquexa metexa ila per vos o per procurador, o per missatges vostres al seyors als quals serets tenguts de respondre.

Que negun official de Seyor no pusca comprar possessio.

Atorgam encara a vos e als vostres per tots temps que tinent loc nostre, o batle, o veger, o alcun sustituit dels, aytant com sera en aquest offici, ne compre neguna possessio ne cosa inmoble per si ne per persona entrepossada; ne en frau daquestes coses neguna cosa no fassa, ne neguna accio de dret, ne de fet asi no fassa. E si fet sera, per dret o per otorgament nostre o dels nostres no contrastan, no vala.

Que negun no sia tengut als Seyors de Cataluya.

Ne siats tenguts a Seyors, si en Cataluya o en altre loc avets auts, reembre vostre a els alcuna cosa dar dementre que les honors o les possessions, les quals per aquels seyors tenges ya questats a els, no contratan contra aso alcuna custuma general o especial.

Que mercat sia fet a dissabte.

Atorgam encara e establim que mercat sia, e sia fet per tots temps en la ciutat de Mayorcha cada dissabte.

De les usures dels jueus. 

Atorgam encara a vos e als vostres per tots temps, que no siats tengut pagar a jueus per usures sino IIII diners per liura de diners el mes, e axi com pus plenerament es contengut en la carta o en les cartes de nos fetes sobre usures o contrats usurers fets e a fer entre crestians e jueus. Dada a Valencia a VI dies a lentrada de juliol en layn de nostre Seyor de M.CC.XL.IX. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: P. de Teles: G. de Crexel: Examen de Fosses: G. de Monchada: en Carros. = Seyal + den P. Andreu, qui per manament del Seyor Rey per en G. escriva notari seu, aso escrisc el loc, el dia e en layn damunt dits.

Quels batles dels capdals juren les franchees.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc., per nos e per los nostres atorgam a vos jurats e prohomens e a la universitat de Mayorcha, e establen declaram emper tots temps, que tots batles de barons e de nobles, que ayen honors en la ciutat de Mayorcha en la sua jurisdiccio, tota hora que i sien posats constituits, juren publicament sobre sants evangelis de Deu que serven en totes coses les franchees de Mayorcha que nos avem dades e atorgades, axi com los batles nostres les juren dobservar. Prometens que les justicies de la cort nostra de Mayorcha, criminals o civils no vendrem ne empeyorarem per neguna rao.

Dels exovars de les fembres.

Exovars e espoolicis de fembres que assignats sien, son e seran de lurs marits en honors, les quals los marits o les dites fembres tenen en feu, o ha sens o qualqueus placia altres que ayen honors el regne de Mayorcha, sien salus e segurs sens negun fermament dels seyors del feu o del censal, axi com si los seyors espressament los avien fermats e autorgats.

Dons qui segira altre ab acordada pensa per rao dociure.

E si alcun ab acordada pensa segira altre per raon de home a ociure per aquela metexa pena sia punit, per la qual lomeyer sera punit o ponir se deya.

De usures de crestians, de jueus e de sarrains.

Crestians, jueus e sarrains no prenen per usures sino IIII diners el mes per XX sol., jassia que ayen cartes, peyores o covinens en altra manera fetes. E depus que la usura sia egual al cabal, daqui avant la en nula manera no cresca per alongament ne per prescripcio de negun temps. Ans depus que la usura axi pagada sia egual al cabal per lo nostre veger sien destrets de retre les cartes e les peyores, e dabsolre les fermanses. En tots altres cases e capitols sia observat lestabliment que nos avem fet sobre les usures dels jueus.

De possessio que hom aya tenguda en pau X ayns.

E si alcu ha tengut o daqui avant tendra cases o qualqueus placia altra possessio a bona fe e ab just titol continuament per X ayns, seus (sens) demanda daltre, sens mala nou, sia daqui avant aquela sua; e aso entre mayors qui ayen legitima edat. Orfe empero o pobil, qui legitima edat no aya, o mayor de XIIII ayns, qui fora del regne de Mayorcha sera la prescripcio de X ayns, no li fassa preiudissi; e aytambe si en fre aquel temps que seran absens aura prescrit, les coses daquels qui seran presens, sien guardades de dan, axi com los absens contra los presens son conservats de dan.

Que tots los habitadors sien tenguts de respondre sots la cort de ciutat.

Volem encara e establim que cadau habitador del regne de Mayorcha sia tengut de respondre sots la cort de la ciutat de Mayorcha de fet de crim e de forfet, lo qual el regne de Mayorcha aya fet, o si en la ciutat de Mayorcha aura promes de pagar; axi que cada u daquels sots poder de la cort e dels batles de la ciutat de Mayorcha, sots los quals seran poblats, pledeyen e responen. Les dites totes coses e sengles emper tots temps per nos e per los nostres establim, e de tot en tot sien observades. Manam encara a vegers e a batles, e als loc nostre tinens, e a tots sotsmeses nostres, presens e esdevenidors que totes les dites coses e sengles fermes ayen e observen, e noy vengen en contra, ne negun noy lexen venir. Dada a Leyda XII dies a la exida dagost en layn de M.CC.LI. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: G. de Monchada: P. Cornel: Examen de Fosses: P. de Monchada: Sans Dantilo: R. de Monchada: P. Marti de Luna. = Seyal + den G. Sarocha, qui per manament del Seyor Rey per en G.. escriva notari seu, aso escrisc el loc, el dia e en layn damunt dits.

Com lo Rey trames linfant en Jacme a Mayorcha.

En Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, etc.: als amats e feels seus prohomens, e a tota la universitat de la ciutat e de tot lo regne de Mayorcha: saluts e gracia. Sapiats que nos trametem a Mayorcha lo kar fil nostre Infant Don Jacme, hereu del regne de Mayorcha e de Monpestler. Per que a vos fermament deym e manam, que vistes aquestes presens letres a el jurets e homanatge fassats, que apres obte (óbito) (f. a praecepte) nostre ayats e tingats el tots temps, e no negun altre en Rey vostre e en Seyor natural. Dada a Valencia II dies a lentrada dagost en layn de M.CC.LVI.

En data de Valencia 2 de agosto de 1256 confirma el privilegio de franquicia de leuda y peaje dado más arriba.

Confermacio de privilegis e de libertats.

Cor (com) totes les libertats e gracies, que dels Reys e dels Princeps son donades e les lurs gens e atorgades, acustumaren que per so que no fossen oblidades, fossen totes escrites, per so en nom de Deu: Sapien tuit presens e esdevenidors, que nos en Jacme per la gracia de Deu Rey Darago, etc.: Atenens per molts e agradables e plaens serviis que vos, prohomens e la universitat de la universitat de Mayorches, a nos entro asi en moltes maneres avets curat de fer, e encara la feeltat, la qual enves nos en tots nostres negocis vos sots estudiats daver: per nos els nostres successors, ab aquesta present carta per tots temps valedora, loam, atorgam e confermam a vos feels nostres prohomens e a la universitat de la ciutat de Mayorches damunt dits, e a tots los pobladors e habitadors de tot lo regne de Mayorches, ay tambe presens com esdevenidors, tots los privilegis e sengles, e les libertats e franchees totes, e inmunitats de nos a vos atorgades e als antecessors vostres entro a aquest dia atorgades, axi com en les cartes les quals daquen de nos avets mils e pus plenerament es contengut.

Confermacio de cavaleries e de heretats.

Loam encara, atorgam e confermam a vos e als vostres per tots temps les donacions, els atorgaments de les cavaleries, e de les altres heretats e possessions per nos atorgades e donades a vos e als antecessors vostres, axi com el capbreu daquen de nos fet pus plenerament es contengut. E les donacions aytambe totes, etc.

De sagel.

Encara com covinent cosa sia e raonable a rao quascuna ciutat sagel propi de comunitat aver; volem e atorgam a vos, prohomens e a la universitat de la ciutat de Mayorches damunt dits per tots temps, que puscats fer e aver vos els vostres successors sagel propri de la comunitat de la ciutat damunt dita, en lo qual de la una part sia lo seyal nostre, e en la altra part lo seyal del castel nostre de la Almudayna de Mayorches. Ab lo qual sagel les letres de la dita universitat leerosament puscats sagelar.

De cequier.

Donam encara per nos o per los nostres, e atorgam a vos e als vostres, que liurament e francha e sens empatxament e contradiment de neguna persona puscats posar e metre e establir cequier dayn en ayn, qui guart e men laygua de la cequia a Mayorches a cominal utilitat de la ciutat e de la terra de Mayorches. E que quascun de vosaltres puscats menar e menets laygua a regar e a usos vostres per locs en los quals menys prejudici fassats a altres e dampnatge.

Que es enorme crim.

Encara, com dalcunes paraules en aquestes, so es a saber, enorme crim en vostres costumes e cartes contengut es, que enorme crim sia, molt hom dupte; aso per la present carta departim e en aquesta manera declaram: que enorme crim es antes de crim de lesa magestat, e de crim de falsa moneda, e de crim de retgia (heretgia), e de crim o de malefici, per lo qual alcuna persona pena de mort o corporal deya sostenir; e axi enorme crim deure esser entes daqui avant dels damunt dits crims, e no en altra manera o establim.

Dalargament de deute.

Encara per nos e per los nostres a vos e als vostres atorgam e establim per tots temps que si alcu dalcu deute, per lo qual sia tengut et obligat, e una vegada de nos o dels successors o hereus nostres sera alongat, e puys altre daquel metex deute especialment o ensems ab altres deutes aura acabat alongament, aquel segon alongament, quant a aquel deute, de qual ja una vegada es estat alongat, no tenga prou a el, ne per la nostra cort no sia observat; ans daquel fassa fer al seu creedor, e a aquel aytambe qui comanda li a feta, de la qual ja una vegada sera estat alongat, treument e sees plet compliment de justicia. E aso en la ciutat e en lo regne de Mayorches volem e establim axi emper tots temps esser observat.

De stablit a mes o a meyns loysme.

Encara atorgam a vos e als vostres, que tots e sengles aquels qui tenen o daqui avant tendran casas, heretats o altres possessions a cert loysme, e aquels en tot o en partida a altre o a altres volram (volran) establir a semblant o a mes o a meyns loysme, pusquen aso fer axi com se volra; salu lo loysme e tot lo dret del seyor mayor, segons que en la carta del primer acapte es contengut.

De trer partes o demparar meyns de Seyor.

Encara atorgam a vos e als vostres, e volem e establim per tots temps, que si alcun tendra cases o altres heretats o possessions daltre a cert sens (cens) o tribut, o a alcuna altra servitut, e aqueles aura establides en tot o en partida a altre o a altres a cert cens o tribut, e aquel o aquels, aqui o aquals aqueles aura establides, lo sens aquel ol tribut al terme establit pagar no li volra, aquel establidor pusca aqueles heretats o possessions emparar, e portes daqueles cases trer per lo seu cens o tribut per sa propia auctoritat, el pagan al Seyor mayor, per lo qual aqueles coses te, lo cens ol tribut que a el daqueles coses sia tengut defer (de fer). E aso volem que sia axi daqui avant en la ciutat e en la ila de Mayorches per tots temps observat.

Com deu hom bandeyar per fet denorme crim, e hom qui aya reebuda comanda.

Encara volem e establim e manam, que si alcun aura fet alcun enorme crim de nos damunt declarat, sia bandeyat per la ciutat de Mayorches damunt dita, e per les parroquies de la Ila fora aquela ciutat. E pus que alcun, axi com dit es, bandexat sera, qualque persona aquel en la ciutat o en la Ila de Mayorches sostendra o recolira scientment, sia en la merce nra. e dels nres. hereus o successors encorreguda ab tots los seus bens.

Per deute empero o comanda o per altres contrats de obligacio o promissio fets entre qualsqueusplacia persones, la cort enquira, o enquerir fassa aquel deutor o tenidor de comanda, o en altra manera obligat per la ciutat e per la Ila de Mayorches; e empar a aquel tots los seus bens, e man e amonat a cascun dels seyors de les naus e dels leyns, que aquel de la yla no tragen. E a la perfi si la Cort aquel deutor o tenidor de la comanda o per altres contrats damunt dits obligat segons que dit es, aqueles coses axi fetes, trobar nol pot, bandeg aquel sots pena de LX. sol. en la qual caya qualque qual aquel bandeyat apres lo bandexament fet sostendra o aculira scientment.

De dret dentrada de cases o daltres possecions.

Encara agitar (a gitar) tota materia de duptansa volem e atorgam a vos e als vostres, e establim per tots temps, que si alcu aura establit a alcun o a alcuns alcunes honors, cases o altres heretats o possessions, los quals o les quals daltre tendra a sens o tribut, o a altra servitut, e daquen alcuna cosa aura reebuda per entrada, daquela entrada aya lo seyor mayor la tersa part, e aquel qui daquel seyor mayor aqueles tendra, les romanens dues parts. E en axi lo seyor mayor la carta o les cartes daital establiment o establiments fets, salu son dret, sia tengut de fermar. De vendes empero, alienacions, e altres contrats de cases e de heretats e altres possessions, sia fet e observat axi com tro asi es acustumat de fer, e si doncs certa quantitat o cert loisme no era posat en les cartes dels acaptes primers; de les quals cartes les covinenses e les condicions, axi con en aqueles es contengut, volem establim esser observades.

De questio dofficials de Seyor.

Encara per so cor los officials nostres alcuns plets alongaven determenar alcunes vegades, estoyans aquels a nos o al hereu nostre, per la qual cosa alcuns deyen si esser agrevyats; volem e establim per tots temps per nos els nostres, que sil veger ol batle o alcun del nostre o del successors o hereus nostres, o loc tinent, fara o moura per raon de seyoria o del offici seu a alcun o a alcuns alcuna questio o demanda civil o criminal o daltra manera, sia tengut aquel plet o questio termenar per sentencia ab consel, so es a saber, axi com es custuma, de prohomens de la ciutat, dins IIII. meses nombrats depus que la questio o plet sera moguda; si doncs lo dit plet o questio nos covenia a prolongar per raon legítima de testimonis, o per empaiment de mar, per lo qual segurament a les parts de Monpestler o de Cataluya passar no posquen. E oltra los dits IIII. meses los dits plets o questions, sino axi com dit es, no pusquen esser alongats. Les quals coses, si oltre lo dit establiment nostre eren alongades oltra lespay de IIII. meses, no sien de neguna valor; si doncs no eren ab volentat daquel contra lo qual lo dit plet o la questio fos moguda. Salus empero en totes coses los manaments nostres e dels hereus o successors nostres.

De compayia de Seneses no sia el regne.

Encara volens e desiyans cominal utilitat dels ciutadans e dels habitadors de la ciutat damunt dita e de la yla, volem e atorgam a vos, e establim empertots temps, e manam que alcuna compayia dels Seneses, dels Florentins, dels Plasentins, e dels Luqueses no sia reebuda, ne sia daqui avant en la ciutat o en alcun loc del regne de Mayorches, ne alcun de la compayia dels damunt dits no pusca fer residencia o habitacio continua en la ciutat o en la yla damunt dita.

Quels cavalers meten en tot comu.

Encara atorgam a vos e establim per tots temps ques cavalers e tots los altres qui alcunes heretats o possessions han comprades, o en altra manera guaayades, del realenc nostre dels homens del nostre servii de la ciutat de Mayorches o daquela metexa yla, o daltres, pagen e pagar sien tenguts, aytambe els, com los homens lur poblats en aqueles heretats e possessions, les quals del realenc nostre an comprades e tenen en tot comun e en tot veynatge de la ciutat damunt dita.

Que los habitadors pagen en tot comu.

Encara volem e atorgam a vos, e establim per tots temps, que tot ciutada e habitador de la ciutat de Mayorches, pac e pos la sua part en tot comu e veynatge de la ciutat damunt dita, per cases e heretats e possesions que ayen en la ciutat de Mayorches, e els termes daquela; salu lo sens o logrer (loguer, lloguer) dels seyors; e per tot lo mobil lur en qualque loc layen. Exceptats empero aqueles cases, heretats o possessions, que tenen per los nobles, o capdals, e per la sgleya e per ordens fora la ciutat.

Dels homens dels capdals que pagen en comu.

Encara atorgam a vos, e establim per tots temps, que tots los homens dels nobles, o dels capdals, e de ordens, e dels clerges, e de cavalers, e de totes altres persones de la ciutat e del regne de Mayorches, meten e pagen lur part per los bens lurs en reparar e obrar los murs els vals de la ciutat de Mayorches, e en les talayes, e en armament de mar e de terra a defensio de la ciutat e del regne de Mayorches damunt dit, quantquequant, so es a saber, e quantesque vegades lo cominal de la ciutat damunt dita aquestes coses fara. E aytambe tots e sengles aquels nobles, capdals, ordens, clerges, e cavalers, e tots altres, qui daquela cequia de Mayorches regen o regaran, pagen lur part per les heretats e possessions, les quals daquela regen o regaran, en despeses, e messions, e en tots necessaris a reparar e a nedeyar la font e la cequia damunt dita. Manas fermament a batles, a vegers, a corts, e a tots altres officials e sots meses nostres, presens e esdevenidors, que les damunt dites coses fermes ayen e observen, e fassen sens revocacio observar, etc. Dada a Mayorches IX. dies a la exida (leo exita) de Juliol en layn de M.CC.LX.IX. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: Jacme de Senta Eugenia, Sagrista de Mayorcha: Michel Nunis: Bg. de Tornamira: G. de Monciscart: P. Nunis. = Seyal + den Simon de Sent Feliu, qui per manament del dit Seyor Rey aquestes coses escrisc ab lo sobre post en XXX.II. linea, on diu extra civitatem, e acloy el loc, el dia, e en layn damunt dits.

Sapient tuit que nos en Jacme, etc., per nos e per los nostres donam e atorgam a vos prohomens e a la universitat de la ciutat e del regne de Mayorcha, e a tots e sengles daquela universitat e del regne, axi presens com esdevenidors, per tots temps, que en la ciutat o el regne de Mayorcha no sia fet vet de blat de nos ne de nostres successors, ne de negu veger, ne de batle, ne de loc nostre o dels nostres tenent presens e esdevenidors, sino dementre que carestia sera en la terra de Mayorcha.

Del blat quis vendra a la quartera.

Donam encara e atorgam a vos e als vostres per tots temps, que quan alcu vendra blat a altre, e mesurat lo dit blat al comprador alcuna quantitat del blat romandra engir (en gir) de la quartera, o el contorn on se mesurara, sia daquel quel dit blat aura venut; e nos, nels nostres, ne batles, ne officials nostres, ne compradors de la quartera nostra, aquel blat romanent en gir o el contorn de la quartera retenir no puscan; pagant empero a nos e als nostres lo dret nostre, ol mesuratge acustumat.

De fruit vert quis vena.

Encara donam e atorgam a vos e als vostres successors, que de negu fruit vert quis vena en cisteles, no sia demanat, ne pres negun dret, ne nos nels nostres, nels officials nostres daquen negun dret demanar no puscan; mas de tots fruits secs, quis vendran, sia pres dret, lo qual tro asi es acustumat de reebre.

De la guaita de la ciutat.

Atorgam encara e donam a vos, emper tots temps establim, que la guaita de la ciutat de Mayorcha fassen o sien tenguts de fer los prohomens els habitadors de la ciutat damunt dita; axi quel veger nostre, o aquel que el se volra en loc de si, pusca esser e sia a aquela guayta, si esser hi volra; e nos, nels nostres successors, ne veger, ne altres officials nostres, aquela guayta a alcun ne a alcuns no donen ne venan, ne donar ne vendre no puscan, ne vos aytambe aquela dar ne vendre no puscats.

De fermansa de dret.

Encara atorgam e donam a vos e als vostres per tots temps que de tot hom, del qual clam sia aut o fet, sia reebuda fermansa de dret segons la quantitat del clam. E que negu no sia pres per clam daltre, dementre que fermar volra o asegurar dret, axi com dit es; exceptat que per crim de lesa magestat, o si de mort sera acusat, o demanat, o denunciat.

De questio de batle o de officials altres.

Establim encara per nos e per los nostres, que si veger, o batle, o altres officials, o loc nostre tenens o dels nostres successors, mouran contra alcu questio alcuna o demanda civil o criminal, aquela questio o questions sien termenades enfre XL dies del dia de la questio moguda; si donc no la covenia dalargar per raon de testimonis qui fossen en locs luyns; lo qual alongament se fassa segons quel loc sera luyn on los testimonis seran.

Quels prohomens sien a la examinacio.

Atorgam encara a vos e establim, que sien a la examinacio daquela questio los prohomens de Mayorcha, qui no sien de part, segons que en los altres plets an acustumat saenrere de esser.

Quel Seyor segon pusca emparar e trer portes.

Encara atorgam a vos e als vostres, e establim per tots temps, que si alcuns terratinents ara o daqui avant terres o cases o altres possessions a cert scens per segon seyor, no pagaran al terme establit aquel scens a aquel seyor (segon) seyor, al qual lo cens se deura, pusca ab sa propria auctoritat, e sens licentia de cort, e de seyor mayor, aquels terratinents peyorar e trer portes de les cases o daltres possessions, les quals per e a sens se tendran, per lo sens qui degut li sera, entro quel dit sens li sera pagat.

De manament contra franchees.

Encara atorgam e donam a vos e als vostres per tots temps, que si nos o nostres successors alcun manament farem daqui avant a vegers, a batles, o a altres officials de Mayorcha contra les franchees els privilegis vostres, e aquel qui del nostre manament se sintra agreviat, volra venir davant nos o davant los nostres successors, aquels veger, batle, o altres officials sien tenguts destar e estien de menar a acabament lo nostre manament e dels nostres, entro que la part, qui dira si esser agreviada per raon daquel manament nostre, sia venguda davant nos ols nostres o dia covinent, qui a el daquel veger o de batle o de official de nos o dels nostres li sera assignat; e nos ols nostres sobre aclo (sic) ayam fet manament.

Que crestians preses no estien ansems ab jueus.

Encara atorgam a vos e als vostres, e establim per tots temps, que crestians e jueus qui preses seran tenguts en la preso de Mayorcha, no tenga hom preses en una casa; mas crestians en una casa e jueus en altra sien tenguts preses. E si alcun honrat home, o fembra honrada pres o preso sera tengut aqui, no sien tenguts en la casa on los homens o les fembres de poca valor seran tenguts; mas sien tenguts e guardats en altra casa departidament, en la casa de la preso damunt dita.

Que veger negu pusca esser per rao de compra.

Encara donam e atorgam a vos els vostres, e establim per tots temps, que nuyl hom no pusca esser veger de Mayorcha per raon de compra, ne de prestet; mas lo veger qui aqui sera, sia establit per nos o per los nostres successors sens condicio de venda o de prestet. Manans fermament a veger e a batle de Mayorcha, e a altres officials e sots messes (sotsmeses) nostres, axi presens com esdevenidors, que les dites totes coses e sengles fermes ayen e observen, e noy vengen contra, ne negun noy lexen venir contra per nuyla rao. Dada la carta a Valencia XIII dies a la exida dagost en layn de nostre Seyor de M.CC.LXXIII. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: P. Ferrandis: Ferris de Lissana: P. Jorda de Roden: P. Marti de Luna: Bn. G. Dentensa. = Seyal + den Simó de Sent Feliu, qui per manament del Seyor Rey damunt dit, aso escriure feu e acloy, el loc, el dia e en layn damunt dits.

De la ribera e de la plasa del moyl.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc., per nos e per los nostres donam e atorgam a vos prohomens e a la universitat de la ciutat de Mayorcha, etc., a us vostre e de tots aquels qui aqui vendran, la ribera e plassa del moyl de la mar de la ciutat de Mayorcha damunt dita; axi, so es a saber, que negun daqui avant per atorgament de nos e dels nostres successors per nula altra rao, no pusca ne gos fer ne obrar ne construir casa ne cases, ne obradors, ne negu altre edifici en la dita ribera o plassa del moyl damunt dit; mas romanga tots temps aquela ribera o plassa liura e francha, e sens tot empatxament a vos e als vostres successors per tots temps, a usos vostres e daquels qui vendran a la ciutat damunt dita. Manans fermament a veger, e a batle de Mayorcha, e a tots altres officials etc. que les dites coses fermes ayen, etc. Dada la carta a Valencia XII dies a la exida dagost en layn de M.CC.LXXIII. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: P. Marti de Luna: P. Ferrandis: Bn. G. Dentensa: Terris de Lissana: Carros, Seyor de Yebolet. = Seyal + den Simon de Sent Feliu, qui etc.

Con la misma fecha confirma la escritura y privilegio sobre la elección de Jurados.

Confirma todos los privilegios y franquicias en general, concedidos hasta ahora. Dada a Leyda XII dins mars a lentrada en layn de M.CC.LXXIIII. = Testigos: R. de Monchada, Seyor de Fraga: Garcia Ortis de Assara: G. R. de Monchada: Bn. G. Dentensa: P. Marti de Luna. = Escrivano Bertomeu Saporta.

De diffinicio de fila.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc., per nos e per los nostres donam e atorgam a vos, prohomens, e a la universitat de Mayorcha, presens e esdevenidors, per tots temps, e encara establim, que si diffinicio sera feta a alcun de vos o dels vostres dalcuna fila vostra, aquela en edat legitima constituida e qui marit aya, de consel e dassentiment del marit seu, e en poder de son marit estant, daqui avant no pusca demanar contra son pare nels bens seus, ne contra los hereus seus, per raon de legitima, en vida de son pare ne en mort, ne peticio ne demanda fer no hi pusca; ans la diffinicio que per e la feta sera, plenera fermetat aya, dementre empero que son marit no sia orat. Manans a vegers, a batles, a jurats, e a tots altres officials, etc., que les dites totes coses fermes ayen e observen, etc. Dada la carta a Leyda XII dies dins mars alentrada en layn de M.CC.LXXIIII. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: 

R. de Monchada: Bg. Danglerola: G. R. de Monchada: Jacme de Cervera: P. de Berga (Seyor de Fraga). = Seyal + den Bertomeu Saporta, qui per manament, etc.

De jueus que no gosen prestar sobre peyores de catius ne de catives.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc. per nos e per los nostres atorgam a vos prohomens, etc., quels jueus de la ciutat e de la ila de Mayorcha no gosen daqui avant negun prestet liurar sobre peyores de alcu o alcuns catius o catives vostres. E si per aventura era trobat que alcuns jueus, contra aquesta constitucio nostra, peyores alcunes reebesen dalcun o dalcuns catius, perden aqueles peyores; axi que sens tot cabal al seyor del catiu o dels catius sien retudes. Manans a batle, e a veger, etc., que les dites totes coses fermes ayen, etc. Dada a Leyda XII dies dins mars alentrada, en layn de M.CC.LXXIIII. = Seyal † den Jacme, etc. = Testimonis son: G. R. de Monchada: P. de Berga: R. de Monchada, Seyor de Fraga: Bn. G. Dentensa: P. Marti de Luna. = Seyal + den Bertomeu Saporta, qui per etc.

Dels habitadors de Mayorcha que sien tenguts de metre en tota culita.

Sapien tuit que nos en Jacme, etc. per nos e per los nostres donam e atorgam a vos prohomens e a la universitat, etc., que tota hora que ses devenga de fer alcuna culeta (culita, cullita) en Mayorcha per alcuns fets qui sien a profit e a utilitat de la ciutat e de la ila de Mayorcha, sien tenguts de pagar en aquela tots e sengles habitadors de la ciutat e de la ila damunt dita, qui alcunes honors o posesions per nos e per lo fil nostre Infant en Jacme tenen, sia que aqueles honors sien estades del realenc o al realenc sien pervengudes per raon de compra o per altra manera. E que tots encara e sengles avocats, jutges e legistes de la ciutat damunt dita exceptats clerges, en Bn. Dalmau tan solament, sien tenguts de pagar lur part en aqueles.

Que tots sien tenguts de metre en armament.

Encara per nos e per los nostres atorgam, etc., que tota hora que ses devenga fer armament en Mayorcha a defensio de la terra, que tots e sengles habitadors en la ciutat e en la ila de Mayorcha, axi cavalers, con altres, sien tenguts de pagar lur part en les mecions e en les despeses, les quals per raon daquel armament fer covendra.

De mecions de reparar mur.

Encara donam e atorgam, etc., que tots e sengles habitadors de la ciutat de Mayorches pagen e sien tenguts de pagar lur part en totes despeses e mescions, les quals per reparacio de murs de la ciutat damunt dita, o per ocasio de vals de la farets; e encara si per aygues a menar a la ciutat davant dita mescions alcunes farets o despeses, que tots e sengles qui daquela aygua usaran, o profit pendran daquela, en aqueles mescions e despeses lur part sien tenguts de pagar. Manans a batles, a veger, etc., que les dites coses fermes ayen, etc. Dada a Leyda XII dies dins mars alentrada, en layn de M.CC.LXXIIII. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: G. R. de Muncada: Bn. G. Dentensa: P. Marti de Luna: R. de Muncada, Seyor de Fraga: Garcia Ortis de Assagra. = Seyal + den Bertomeu Saporta, etc.

El infante D. Jaime, hijo del Rey de Aragón y heredero del reino de Mallorca y de Mompeller por sí y por sus sucesores, confirma con juramento todas las franquezas y libertades que su padre concedió a Mallorca, y también las caballerías y donaciones hechas por el mismo. Hízose escritura en Mallorca en la iglesia de Santa Eulalia, XI dies a la exida dagost en layn de M.CC.LVI. Fueron testigos: En R. per la gracia de Deu, bisbe de Mayorcha: F. Garces de Roda: P. Nunis: Blasco Periz: Rodric Yanes: A. de Torrelles: Marti Periz desi: Ferran Yanes: Aries Yanes Bg. de Tornamira: Vidal de Besuldo. = Escribano Bn. de Lussa.

Otra escritura, fecha a Mayorcha a XI. dies dins mars a lentrada en layn de M.CC.L.VI., en que aprueba la confirmación de todas las franquezas de Mallorca, hecha por su padre. Prestó juramento de guardarlas fielmente en ma del honrat en Xpst pare en R. per la gracia de Deu bisbe de Mayorcha, en lesgleya de Sta. Eulalia davant tot lo poble generalment. = Testigos: Blasco Periz: A. Burget: Ferando Yanes: Bg. De Tornamira: Aries Yoanes: Sans Jorda: P. Nunis: Vidal de Besuldo. Ess.no Bn. Darters, notario público de Mallorca.

Muerto el Rey Don Jaime de Aragón, su hijo el Infante Don Jaime, intitulándose ya Rey de Mallorca, Conde de Rosellón y de Cerdaña, y Señor de Mompeller, confirmó con juramento todos los privilegios concedidos a sus vasallos. Y al fin de la escritura dice: E cor sagel del regne nostre encara no aviem fet fer, aquesta present carta al sagel nostre acustumat avem feta sagelar. Dada a Mayorcha XII. dies dins Setembre a lentrada en layn de M.CC.LXX.VI. = Testigos: Gauceran Durt: Bg. A., batle e tenent loc nostre en Mayorcha: Aries Janes: Michel Nunis: A. batle, savi en dret. = Ess.no P. de Caules.

Que la quarta part del loisme sia dels terratinents.

Sapien tuit presens e esdevenidors que nos en Jacme per la gracia de Deu Rey de Mayorcha, Comte de Rossello e de Cerdaya, e Seyor de Mompestler, atenens devota feeltat e acabament, la qual vos feels nostres, prohomens, ciutadans, e habitadors de la ciutat e del regne de Mayorcha a nos avets, e saenrere auda avets, e a vostres molts merits e serviis per custuma reyal guaardo e vos de dons e de guaardons bons e de bons melors fer cobeeyans, de especial gracia, de reyal benignitat, per nos e per los nostres donam e atorgam a vos davant dits, feels e devots nostres ciutadans e habitadors de la ciutat e del regne de Mayorcha, axi presens com esdevenidors, e atorgam establim, que daqui avant lo primer terratinent, els altres apres daquel segens, qui alcunes honors a cens. O agrer tendran, ayen la quarta part del loisme al primer seyor pertayens de tots establimens e dentrades donors, so es a saber, de totes vendes, destablimens, e de qualsqueus placia altres alienacions; exceptats loismes dentrades de novels establimens, dels quals res del loisme no aya lestablidor de nou. E la dita quarta part sia partida entre tots los terratinents, e per eguals parts, sots la forma damunt contenguda. Daso empero exceptam honors qui sien a certs loismes establides; cor del dit cert loisme lo seyor mayor neguna part no sera tengut de dar a aquels qui per el tenen o tendren coses emphiteothes, o a cert agrer establides.

Que tot hom pusca donar a sos fils en temps de nupcies honors sens loisme.

Encara donam a vos e atorgam, e per tots temps establim, que tot hom qui honors a cens o a cert agrer tendra, pusca les dites honors, a certa moneda o preu estimats, a sos fils donar, sens loisme e sens negu consentiment dels seyors, en temps de nupcies.

Quels infants pusquen partir lurs honors sens loisme.

Encara donam e atorgam a vos e als vostres per tots temps, que si alcuna honor emphiteota, o qui a cens, o a agrer se tenga, e no sia partida, pervendra per successio de pare o de mare a fils de ledesme matrimoni procreats, ques pusca partir entrels per partides hereditaries, sens alcu loisme e consentiment negu dels seyors. E aso metex sia

servat si fils o files ledesmes de frares o de sors, qui morts sien, succeyran ab los damunt dits. Empero si per rao de la dita partio se covenia que alcun ne donas moneda a altre o altres, daquela moneda tan solament aya lo seyor son loisme acustumat.

De confermacio de honors.

Encara donam e atorgam, e per tots temps confermam a vos e als vostres, etc. (es confirmación de todos los establecimientos hechos por su padre, por él y sus bayles, etc).

De crestia que no sia tengut de jurar a jueu.

Encara donam e atorgam e encara establim per tots temps que en contrasts fets e a fer entre crestians o jueus, negun crestia no sia tengut de jurar que el dit contrast, lestabliment del Seyor Rey de bona memoria, so es a saber, a rao de IIII. diners per lb. sobre guaayn a donar, sia observat.

De inquisicio especial.

Encara donam e atorgam a vos e als vestres per tots temps, e encara establim, que daqui avant enquisicio especial no sia feta especialment en la ciutat ne en la yla de Mayorcha contra negu, si doncs primerament aquel contra lo qual se deu fer la inquisicio no era citat o request; e que lavors veya jurar los testimonis sis volra, e pusca defendre axi com per dret sia faedor. Empero si sobre alcun crim o malefici se feeya enquisicio general, com per aventura el comensament no fos manifest, ne mostrar nos poges qui e quals especialment lo dit crim o malefici agessen fet, e per la dita inquisicio general apareges alcun esser colpable del dit crim o malefici, lavor pusca hom enantar per la dita enquisicio general contra aquel qui especialment colpable sera en aquela. Les dites empero totes coses e sengles, axi com damunt son espressades, per nos e per los nostres hereus e successors, a vos damunt dits prohomens, etc., donam e atorgam, etc. Manans, etc. E cor lo sagel del regne nostre encara no avem fet fer, aquesta present carta ab lo sagel nostre acustumat fem sagelar. Dada a Mayorcha XII. dies dins Setembre a lentrada en layn de M.CC.LXX.VI. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: Aries Yanes: Michel Nunis: A. Batle, savi en dret: Gauceran Durt: Bg. A., batle e tenent loc del dit Seyor Rey en Mayorcha. = Seyal + den P. de Caules, qui per manament, etc.

El Rey de Mallorca recibe de su hermano el de Aragón en feudo todo el reino de Mallorca, condados de Rosellón, Cerdaña, Conflent, Vallespir y Colliure; item el vizcondado de Omelades y el de Karlades, y el señorío de Mompeller, exceptuando los feudos que tenía por el Obispo e iglesia de Magalona; reconociéndose en todo por su feudatario él y sus sucesores, que deban hacer homenaje enviando mensajeros o procuradores (postats) de las capitulares de cada isla y condado en nombre del restante territorio. Ofrece que en Rosellón, Cerdaña, etc., corra la moneda Barcelonesa y no otra, y se observen los usajes de Barcelona: Retenim empero a nos e als nostres successors que puscam fer o fer fer sens contradiment o empatxament de vos e dels vostres el regne de Mayorcha e en les yles del ayaens moneda e monedes de non. Reservose también el derecho de poder él y sucesores poner peaje y nueva leuda en Mallorca, y el de percibir el bovaje en dichas tierras. El Rey Don Pedro recibió homenaje con estas condiciones. De todo se hizo escritura en la claustra de la casa dels frares preycadors de Perpiya. XII dies a lexida de Giner en layn de M.CC.LXXVIII. = Testigos: Roger Bn., Comte de Fox: Pons Saguardia: G. Deso: Bn. Danglerola: G. de Canet: Dalmau de Castelnou: A. de Corsavi: P. de Queralt.

En virtud del convenio anterior el Rey de Mallorca Don Jaime, ya feudatario del de Aragón, reunido público parlamento en la iglesia de Santa Eulalia de Mallorca, dio poder a aquella universidad para nombrar síndicos que fuesen ante el Rey de Aragón a prestarle el homenaje como a su señor mayor, y a prometer en nombre del reino el cumplimiento de la concordia anterior. Fueron electos: G. Torreela, Jacme de Sent Marti, cavallers: Robert de Belver, Bn. Valenti, Francesc Desclerge, Francesc Burget, Bn. de Saragossa y A. Burges. Aso fo fet IIII. idus de deembre en layn de M.CC.LXXIX. = Testimonis son: P., per la gracia de Deu bisbe de Mayorcha: Pons des Jardi, artiache de Mayorcha: G. de Miravals, cabiscol de Mayorcha: G. de Canet, Pons Saguardia, cavalers: Bn. des Olms, Bg. des Olms, cavalers: Bn. de Sobarber, Bn. de Palau, canonges de la Seu de Mayorcha, et alii privati homines.

Con la misma fecha dio sus poderes el Rey a los síndicos sobredichos para cumplir su encargo ante el Rey de Aragón, a cuyo efecto absuelve a todos los vecinos de este reino del homenaje que le tenían hecho a él. Idem testes.

A instancia de los jurados de Mallorca P. Saverdera, caballero, Bn. de Saragossa, Francesc Desclerge, G. Valenti, Bn. de Vich y Marti de Mayoles, reconoce el Rey D. Jaime y asegura que en la concordia con su hermano el de Aragón y en las condiciones en ella puestas no fue su ánimo perjudicar en nada ni agravar el vasallaje de los habitantes de Mallorca, cuyas libertades y privilegios confirma ahora de nuevo, y hace jurar en su nombre su observancia al noble barón G. de Canet. Hízose escritura de esto a VI dies a la exida de Giner en layn de M.CC.LXXXI.

Don Pedro Rey de Aragón confirma a la universidad de Mallorca el privilegio que les había concedido su padre de no pagar en todos sus reinos leudas, peaje y otras gabelas, cuya averiguación se hizo y se halló ser así. Fecha en Exea XI dies a la exida de setembre en layn de M.CC.LXXXIII. = Testigos: Nermengon, Comte D’ urgel (Armengol, Hermenegildo): Blasco Examenis de Yerbe: P. Vera: P. Marti de Luna: en Alamayn de Gudal.

Dels homens de fora preses que no pagen mas de II diners.

Sapien tuit que nos en Jacme per la gracia de Deu Rey de Mayorcha, Comte de Rosselo e de Cerdaya, e Seyor de Mompestles, per nos e per los nostres atorgam a tots los homens de la ila de Mayorcha fora la ciutat habitans, presens e esdevenidors, que per si o per missatges o per catius lurs, negun temps no sien tenguts de dar ne pagar per carcelatge de la preso, en la qual el o alam dels, o alcuns missatgers o catius lurs preses seran o detenguts, axi en la ciutat com de fora, sino II diners de reyals tan solament cada dia per cada persona, axi com los ciutadans els habitadors de la ciutat de Mayorcha donen e pagen lo carcelatge damunt dit. Volens e atorgans al dits homens e als lurs presens e esdevenidors, que de mayor quantitat a donar per rao de carcelatge pac los dits II drs. de reyals per cada persona cada dia, axi com damunt dit es, sien liures de tot en tot e francs, axi com los dits ciutadans e habitadors de la dita ciutat. Manans, etc. Feta a Perpiya VII dies a la exida de maig en layn de M.CC.LXXXIIII. = Seyal + den Jacme, etc. = Testimonis son: Jacme de Muree: Bg. Dolms: G. de Pugdorfila: Eymeric de Belvey: Ermengau Oliba, veger de Casteyo, doctor en lig.: A. de Lupia. = Seyal + den P. de Caules, etc.

De la paya e de la leya.

En Jacme per la gracia de Deu Rey de Mayorches, Comte de Rosselo e de Cerdaya, e Seyor de Monpestler: al baro noble e amat en Ponç Saguardia, tenentloc nostre en Mayorcha, saluts et dilectio. Manam vos que vos vistes aquestes presents, ordenets e establescats, que daqui avant totes les paylles et tota la leyna e les caves que seran portades a vendre a la ciutat sien tengudes a vendre en la plassa de Sent Andreu e no en altre loc. Encara que en tots los dissabtes en los quals es mercat de la damunt dita ciutat de Mayorches, sien venuts e tenguts a vendre en la dita plassa de Sent Andreu los draps del li, e el li, e el coto filat. Dada a Perpyna VII dies a la exida de mayg en layn de M.CC.LXXX quatre.

De les sentencies et de les apelacions.

En Jacme per la gracia de Deu Rey de Mayorcha, etc., a (al) baro noble a (e) amat en Pons Saguardia, etc. Vinen a la nostra presencia en Bn. Bertran, un dels jurats de la ciutat de Mayorcha de part dels jurats e dels promens de la ciutat damun dita, a nos soplega que manar deguessen (deguessem) que les sentencies de les apelacions sien donades ab conseyll dels prohomens de la dita ciutat, axi com les sentencies dels plets principals ab conseyl dels se donen. Nos empero, la dita suplicacio entesa, volem e manam que aquestes presens letres manets al batle e al veger de Mayorcha, que fassen quels jutges als quals los plets de les apelacions seran comanats, degen dar les sentencies daquels plets ab conseyll dels promens, los quals dejen apelar e aver a les dites sentencies a donar, et sots la forma les dites coses fets, e manats que daqui avant sien servades.

Que avocat qui dret no aja apres, no men mas I plet.

Aitambe manam a vos que negun advocat qui dret no aja apres, no men ne menar pusca en cort nostra sino un plet tan solament, entro que aquel sia determenat, e axi que daqui avant a I plet tan solament a menar, e no en altra manera, aital avocat en la nostra davant dita cort sia oyt e reebut. Dada a Perpiya II dies a la exida de mag. en layn del M.CC.LXXXIIII.

De la delma del bestiar.

En Jacme, etc., al baro e amat en Pons Saguardia, etc.

Com de part del (dels) jurats e dels promens de Mayorcha a nos sia estat soplegat que establir degessem alcun temps covinent, en lo qual la delma del bestiar deya esser reebuda cada ayn, cor per trop triga, la qual aquels qui cuylen la dita delma fan en aquela a reebre e a culer, molts dans e greuges sen seguexen, segons que el dien; manam a vos que ab conseyll del honrat bisbe de Mayorcha, e daltres, lo fet tot ordenets, e establescats la dita delma ques deia reebre en temps covinent; e que los culidors de la dita delma en reebre aquela no usen mal, axi com a vos mils parra ques deja fer e conexerets que sia faedora. Sobrel fet empero daquela pena per nos posada en aquela ordenacio, la qual feem sobrel fet dels plets, en los quals son allegats testimonis fora lo regne de Mayorcha en parst (parts) luyn, que nos donen nes curen de dar el temps assignat, la qual pena nos ha estat request que dejam lexar; sapiats que quant a nos e a la nostra cort, la dita pena en tot ne en partida no volen que pertangua. Mas per rao desquivar calumpnies, malicies e diffugis, qui en plets sacustumen de fer et proposar, volem que la dita pena e la dita ordenacio posada, la qual la nostra cort aver devia, pertanga e sia donada a la part, contra la qual sera impetrada la dilacio damunt dita. E les dites coses servar fets, axi com damunt es dit. Esters manam a vos que manets e manar fassats a tots los notaris de la ciutat e de tota la ila de Mayorcha, que en tots los prestecs que crestians reeben de jueus, no reeben dels dits crestians sagrament, lo qual es acustumat de reebre dels de donar guayn al dits jueus oltra IIII diners per liura lo mes. Dada a Perpiyna II dies a la exida de mayg en lan de M.CC.LXXX quatre.

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